Pour toi.
Toshiro était d'inspection dans un des district du Rukongaï. On lui avait assigné cette mission car plusieurs personnes avaient entendu les cris d'un hollow. Ce n'était pas une mission de grande importance. Mais il ignorait encore ce qu'allait engendrer cette affaire...
C'était une belle journée, il faisait beau pour la saison et beaucoup de personnes étaient apparemment de sortie. Justement, à lui, ça lui posait problème. Si le hollow apparaissait dans la foule, il y aurait sûrement des blessés. Il s'éloigna de la masse pour aller dans la forêt d'à côté. Si le hollow cherchait une âme avec un taux de reiatsu élevé, il devait s'en prendre à lui.
Ça faisait déjà une bonne demi-heure qu'il marchait, quand il entendit plusieurs cris. Mais pas n'importe quels cris. Ca ressemblait à des cris d'enfant. Ils déchiraient les oreilles. Il n'eut aucun mal à trouver l'emmeteur de ces cris. Maintenant, autre problème, ce bambin était prisonnier des tentacules du hollow qu'il convoitait. Il dégaina rapidement son sabre et se lança sur le monstre. Il était énorme, il devait faire dix bons mètres de haut. Mais ça ne faisait absolument pas peur au petit Capitaine. Il en avait vu d'autres beaucoup plus grand et dangereux que celui-ci.
Il sauta en l'air, esquiva un coup de tentacule du hollow et lui trancha celui qui contenait le gamin. Il l'attrapa avec son bras et atterrit doucement sur le sol pour ne pas l'effrayer. Il savait ce qu'était un enfant et qu'il fallait se montrer doux avec eux.
Le monstre n'était toujours pas mort et il ne devait pas se résigner à laisser le marmot sur le sol au risque qu'il se re-fasse prendre. Il courra en direction du monstre et d'un coup de zanpakutô, le purifia. Le hollow disparut en millions de de petites tâches noires. C'est bon, c'était fini. Il regarda de plus près l'enfant qu'il tenait dans les bras. Il ou elle était vraiment adorable. Il sourit, attendrit par la scène, l'enfant lui rendit son sourire. « Salut, moi c'est Toshiro » lui dit-il. Qu'est-ce qui prenait ? Voilà qu'il parlait à un gosse qui ne savait même pas dire un mot. Oh, et puis tant pis, il n'y personne pour l'y prendre...Bon, ce n'était pas tout, il fallait qu'il retrouve ses parents.
Il parcourra de long en large la partie du Rukongaï dont il avait la charge. Mais personne n'avait « perdu » un enfant ou un bambin. C'est incroyable ça, personne ne voulait même l'accepter.
Il abandonna et retourna au sereitei. Il inspecta l'enfant pour voir si il était blessé. Mince, il avait une blessure à la tête, si ça se trouve, il avait fait un traumatisme crânien ! Il se dépêcha d'aller à la quatrième division à coups de shunpô. Quand il arriva, il était essoufflé. Par chance, il tomba sur le Capitaine Unohana et lui demanda immédiatement de soigner l'enfant qu'il avait trouvé. Unohana, le prit dans ses bras et courra dans une autre pièce emmenant au passage quelques infirmières. Celles qui n'y était pas allées se retournèrent vers le Capitaine Hitsugaya.
- Capitaine Hitsugaya, c'est vous qui l'avait sauvé ? Demanda une des femmes.
- Euh...Et bien, oui, 'faut croire.
- Et où l'avez-vous trouvé ?
- Il n'a pas de parents ?
Les questions lui pleuvèrent dessus. Il leur expliqua donc en détail l'histoire du hollow et comment il l'avait sauvé. Toutes les infirmières étaient en admiration devant lui et lui posait encore et encore des questions inutiles. Puis Hisagi passa près de là et vu toutes ces infirmières attroupées devant le petit Capitaine. Il leur demanda quelle était la cause de toute cette agitation. Une des infirmière alla lui expliquer toute l'histoire sous les paroles de Toshiro qui lui disait de ne pas faire trop de bruit sur ce qu'il avait fait. Après toute l'histoire racontée, Hisagi dit au Capitaine que c'était un acte héroïque et qu'il ne fallait pas s'en cacher. Le Capitaine connaissait bien Hisagi. Il allait répéter cette histoire à Matsumoto qui, plus grande pipelette de la soul Society, aller en informer tout le monde en seulement quelques heures. Il décida de rentrer avant d'être attaqué de toutes part par des « fans ». Il imaginait déjà sa lieutenant dire « C'est mon Capitaine ! C'est mon Capitaine qui a sauvé l'enfant ! »
Le lendemain, bien sûr, il y avait une réunion de Capitaines. Tout le monde allait le féliciter sur sa bonne initiative et tout ça. Quelle ironie, lui qui ne voulait pas que ça se sache...
Quand ils furent tous installés, le Capitaine général commença :
- Avant de commencer cette réunion, je voudrait féliciter le Capitaine Hitsugaya qui, grâce à son intervention, avait sauvé une jeune vie d'une mort certaine. (Et bah tient comme par hasard ! Se dit Toshiro)
Tout le monde applaudit. Le Capitaine Hitsugaya se sentait un peu gêné.
- Ça va, pas besoin d'en faire une histoire, je l'ai sauvé, c'est tout, dit-il. Et il se rendit compte qu'il n'avait pas eut de nouvelle de ce petit rescapé. Étrangement, il s'inquiétait pour lui. Au fait, reprit-il, comment va t-il ? Demanda t-il à Unohana.
- Elle vous voulez dire. C'était donc une fille, se dit-il. Elle avait une blessure à la tête comme vous l'avez dit, mais ne vous en faite pas, nous l'avons soigné et elle est maintenant en pleine forme. Toshiro souffla intérieurement. Mais ce n'est pas tout, reprit-elle. Cette enfant n'est pas une âme comme les autres. Surprise générale, surtout Toshiro.
- Et elle est « quoi », demanda t-il en essayant de cacher l'inquiétude dans sa voix.
Unohana le remarqua et essaya d'allerger la situation.
- Elle a une intelligence remarquable ainsi qu'une immense mémoire. Elle a une croissance rapide et je crains bien que d'ici une semaine environ, elle puisse devenir dangereuse. Peut-être que la douzième division devrait l'examiner de plus près...
- Je suis tout à votre disposition si vous avez besoin de moi, avança Kurotsuchi.
- Mais ce n'est pas une nécessité, nous ne sommes même pas sûr qu'elle puisse représenter une menace ! Argumenta Hitsugaya.
- Capitaine Hitsugaya, je pense que ce serait mieux pour vous de ne pas trop vous attacher à cette jeune fille étant donné que l'on ne sait quasiment rien sur elle pour l'instant, conclut le vieux. Bon maintenant passons au rapports.
La réunion se passa dans le calme, chaque Capitaines faisant un résumé de son rapport. Ce fut rapide. La réunion finie, Toshiro décida d'aller rendre visite à la jeune fille qu'il avait sauvé. Quand il arriva, il y avait un petit groupe d'infirmières regroupées autour de l'enfant qui devait maintenant avoir l'apparence d'un enfant de deux-trois ans.
C'était une petite fille avec des cheveux noir. Quand elle se retourna vers lui, ses grands yeux bleu ciel s'agrandirent et un sourire apparut sur son visage.
- Tosiro !
Quoi ! Elle avait retenu son nom ? Bon d'accord, elle ne le prononçait pas encore très bien, mais elle s'en souvenait ! Il comprit alors pourquoi le Capitaine Unohana la qualifiait d'extrêment intelligente et d'une croissance rapide. Il l'avait à peine sauvé la vieille et dit son nom dans la foulé que maintenant, elle se souvenait de ses dernières paroles.
Il la trouvait adorable. Son sourire illuminait son visage. Le personnel de la quatrième lui avait revêtu un kimono vert clair qui lui allait très bien. La gamine se précipita vers lui, toujours son grand sourire sur son visage, et lui enlaça les jambes. Elle ne le fit pas tomber car elle ne serrait pas très fort. Toshiro s'accroupit pour être à sa hauteur et lui posa la main sur la tête.
- Tu te souviens de moi ?
- Bah oui, c'est toi qui m'as sauvé, non ?
- Oui, c'est exact, lui répondit-il. Elle était incroyable.
- Au fait Capitaine, fit une des femmes, vous l'avez appelé comment ?
Un nom ? Eh ben voilà, il devait lui trouver un nom maintenant. Elle n'allaient pas le lâcher avec ça. Il allait devoir jouer les nounous bientôt ?
- Euh...eh bien..., à vrai dire, il n'y avait pas réfléchit et l'idée de devoir la nommer ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Il la regarda attentivement. Elle lui souriait encore tout en l'entourant de ses petits bras.
- Je vais l'appeler...Makiko.
Il avait choisit ce prénom car il signifiait ''enfant de l'espoir véritable'' et il trouvait que ça correspondait avec son cas. Makiko fut enchanté de son nouveau prénom et enlaça Toshiro par le cou. Il sourit et lui mit un bras dans le dos sous le regard attendri des infirmière.
- Dis, Tosiro, tu me fais visiter ? Lui demanda Makiko.
Il ne savait pas si cette idée en était une bonne ou pas. Il pourrait se faire repérer et se faire « confisquer » sa protégée. Non, le mieux était encore de l'emmener à sa division. Au moins, là-bas, ils pourraient être tranquilles. C'est alors que le Capitaine Unohana fit son apparition.
- Je vois que vous vous aimez bien tous les deux. Mais attention Capitaine Hitsugaya, souviens-toi de ce qu'à dit le Capitaine en chef...
- Oui, je sais..., répondit-il, une pointe de désespoir dans la voix. Je peux vous demander une chose ?
- Bien sûr.
- Puis-je emmener la petite avec moi dans mes quartiers. J'aurais aimé être seul avec elle. Mais bien sûr, si vous n'avez pas fini avec elle ici, je vous la laisse.
A ces mots, Makiko se tourna vers Unohana le regard triste et ensuite vers Toshiro pour le serrer encore plus fort dans ses bras.
Les femmes de la quatrième division regardèrent leur supérieur le regard suppliant.
- Oh, s'il-vous plaît, Capitaine, regardez-les, ils ne peuvent plus se séparer ! Si ça se trouve, dans quelques jours, ils ne pourront plus se voir du tout !
« Ils ne peuvent plus se séparer, ils ne peuvent plus se séparer... », c'était vite dit. Ils venaient à peine de se revoir. Mais un sentiment nouveau grandissait en Toshiro. Au fond de lui, il devait la protéger quoi qu'il en coûte. Il s'était prit d'affection pour la petite.
- Bon puisque vous insistez, je ne peux pas refuser, finit-elle par dire en leur faisant son sourire amical.
Les infirmières, le sourire aux lèvres remercièrent la femme à la tresse pendant que Makiko sautait presque de joie, au sens propre du terme. Toshiro, lui, souriait tout simplement (ce qui était assez rare).
- Merci beaucoup. Je vous demande encore une dernière chose, c'est de ne pas trop ébruiter la sortie de Makiko autour de vous. Je vous en serrais très reconnaissant.
- Votre secret est bien gardée, vous pouvez partir la conscience tranquille, les rassura-t-elle.
Aussitôt Makiko prit son sauveur par la main et l'entraîna en dehors de la quatrième division. Toshiro eut à peine le temps de crier un merci à l'attention du Capitaine Unohana et des aides-soignantes. Et s'en alla en compagnie de sa nouvelle amie.
