Eh eh ! Ceci est une fic en trois chapitres ! A la base, c'était un OS, sauf que de fil en aiguille, je me suis laissée emporter et il fait 23 pages cet OS, alors c'est plus un OS :') J'ai eu cette inspiration lorsque j'ai lu 'My sin, my perdition' de CryingAlice que vous pouvez retrouver à la fin de mes fav' story ! J'ai plus ou moins 'copié' l'idée si on peut dire vu que j'ai mis Stiles dans la même situation que Castiel - mon adorable petit ange. Comme c'est un problème que je trouve révoltant, je vous en fait part, mes petits amoureux de Sterek ! :D :coeur:
Titre : Réalité brutale
Disclaimer : Tout appartient à J. Davis excepté l'intrigue qui est de moi-même :3
Couple : Stiles/Derek
Rating : T
Réalité brutale
Chapitre 1 : Agression
Stiles souffla de soulagement. Enfin ! Enfin, l'entraînement de cross était terminé ! Finstock était particulièrement acharné et venimeux ce jour-là, et ce n'était pas seulement Greenberg qui avait pris, mais bien toute l'équipe. Pour dire à quel point le Coach était énervé. Stiles ne comptait plus le nombre de tours de terrain qu'il avait faits pour seulement avoir regardé le Coach de « travers » - en réalité, Stiles avait juste eu la flemme de tourner la tête complètement et avait regarder le Coach de « côté », mais l'acharné Finstock n'avait pas saisi la nuance. Quoi qu'il en soit, c'était enfin terminé !
Stiles entra dans les vestiaires avec Scott, Isaac et Jackson, discutant frénétiquement et balançant sa rancoeur d'avoir morflé sur le dos de le professeur d'économie. Scott, en ayant assez de souffrir en entendant Stiles presque crié sa rage et sa frustration, décida de changer abruptement de sujet, sachant que son meilleur ami céderait à la perche qu'il lui tendait :
« - Vous vous voyez tout les deux ce soir ? » demanda-t-il innocement.
Stiles, bien qu'ayant compris le manège de son meilleur ami, était trop heureux d'aborder un sujet qui le passionnait.
« -Ouais, Derek m'a dit qu'il avait une surprise pour moi, du coup après dîner je vais chez lui ! Il a même pas voulu cracher le morceau ! Même pas un petit indice ! » se plaignit Stiles.
« -Corrige-moi si je me trompe mais, tout l'effet de surprise ne réside-t-il pas dans la surprise justement ? » répliqua Scott, amusé.
« -Depuis quand tu philosophes McCall ? » intervint Jackson, content de pouvoir cracher un peu de son venin. « On sait tous ce que Derek a prévu pour Stiles. C'est évident non ? Tu vas le rejoindre chez lui, la nuit... A ton avis, que va-t-il se passer hein ? Il est pas du genre à jouer au scabble.»
Stiles se mit à rougir légèrement sous l'allusion. Puis il secoua la tête.
« -Derek n'est pas toi, Jackson, il saute pas tout ce qui bouge. A mon avis, il ne serait même pas prêt à se taper The Notebook tout les soir juste pour pouvoir coucher avec moi, contrairement à toi » répliqua Stiles avec un sourire ironique.
Tout le monde savait que Lydia menait Jackson par le bout du nez et que lui, pour pouvoir obtenir ce qu'il voulait, devait se taper un film romantique totalement médiocre pour avoir enfin satisfaction.
« -D'ailleurs, tu m'as l'air plutôt frustré en ce moment, le vidéoclub n'a plus d'exemplaire de ce film si génial ? » continua l'hyperactif en haussant un sourcil.
« -Va te faire foutre, Stilinski » répondit Jacskon, acerbe.
Stiles savoura sa victoire pendant un instant avant qu'Isaac n'intervienne dans la conversation à son tour :
« -De tout façon, Jackson se plante. S'il comptait faire quoi que ce soit avec Stiles, il m'aurait viré de l'appart pour la nuit, or il ne m'a rien demandé.»
L'hyperactif adressa un sourire reconnaissant à Isaac. L'idée de parler d'une probable relation sexuelle avec Derek devant ses amis ne l'enchentait pas plus que ça. Surtout devant Jackson en fait.
Ils prirent leur douche et se rhabillèrent sans plus de commentaire sur leur vies sexuelles respectives, préférant des sujets comme les tactiques à jouer en cross, ce que leur copines leur faisaient subir pour les obligés à les emmener au restaurant ou autre, à leur inquiétude sur le calme plat qui régnait à Beacon Hills - non parce que, soyons francs, qu'il ne se passe rien à Beacon Hills était trop étrange et présageait quelque chose de très, très mauvais. L'adolescent hyperactif remarqua furtivement que deux membres de son équipe le fixait bizarrement, mais ne sachant pas interpréter leur expression, il s'en détourna simplement et reprit le court de leur conversation.
Stiles sortit le dernier - il était encore en train d'enfiler son jeans - et d'un geste de la main adressa un au revoir à ses amis qui s'éloignaient déjà dans leur voitures ou sur leur moto. Alors qu'il dévérouillait sa Jeep, il se fit plaquer contre, face contre vitre.
« -Derek, c'est pas marrant » grogna Stiles avec un grimace de douleur. « Il me semblait qu'on avait dépacé ce stade.»
« -On est pas ta pute de Derek, taffiole ! » ragea une voix venimeuse près de son oreille.
Un frisson d'inquiétude remonta le long de son échine tandis que l'appréhension tordait son estomac. Il se doutait déjà de savoir qui le plaquait contre le mur. Doute confirmé quand il se fit brutalement retourner pour leur faire face. Dave Collins, Rick Hostirne, Chad Simean et Cole Adams. Une bande de voyous qui s'amusait à maltraiter les plus faibles. Heureusement pour Stiles, leur bande n'était pas au complet. Malheureusement pour lui, il avait les quatre plus féroces.
« -Vous n'avez pas amené vos chiens avec vous ? » demanda-t-il, une pointe de sarcasme dans la voix pour masquer sa peur.
Il regretta légèrement ses paroles quand un coup de poing envahit son champ de vision pour atterrir sur son nez. Bien que la douleur soit grande, le faisant presque pleurer et le faisant abondamment saigner, il savait qu'il n'était pas cassé. Il avait vécu assez longtemps avec des loups bagareurs pour le savoir.
« -Ferme ta grande gueule tarlouse ! » hurla Dave, celui qui le tenait.
Les trois autres se rapprochèrent et le saisir à leur tour. Impuissant, Stiles se fit trainer jusqu'au terrain de cross, puis sous les gradins. L'hyperactif n'avait que trop conscience de ce qui l'attendait. Le groupe de Dave était clairement homophobe, et ils avaient apprit - on ne savait comment puisque Stiles n'était pas du genre à clamer partout qu'il sortait avec Derek Hale, au risque que celui ne le tue - que Stiles était de « l'autre bord ».
Ses pensées se confirmèrent quand une pluie d'instultes plus dégradantes et plus violentes les unes que les autres s'abattit sur lui. Il ouvrait déjà la bouche pour sortir la première chose qui lui venait à l'esprit - ce qui n'était pas franchement recommendé dans une situation pareille. C'est alors qu'il vit les armes. Démonte pneu, pied de biche, barre de fer, bat de baseball. Il pâlit légèrement, comprenant que ça irait bien plus loin que de simples insultes et quelques coups de poings bien placés. Les quatres comparses entourèrent Stiles, l'empêchant de fuir.
Une vive douleur dans le dos le fit tombé sur un genou alors que Rick venait d'abattre la bat de baseball. Puis une douleur, dans le bras droit. Et dans la jambe. Et sur sa hanche. Il était à terre à présent, protégeant son visage du mieux qu'il le pouvait avec ses bras. Les coups continuaient de pleuvoir, de plus en plus fort. Il sentit une côte se casser - ou se fêler, pour ce qu'il en savait - et la douleur iradia son corps. Il souffrait de partout à la fois, sans pouvoir retenir les larmes de douleur qui roulaient traîtresement sur ses joues devenues d'une pâleur presque translucide. Comme si son sang se concentrait là où on le frappait et que le reste de son corps était dépourvu de ce liquide carmin si vital.
Son bassin. Sa cuisse. Son épaule. Son bras. Son dos. Son ventre. Ses genoux. Ses mains. Sa tête. Toutes parties de son corps exposées à ses agresseurs étaient inlassablement battues dans un désir violent d'être réduit en miette. Il suffocait, la panique gagnant son coeur tandis que ses pensées renégates lui soufflaient que personne ne viendrait le sauver de cette douleur, qu'il mourrait probablement de ses blessures, que ses agresseurs allaient le tuer parce qu'il aimait un homme.
Stiles se réfugia mentalement dans un coin de sa tête pour échapper aux coups et à la panique grandissante qui menaçait de le faire sombrer. Où il se mit à réfléchir, seule chose qu'il avait toujours su faire. Il trouvait complètement absurde d'être battu aprce qu'il aimait un homme. C'était ridicule ! Pourquoi Dave, Rick, Chad et Cole se préoccupaient de sa vie privée, personnelle et amoureuse ? En quoi ça les conscernait ? Qu'en avaient-ils à faire qu'il aime Derek ? C'était insensé ! Il ne leur avait jamais rien demandé !
« -Regardez ! La tapette pleure comme une fillette ! » ricanna Chad. « Bouhouh ! Quand on est un homme on ne pleure pas ! T'es pathétique, Stilinski ! Dégoûtant, contre-nature, tu me donnes envie de vomir ! »
Les autres approuvèrent à force de cris bestiaux et de coup féroce.
« -Un homme sait se défendre ! » argua Cole. « T'es pas un homme, Stilinski ! Regarde-toi, t'es allongé par terre, à chialer comme une gamine, au lieu de te battre comme un homme ! »
Nouvelle pluie de coups.
« -Et se battre à quatre contre un, en étant armé, vous appelez ça être un homme ? » déclara une voix froide et calme mais où on pouvait sentir la colère glaciale vibrer.
Les quatres agresseurs se tournèrent comme un seul homme vers le détenteur de cette voix polaire. Ils pâlirent tous d'un seul coup en reconaissant leur vis-à-vis.
Ooo0ooO
Derek avait attendu patiemment que la journée se finisse. Non, en réalité, il brûlait d'aller au lycée de Beacon Hills pour aller voir Stiles et l'enlever. Il voulait lui donner sa surprise, il voulait voir le sourire rayonnant de son compagnon, ses yeux pétiller de joie. Il voulait le rendre heureux, là, maintenant, tout de suite. Mais il devait prendre son mal en patience, et simplement imaginer la réation de son amoureux. C'était quelque chose de difficile pour lui, qui était un homme d'action. Dès qu'il avait quelque chose en tête, un plan, il devait l'exécuter. Alors attendre patiemment que Stiles sorte de cours - surtout qu'en plus il avait entraînement de cross et qu'il finissait toujours le dernier - n'était pas vraiment une activité qui le passionnait.
Il tenta de s'occuper l'esprit pour que le temps passe plus vite - la théorie de la relativité, vous connaissez ? Derek oui puisque Stiles n'arrêtait pas de se pleindre que le temps passait trop lentement quand ils étaient loin l'un de l'autre et trop rapidement quand ils étaient ensemble - mais sa tête semblait vouloir le narguer un peu en lui rappelant sans cesse qu'à dix-huit heures précises, il pourrait rejoindre son compagnon.
Ce fut l'une des journées les plus longues de sa vie. Il tournait comme un lion en cage sous le regard amusé de Peter qui ne cessait de faire des remarques jusqu'à ce que l'Alpha ne le supporte plus et le mette à la porte.
Et finalement, l'heure tant attendue sonna et Derek attrapa ses clés de voiture pour filer jusqu'au lycée. Il dut faire un très gros effort pour respecter les limitations de vitesse - déjà que John Stilinski ne l'appréciait pas trop, mieux valait faire profil bas pour ne pas être sur sa liste noire.
Il se gara sur le parking du lycée, fébrile, même s'il ne se l'avouerait pour rien au monde. Il coupa le moteur, et descendit de sa voiture. Il remarqua immédiatement que quelque chose clochait. Il ne restait que la Jeep de Stiles, où son odeur flottait, trace récente de son passage. Il fronça les sourcils en s'approchant et inspira à plein poumons. Plusieurs sentiment passèrent dans ses odeurs. Colère, haine, dégoût, peur. Ce n'était pas des sentiments positifs et ça n'augurait rien de bon.
Il suivit l'odeur jusqu'à ce qu'il entende des voix. Et le coeur de Stiles qui battait si vite qu'il semblait sur le point de s'arrêter à tout moment. Sa respiration était saccadée, hachée. Il reconnaissait les symptômes. Stiles faisait une crise de panique pendant que quatre gamins le frappaient.
Il gronda profondément, son loup se révoltant. Ces gamins osaient frapper son compagnon ?! Son instinct protecteur le fit courir jusque sous les gradins. Et là, il se figea un instant. Stiles était au sol, en sang, et quatre petits cons le battaient, armés, en lui crachant dessus. Ils déblattéraient des infâmies, des horreurs, des choses que son compagnon n'aurait pas dû avoir à entendre.
Ses poings se serrèrent convulsivement sous la haine qui affluait. Il sentait ses griffes se planter dans la paume de ses mains. Il se transformait. Au delà de la haine et des envies de meurtre que le loup lui soufflait, son côté humain le résonna. Il ne pouvait pas frapper ces ados en tant que loup. Ce qui ne l'empêchait pas de le faire en tant qu'homme. Il voulait mettre une raclée monumentale à ceux qui s'attaquait à Stiles. Il avait soif de vengeance, de sang.
Il s'approcha alors d'une démarche tendue, contrôlant du mieux qu'il pouvait sa transformation pour rester humain. Il tentait d'apaiser le loup en lui disant qu'il pouvait très bien venger Stiles de ses mains d'homme, qu'il n'avait pas besoin, qu'il n'avait pas le droit, de les étriper et de les faire baigner dans leur sang.
Trop occupés à battre Stiles, ils ne se rendirent même pas compte de la présence menaçante de Derek.
« -Un homme sait se défendre ! » entendit-il un adolescent dire. « T'es pas un homme, Stilinski ! Regarde-toi, t'es allongé par terre, à chialer comme une gamine, au lieu de te battre comme un homme ! »
Ils se remirent à frapper Stiles de plus belle, avec plus de véhémence si c'était possible. Un leger gémissement, qu'une oreille humaine ne pouvait pas entendre, émana de son compagnon. Il retint le grondement féroce qui menaçait de sortir. Son sang bouillant dans ses veines, ses pensées n'étaient que sang, violence et acharnement sur les dépouilles de ces gamins. Il voulait arracher leur chair avec les dents. Il voulait les démembrer le plus lentement possible. Il voulait les torturer.
Il se força à inspirer profondément pour ne pas céder à ses envies de loup. Il devait se maîtriser, pour Stiles.
« -Et se battre à quatre contre un, en étant armé, vous appelez ça être un homme ? » délara-t-il d'une voix froide où vibrait sa colère mal contenue.
Il se tenait à quelque mètres d'eux, l'air mauvais, la haine dans les yeux. Les quatres adolescents se tournèrent vers lui d'un seul mouvement et pâlirent à sa vue. Son regard vert d'eau était si sombre et intense qu'il semblait brûler les adolescents sur place, les consumant de sa haine.
« -Pour... pour qui tu te prends Hale ? » lança Dave, la voix chevrotante, empestant la peur, faisant mine d'être brave devant ses amis.
Il n'était pas courageux. Il était carrément imprudent. Comme s'il n'avait pas senti la menace qui émanait clairement de Derek. Celui-ci fit plusieurs pas en avant, les mâchoires serrées.
« -Pour celui qui va te faire regretter ce que tu viens de faire » gronda-t-il. « Stiles est avec moi. »
Il y eut un lourd silence pendant lequel les « abrutis » réalisaient la portée de ces paroles. Derek, nom du petit ami de Stiles. La présence de Derek Hale ici. Pas besoin d'être Einstein pour additioner deux et deux. Le petit ami de Stiles était Derek Hale, accusé du meurtre de sa propre soeur. Celui que tout le monde évitait et craignait.
Comme un seul homme, ils reculèrent, lâchant leurs armes.
« -Vous faites moins les malins... Où sont passés les insultes ? Allez-y, je crève d'envie de les entendre » cracha-t-il, mettant toute la haine possible dans ses paroles.
Ils reculèrent encore d'un pas, comme si les mots les avaient frappés. Ils se figèrent ensuite, complètement morts de peur.
« -Si vous n'ouvrez pas la bouche, vous allez le regretter. Je veux entendre ce que vous lui avez dit. Tout de suite ! » éructa-t-il, laissant sa colère éclater.
Ils sursautèrent de concert face à ce déchaînement de rage.
«- De...De... Derek...» souffla la voix faible de Stiles.
Dans sa colère, il avait oublié que la vie de Stiles était en danger.
« -Foutez-moi le camp d'ici avant que je ne vous tue ! » hurla-t-il.
Ils ne demandèrent pas leur reste et s'enfuirent aussi vite qu'ils le pouvaient. Derek se détourna d'eux et tomba à genoux près de Stiles en prenant délicatement son visage entre ses mains. Les yeux de l'adolescent se révulsaient, sa respiration n'était qu'un petit filet d'air, et son coeur était dangereusement rapide.
« -Stiles ! Stiles ! Ecoute-moi, tout va bien, je suis là d'accord, tout va bien...»
Il se pencha pour coller son front contre celui de l'hyperactif.
« -Calme-toi, chaton, respire tranquillement...» lui chuchota-t-il.
Ooo0ooO
Stiles avait dû perdre connaissance pendant quelques minutes - heures ? - car quand il reprit conscience de son environnement, un grondement menaçant aux intonations qu'il connaissait plus que bien se faisait entendre. C'était d'abord comme un bourdonnement, il ne comprenait pas ce que disait cette voix, mais il en ressentait la colère et la haine jusque dans ses os, aussi sûrement qu'il ressentait la douleur dans ses membres.
Ses souvenirs revirent alors en bribes. Les mots, les coups, l'humiliation. La douleur. Sa respiration se fit plus courte, il haletait en quête d'air. Sa crise revenait au galop et menaçait de l'emporter. Il mobilisa toutes ses forces pour murmurer le nom qui lui apportait tant de réconfort. Derek. Il avait besoin de Derek. Il voulait Derek.
Comme si, après avoir tant souffert, le ciel lui accordait une faveur, il sentit des mains sur ses joues et la voix tendre de son aimé résonna à ses oreilles. Puis un nouveau contact, contre son front. Il ne se rendit compte qu'il avait froid que lorsque la chaleur de Derek l'irradia, le plongeant dans un état proche du contentement. Derek était là. Derek était venu pour lui. Tout allait bien. Il croyait Derek, il savait que tout irait bien, puisqu'il était là.
Un mot retint toute son attention, et il se concentra pour se focaliser dessus. Chaton. Le surnom qu'il aimait tant. Il fit un énorme effort pour calquer sa respiration sur celle de Derek. Il se concentra de toutes ses forces.
Au bout de longues minutes, Stiles ouvrit les yeux. Derek soupira légèrement, s'assit près de lui puis agrippa doucement mais fermemant les épaules de son compagnon pour le redresser avec lenteur. Il passa une jambe derrière lui pour qu'il puisse s'y adosser et approcha la tête de Stiles contre son torse en le serrant délicatement. Il observa longuement le visage de l'adolescent, passant ses blessures en revues, ruminant sa rage, sa rancoeur et sa vengeance. Ils paieraient pour ce qu'ils avaient fait, et ils le paieraient cher.
« -Derek » chuchota faiblement Stiles. « Tu ... peux me ... me dire c'est quoi ma surprise ? »
Derek haussa les sourcils, surpris, avant de sourire tendrement. Stiles ne changereait jamais. Sa curiosité était bien plus forte que tout. Et dans l'état où il était, l'Alpha voulait lui faire plaisir, pour lui faire oublier la douleur.
« -J'allais te laisser conduir ma Camaro » répondit-il en guettant sa réaction.
Les yeux de Stiles s'écarquillèrent et pendant plusieurs secondes, il ne ressentit même plus la douleur qui pulsait dans ses membres au rythme de son coeur. Derek put voir une joie imense éclairer les traits meurtris de son compagnon, et dans ses yeux pétillants il y vit un amour inconditionnel.
« -Vraiment ? » murmura Stiles, émerveillé.
«- Oui, vraiment, idiot » répliqua l'Alpha avec un petit rire.
Derek posa sa main sur la joue de Stiles et se concentra. Des veines noires apparurent sur sa main tandis qu'il aspirait la douleur de son compagnon. Puis, en se penchant, il commença à lecher les blessures ouvertes. Sa salive avait des vertues cicatrisantes.
Stiles ferma les yeux quand il sentit une douce chaleur l'envelopper et soupira d'aise. Puis, quelque chose d'humide et chaud se pressa contre sa peau et remonta de sa joue jusqu'à sa tempe. Il frissonna sous ce contact agréable. La douleur reflua jusqu'à disparaître tout à fait. Profitant de cet état de béatitude, Stiles plongea dans un sommeil réparateur.
A la respiration calme et au rythme régulier de son coeur, Derek comprit que son compagnon venait de s'endormir. Il sourit et continua ses soins jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de blessures ouvertes à guérir. Mais il restait encore à vérifier qu'il n'avait pas de fracture. Il passa le bras droit de Stiles autour de son cou, passa son bras gauche derrière ses épaules et de son autre bras qu'il passa sous les jambes de Stiles, il se releva en soulevant Stiles.
Il porta son compagnon jusqu'à la Camaro où il l'installa sur le siège passager avec précaution, l'attacha et ferma la portière. Il monta derrière le volant et démarra. Dans le silence de l'habitacle, Derek ruminait sa vengeance. L'agression de Stiles ne pouvait pas rester impunie ; on ne touchait au compagnon d'un loup sous peine de finir très mal - du genre six pieds sous terre, en plusieurs morceaux éparpillés dans la forêt.
Cette fois-ci, il ne respecta pas les limitations et roula jusqu'à l'hôpital. Même s'il était optimiste quand aux chances de survit de Stiles - sa respiration était aussi calme que son coeur - il n'était pas médecin et ne savait pas s'il avait une hémorragie interne ou autres. Il se gara - ou plutôt laissa sa voiture là où elle s'était arrêtée, près de la porte - et descendit récuperer Stiles.
J'espère que ce premier chapitre vous a plu mes loulous ! :D
N'hésitez pas à laisser une review :D
