ATTENTION! A LIRE ABSOLUMENT! Cette fic contient des scènes à caractère homosexuel; si vous n'aimez pas, fermez cette fenêtre! Vous êtes prévenus!

Disclaimer: A moi! A moi! Non? Ah bon... Tout à JKR, alors... même Drago, hélas...

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Prologue

Ronald Weasley était de mauvaise humeur. La journée qui venait de s'écouler avait été la pire qu'il ait connue depuis son entrée à Poudlard.

Tout d'abord, il s'était rendormi et était arrivé en retard dans la Grande Salle ; il s'était à peine assis à la table de Gryffondor, que la nourriture s'évanouissait. Il avait tout juste eu le temps d'attraper un toast avant de se dépêcher pour son premier cours, qui se trouvait être Potions. Ayant fait son sac en quatrième vitesse, il avait (évidemment…) oublié son livre et s'était vu retirer 50 points par Rogue pour son retard et cet oubli. Il avait ensuite réussi à faire évaporer sa potion, se voyant infliger une retenue par le même professeur. A l'heure du déjeuner, il s'était disputé avec Hermione à propos dudit cours de Potions, et elle ne lui avait plus adressé la parole de toute la journée. Pendant le cours de Divination de l'après-midi, comme Harry était toujours à l'infirmerie à la suite du dernier match de Quidditch, Trelawney l'avait pris pour cible et, en lisant son avenir dans les cartes, avait prédit une mort précoce et particulièrement pénible, pour changer un peu. Quand elle l'avait malencontreusement entendu dire à Seamus qu'elle n'était qu'une vieille chouette qui tentait de faire son intéressante avec ses prédictions, elle l'avait exclu de la classe avec un devoir à lui rendre pour la prochaine fois et 20 points en moins. Rusard l'avait ensuite aperçu sur le chemin de la tour de Gryffondor, et lui avait fait nettoyer toutes les toilettes pendant l'heure qui lui restait jusqu'au prochain cours sans écouter ses explications. Enfin, en Soins aux Créatures Magiques, il avait réussi à se faire mordre par l'Ethonan dont il tressait la crinière, et Hagrid avait prétexté que c'était parce qu'il tirait trop dessus et qu'il faisait mal à cette pauvre bête avant de l'envoyer à l'infirmerie où il avait retrouvé Harry, la seule personne qui avait eu plaisir à le voir aujourd'hui. Enfin, pendant le dîner, Rogue lui avait fait savoir que sa retenue serait le soir même.

Donc, il était en route vers les cachots, se demandant ce qui allait encore lui tomber dessus. Il y allait le plus doucement possible, de sorte qu'il n'arrivât pas trop tôt, mais à force d'avancer, il se retrouva devant la porte du bureau de Rogue. Prenant une profonde inspiration destinée à calmer les battements erratiques de son cœur, il frappa à la porte. Et lorsque la voix de son professeur ô combien adoré lui dit d'entrer, il le fit.

Rogue, assis derrière son bureau, lui sourit. Un sourire présageant les ennuis, bien sûr. Jamais Rogue ne sourirait gentiment à un Gryffondor doublé d'un Weasley. Ron déglutit difficilement, pensant que sa journée allait encore empirer.

- Weasley, commença Rogue d'un ton doucereux, j'ai bien peur que vous n'ayez à vous passer de moi, ce soir…

Ron n'en crut pas ses oreilles. Peut-être que ça allait s'améliorer, après tout.

- J'ai par conséquent demandé à notre Préfet-en-Chef de me remplacer.

Bon, apparemment, il avait pensé trop vite. Toute une retenue coincé avec Drago Malefoy valait bien cette même retenue avec Rogue. Il poussa un grognement.

- Pourquoi ne pas avoir demandé à la Préfète-en-Chef ? demanda-t-il presque innocemment.

Même si Hermione ne lui parlait pas, elle n'aurait pas eu l'attitude que Malefoy ne se priverait pas de manifester. Mais Rogue se contenta d'arborer un sourire moqueur alors qu'on frappait à la porte.

- Notre…charmante…Préfète-en-Chef, répliqua-t-il tandis que Malefoy entrait sans y être invité, risquait d'être personnellement concernée par votre bien-être dans cette punition. Vous n'auriez alors pas compris l'intérêt d'être à l'heure et d'avoir vos affaires lorsque vous venez à mes cours qui sont, je vous le rappelle, d'une importance capitale pour votre hypothétique future carrière d'Auror.

Ron ne répliqua pas. Il n'en voyait pas la nécessité ; cela n'aurait servi qu'à aggraver une journée pourrie et à lui octroyer une retenue de plus. Rogue, paraissant déçu de ne pouvoir lui enlever plus de points, se tourna vers Malefoy et lui tendit une feuille de parchemin.

- Drago, voici la liste de ce que Weasley aura à faire ce soir. Je compte sur vous pour surveiller ses moindres faits et gestes et pour me les reporter. Il n'est pas autorisé à partir avant que tout ne soit correctement exécuté. Je vous laisse juger de ses actions. Oh, et bien entendu, toute magie est interdite.

Ron s'y attendait et ne s'était pas donné la peine de prendre sa baguette. Il suivit Malefoy hors du bureau et en direction de la salle de classe. Il s'éclaircit la gorge.

- Alors, je commence par quoi ?

Malefoy ne répondit pas. Ron, résigné d'avance à une joute verbale, en fut surpris. Son compagnon marchait sans vérifier s'il le suivait, regardant devant lui, en silence. Ron s'était attendu à des moqueries, voire des insultes, mais certainement pas à cette inhabituelle indifférence. Ce ne fut qu'arrivés dans la salle de classe que Malefoy parla.

- Tu dois trier et étiqueter le contenu de l'armoire numéro quatre. Si tu as besoin de quelque chose, tu me demandes d'abord.

Et il alla s'asseoir au bureau du professeur. Avec un soupir, Ron se dirigea vers le fond de la classe. L'armoire numéro quatre était bien entendu la plus imposante, et l'ayant ouverte il se rendit compte qu'elle était aussi la plus remplie. Sentant le regard de son compagnon surveiller ses gestes, Ron entreprit de vider l'armoire pour faire l'inventaire requis. Certains ingrédients devaient sûrement figurer au musée des horreurs avant d'atterrir à Poudlard. Il y avait une drôle de plante dont les feuilles frémirent lorsqu'il la sortit de l'armoire et qui tenta de s'enfuir en rampant avant qu'il ne l'enfermât dans une espèce de cloche à fromage que Malefoy s'était empressé de faire apparaître ; un bocal plein de gros cafards qui couraient dans tous les sens ; des pots remplis de réserves d'ingrédients de base dont ils se servaient dans presque toutes les potions ; d'anciens livres de potions pleins de poussière, signe qu'ils ne servaient plus depuis longtemps ; un truc gris visqueux rangé dans un carton et qui lui laissa plein de bave sur les doigts, ce qui fit que les fioles contenues dans le carton suivant se brisèrent lorsque ce dernier lui échappa des mains.

Poussant un juron, Ron entreprit de ramasser les morceaux et, un malheur n'arrivant jamais seul, se coupa la main ; il fallut que ce soit celle que l'Ethonan n'avait pas mordue. Ron lâcha de nouveau les fioles avec un cri de douleur. Aussitôt, Malefoy se précipita vers lui.

- Tu t'es blessé ?

Essayant d'ignorer le sang, Ron lui tendit sa main. S'en saisissant, Malefoy marmonna quelques mots en la tapotant avec sa baguette. La plaie se referma, et Malefoy fit disparaître le sang. Ce fut le moment que choisit Ron pour s'évanouir.

Quand il revint à lui, il était toujours dans la salle de classe, allongé par terre, et Malefoy lui donnait des gifles. Esquivant un coup, il hurla :

- Non mais ça va pas ? Qu'est-ce qu'il te prend ?

Malefoy lui jeta un regard condescendant. Du moins, aussi condescendant qu'un regard pouvait l'être quand son propriétaire venait de mettre par mégarde ses fesses dans un carton rempli d'un truc gris visqueux.

- Tu t'es évanoui, Weasley, répliqua-t-il en se relevant avec autant de grâce qu'un derrière plein de bave de truc gris pouvait en laisser. La vue du sang te gêne, on dirait.

Ron, contrarié, ouvrit la bouche pour répliquer mais ce qui en sortit ne fut pas ce qu'il voulait dire.

- Mais… qu'est-ce que tu fais ?

Malefoy dégrafait sa braguette.

- Tu m'as poussé dans ce carton, Weasley, et tu as ruiné un pantalon dont je ne dirai pas le prix pour éviter une nouvelle syncope. Je veux voir ce que je peux faire pour limiter les dégâts que tu as causés. Et comme il est hors de question que je te prête ma baguette…

Malefoy enleva son pantalon et évalua les dommages. Il commença à chuchoter des formules tout en tapotant son pantalon. Ron s'aperçut, horrifié, que ses yeux étaient fixés sur une partie de l'anatomie de son pire ennemi censée être cachée par un caleçon et au contraire admirablement mise en valeur par celui-ci (je parle de son derrière, bande de pervers !). Il s'empressa de détourner le regard avant que son compagnon ne s'aperçût de quoi que ce fut. Baissant les yeux, il entreprit de remettre de l'ordre dans les cartons, mais Malefoy l'arrêta.

- Sérieusement, Weasley, avec ta maladresse, on y sera encore demain. Pousse-toi.

D'un coup de baguette, les cartons se rangèrent d'eux-mêmes dans l'armoire. Ron en oublia sa gêne et le regarda d'un air soupçonneux.

- Bon, je peux savoir ce qui t'arrive, aujourd'hui ? Tu ne m'insultes pas, tu me guéris, et maintenant tu fais ma punition à ma place. Ça devient franchement inquiétant.

A sa grande surprise, Malefoy rougit.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, se défendit-il.

Ron serra les poings. Il commençait à perdre patience, et n'avait pas envie de se prêter au jeu de Malefoy. Il s'avança vers lui, essayant de prendre un air menaçant.

- Dis-moi ce que tu prépares, Malefoy, ou tu vas prendre mon poing dans la figure ! s'exclama-t-il en lui mettant ledit poing sous le nez.

Alors, Malefoy l'agrippa par les épaules, l'attira vers lui et l'embrassa.

Oui, oui. Vous avez bien lu.

Il l'embrassa, donc. Sur les lèvres, of course.

Ron s'évanouit de nouveau.

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