Hey ! Ça fait longtemps que je n'avais pas posté mais j'ai décidé de reprendre. En attendant la suite de Tango pour deux, cet OS ! Un autre pointera peut être le bout de son nez *agite sauvagement les sourcils*


Étincelles


Ses yeux brillent quand il sourit. J'aimerais qu'il ne sourisse que pour moi. J'aimerais qu'il me sourisse plus souvent. Je veux qu'il me parle, qu'il voit que je m'intéresse à lui. Je voudrais que les étincelles dans ses yeux signifient quelque chose de plus, qu'elles signifient que je ne suis pas seul à soupirer, sourire comme un idiot, m'enflammer puis me refroidir dans un même souffle. Je doute, j'avance puis désire reculer devant mon désir qui semble destiné à être inassouvi. Je veux tout et son contraire, et quand il est là, je fonds mollement, quand il me parle, mon cerveau essaie vainement d'en conserver une trace indélébile, quand il me sourie, une seule pensée survit dans mon esprit : "continue à me sourire, s'il te plaît, ne t'arrête jamais". J'aimerais que les instants qu'il me donne soient infinis, qu'ils ne disparaissent jamais de ma mémoire. Quand il est près de moi, je veux l'enlacer, coller mon corps au sien, et pourquoi pas, l'embrasser.

Qu'il reflète mes sourires niais, mes œillades trop brèves à mon goût, et je saurais. Je saurais que nous sommes deux, et non pas un trottinant de façon hésitante derrière l'autre. Je saurais que ses yeux ne font des étincelles que pour moi, que mes envies de câlineries peuvent être assouvies, que ses lèvres m'appartiennent et que je suis libre de leur dérober un peu de tendresse de temps à autre. Je saurais que nos moindres heures, minutes, secondes de libre seront passées ensemble, dans le silence, le rire, le délire, les baisers. Je saurais que nos sourires se répondront et irriteront les autres, que tout nous paraîtra beaucoup plus doux, plus beau, plus fou.

Mais cette révélation n'a pas encore eu lieu, et mon humeur saute au cours des jours, des bonjours polis, des discussions en anglais et en français, des jours où je ne fais que l'apercevoir et des jours où je lui parle et suis proche de lui, si proche qu'il me suffirait de tendre le bras pour l'effleurer du bout des doigts, tâter sa veste, ébouriffer ses cheveux puis finalement taquiner son sourire avec le mien. Comme les cours d'anglais seraient moins longs à ses côtés, comme ceux de français et de maths passeraient plus vite avec la perspective de passer quelques minutes avec lui après. Comme les cours de sciences seraient doux avec lui, comme les cours de sport seraient moins subis s'il occupait mes pensées.

Et même si mes rêves sont fous, je m'y accroche et dès que je peux, je lui parle, essaie de le faire rire, de le faire parler de lui. Je lui souris comme s'il était tout pour moi, et ses étincelles sont la plus belle chose que j'ai jamais vu. Faites que les étincelles dans ses yeux atteignent sa tête et son cœur, qu'il me voit comme moi je le vois et qu'il me laisse entrer dans sa vie, qu'il entre dans la mienne.

Derek, s'il te plaît, regarde moi, avant que je ne désespère définitivement.