Dans une rue insalubre et simplement éclairé par les rayons intermittent de la pleine lune, une silhouette évolue gracieusement dans la pénombre, elle suit un homme passablement éméché d'une cinquantaine d'année , d'un coup sec elle assène un coup sur la nuque de l'individu et plante ses croc aiguisé dans la gorge de l'homme laissant suinter le liquide précieux pour s'enivrer de l'odeur avant de boire le sang chaud et fluide ayant un léger arrière goût de rhum. D'un geste rapide elle prend appui sur ses jambes et sauta sur le toit, elle s'assit sur les tuiles froides, appuyée contre la cheminée de la petite maison et regarda la pleine lune, une expression mélancolique au visage.
Flashback
Mai 1885
Tokyo à feu et à sang, les coups de canon résonnent dans la céleste capitale, deux jeunes filles aux mêmes cheveux jais et aux yeux blanc courent. L'une à la vingtaine l'autre la petite quinzaine, elles courent dans Tokyo voulant échapper aux soldats, leur père Hiashi Hyûga un homme froid et cruel leur à fermé la porte au nez quand elles on voulu rentrer alertées par le bruit des canons, la plus grande des deux la timide Princesse Hinata Hyûga, héritière d'une fortune colossale qu'elle ne toucherai jamais, en ce moment elle donnerai sa fortune son empire et sa vie pour sauver sa petite sœur Hanabi qu'elle chérissait et tuer son père de la façon la plus atroce possible, des balles fusèrent dans tout les sens, Hanabi trébucha et pris les six balles qui lui était destinée, le tueur partit, mais Hinata put reconnaître Mikazo Hyûga le garde du corps de son père, l'homme s'approcha dangereusement d'elle, il avait plus de force qu'elle, la plaquant au sol, il releva son magnifique kimono taché de boue, à califourchon sur la jeune fille, il profana sa fleur sacrée, ahanant bruyamment, elle n'en pouvait plus, elle souffrais, il fallait qu'il arrête, il lui chuchotais qu'elle était belle, enfonçant son membre imposant à lui en déchirer les entrailles, il la laissa, pantelante et souffrante . Elle jura sur le corps de sa sœur qu'elle la vengerait toute sa vie, et qu'elle maudissait les Hyûga jusqu'à la fin des temps, elle pleura pendant des heures, des heures, puis un homme vint, il était très pâle et très beaux, ses beaux cheveux noirs attachés, ses grands yeux noirs scrutaient le moindre de ses gestes : Fin Flashback
-« Je vous souhaite le bonjour jeune Demoiselle , Je peux vous aider à vous venger jusqu'à la fin des temps.
- C…Comment ?
Puis une douleur affreuse lui lança tout le corps, elle agonisa durant des jours, puis le troisième jour, elle se sentit plus forte, ses sens plus développés, sa force décuplée, une intarissable soif de sang, elle avait lu quelques livre sur ce genre de chose, elle était devenue, une vampire…
Tout ceci n'est qu'un amas de souvenir indistinct à présent, des images floues vues par une aveugle… Des impressions, sans plus, avant d'être ce que je suis, je n'avais jamais vu les choses en profondeurs. Je n'avais ressentit les émotions que de manière vague, je n'avais vu qu'une panoplie de couleur superficielles dans un cadre fade. À présent toutes les teintes de la nature s'offraient à mes yeux morts et la moindre fragrance n'avait plus de secret pour mon odorat surdéveloppé. Mais ses sens si merveilleux soient-ils ne me servent plus qu'a survivre. Je reste dans ma chambre la journée et chasse la nuit, traquant alcooliques, bandits et voyous ou encore parfois des clochards et des femmes de mauvaise vie. Je ne sais rien sur le responsable de mon état car je ne fréquente pas les autres vampires. Nous avons la réputation d'être des créatures solitaire et je ne fais pas exception à la règle. Je loge dans une pension tenu par un vieux vampire loufoque. Nous sommes au nombre de sept. Je partage ma chambre avec un étrange vampire : Ino. Elle a acquis une certaine réputation dans notre monde du fait de son régime alimentaire particulier. Elle ne se nourrit que d'animaux et vie entourée d'humain, sa passion pour un jeune dessinateur lui vaut bien des remarques déplaisantes. Au dessus de nous vivent trois hommes sombres dont je ne connais pas le nom. Je les croise parfois enveloppés dans leur manteau de nuit. Sous les combles vivent Zabuza et Haku avec qui je chasse parfois. Zabuza est grand et massif tandis que Haku est de sexe indéterminable. Mes pensées virèrent vers cette famille, vers ce clan que j'avais massacré sans état d'âme. Exterminé hommes, femmes et enfant, coupables et innocents jusqu'au dernier. Il ne restait aucun survivant à ma connaissance, et les derniers avaient péris dans le gigantesque incendie que j'avais provoqué dans le domaine. Si bien que j'étais la dernière détentrice du fameux « œil blanc » du légendaire clan Hyûga. Je m'en veux d'avoir tué tout ces pauvres gens dont la plupart n'y étaient pour rien… Cette hécatombe à ma grande surprise n'avait en rien atténué la haine pour ma famille et ne m'avait seulement remplie de remords. Ma sœur n'aurait en rien approuvé la méthode que j'avais employé pour la venger. Elle était la plus habile de nous deux au combat, la plus hargneuse et la plus vive. Pourquoi était-ce moi que le destin à laissé vivre, pourquoi avait-il emporté l'enfant prodige à la place de la faible héritière ?
Je baissais mes yeux vers ma montre et me rendis compte de l'heure. Trois heures, mon estomac se mit à gargouiller malgré mon récent repas. Je rentrais en général vers sept heures, après le lever du soleil sur la ville. Je descendis de mon perchoir en quête de mon repas, j'avais envie d'une femme à la peau tendre et aux cheveux soyeux. Je tendis le nez en l'air, espérant d'attraper au passage les notes d'un parfum féminin. Un parfum doux et sucré fit frémir mes narines. Me laissant guider par mes sens j'arrivais sur le boulevard. Mes sourcils se froncèrent, une autre odeur se fit sentir, mais celle-ci était loin d'être agréable, je me dirigeais vers la piste des deux personnes. Dans une ruelle sombre une jeune fille était plaquée contre un mur et pleurait toutes les larmes de son corps. Devant elle un homme ivre lui tenait les poignets d'une main et descendait sa braguette de l'autre. La jeune fille était belle et son visage me rappelait le mien. Tant pis, ce serait son bourreau qui me servirait de casse-croute. Je m'élançais vers l'homme et le tirais par la chemise. Sous le coup de la surprise il libéra l'adolescente :
- Cours ! Vas-t'en ! Lui dis-je d'un ton un peu brusque.
Elle se mit à courir les jambes flageolantes, elle trébucha contre une vieille bouteille et repris sa course effrénée :
- Ha !Ha ! Tu veux y passer toi aussi ? J'aime les femmes de caractère…
Cet homme me dégoûtait et sans plus de cérémonie je plantais mes crocs acérés dans la gorge de l'homme. Le liquide coulant dans ma bouche me procurant un plaisir extrême. Je me sentis étourdie… Les deux hommes que j'avais tués cette nuit avaient beaucoup bu et leur sang contenait une dose importante d'alcool. J'ôtais ma bouche de l'homme et le balançais contre les poubelles, essuyant de ma main libre le reste de sang autour de ma bouche. Mes narines détectèrent une fois de plus l'odeur de la jeune fille et je me maudis d'avoir sauvé cette stupide gamine. Elle m'attendait, à genoux, couverte de crasse et de saleté et je ne pus pourtant m'empêcher de la trouver jolie. Naïvement elle me lança un sourire désarmant et se prosterna au sol en signe de dévotion. Je ne remarquais qu'après qu'elle était blessée à la jambe :
- Êtes vous un ange mademoiselle ?
Je fus surprise par la comparaison, j'étais un démon de la nuit, une créature des ténèbres apportant désolation et mort sur son passage. Mais aujourd'hui j'avais sauvé la vie de quelqu'un, j'avais voulu que cette enfant vive, qu'elle respire encore, de voir ces joues de porcelaine rosir encore. Je pris l'adolescente avec une extrême douceur dans mes bras et lui répondit :
- Un ange des ténèbres si tu veux… Je te ramène chez toi, tu pourrais faire d'autre rencontre malencontreuse si tu reste seule et blessée.
Le trajet se fit en silence, je n'avais pas envie de parler et son odeur florale me brulait la gorge. Je la déposais devant la porte et m'enfuit le plus vite possible. Je contournais les rues automatiquement pour rentrer à la pension. C'était mon point de chute, l'endroit où je me savais en sécurité, même si un vampire n'a pas grand-chose à craindre… Je grimpais par le mur et passait par la fenêtre entrouverte. Sur le canapé de toile verte Ino était couchée en position fœtale, écoutant le dernier 45 tours des Beatles : « Here come the sun ». Son visage était inhabituellement inexpressif, ses yeux bleu clair fixant un point fixe sur le mur. Elle ne faisait aucun mouvement et ne respirait plus. Si je ne voyais pas qu'elle était tendue à l'extrême on aurait pu croire qu'elle était morte. Seulement voilà… Un vampire ne meurt pas. Je la regarde un instant avant de songer à ce qui la met dans un état pareil. Sûrement son dessinateur, qui est devenue le centre de sa vie. Il ne sait pas encore la vérité, mais d'après elle s'en doute… Lui a-t-elle dit ? Ont-ils rompu ? Ou encore l'a-t-elle tué par inadvertance ?
La dernière hypothèse me laisse perplexe, elle fait toujours très attention en sa présence. Ses gestes sont calculés au millimètre près. Une caresse trop prévenante ou un baiser trop fougueux peuvent coûter la vie de son dessinateur. Je me concentrais sur les deux premières qui me paraissaient plus logique. Ino était parfois si… incompréhensible… Pour moi les humains n'étaient que de la nourriture, rien de plus, et même j'avais simplement considéré la jeune adolescente à qui j'avais évité la mort comme un pauvre agneau esseulée. Finalement je vins m'assoir sur l'accoudoir mais elle ne bougea pas d'un millimètre. Je me mis à lui parler dans l'espoir qu'elle me réponde :
- Il y a environ 90% de chance pour que ce soit cet abruti de dessinateur qui te met dans cet état pitoyable, mais je ne vois vraiment pas pourquoi. Ça avait l'air de plutôt bien se passer entre vous deux, non ?
- Vous avez rompu c'est ça ?
- Non, il est mort. Répondit-elle d'une voix glaciale
Je ne comprenais vraiment pas pourquoi avait-elle dit cette phrase sur un ton haineux.
- Mais…C'est toi qui l'as tué ?
-Non, lui tout seul, comme un grand.
-Hé pourquoi ça ?
- Pourquoi ça ? Pourquoi ça ? Parce que c'est un abruti ! Parce que je suis sotte et que je lui ai dit ce que j'étais, que je lui ai expliqué naïvement le pouvoir du venin ! Et qu'il m'a demandé de le mordre ! Je n'ai pas voulu ! Il a sauté du cinquième étage. Et maintenant il est dans un hôpital en train de mourir
- Donc il est encore vivant. Qu'attends-tu pour te jeter à son chevet et lui injecter du venin ?
- Je refuse de lui enlever son humanité !
- Il l'a déjà perdu de toutes les manières. Il est sur un lit d'hôpital avec les membres disloqués et les neurones inactifs. Alors bon ça peut pas être pire…
- Cela fait quarante ans que je n'ai pas bu une seule goutte de sang humain, si je le mords je risque de le tuer.
- C'est pas un problème ça. Mais on a pas beaucoup de temps
Je pris sa main et la serra légèrement, elle tourna la tête et ses yeux se mirent à briller avec une intensité nouvelle. Ino ne connaissait que moi, je l'avais rencontré juste avant sa transformation. A l'époque elle était danseuse dans un cabaret le soir et prostitué dans une maison close la nuit à Tokyo. Mes pas m'avaient dirigé vers la capitale car j'avais sentis la présence de mon créateur. J'avais aperçu Ino et après avoir pesé le pour ou le contre elle ne m'avait pas servi de dîner. Mais profitant d'un moment d'inattention. Mon créateur avait mordu Ino pour une raison qui m'était inconnue, puis il l'avait laissé comme moi, à l'abandon, sauf que contrairement à elle, je n'avais eu personne pour m'apprendre les rudiments de la vie de vampire, je m'étais forgée à la force de mes mains, comme une orpheline. J'avais été le tuteur d'Ino, lui avait appris à chasser, à contrôler ses pulsions meurtrières, à utiliser son talent de séduction pour trouver des proies. Finalement au bout de dix ans elle avait choisi un autre mode de vie, plus en accord avec elle-même et sa douceur naturelle tout en restant à mes côtés. Elle était bien dans sa peau ayant vu sa nouvelle vie comme une délivrance. Nous avons voyagé dans le monde entier à la recherche de nos frères. Tous différents, la plupart étaient morts jeune, à deux doigt d'être emporté par des épidémies. Je sautais en première et elle me suivit. A toute vitesse nous slalomions entre les rues pour arriver au vieil hôpital. Le bâtiment était en pierre et datait d'une soixantaine d'année. Ino m'indiqua du doigt une fenêtre donnant sur une chambre mal éclairée. Nous escaladâmes grâce aux nombreuses possibilités de prise que permettait le mur. Arrivées là-haut je vis pour la première fois Saï en vrai. Il était allongé, immobile dans les draps immaculés. Son état paraissait stable vu que je ne notais pas la présence d'infirmière. Les palpitations de son cœur étaient faibles mais présente. Il ne sembler pas lutter contre la mort comme la plupart des comateux. Il semblait juste essayer de retarder son trépas, comme s'il était persuadé de la venue d'Ino. Je rentrais dans la pièce en veillant à faire le minimum de bruit. L'oscilloscope émettait ses petits bruit agaçant tandis que la perfusion lâchait à intervalle régulier une goute de glucose. Je me tournais vers Ino toujours accroupie sur le rebord de la fenêtre pour lui donner des instructions :
- Tu bloques la porte et surtout tu ne bouge pas et tu ne regarde pas. Je n'ai jamais fait ça Ino, c'est très risqué.
- Je te fais confiance grande sœur. M'assura t-elle
Elle obéît à mes ordres et se posta devant la porte. Je m'approchais de Saï. C'était un beau jeune homme. Très pâle avec des cheveux de geais mi-longs. Je jetais un dernier regard vers Ino, qui hocha gravement la tête. Je me retournais vers son dessinateur et positionna ma bouche au dessus de son cou. Je bloquais ma respiration et enfonçait mes crocs dans sa chair. Il n'eut aucune réaction et après avoir aspiré un peu de son sang je lui injectais une grosse dose de venin. Après quelque seconde, l'oscilloscope se mit à émettre des « bip !bip ! » très sonores et rapides, signe que son rythme cardiaque avait considérablement accéléré. Il se mit à suer et des bruits d'os se firent entendre. Le venin était en train de se propager à l'intérieur de son cœur, ressoudait ses os et reconnectait ses neurones. J'étais désemparée. Avais-je réussi ? Dans mes souvenirs Ino n'avait pas tant souffert. Je débranchais la perfusion et l'oscilloscope en entendant des pas dans le couloir. L'agonie de Saï dura des heures interminables. Ino était nerveuse, très nerveuse. L'horreur se lisait sur son visage. Vers la fin d'après midi Saï s'immobilisa et ouvra les yeux. Il bougea les mains, puis les pieds. Il se passa la langue sur les lèvres et se releva. Il nous contempla avec des yeux de nouveau-né qui découvre le monde qui l'entoure pour la première fois. Puis ses yeux se posèrent sur Ino, des yeux pleins d'amour. Ses yeux étaient foncés, signe qu'il avait faim. Il se leva finalement pour se regarder dans le miroir du fond de la pièce, il se détailla : passa un doigt sur son visage comme si le reflet en face de lui n'était pas le sien. Il se retourna vers Ino et se bloqua. Il articula d'une voix qui lui sembla étrangère :
- Je… Ma gorge me brule…
La première partie de chasse de Saï fut cocasse, il décida de se sevrer du sang humain et de passer directement au régime d'Ino. Je décidais de laisser ma chambre aux deux tourtereaux pour m'installer dans celle d'à côté, inhabitée. Saï contrôla excessivement vite ses pulsions, si bien qu'au bout d'une simple année il arriva à reprendre la faculté d'arts. Ino entamait sa troisième année de mathématiques appliquées. Nous serions bientôt contraints de changer d'endroit à notre grand malheur. Un matin après mon exercice habituel de la nuit, j'étais allongée dans ma chambre en train de lire un livre quand on frappa à ma porte. Je fus interloquée. Je n'entretenais aucune relation extérieure, et les amis d'Ino comme ceux de Saï étaient tous à la fac, et a cette heure ci de la matinée ils étaient en cours avec eux. Néanmoins grâce à mes sens aiguisé de chasseuse, je sus que c'était l'un des nôtre, mais c'était une présence inconnue. J'allais ouvrir la porte en restant sur mes gardes, en m'approchant je sentis que cette personne n'était pas dangereuse. J'avais cette étrange faculté de ressentir les présences extérieures. Aucun vampire à ma connaissance, même les plus âgés n'avaient pas cette capacité. Zabuza, un solide ninja de l'époque féodale, m'avait expliqué que c'était une sorte de don obscur. Haku par exemple devinait quand les gens disaient la vérité. Mais ces cas n'étaient pas courant, tels que ni lui, ni saï, ni Ino n'avaient de caractéristiques similaires. J'ouvris la porte sur un joli bout de femme aux yeux rouges. Elle avait l'air sévère mais dans ses yeux se lisait la douceur :
- Je peux savoir ce que vous me voulez ?
- Je suis Kurenaï Sarutobi, j'ai cru entendre que vous cherchez un endroit pour vivre
- « Ce n'est pas possible, je viens d'en avoir l'idée… » Pensais-je
- C'est exact mais je doute que vous me soyez utile, je cherche une grande agglomération, histoire d'avoir un bon terrain de chasse.
- Je vous propose mieux.
- Je vous écoute.
- De regagner votre humanité. Vous en avez toujours eu envie, c'est un désir refoulé chez vous, je le sais.
Je mourrais d'envie de lui claquer la porte au nez, mais je me retins de justesse, qui était-elle pour juger mon mode de vie ? Que savait-elle de mes envies et de mes désirs ?
- Vous pouvez y réfléchir… Nous avons l'éternité n'est-ce pas ? Dit-elle en griffonnant sur un papier qu'elle me tendit ensuite.
Elle partit en me souriant. Comme si s'était un combat déjà gagné d'avance. Une dizaine de minute plus tard, je reçu une autre visite, mais celle-ci plus embarrassante : La police.
