Note de la traductrice :
Un grand merci à ButterflySwarm qui a accepté que je traduise sa fanfiction : tous les compliments lui reviennent. J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi. Elle a à ce jour 41 chapitres, 150 000 mots et, surtout, elle est terminée. L'histoire se passe durant le cinquième livre de Harry Potter. Pour ce qui est de la partie Yu-Gi-Oh!, la chronologie est plus compliquée et sera expliquée au fur et à mesure de l'histoire. De manière générale, elle se passe cinq cents ans après les événements que nous connaissons.
Il s'agit de ma première traduction mais je ferai de mon mieux pour coller autant que possible à l'œuvre originale et lui rendre justice ! Je ne m'étais jamais rendu compte de la montagne de travail que ça demandait, alors j'espère ne pas trop vous décevoir avec mes quelques tournures maladroites. Tous les noms, ceux de Harry Potter et de Yu-Gi-Oh! seront les noms français. J'ai le plaisir de vous annoncer que la traduction est terminée ! Je ne posterai pas tout d'un coup, évidemment, pour avoir le temps de faire les dernières corrections qu'elle nécessite. Je partirai sans doute sur un rythme d'un chapitre par semaine.
Les dialogues en italique sont en ancien égyptien.
Les dialogues entre guillemets '' et en italique sont les discussions mentales.
Les phrases en italique sont des pensées.
Les mots seuls en italique sont prononcés avec emphase.
Prologue : Le commencement
Il y a cinq cents ans - Domino City, Japon
- Téa ! Téa ! Ouvre !
Entendant le martèlement à sa porte, Téa s'assit et se frotta les yeux pour regarder son réveil. Il était sept heures du matin. Qui essayait d'enfoncer sa porte si tôt ? Réalisant que ça n'allait pas cesser, elle se leva et ouvrit rapidement pour découvrir un Joey échevelé.
- Joey ? demanda-t-elle, endormie. Qu'est que tu fais ici ?
- Yûgi a disparu, annonça-t-il sans préambule.
- Quoi ?! lâcha-t-elle, à présent parfaitement éveillée. Tu es sûr ? Il ne se promène pas juste quelque part ?
- On était supposé livrer un duel ce matin, alors que la ville était encore calme, mais il ne s'est jamais montré, expliqua Joey, agacé. Je suis allé au magasin de jeux et j'ai vu qu'il était parti. J'ai appelé son téléphone mais la ligne a été coupée. Il n'y a aucun signe indiquant qu'il vivait là. Grand-père est aussi perdu. Il a dit que Yûgi était allé se coucher normalement la nuit dernière et que rien d'étrange n'était arrivé.
- Entre, dit Téa en tenant la porte ouverte. Laisse-moi m'habiller et je t'aiderai à chercher. Continue de parler, ajouta-t-elle en disparaissant dans sa chambre.
- Ça ne ressemble pas à Yûgi de disparaître soudainement.
Joey s'effondra sur le canapé, épuisé par sa matinée de recherches.
- En fait, concéda-t-il, ça ne lui ressemble pas de prendre toutes ses affaires et de disparaître.
- Tu penses qu'il a été kidnappé ? s'exclama Téa en fouillant dans son placard pour essayer de trouver une tenue appropriée.
- C'est possible, mais pourquoi aurait-on pris toutes ces affaires ?
- Depuis quand ce que font les kidnappeurs ou les méchants ont un sens ? répondit Téa.
- Un point pour toi, rit sèchement Joey.
- Où as-tu cherché ?
- Dans chaque endroit qui m'est venu à l'esprit. Les docks, le parc, l'école, ses restaurants favoris. Je suis aussi allé chez Tristan. Il est parti à sa recherche de son côté.
- Et chez Bakura et Kaiba ? demanda Téa en sortant.
- Je n'avais aucune envie de réveiller Kaiba aussi tôt le matin. J'aime mes bras là où ils sont, répliqua Joey. Quant à Bakura... tu ne penses pas que le Mauvais Esprit a quelque chose à voir là-dedans, si ?
- Non, admit Téa, mais Bakura possède l'Anneau qui peut trouver les autres Objets du Millénium. Tu te souviens ?
- Bien pensé, Téa !
Le jeune homme sauta sur ses pieds.
- J'appelle Tristan pour qu'on se retrouve là-bas.
Dix minutes plus tard, ils se tenaient devant l'appartement de Bakura. Tristan n'était pas loin quand Joey l'avait appelé et eux-mêmes avaient couru aussi vite qu'ils le pouvaient. Joey frappa à la porte.
- Bakura ! C'est nous ! Ouvre !
Après quelques minutes de frappes et de tambourinements, il tenta d'ouvrir la porte et la trouva déverrouillée.
- Bakura ? appela-t-il. Tu es là ?
Le trio pénétra à l'intérieur et s'arrêta. L'appartement était dépourvu de tout objet personnel, ne laissant que le strict nécessaire.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Tristan en regardant autour de lui.
- C'est comme la chambre de Yûgi, commenta doucement Joey.
Le groupe se sépara et fouilla le petit appartement.
- Il n'y a même pas de nourriture dans la cuisine, rapporta Tristan.
- Rien dans la salle de bain, dit Joey.
- Son diorama Monster World a disparu, commenta Téa depuis la chambre.
- Ce n'est pas surprenant étant donné l'état de cet endroit, répondit Joey alors qu'il se retrouvaient dans le salon. Aucun mot, rien ?
- Rien, confirma Téa.
- Je pense qu'il est temps de rendre visite à Kaiba, déclara Tristan. Qu'il soit tôt ou non.
- Je suis d'accord, approuva la jeune fille. Il pourra utiliser ses satellites pour les trouver comme ils ont pris leur disque de duel.
- Allons-y, dit Joey en sortant de l'appartement.
Le trajet jusqu'au manoir des Kaiba fut silencieux. Tout le monde se demandait pourquoi leurs deux amis avaient empaqueté leurs affaires et étaient partis sans dire un mot. Ils étaient encore ensemble la veille, riant et jouant à la salle d'arcade. Rien ne semblait clocher.
- Tu sonnes, décida Tristan en poussant Joey devant lui lorsqu'ils se retrouvèrent devant la porte.
- Pourquoi moi ?
- On a voté et tu as perdu.
- Oh, mais allez ! gémit le jeune homme.
- Fais-le, siffla Téa.
La disparition de ses deux amis amenuisait considérablement sa patience. Comprenant cela, Joey abandonna et sonna. Un majordome, aussi snob qu'un majordome devait l'être, ouvrit la porte.
- Oui ?
- Nous voulons parler à Kaiba, déclara Joey. Dites-lui que Yûgi Mûto a disparu et que nous avons besoin de son aide pour le trouver.
- Bien sûr. Par ici, je vous prie.
Le majordome les conduisit jusqu'à un salon pour y attendre.
Cinq minutes plus tard, Makuba apparut, les yeux bouffis et l'air misérable.
- Les gars ?
- Makuba ? s'étonna Téa, ne s'attendant pas à voir le plus jeune des Kaiba dans un tel état. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Seto n'est pas là, renfla-t-il. Il a laissé ça près de mon lit.
Il leur tendit une courte note.
Maki,
Je laisse la Kaiba Corp sous ton contrôle. Nos avocats savent que tu es à présent le nouveau président, alors ne t'inquiète pas pour ça. Roland pourra t'aider avec la transition jusqu'à ce que tu t'y habitues. Il se chargera également de la presse pour que tu puisses rester hors du feu des projecteurs. Je sais que tu peux mener la compagnie vers de nouveaux sommets, petit frère. Choisis judicieusement tes employés.
Je t'aime,
Seto
- Donc Kaiba a aussi disparu, constata Joey avec découragement. Et on dirait qu'il ne va pas revenir.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda désespérément Makuba. Pourquoi mon frère est parti comme ça ?
- Je ne sais pas, avoua Joey, mais Yûgi et Bakura ont également disparu. Ils n'ont rien laissé derrière eux.
- Trois des meilleurs duellistes du monde ont disparu cette nuit, fit remarquer Tristan, ça ne peut pas être une coïncidence.
- Tu crois ? lâcha son ami. Mais j'étais mieux classé que Bakura lors du dernier tournoi, donc ça ne peut pas être l'élément déterminant.
- Oui. Qu'est-ce qui les relie si ce n'est pas leur rang de duelliste ? demanda Makuba.
Personne n'avait de réponse à cette question, aussi restèrent-ils assis en silence, contrariés et frustrés que leurs amis soient partis sans dire quoi que ce soit et que, manifestement, ils ne veuillent pas être retrouvés. La question «Pourquoi» tournait dans leur esprit.
- Devons-nous prévenir la police ? demanda finalement Tristan.
- On ne peut pas laisser savoir que mon frère a disparu ! protesta Makuba. Ce serait un chaos pour la compagnie !
- Eh bien, nous pourrions juste leur dire que Yûgi et Bakura ont disparu, suggéra Tea. Peut-être qu'ils sont tous ensemble et que, si on les trouve, on trouvera aussi Kaiba.
Joey approuva cette logique.
- C'est un bon plan. Allons-y. Tu veux venir, Makuba ?
L'enfant secoua la tête.
- Je vais rester ici, dit-il. Vous êtes les bienvenus ici, quelle que soit l'heure. Je vais me sentir assez seul dans cette grande maison et j'apprécierai de la compagnie.
- On viendra te rendre visite dès qu'on pourra, lui promit Téa.
Et ils partirent au commissariat.
Cela leur prit un moment pour convaincre la police que Yûgi et Bakura avaient réellement disparu. Cependant, une fois fait, la police se mit en branle.
- Ne vous inquiétez pas, leur dit le chef de la police. Nous avons beaucoup d'officiers disponibles pour les rechercher. Nous allons les trouver. Si ce n'est pas le cas dans une semaine, nous élargirons les recherches à tout le Japon, puis à l'international. Nous vous tiendrons informés.
Des semaines s'écoulèrent sans la moindre piste. Téa, Joey et Tristan rendaient visite à Makuba chaque jour. Lorsqu'ils furent diplômés, ils emménagèrent finalement au manoir avec lui et l'aidèrent à diriger la Kaiba Corp.
Les semaines se transformèrent en mois, puis en années, toujours sans un signe des duellistes disparus. Ces années se révélèrent plutôt ennuyeuses. Sans Yûgi ou Kaiba dans les parages, Joey devint le nouveau Roi des Jeux, gagnant tournoi après tournoi dans l'espoir qu'il pourrait y apercevoir ses amis disparus. Ce qui n'arriva jamais. L'excitation qui entourait habituellement leur petit groupe avait disparu. Bien sûr, des gens se présentaient encore pour essayer de prendre le titre à Joey, mais rien de semblable au chaos de la fin du monde auquel ils étaient habitués.
Dix ans plus tard, l'affaire fut refermée : la police les déclara présumés morts à cause de la si longue disparition et du manque d'indices pour les conduire à eux. La bande n'abandonna pourtant pas espoir, sachant au fond de leur cœur qu'ils étaient toujours bien vivants, même si cela les blessait qu'ils n'aient jamais cherché à les contacter. Finalement, ils vieillirent et moururent sans savoir ce qu'il était advenu de leurs amis.
Il y a cinq cents ans - Égypte
- Bakura ! appela Yami. Tu as bientôt fini avec ces sortilèges de protection ?
- Je viens de finir, sourit Bakura en entrant dans la pièce où celui-ci se trouvait. Il suffit de mettre en place la dernière entrée des Ombres et toute personne qui tentera de passer devant finira par souhaiter mourir.
Yami hocha la tête avec approbation.
- Je n'aime pas ça, et Yûgi déteste carrément ça, mais nous sommes d'accord sur le fait que c'est nécessaire pour notre protection.
Yûgi les rejoignit.
- Je souhaiterai ne pas avoir à partir sans le dire à nos amis. Ils doivent être tellement inquiets.
- C'est une précaution nécessaire, le réconforta Yami en passant son bras autour ses épaules de son hikari. Pour leur sécurité et pour la nôtre.
- Je sais, soupira Yûgi.
- La surveillance et les satellites sont en place, lança Seto. Nous serons capables de garder un œil sur le monde extérieur d'ici.
- Merci, Seto.
Shizu plaça une assiette garnie sur la table.
- Marek devrait bientôt être de retour avec plus de nourriture.
- Où est Ryô ? demanda Yûgi à Bakura.
- Il était fatigué de la nuit dernière alors il dort toujours.
Oui, tous les possesseurs des Objets du Millénium se cachaient sous terre. À proximité des tombes d'Égypte pour être précis, tout près de Kul Elna, où une entrée était dissimulée. Ils planifiaient cela depuis des mois, depuis que Seto avait accepté son ancien passé et qu'ils avaient réalisé qu'aucun d'entre eux ne savait vraiment comment contrôler pleinement son Objet du Millénium. Donc ils avaient décidé de se cacher afin de s'entraîner loin des yeux du monde. Alors avec Seto et sa Baguette, Marek et son Oeil, Shizu et son Collier, Bakura et Ryô avec leur Anneau, et Yami et Yûgi avec le Puzzle, ils avaient planifié leur disparition. Shadi était toujours insaisissable aussi ne s'inquiétaient-ils pas pour lui.
Ils avaient dû prendre toutes leurs possessions avec eux afin de ne laisser aucune trace derrière eux. Yûgi était certain que leurs amis avaient dû être dans tous leurs états quand ils l'avaient découvert, mais ça leur était impossible de leur dire où ils allaient. En utilisant le Royaume des Ombres, ils avaient été capables de prendre toutes leurs affaires et de traverser la moitié du monde en deux heures. En quelques heures seulement, il n'existait plus aucune trace de Yûgi Mutô, de Seto Kaiba ou de Ryô Bakura, à l'exception de la courte lettre que Seto avait adressée à Makuba pour lui expliquer qu'il était le nouveau président de Kaiba Corp.
Shizu et Marek avaient préparé le labyrinthe souterrain qui allait leur servir de nouvelle maison, de forteresse et de terrain d'entraînement. Quelques semaines avant leur arrivée, Yûgi et Ryô avaient subi un rituel pour permettre au Pharaon et au Roi des Voleurs de retrouver leur propre corps pour un court laps de temps. Ils avaient fait bien attention afin que leurs amis ne soient pas au courant. Ils ne pouvaient pas savoir. Grâce à un contrôle de plus en plus important des Ombres, ils étaient à présent capables de maintenir leur forme indépendante sur des périodes bien plus longues.
Les sortilèges de protection de Bakura s'enclenchèrent, alertant les propriétaires des lieux que quelqu'un était en train d'entrer dans les cavernes.
- Hey, les gars, je suis de retour ! déclara Marek en entrant dans ce qui devait devenir la salle commune, les bras chargés de nourriture. J'ai vu que Bakura a posé les sorts de sécurité.
- Absolument, Ishitar, répliqua celui-ci. Maintenant, aucune personne dépourvue d'Objet du Millénium ne pourra entrer.
Marek acquiesça.
- Bien. Ça nous enlève un peu de pression. Nous commencerons notre entraînement acharné demain !
Tous hochèrent la tête. Bakura, au travers du lien que les unissait, réveilla Ryô afin qu'ils puissent tous partager leur premier repas en tant que nouvelle famille.
De nos jours - Angleterre
- Professeur, vous réalisez que vous chassez un mythe ? s'exclama une tête rousse.
- Je comprends vos doutes mais j'ai fait mes recherches très soigneusement, Bill, répondit sérieusement Dumbledore.
- Mais les Mages des Ombres n'existent pas ! protesta le dénommé Bill. Génération après génération, le monde les a recherchés.
- Oui mais, avec le retour de Lord Voldemort, je suis désespéré, avoua le professeur en se laissant aller en arrière, exténué. En tant que briseur de sort, vous avez des bonnes chances de les trouver.
Bill resta choqué un moment, comprenant où Dumbledore voulait en venir, puis soupira.
- Très bien, professeur. Je présume que vous voulez que je prenne quelques membres de l'Ordre avec moi ?
- Seulement deux, dit Dumbledore. J'enverrai Remus et Alastor avec vous. Toutes mes recherches pointent l'Égypte, près d'une ville fantôme appelée Kul Elna.
- Kul Elna ? répéta Bill. Cet endroit a été pratiquement enterré sous des milliers d'années de tempêtes de sable. C'est un miracle si nous pouvons encore le trouver, alors y entrer… Il y a des fantômes qui y montent la garde.
- Je le sais, mais j'ai foi que vous puissiez trouver ces insaisissables Mages. Retrouvons-nous au quartier général ce soir afin de régler les détails avec Remus et Alastor pour que vous puissiez partir au matin.
