Salut à tous !
Ici Neko-Jea et Sildrael pour notre nouvelle histoire ! (et accessoirement, première). Mais bref !
C'est une histoire oscillant entre le drame, le thriller et la tragédie. Le rating M n'est pas encore mérité, ça commence en douceur... mais vous allez voir, ça va pas durer ~
Il n'y aura aucun yaoi, désolée pour les fans, revenez dans nos prochaines histoires et on verra ça ! Et yaura aussi de l'OOC. Normal, ça ne se passe pas dans l'univers du manga, mais dans le japon de nos jours. Oh, et aussi : on s'est mises en tête de faire aimer Shirosaki au fandom français. Non sérieux ce perso est génial, on peut tout faire avec lui, il a pas la popularité qu'il mérite ! On verra à la fin de l'histoire si on a gagné le pari !
On va s'arranger pour poster un chap tous les 1er du mois. Je sais, c'est long, mais on a une vie à côté, des exams, du boulot, et on ne peut pas toujours se voir pour écrire. Et on essaye d'y mettre la qualité, pour vous ! Donc on ne peut vraiment pas faire plus rapide, mais on essayera de jamais être en retard !
Bien évidemment Bleach ne nous appartient pas, mais à Tite Kubo (et heureusement pour la plupart des persos), ni les chansons dont nous mettons un bout des paroles, pour ce chapitre on les emprunte à The Exies dans la chanson qui a donné le titre de cette histoire, et l'a inspirée en grande partie.
Mais passons à l'histoire proprement dite ! Bonne lecture ~
Cette histoire commence un 19 décembre.
Signe inévitable de l'hiver déjà commencé, la nuit était tombée depuis très longtemps sur Osaka. Pourtant, et bien qu'on approchât de deux heures du matin, les rues étaient encore largement éclairées, et remplie de fêtards bruyants pour qui la nuit avait à peine commencé.
Mais les lumières des grands boulevards n'éclairaient qu'une petite partie de la ville, et seulement quelques rues plus loin, l'obscurité régnait en maître sur les grands buildings. Les rues étaient désertes, seul un lampadaire s'éclairait brièvement de temps à autre, créant un éclair lumineux et un léger grésillement brisant le silence parfait qui était la règle entre les hauts immeubles d'affaires.
Certains bâtiments, en majorité ceux du centre, appartenant à de grandes sociétés, étaient des tours de verre flambants neuves, à l'architecture moderne et graphique. Plus on se rapprochait de l'extérieur du quartier, plus les gratte-ciels perdaient en hauteur, se réduisant jusqu'à la taille de simples immeubles d'habitation.
Entre ces deux extrêmes se trouvaient les propriétés d'entreprises de moyenne importance, ou de plus importantes attendant la construction d'une nouvelle tour capable de les accueillir.
Dans ce quartier, semblable à une fourmilière le jour par son activité, les buildings changeait constamment de propriétaires, et il était compliqué de s'y retrouver, la configuration d'une bonne partie de la répartition des bureaux changeant au moins une fois par an.
Cependant, un immeuble du centre restait inoccupé depuis des années. Ancien siège social d'une grande entreprise d'informatique, celle-ci avait fait faillite à cause d'une concurrence trop forte, et de la mort inopportune du patron, dont la rumeur disait que ce n'était pas qu'une malheureuse coïncidence. Depuis, les locaux restaient vides et abandonnés, quelques meubles et des affiches aux murs étant les seuls témoins du passé actif du building désormais désaffecté.
Mais au dernier étage de celui-ci, une fenêtre laissait échapper une faible lumière aux couleurs dansantes, tranchant la nuit noire, loin au-dessus des lumières des avenues voisines.
Clip clip clip clip
« GAME OVER. »
- Merde !
La lumière provenait d'un ordinateur portable. Son propriétaire soupira de dépit et se laissa tomber contre le dossier de la vieille chaise roulante qu'il avait récupérée plus tôt dans les locaux abandonnés. Il leva la tête et fixa le plafond, détaillant les taches d'humidité qui constellaient le plafond, et jeta ses lunettes dans un geste de lassitude. Elles atterrirent dans la poussière du bureau, qui était en fait le seul meuble restant dans la pièce, hormis la chaise roulante.
En soupirant à nouveau, il ferma les yeux pour les reposer quelques instants, et les rentrouvrit quelques secondes à peine plus tard. Son regard doré, d'habitude perçant et malicieux, pour ne pas dire un brin pervers, était lourd de la fatigue des nuits blanches.
Shiro fit tourner la chaise vers la droite pour observer l'homme accoudé au rebord de la fenêtre ouverte. La brise faisait voler quelques-unes de ses mèches bleu électrique. Il n'avait pas fait un seul mouvement depuis plusieurs minutes, seul le bruit régulier de sa respiration indiquait qu'il était toujours vivant.
- Hé.
Bien évidemment, l'albinos n'eut aucune réponse.
- Grimmjow, réveille-toi !
Le décoloré prit une canette de soda vide qui traînait sur le bureau, et la lui lança dessus. L'autre homme se la prit en plaine tête et se gratta la nuque avec un grognement de protestation.
- ... Quoi ?
- Tu t'es endormi.
- Et alors ? Qu'est qu'ça peut t'faire ?
- Ça me fait que je vais pas partir en t'laissant là comme un clochard !
- ...On part pas.
- Ça fait deux jours qu'on est planqués la en attendant qu'il se montre ! On le verra pas.
Pour couper à la conversation, Shiro se leva et commença à ranger ses affaires. Grimmjow resta assis quelques instants, puis finit par se lever en soupirant.
- Tu t'es trompé d'secteur...
- En même temps tu m'as laissé à peine une journée pour tout savoir sur la cible. Je suis doué mais j'fais pas de miracles !
- Tu fais chier, Shiro.
- Ta gueule...
Une fois toutes leurs affaires rangées, ils quittèrent la salle, en silence. L'ascenseur étant hors service du fait de l'abandon du bâtiment, ils furent obligés de prendre les escaliers. Au bout d'une interminable descente entre le métal rouillé et les toiles d'araignées, arrivés au sixième étage, Grimmjow s'arrêta et brisa le silence qui s'était installé depuis une dizaine d'étages.
- On efface nos traces ou pas ?
Shiro, qui avait continué à descendre, s'arrêta à son tour et se retourna pour lui répondre.
- Ils enquêtent sur nous en ce moment ?
- J'crois qu'oui.
L'albinos haussa les épaules en signe d'acquiescement et reprit sa route tout en parlant.
Alors on le fait au deuxième étage. J'ai vu des tags tout frais, ils se douteront pas qu'on est passés ici.
Grimmjow ne répondit rien et le suivit. Arrivés au second niveau, il ouvrit la porte menant au couloir, sortit une bouteille pleine d'essence de son sac, l'ouvrit à moitié et la jeta dans le corridor. L'essence commença à se répandre lentement sur le sol, coulant sur le parquet aux lattes fendillées. Quand le briquet allumé vint toucher le liquide, tout s'embrasa instantanément.
- Bon... Maintenant on court ?
- Pff...
Grimmjow soupira.
- On a pas l'choix t'façon.
Ils commencèrent à dévaler l'escalier.
Deux rues plus loin, les sirènes des pompiers commençaient à retentir, et les deux hommes étaient adossés à un mur, complètement essoufflés.
Grimmjow prit une longue inspiration et ricana.
- C'pas une vie ça !
- Putain ouais ! … Tu cours trop vite j'arrive pas à te suivre !
- C'pas de ma faute si t'as des petites jambes !
- C'est toi qu'est trop grand, Ducon !
Shiro rit malgré son manque de souffle et commença à marcher, argumentant qu'ils n'allaient pas passer la nuit ici et qu'en plus il « crevait la dalle ». Mais l'autre n'avait pas l'air tout à fait d'accord.
- Laisse tomber, j'rentre chez moi, j'suis trop mort pour aller manger quelque part !
L'albinos fit la moue.
- Comme tu veux... Par contre tu fais taxi ?
- … Ouais, si tu veux.
Ils rejoignirent la rue d'à côté, où se trouvait la voiture de Grimmjow, une BMW noire aux vitres teintées dans un ton bleuté. Ils montèrent dedans et se mirent en route vers le quartier étudiant, où se trouvait l'appartement de Shiro. Au bout d'une dizaine de minutes de route, la voiture émit un « bip » strident, réveillant en sursaut l'albinos, qui s'était endormi contre la vitre. Il se releva d'un coup, paniqué par ce réveil brutal.
- C'est quoi ça ?! Une bombe ?!
Grimmjow jeta un œil au tableau de bord, l'air totalement indifférent.
- Non, c'est l'alerte pour l'essence. Tu d'vrais arrêter les jeux vidéos.
L'autre grommela quelque chose d'incompréhensible et se retourna contre sa vitre, ce qui fit sourire le bleuté. Se refocalisant sur la route, il sortit du périphérique, à la recherche d'une station service.
Il en trouva une quelques kilomètres plus loin, juste à côté d'un combini 24/7. Il sortit de la voiture pour faire le plein, et eut la surprise de voir Shiro sortir de la voiture lui aussi, fouillant ses poches en se dirigeant vers la petite boutique.
- T'vas où ?
Shiro brandit son portefeuille d'un air victorieux.
- M'acheter à bouffer !
Sur ce, il se mit presque à courir, revigoré par l'idée de manger. Grimmjow le suivit du regard, et continua à fixer la porte quelques secondes après qu'il l'ait refermée. L'arrêt du bruit de la pompe à essence, indiquant que le plein était fait, le ramena plus ou moins à la réalité. Il retourna dans la voiture, croisant ses bras sur le volant, fixant toujours la boutique. Après quelques minutes d'attente, son regard dévia machinalement sur son téléphone, posé derrière le volant. Il l'attrapa et commença à taper un numéro, mais s'arrêta avant la fin. Regardant son écran comme s'il se demandait pourquoi il avait fait ça, il soupira finalement avant d'éteindre l'écran et de faire glisser le portable dans le compartiment sur la portière de la voiture. Il resta ainsi quelques secondes, puis soupira en se laissant aller contre le dossier du siège, et se passa une main sur le visage pour essayer de se réveiller, ce qui n'eut pas un grand effet. En rouvrant les yeux, il vit Shiro sortant du combini, les mains vides et l'air un peu énervé. Il se dirigeait à grand pas vers la voiture, ouvrit la portière et la claqua avec force. Le regard las que lui lança Grimmjow ne sembla pas l'affecter le moins du monde.
- … T'as rien acheté finalement ?
- Y'avait pas d'oreos.
Il avait répondu d'un ton sec, entre l'énervement et le désespoir. Grimmjow ne réagit pas et redémarra, pour aller déposer l'affamé chez lui.
Près d'une heure plus tard, Grimmjow rentrait enfin dans la suite qu'il louait dans un grand hôtel trois étoiles. A peine la porte ouverte, il lança sa veste sur le fauteuil, d'un doré tranchant avec les nombreuses nuances de rouges qui dominaient dans le reste de la pièce. Juste avant d'arriver dans la salle de bain, il se retourna et fit voler ses baskets d'un mouvement expert du pied. Elles allèrent taper le pied du canapé d'en face.
Le bleuté s'avança vers le miroir pour se regarder. Son regard était lourd, et ses traits tirés par la fatigue. « Vivement que j'dorme... », pensa-t-il à haute voix, tout en se déshabillant mécaniquement. Alors qu'il se tournait pour rentrer dans la douche, son regard dévia à nouveau vers le miroir, et rencontra le reflet d'un tatouage, dans le bas de son dos, à droite. Un simple numéro encré en calligraphie. Le six. Il le fix quelques instants, incertain puis détourna les yeux et rentra dans la douche en poussant un soupir de lassitude.
« Wear your hat if there is no return... »
La musique résonnait, envahissant tout l'espace de la voiture, entrecoupée des rires des six jeunes, pour la plupart très émêchés.
Des rires signifiant la joie, camouflant la mort.
… On ne se doute jamais de rien, n'est ce pas ?
Un bruit sourd... et d'un coup plus rien.
« You're hell bent on a crash and burn... »
Les rires revenant du passé qui résonnent dans ses tympans, et un sursaut.
Les gouttes d'eau brûlantes qui couraient tout le long de son dos l'ont ramené à la réalité
- Putain d'merde...
Ses phalanges s'écrasèrent sur la paroi carrelée d'un blanc immaculé de la douche.
Ce soir il dormirait mal.
Encore.
Neko est morte de peur que cette histoire ne vous plaise pas. Une review pour la convaincre du contraire ;) ?
