Disclaimer : Albator, Clio, Toshiro, Warius, Mi-Kun et Tori-San appartiennent à leur créateur M. Leiji Matsumoto

Les autres personnages sont à bibi

1.

De ses bras, Terswhine avait entouré les épaules de son mari.

- Tu n'emportes rien, Pouchy ?

- J'ai toutes mes affaires au château. Et j'ai ma méthode de transport, sourit le jeune homme. Je reviendrai dès que possible.

- Prends tout ton temps. Les tiens ont besoin de toi et il faut délivrer Alguérande !

La Sorcière d'Orishmir se mordit la lèvre.

- Est-ce qu'il est encore temps pour lui ? fit-elle d'une voix hésitante.

- Je crains qu'il n'y ait en réalité pas de temps à perdre. Si j'ai bien compris le but véritable de Phernelmonde en soumettant Alguérande à ce chantage, c'était pour l'avoir sous la main telle une inépuisable batterie.

- Je ne comprends pas…

- Cette mante-religieuse n'a pas à puiser dans son cœur d'énergie pour maintenir l'équilibre de son Sanctuaire, reprit Pouchy, sombre, préoccupé. Elle se sert d'Algie en ce but. Mais on devient vite accro à la puissance, et je crains qu'elle ne le pompe de façon inconsidérée. Et Alguérande est Humain, il ne tiendra pas bien longtemps à ce rythme. Il nous faut impérativement localiser le Sanctuaire de Phernelmonde, l'attaquer et tirer Algie de ses pinces !

- Je suis entièrement avec vous tous. Veux-tu que je me joigne à toi ?

- J'aviserai le moment venu. Je te confie Terra IV.

- Que tout mon amour t'accompagne.

Pouchy et Terswhine échangèrent un long baiser, puis le jeune homme disparut.


- Je suis là, papa.

Albator quitta le fauteuil sur la terrasse pour venir étreindre le cadet de ses enfants.

- Tu as fait vite.

- Nous n'avons pas de temps à perdre. Nous n'avons pas à laisser à Phernelmonde celui de se reprendre, ou de se préparer à notre venue !

Son père fronça le sourcil.

- Tu as toujours l'intention de te servir des deux petits ? souffla-t-il, inquiet.

- Je n'ai pas le choix. Ils sont en connexion directe avec leur père. Je n'ai nulle intention de les envoyer au casse-pipe, j'ai juste besoin qu'ils me localisent Alguérande. La suite me regarde, avec nos alliés.

- Quels alliés ? interrogea Albator.

- Terswhine, Lumélyance, Zartygurian et peut-être même Quelgann le Thanatos.

- Quoi, tu crois que ça pourrait tourner si mal pour Alguérande ? !

- Non, il serait là pour Phernelmonde. En basculant dans le monde de Quelgann, nous serons assurés qu'elle disparaîtra dans l'oubli, à jamais ! On sait que ça fonctionne, il y a des précédents.

- Je te laisse seul juge, mon Pouch'. Ces mondes surnaturels me sont si peu familiers, bien que j'aie ouvert la voie à vos chromosomes dorés ! Tu dois ramener ton frère.

- Je le ferai, promit le jeune homme, souriant à sa mère qui n'avait pas perdu un mot de ses explications.

- Merci, Pouchy. Tu pars immédiatement ?

- Je vais passer quelques heures avec Madaryne et Alveyron. Je dois les rassurer. Heu, elle accepte toujours que je sollicite les talents particuliers de ses fils ?

- Aux dernières nouvelles, elle y était favorable. Mais c'est une mère louve, elle peut se braquer à tout moment. Et je ne suis guère chaud pour ce plan, reconnut Albator, bien qu'il soit le seul que nous ayons !

- Je veillerai à ne pas leur faire de mal ! répéta Pouchy.

- Nous le savons, assurèrent ses parents. Vas la retrouver, il n'est que temps de ramener Alguérande !


Madaryne avait laissé son beau-frère blond l'enlacer et la réconforter un long moment.

- Je suis si contente que tu sois de retour ! Je reprends espoir. J'ai crains que tu ne renonces…

- Même si j'avais dû changer mon plan initial, j'en aurais monté un autre pour secourir Alguérande et le rendre à sa famille !

Le visage du jeune homme se durcit alors que ses prunelles marron lançaient des éclairs.

- Aucune force dans ces univers ne pourrait m'empêcher d'aller arracher Alguérande à Phernelmonde, rugit-il. Cette créature a fait assez de mal à toutes nos familles, le moment est venu pour elle de payer, avec les intérêts ! Ah, elle a réuni une fraternité du Mal contre Algie, et bien, j'ai fait de même avec les amis d'Alguérande.

Le jeune homme se reprit, conscient d'effrayer légèrement Madaryne.

- Je peux aller voir tes fils ?

- Oui.