Titre : Une autre vie

Genre : Romance

Rating : K+

Résumé : Alors que Riza traverse une période de déprime, elle est projetée dans une autre dimension. Une autre dimension où elle se retrouve mariée avec Roy Mustang. Royai as usual !

Disclamer : FMA ne m'appartient pas T.T

Spoiler : Tous possiblement.

Notes : Hello ! Me revoici pour une nouvelle fanfiction ! J'ai adoré l'écrire et j'espère qu'elle vous plaira tout autant. I chapitres et j'en posterai un par semaine, comme d'habitude. Bonne lecture !


Chapitre 1 : Déprime


Ce matin-là, Riza avait eu du mal à se lever et on ne pouvait pas dire que c'était habituel. En temps normal, son quotidien s'écoulait doucement. Elle était contente d'aller travailler et se levait avec entrain.

Le réveil sonna une troisième fois et elle consentit à se lever. Dans le brouillard, elle se prépara un thé et Black Hayate dut sautiller autour d'elle pour qu'elle se souvienne qu'il existait.

« Oh ! Excuse-moi Hayate. Je suis un peu à l'ouest ce matin. »

Elle lui donna ses croquettes et changea sa gamelle d'eau. Le chien fut comblé et elle repartit dans sa rêverie. Finalement, ce n'est qu'un bon quart d'heure après, une fois son thé bu, qu'elle réalisa qu'elle allait être en retard.

Elle se doucha en quatrième vitesse, espérant que cela la réveillerait.

À huit heures tapantes, elle entrait dans le QG. Heureusement, personne n'était encore arrivé au bureau. Elle eut le temps de s'installer avant que Fuery et Falman ne poussent la porte. Ils étaient au milieu d'une conversation sur leur prochain week-end et la saluèrent gaiement.

« Bonjour », répondit-elle, sobrement.

Elle leur avait à peine accordé un regard et faisait sa tête des mauvais jours. Ils surent aussitôt que quelque chose clochait et interrompirent sagement leur discussion pour commencer à travailler.

Peu de temps après, Breda et Havoc pénétrèrent dans la pièce en riant.

« Salut la compagnie ! fit le grand blond. Devinez qui j'ai croisé au bar hier soir ? »

Les deux autres lui lancèrent un regard d'alerte qu'il ne capta pas.

« Ce cher Général ! Toujours dans les bons coups celui-là. En tout cas, m'étonnerait pas qu'il soit en retard... »

Breda lui donna un coup de coude et ils croisèrent le regard noir de leur Lieutenant. Ils s'installèrent sans un mot de plus et se mirent à travailler.

C'est dans une ambiance studieuse que le Général arriva peu avant dix heures.

« Bonjour, bonjour ! salua-t-il avec un grand sourire. Excusez mon retard. Mon réveil m'a fait faux bond. »

Il remarqua de suite la tension qui régnait et un regard glacial se posa sur lui. Il déglutit difficilement et prit un air penaud.

« Dépêchez-vous de vous mettre au travail Général, si vous ne voulez pas y passer la nuit. »

Sa voix était froide et tranchante. Il en connaissait une qui n'avait pas passé une bonne nuit justement. Il s'abstint de tout commentaire et s'assit à son bureau. Cinq minutes plus tard, on pouvait entendre une mouche voler dans la pièce.

L'heure de la pause arriva lentement, trop lentement. C'est avec soulagement qu'ils déguerpirent le plus vite possible. Tous, sauf le Général.

« Vous venez manger Lieutenant ? questionna-t-il en direction de la jeune femme qui n'avait pas bougé de sa chaise.

- Hum... je vous rejoins. Ne m'attendez pas. »

Il acquiesça sans un mot et sortit, non sans lui avoir lancé un regard inquiet.

La tête penchée sur un dossier, Riza ne le vit pas. Elle se sentait tellement vide en ce moment. C'était comme si plus rien ne comptait, comme si plus rien n'avait de sens.

Et que faisait-elle de sa vie ? Pourquoi était-elle ici ?

Elle retint un soupir et se leva. Ce n'était pas le moment de craquer.

Dans la cafétéria, elle s'installa à une table à l'écart, ignorant les autres. Elle ne perçut pas non plus les yeux onyx qui la suivaient.

Roy avala son repas rapidement et hésita à aller l'aborder. Elle avait l'air tellement ailleurs aujourd'hui. Elle paraissait à bout. Pourtant, il ne s'était rien passé ces derniers temps. Ils n'avaient pas eu de grosse enquête, ni de mission périlleuse. C'était peut-être ce qui lui manquait.

Elle semblait absorbée dans ses pensées et il décida de la laisser un peu seule.

Lorsqu'elle revint, elle remarqua sans la voir la tasse de thé posée sur son bureau. Elle continua ses dossiers, laissant l'eau refroidir. Plus tard, Roy vint la récupérer.

Il s'abaissa à sa hauteur et elle s'aperçut de sa présence. Il avait un regard sérieux.

« Que se passe-t-il, Lieutenant ? Vous êtes étrange aujourd'hui. »

Elle se redressa et réalisa alors qu'ils n'étaient plus que tous les deux. Où étaient les autres ? Quelle heure était-il ?

Elle jeta un regard à l'horloge. Dix-huit heures !

Elle s'était plongée à corps perdu dans ses dossiers et n'avait pas vu l'après-midi passer.

« Je... balbutia Riza. Rien, répondit-elle précipitamment. Je suis juste un peu ailleurs. »

Il eut un drôle de sourire.

« Un peu ? reprit-il avec un ton amusé. Vous n'avez même pas répondu quand les gars vous ont dit au revoir ou quand je vous ai appelée. »

Elle sentit ses joues rosir.

« Désolée. J'ai fini, je vais y aller. »

Elle se leva, bien décidée à prendre la fuite. Cette journée avait été un désastre.

« Voulez-vous que je vous raccompagne ? »

Elle nia rapidement.

« Non, bonne soirée Général. »

Une minute plus tard, elle était partie. Elle n'avait même pas vérifié ses dossiers, ni les siens. Encore moins ceux de l'équipe. Il soupira et s'appuya sur son bureau. Ça ne lui ressemblait pas du tout.

Sitôt chez elle, Riza fut assaillie par Black Hayate et ressortit pour le promener.

Ils firent le tour du quartier et au milieu de la promenade, la jeune femme sentit des gouttes tomber. Leur course ne changea rien et ils étaient trempés avant d'arriver à l'appartement.

Le chien s'ébroua et geignit en anticipant les remontrances à venir, mais il n'en fut rien. Riza l'essuya sans un mot avant d'enlever ses vêtements trempés. Elle enfila un pyjama, abandonnant l'idée d'une douche, ou même d'un repas chaud, et s'endormit.

Le lendemain, son réveil sonna et elle cligna des yeux trois fois avant de l'éteindre. Elle se retourna dans son lit et un grognement se fit entendre.

« Hayate, » marmonna-t-elle.

Le chien aboya et posa ses pattes sur son lit. Riza ouvrit les yeux, croisant son regard plein d'espoir et retint un soupir. Encore. Encore une longue journée en perspective.

Elle se leva en trainant des pieds et fit de son mieux pour se motiver. Lorsqu'elle arriva au bureau, elle y croyait presque.

Elle passa à l'accueil, récupéra le courrier de l'équipe et monta.

C'était trois de plus. La veille, il n'en avait eu que deux, aujourd'hui il en avait cinq. Avec dégoût, elle balança les lettres sur le bureau du Général. Des lettres privées bien sûr.

C'était elle qui ouvrait le courrier professionnel. Un retour de formulaire. Elle soupira et le signa avant de le joindre au dossier concerné. Puis, elle récupéra les dossiers à traiter et les répartit sur les bureaux.

Le reste de l'équipe arriva et bien sûr, Havoc fit une remarque bien sentie sur les cinq lettres parfumées attendant sur le bureau de Mustang.

« Mettez-vous au travail, Sous-Lieutenant », le reprit Riza d'une voix terne.

Il obéit, mais cette fois-ci, l'inquiétude dépassait la peur. Normalement, elle ne disait rien dans ces cas-là, surtout qu'ils venaient juste d'arriver. Quand elle les reprenait, elle était autrement plus violente. Les hommes s'entreregardèrent, mais personne ne se risqua à l'interroger.

Mustang arriva assez vite et salua son équipe avec un sourire.

« Bonjour Messieurs, Lieutenant.

- B'jour Général ! » répondirent-ils d'une même voix.

Il comprit rapidement que Riza en était au même stade que la veille et leur jeta un regard interrogateur. Ils ne purent qu'hausser les épaules.

Alors, Mustang se mit au travail. Au moins allait-il être sérieux. Cela lui ferait ça de moins à penser. Toute la matinée, il jeta des petits regards à son Lieutenant, mais elle ne remarqua rien. Elle ne vint même pas ramasser ses dossiers. Il décida de le faire et fit l'air de rien le tour des bureaux sous les yeux surpris de son équipe. Riza, quant à elle, restait focalisée sur le document qu'elle vérifiait.

À onze heures, il lui prépara un thé. Par miracle, elle s'en aperçut et lui adressa un faible sourire, puis revint à son dossier. Le Général retourna à son bureau et décida de s'occuper de son courrier perso. Après tout, c'était l'heure de la pause.

« Encore ! fit Havoc. Pourquoi elles vous écrivent toutes et pas à moi ?! interrogea le blond en râlant.

- Vous ne savez pas leur parler, c'est tout, rétorqua Roy.

- Et c'est avec laquelle que vous avez rendez-vous ce soir ? » demanda Breda, amusé.

Roy brandit une lettre avec un sourire triomphant et Fuery se joignit à la conversation, voulant connaître le secret du Flame Alchimiste. Ils ne firent plus attention au Lieutenant et ne remarquèrent pas qu'elle était sortie.

« Eh bien, fit Falman en entrant, un café à la main. Tout va bien ?

- Euh... oui, répondit Roy, incertain. Pourquoi ça ?

- Je viens de croiser le Lieutenant dans le couloir. Elle n'avait pas l'air au mieux de sa forme. »

Ils réalisèrent alors qu'elle était partie et Roy se leva aussitôt.

« Vers où ? interrogea le brun.

- Les étages. Elle empruntait l'escalier », répondit Falman sans comprendre.

Roy se lança à sa poursuite.

Riza respira en sentant le vent frais. Elle referma la porte et s'avança sur le toit désert.

Elle avait besoin de calme. D'être seule. Elle n'en pouvait plus de leur discussion. Elle s'approcha de la rambarde et s'y accouda, respirant à plein poumons.

On était en novembre et il commençait à faire froid. Cela lui fit du bien. Elle avait l'impression de se réveiller un peu, de sortir de sa torpeur.

Elle n'en pouvait plus... Elle répéta cette phrase en boucle dans sa tête, essayant d'inspirer profondément. Son souffle s'étranglait dans sa gorge et sans prévenir, elle fondit en larmes.

Agenouillée sur le bitume glacial, elle pleurait toutes les larmes de son corps. Elle n'arrivait plus à s'arrêter. Que se passait-il ? Pourquoi ?

Jusqu'à là tout allait bien. Elle supportait tout. Ses retards, sa paresse, ses discussions vaseuses avec Havoc, ses conquêtes, ses rendez-vous... Encore la semaine dernière, tout cela lui semblait égal, mais aujourd'hui, ces cinq lettres avaient posé un poids sur son cœur.

Que faisait-elle ici ? Pourquoi s'était-elle engagée ? Tout lui paraissait vain et insipide.

Elle aurait tellement voulu autre chose. Elle ne savait pas quoi, mais autre chose. Peut-être une autre vie.

Elle leva les yeux vers le ciel, remarquant à peine la neige qui commençait à tomber.

Quelques étages en dessous, Roy cherchait la jeune femme sans la trouver. Il était en train de demander au Commandant Armstrong quand il vit la neige tomber par la fenêtre.

Elle sentait les flocons se poser sur sa peau et fondre, emportant ses larmes avec eux. Oui, elle voulait autre chose. Peut-être pas être quelqu'un d'autre, mais... qu'il la considère autrement.

La neige s'intensifia brusquement et en quelques minutes, elle ne voyait plus à un mètre. Elle était sortie sans son manteau et sa veste ne tarda pas à être trempée. Elle sentait l'eau s'infiltrer partout et elle frissonna. Elle avait froid.

Pourtant, elle fut incapable de se lever. Elle essaya une fois, deux fois, trois fois. Elle allait commencer à paniquer quand des points noirs apparurent dans son champ de vision. Elle reconnut les signes et comprit qu'elle allait s'évanouir.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle était allongée dans un lit. Elle avait chaud. Elle était bien. Elle n'était apparemment pas chez elle et se redressa. L'infirmerie.

L'infirmier entra à cet instant.

« Ah ! Lieutenant. Vous vous sentez mieux ? Vous nous avez fait un petit malaise. »

Il lui tendit une tablette de chocolat et un verre d'eau.

« Oui, oui, ça va », répondit la jeune femme d'une voix un peu faible.

Elle attrapa un morceau de chocolat et le mangea sans appétit.

« Je vais prendre votre tension, si vous permettez. »

Elle le laissa faire et il fit la moue.

« Vous êtes bien basse. Vous êtes sûre que ça va ? Vous ne voulez pas rentrer vous reposer ?

- Non, fit-elle en repoussant le drap. Tout va bien. »

Il opina, mais elle lisait dans son regard qu'il ne la croyait pas.

« Quand avez-vous eu vos règles pour la dernière fois ? » demanda-t-il.

Elle eut un air choqué et haussa les épaules.

« Euh... je ne sais pas. Au début du mois ? »

Il fronça les sourcils.

« Vous devriez peut-être voir un médecin, Lieutenant. On ne rigole pas avec ces choses-là, surtout que vous venez de nous faire un malaise.

- Peut-être », répondit-elle plus pour se débarrasser de l'infirmier qu'autre chose.

Il finit par la laisser sortir après lui avoir donné plusieurs conseils.

Elle rejoignit lentement son bureau et tous levèrent la tête vers elle.

« Ah ! Lieutenant ! On se faisait du souci, émit Fuery.

- Comment allez-vous ? questionna Falman.

- Faut pas nous faire de frayeur comme ça », ajouta Breda.

Ils s'étaient tous levés et l'entouraient avec sollicitude.

« Asseyez-vous. On a bien avancé dans nos dossiers, rassura Havoc. Même le Général a bien travaillé. Il est parti à la réunion comme prévu pour que vous ne vous inquiétiez de rien.

- Merci », bredouilla Riza en se retrouvant assise à son bureau.

Une tasse de thé fumante l'attendait et elle se sentit mieux dès la première gorgée. Elle but et ses joues reprirent des couleurs, ce qui les rassura.

Ils lui sourirent et se remirent au travail.

Sans qu'elle ne sache pourquoi, elle percevait que quelque chose était différent. C'était une étrange impression, assez confuse. Comme si un détail ne collait pas.

Elle chercha un moment et finit par se replonger dans son travail.

Le Général fut absent tout le reste de la matinée et ne revint qu'en début d'après-midi, la réunion s'étant éternisée.

« Tout va bien ici ? demanda-t-il en entrant.

- Parfaitement bien, répondit Havoc.

- Et la réunion ? » questionna Riza aussitôt.

Il soupira.

« Longue et difficile. Les négociations sont serrées. Mais il y a plus important », fit-il en s'abaissant à sa hauteur.

Il avait un air tendre tout d'un coup.

« Tu te sens mieux ? » demanda-t-il avec autant d'intimité qu'on pouvait en avoir dans un bureau de six personnes.

Elle opina, choquée. Il garda un instant ses yeux plongés dans les siens si bien qu'elle se sentit rougir. Puis, il se leva, posant une main sur son épaule. Le contact dura peut-être une seconde de trop pour être innocent.

Pourtant, personne ne fit de remarque. Le reste de l'équipe s'était remis au travail et semblait les ignorer.

Elle resta quelques secondes perdue avant de revenir à son travail.

Venait-il de la tutoyer ? Même dans les pires situations, il ne le faisait pas. Et son regard, si tendre. Celui-là, elle l'avait déjà vu lorsqu'elle avait failli mourir pendant le Jour promis. Il y avait aussi cette étrange familiarité qu'elle avait sentie entre eux.

Elle préféra ignorer tout cela et l'après-midi passa rapidement. Elle était absorbée dans ses dossiers et sursauta presque quand Fuery la salua.

« Bonne soirée, Lieutenant. N'en faites pas trop surtout.

- Oui, bonne soirée Sergent-Chef.

- Nous y allons ? fit Mustang. J'ai fini mes dossiers. »

Elle cligna des yeux, réalisant qu'il lui parlait. Elle perçut les regards sur eux et se leva. Inutile d'inquiéter les autres.

Elle fit un peu d'ordre sur son bureau, prit son manteau et sortit. Évidemment qu'il voudrait la raccompagner.

Ils marchèrent hors du QG en silence et ce n'est que dans la rue que Roy reprit la parole.

« Tu es sûre que ça va, Riza ? Tu es étrange depuis ce matin. Depuis ton malaise en fait... »

Cette fois-ci, elle s'arrêta brusquement.

« Pourquoi ? » demanda-t-elle.

Il haussa un sourcil.

« Pourquoi quoi ? »

Il paraissait vraiment surpris et inquiet.

« Pourquoi me tutoyez-vous ? Et mon prénom, vous ne l'employez jamais normalement. »

Il la dévisagea sans comprendre. Elle semblait perdue.

« Viens, on rentre avant que tu n'attrapes froid. »

Il avait passé son bras par-dessus son épaule dans un geste rassurant. Elle fit quelques pas avant de se débattre.

« Général ! s'écria-t-elle. J'aimerais savoir ce qui se passe.

- Moi aussi, je t'assure, répondit-il avant de porter une main douce sur son front. Tu n'as pas de fièvre pourtant. Tu es sûre de te sentir bien ? »

Elle nia, bouleversée cette fois.

« Écoute, fit-il en avisant les nuages lourds de pluie au loin, on fait un accord. On ne parle plus jusqu'à ce qu'on arrive à l'appartement. Là-bas, je réponds à toutes tes questions, ok ? »

Interdite, elle opina. Il posa sa main dans le bas de son dos, l'incitant à avancer. Elle se laissa faire et une dizaine de minutes plus tard, ils s'arrêtaient devant un grand immeuble. Elle ne connaissait pas cet endroit. Le Général avait-il déménagé ?

Elle voulut poser la question, mais se souvint de leur accord. Toutes ses questions auraient leurs réponses là-haut.

Ils prirent l'ascenseur et elle fut surprise de retrouver Black Hayate en entrant. Le chien sautilla joyeusement devant elle.

« Hayate ! s'exclama-t-elle, surprise. Que fait-il ici ? »

Roy lui lança un regard étrange et enleva son manteau sans la quitter des yeux. Elle observa les alentours. L'appartement était décoré avec goût et elle se sentait bien ici.

« Tu m'expliques ton malaise ? demanda Roy en l'invitant à s'asseoir dans le canapé.

- Sur le toit, se souvint Riza. J'étais sur le toit quand...

- Comment ça ? On t'a vu t'écrouler avant la pause de onze heures. »

Elle fronça les sourcils.

« Non, je suis... je suis partie pendant la pause. Je suis montée sur le toit. Il a neigé et je me suis évanouie.

- Riza, murmura Roy avec sérieux. Je t'ai vu tomber devant moi. Tu étais assise, tu t'es levée et la seconde suivante, tu étais par terre. »

Il porta une main à son front.

« Encore, murmura la jeune femme, qui ne comprenait plus rien. Pourquoi ses tutoiements ? Pourquoi mon prénom ? On ne s'est jamais appelé comme ça avant et...

- Mais enfin Riza ! fit Roy. Comment veux-tu que j'appelle ma femme ? »

Riza cligna des yeux, interdite. Que venait-il de dire ? Sa femme ? Comment ça ?

Certains détails lui revinrent en mémoire. Cette photo dans l'entrée de l'appartement. La décoration particulièrement à son goût du logement. Les regards tendres du Général. Sa main sur son épaule. Et puis son souhait : avoir une place différente pour lui.

Elle sentit sa tête tourner et la seconde suivante, ce fut le noir total.