Titre : Courbatures, massage … et contrecoup !
Auteur : Alhenorr (Bêta lectrice : Rieval).
Saison : Saison 1. Pas d'épisode précis.
Rating : euh … difficile à dire !
Résumé : Ahlala, les courbatures, y'a rien de pire ! Quoique …
Disclaimer : … Vous êtes sûrs qu'ils ne sont pas à moi ? Ah bon ? Pourtant je croyais …
A Rieval, ma chère bétalectrice, un ange de patience,
Pour me faire pardonner les fautes d'orthographe (et etc !) que je lui laisse dans mes fics.
Des fautes d'inattention, bien sûr !
Bisous et merci !
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Note occultée aux yeux de Rieval,
J'ai intérêt à être attentive aux fautes, elle a menacé de m'envoyer un wraith !
Bonne lecture !
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Un beau matin sur Atlantis …
Le Major Sheppard quitta l'infirmerie, en grimaçant, une main posée sur la nuque. Suivi des yeux par un Dr Beckett, à la fois désolé et exaspéré. Suite à son entraînement quotidien avec Teyla, John s'était mal réceptionné. Sa nuque et ses épaules restaient douloureuses, très contractées. Et pour une fois, Carson ne pouvait rien faire pour le soulager. Il n'y avait ni fracture, ni fêlure, ni même déboîtement d'épaule. Juste quelques muscles froissés – ainsi que la fierté de Sheppard. En dehors d'un peu de repos, Carson n'avait pu prescrire aucune médication. Et il n'y avait pas de kiné sur Atlantis.
A moins que …
« Major, attendez ».
L'interpellé se retourna plein d'espoir. Aaaaah ! Ben quand même ! « MagicCarson » (1) allait le soigner. Parce que franchement, la douleur était lancinante. Carson le détrompa en secouant la tête.
« Non, je n'ai toujours rien à vous proposer … ». John poussa un grognement indistinct.
« … Mais il y a quelqu'un qui … ».
John l'interrompit, impatient. Et grognon. Bon sang, ça faisait maleuuh ! Et Carson qui se perdait en belles circonvolutions, les médecins je vous jure !
« Qui, Carson ? Qui ? Allez en au fait, s'il vous plait. ».
La voix sèche du major eut pour effet immédiat un froncement de sourcils un peu mécontent chez son interlocuteur. Et John se mordit la lèvre. Etre trop ronchon avec Beckett n'était clairement pas une bonne idée ! « Okaaay, mauvaise stratégie. Reprenons … ». Et …
… un sourire charmeur façon Sheppard, deux « jesuisdésoléCarsonvraiment » très convaincants, et quelques soupirs de douleur, plus tard, le dit Major Sheppard s'éloigna dans les couloirs d'Atlantis. Observant le petit objet que lui avait remis Carson. L'air complètement abasourdi.
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Laboratoire de Rodney
McKay attrapa une barre chocolatée dans sa réserve personnelle, tout en enregistrant les dernières données de télémétrie dans son programme informatique. (2). Voila, c'était fait. Il eu un petit sourire satisfait. Zelenka lui, planchait encore sur ses calculs. Hum, ces petits défis entre eux étaient une excellente initiative. Enfin, si on pouvait appeler ça des défis … Il gagnait toujours. Trop facile. En tous les cas, ils lui permettaient de conforter sa place de génie incontesté de la Cité. De toute la Galaxie de Pégase. Et bien sûr de la Voie Lac …
« Rodneeyyyy ? ».
Une voix chantonnante, charmeuse. Non. Non, non, non et non ! Pas de Major Sheppard pour venir lui casser les oreilles et lui lancer des vanes, hein ! Pas maintenant. Il allait s'en débarrasser vite fait, bien fait. Rodney répondit sans même se retourner ou s'interrompre.
« Major, que voulez vous encore ? Je n'ai pas de temps à vous accorder. Ni à vous, ni à vos petites plaisanteries. ».
« En fait, j'ai besoin de votre aide, Rodney ».
Le ton de John ne contenait aucune trace de moquerie. Il était sérieux. Assurément. Les mains du scientifique s'immobilisèrent au dessus du clavier et il pivota lentement sur lui-même. John se tenait sur le seuil de la porte, avec son petit sourire habituel, mais aussi un air de fatigue sur le visage. Rodney posa sa barre chocolatée, croisa les bras et plissa les yeux, méfiant.
« Et en quoi puis je vous être utile ? ».
« Eh bien … à l'entraînement ce matin, Teyla m'a mis au sol ».
Pause. Silence. Rodney l'incita à poursuivre d'un geste de la main, un petit sourire moqueur sur les lèvres.
« Etttttt ? Si Teyla vous a ridiculisé, en quoi cela me concerne-t-il ? »
John se fit violence pour ne pas répliquer. Le ton railleur de McKay pouvait être hautement pénible quelques fois. Il adopta une voix calme, mais légèrement grinçante.
« En fait, j'ai fait une mauvaise chute et je me suis froissé quelques muscles. C'est extrêmement douloureux ».
Rodney haussa un sourcil interrogateur.
« Ah. J'en suis désolé. Vraiment. Vous devriez allez voir Carson, il vous tortur– euh … il vous donnera quelque chose contre la douleur. Je ne vois vraiment pas ce que je peux faire pour vous … ».
John l'interrompit de nouveau, d'une voix soigneusement contrôlée. Rhaaa ! Il avait l'impression que ses épaules étaient en feu !
« C'est Carson qui m'envoie vers vous. Il prétend que vous vous y connaissez en kinésithérapie. Il m'a même dit que vous étiez très doué. Accepteriez vous de me faire un massage ?».
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Aaaah ! Enfin, John avait réussit à rendre Rodney muet. Ce dernier le regardait fixement, totalement ahuri, la bouche grande ouverte.
« Vous … vous … vous voulez que moi, je vous masse, vous ? ».
Si John ne souffrait pas le martyr, entendre le canadien bégayer l'aurait rendu hilare. Mais là, il lui semblait que son dos cuisait. Il n'en pouvait plus. Il acquiesça sans plus masquer sa douleur.
« J'ai vraiment mal Rodney, si vous pouviez soulager la douleur, je vous en serais très reconnaissant ». Là, il était sincère. Et cette franchise décida Rodney.
« Eh bien, je comprends. Quand voulez vous … ». Nouvelle interruption.
« Maintenant ! ».
« Wow ! Ca doit être sacrément douloureux ! ».
« Je ne vous le fais pas dire ! ».
« Eh bien, laissez moi regarder ça. ».
Rodney fit signe à John d'approcher et la porte se referma derrière celui ci avec un petit bruit étouffé.
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John se plaça devant Rodney, qui du haut de son tabouret, commença à lui tâter les épaules … Oulalalalalala, oui ! Les muscles étaient tendus. Durs comme du béton. La nuque aussi d'ailleurs. Aussi raide qu'un poteau. Bon, il situait le problème. Gros bobo. Il lui faudrait une huile de massage ou une crème, quelque chose pour …
Comme s'il avait lu dans les pensées du scientifique, John lui tendit le petit flacon que lui avait confié Carson. Rodney l'attrapa, lu l'étiquetteet hocha la tête d'un air appréciateur et connaisseur. Il demanda au major d'ôter son tee-shirt et le fit asseoir à sa place sur le tabouret. Tout en palpant de nouveau les muscles noués de John, il lui donna quelques instructions, puis ouvrit la petite bouteille d'huile.
« Bon. Première chose, relâchez vous totalement. Inspirez profondément … et expirez. Voila, comme ça. Maintenant détendez vous. Bien. ».
Les doigts de Rodney se posèrent expertement sur les épaules du Major. Touchant immédiatement le point de contracture. Humm. Apparemment, Rodney savait ce qu'il faisait. Paaarfait. John lui avait donné le flacon d'huile apaisante et avait observé le sourire approbateur du canadien. A sa demande, il s'était mis torse nu, respectant à la lettre tout ce que lui avait conseillé McKay. Il commençait déjà à se sentir mieux. Toujours écouter les spécialistes. Toujours. Les mains de Rodney commencèrent leur travail. Et John se détendit.
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Rodney versa un peu d'huile au creux de ses paumes et commença par effleurer légèrement le dos de John. Durant de longues minutes. Pour « préparer » la peau. Du bout des doigts, il traçait les contours des muscles, redessinait l'ossature du dos. Cette phase « réveillait » les terminaisons nerveuses et la peau commençait à s'assouplir. Il sentait John … euh sa peau, vibrer sous ses doigts.
John ferma les yeux, soupira et se laissa complètement aller. Il sentait les mains de Rodney courir sur son dos. Légères, aériennes. Il lui semblait que des milliers de papillons avaient élu domicile sur sa peau. Hummmouiiiiii. C'était tellement agréable. Reposant, relaxant. Délicieux. Les doigts agiles le frôlaient à peine, et pourtant ... Rodney le touchait avec une telle douceur. Après la douleur pulsante de la matinée, c'était un vrai baume. Soupirrrr.
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Après un long moment de cet agréable traitement, Rodney passa à l'étape suivante. Il pinça la peau, sans brusquerie, délicatement. Tout doucement. En la prenant entre le pouce et l'index. Plusieurs fois. Sur toute l'étendue du dos. Juste pour adoucir l'épiderme et détendre les muscles. Pour « décoller » la peau, qui s'assouplissait sous ses doigts, devenant presque élastique. Etrange. Il n'aurait jamais cru que le major puisse avoir la peau aussi douce ... Oulala, mais à quoi il pensait, lui ! Concentration. Massage. Muscle.
Le temps s'écoula sans qu'aucun des deux hommes n'y prenne garde. L'un absorbé par sa tâche, l'autre plongé dans un bain de douceur. De béatitude. John lâcha un murmure de bien être. Voilààà, le major était prêt pour la partie relaxation. Rodney le relâcha un instant et reprit encore un peu d'huile.
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Quiétude. John savourait ce moment. Rodney plissait sa peau, avec toujours cette même délicatesse. Une multitude de petits éclairs s'abattit sur lui. Aucun coin de son dos n'y échappa. Pour son plus grand plaisir. Oooh ouiiiiiiiiiii. Il se détendait totalement. Jusqu'au bout des ongles. Et des cheveux. Du chewing gum. Il se sentait comme du chewing gum. Merci mon dieu d'avoir donné ce talent à Rodney McKay. Merciii. John s'entendit gémir, sans pouvoir s'en empêcher. Divin. Vraiment divinnnn. Et si … Hey, t'arrêtes pas ! Encoooore !
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Rodney frotta ses mains l'une contre l'autre pour les réchauffer un peu, avant de les ramener sur la peau chaude et souple de John. Il les apposa à plat sur les épaules du major, communiquant sa propre chaleur au corps de John. Aux muscles les plus tendus. Et il entama un lent mouvement de va et vient. Pressant du bout des doigts les zones douloureusement contractées. Il n'aurait su dire combien de temps cela dura. Il percevait les points durs, qui disparaissaient peu à peu. Au fur et à mesure qu'il lissait la peau de John. Douce et chaude. Si chaude. Presque brûlante.
Puis il laissa ses mains glisser sur la nuque du major. Ses doigts vinrent se placer sur ses tempes et y appliquèrent une douce pression. Pour soulager la migraine.
Le major s'affaissa contre lui, la tête en arrière, les yeux fermés, l'air extatique. Rodney l'observa, curieux. Comme hypnotisé par les ondes de contentement qui altéraient le visage de son ami. Ses mains redescendirent lentement dans le dos de John. Les soupirs que poussait ce dernier, provoquaient chez Rodney des frissons incroyables. Et imprévus. Il se laissa envelopper par ces sensations. Impossible d'y résister, elles le submergeaient. Bizarre. Rodney perdait pied avec le monde qui l'entourait. Ce furent d'abord les sons, puis la vision. Et bientôt il ne fut plus que deux mains. Au contact d'une peau. Lisse, douce, satinée. Tout en restant ferme. Et des muscles puissants, durs comme l'acier. Une peau qui avait probablement un goût exquis. Il aimerait tant y poser les lèvres. Juste pour vérifier. Pour savoir …
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Félicité. Aaah, ç'est bien ça. Euphorie. Trèèès bien. John n'était quasiment plus conscient. Il flottait loin, très loin d'Atlantis. Ouiiiiiiiiiiiiii. Plus aucune notion du temps. Il s'abandonna littéralement aux mains de Rodney. Hummm. Il planait. Vertiges, éblouissements. Il aurait aimé rester ainsi pour l'éternité. Des vagues de bien-être naissaient, s'amplifiaient, le traversaient de part en part. Toujours plus fortes. Plus intenses. Un frisson remonta dans son dos, le laissant complètement pantelant. Bientôt suivi d'un autre. Puis d'un autre. Et sa peau s'enflamma, telle une torche. John était égaré, perdu entre le ciel et la terre. Trouble, frémissements. Les sensations le balayaient. Le ravageaient. Tremblements du corps et de l'esprit. Il ne savait pas où il était. Il ne savait plus. Plus rien. Il voulait … il voulait …
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Scrsssh !
/ Major Sheppard, pouvez vous nous rejoindre en salle de contrôle / (3)
Les crachotements émis par la radio de John les ramenèrent brutalement tous les deux, à la réalité. Ils sursautèrent. Elisabeth ! Rodney fit un bond en arrière, tandis que John se relevait brusquement. Il se rhabilla, fébrile, avant de répondre à la diplomate. Tentant de réprimer du mieux qu'il pouvait les frissons qui parcouraient encore son corps. Rodney lui, s'essuyait nerveusement les mains sur son pantalon (4). Les yeux fixés sur le sol.
Les deux hommes s'évitèrent soigneusement du regard. De peur de lire sur le visage de l'autre la confirmation de ce qui venait de s'imposer à eux. Et qu'ils n'acceptaient pas. Cette … chose qu'ils refusaient de reconnaître. Une émotion qu'aucun d'eux n'avait envisagée, mais qui restait tangible. L'atmosphère de la pièce en était alourdie. Et le silence se faisait pesant. Presque pénible.
John récupéra ses affaires et se dirigea d'un pas rapide vers la porte. Il s'immobilisa sur le seuil et se racla légèrement la gorge. En glissant hâtivement un œil vers McKay. Furtivement.
« Merci, Rodney. ».
Le scientifique hocha la tête, sans mot dire. Sans même lever les yeux. Immobile. La gorge nouée. John poursuivit, d'une voix un peu rauque.
« Je … je me sens vraiment mieux. » Puis il s'en alla sans attendre de réponse. Sans se retourner.
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Rodney se laissa tomber sur son tabouret, complètement déboussolé. Nondedieu ! Qu'est ce qui venait de se passer là ? Il avait juste fait un massage à John, parce qu'il souffrait, et … et … Nondedieu, nondedieu, nondedieu ! Il ne s'était rien passé ! Il … il se faisait des idées, voila tout !
Mais … ces frissons qui l'avaient secoué. Aussi bien intérieurement qu'extérieurement … il ne les avait pas imaginés. Ils étaient réels. Concrets. Il en ressentait encore les effets, sur son corps. Et dans son coeur. Des vagues de plaisir avaient déferlé sur lui. En lui. Il en vibrait encore. Rodney enfouit son visage entre ses mains, totalement désorienté.
Mon dieu. Il désirait John. Il l'appelait, dans le secret de son coeur. Depuis le premier jour, peut être. Certainement. Il le voulait. De tout son être. Mais qu'en était il du major ? Un militaire. Un séducteur, qui avait toutes les femmes à ses pieds. Comment John pourrait il seulement s'intéresser à lui ? Lui accorder, ne serait ce qu'un regard, autrement qu'amical.
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John sortit du laboratoire dans un état second. Il fit quelques pas, s'immobilisa et s'appuya un instant contre le mur. Les jambes en coton, le souffle coupé. Le massage de Rodney avait été incroyable, doux, tendre.
Sensuel.
Oui, ç'avait été de vraies caresses. Intimes. Amoureuses. Bon sang ! John avait apprécié. Non, inutile de se voiler la face, il avait aimé.
Ce matin, Rodney lui avait permis de découvrir une partie de lui-même. Des émotions qu'il n'avait jamais éprouvées. Avec aucune femme. Et des femmes, il en avait connu. Mais aucune, non aucune, ne lui avait fait ça. Cet effet troublant. Rodney l'avait fait chavirer. Littéralement « décoller ». Avec un simple massage. Qui c'était transformé en jeu érotique, et … en toute honnêteté, John ne regrettait rien. Une révélation. Comme si un voile s'était déchiré devant ses yeux.
John éprouvait rarement de la honte, il était ce qu'il était. Et ressentir une immense attirance envers Rodney ne le gênait pas outre mesure. La vie est trop courte pour se priver, s'autocensurer. S'imposer des barrières. Alors autant s'accepter pleinement et profiter de chaque instant. Il est préférable d'avoir des remords que des regrets. Son père le lui disait souvent étant enfant. Il lui répétait de même qu'un homme doit savoir tout assumer. Sa vie, ses choix, ses actes. Ses désirs.
Et John venait de comprendre qu'une puissante alchimie existait entre Rodney et lui. Il ne demandait pas mieux que de réitérer le petit épisode « massage ». Il dirait même qu'il débordait d'idées pour poursuivre cet interlude passionné. Restait à savoir si Rodney pensait de même.
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Plusieurs heures plus tard …
La Cité était silencieuse, endormie.
John arpentait de long en large le couloir menant aux quartiers de Rodney. Faisant un pas en avant, puis un autre en arrière. Il n'arrivait pas à se décider. Il avait tourné en rond dans sa chambre durant plus d'une heure. Et une heure de plus face à cette porte. Pitoyable. Il ne reculait jamais devant le combat, affrontait les wraiths et les géniis sans faiblir, et là … Bon sang ! Un peu de courage Sheppard ! Si tu n'y vas pas tu ne seras jamais fixé !
Il serra fortement le petit flacon d'huile qu'il avait récupéré dans le labo. Il souhaitait de tout son cœur que Rodney … l'aime ? Le désire ? Il ne savait pas exactement, mais il devait lui parler. Rodney s'était esquivé à chaque fois que John avait tenté de lui parler. Toute la journée. Au déjeuner, au briefing qui avait suivit, au dîner. Ils jouaient à cache-cache depuis ce matin et John ne pouvait le supporter. Il était tard, Rodney dormait probablement du sommeil du juste. Il le réveillerait peut être, mais … il fallait qu'il sache.
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Rodney ne dormait pas. Etendu à plat ventre sur son lit, serrant son oreiller contre lui. La nuit était bien avancée, mais il était incapable de s'endormir. Repensant sans cesse à ce qui s'était produit quelques heures plus tôt. La peau de John avait été si douce sous ses doigts. Si chaude. Il aurait tout donné pour y appliquer les lèvres, y goûter. Il avait faillit le faire. Il se serait penché, et doucement, tendrement, il aurait déposé des baisers sur le corps de John. Il l'aurait exploré. Des mains, de la bouche, de la langue. Il se serait abreuvé, sans relâche, jusqu'à ce que John hurle de plaisir. Et ensuite … Rodney enfouit son visage dans son oreiller. Non de dieu ! Rien que ses fantasmes le rendaient dingue. Il fallait qu'il …
Il y eut un glissement. Sa porte s'était ouverte. Autre glissement. Elle s'était refermée.
Rodney se releva à demi. Il y avait quelqu'un dans sa chambre. Il distinguait une haute silhouette, malgré la pénombre qui régnait dans la pièce. Un souffle troublait le silence de la nuit. Une respiration tendue. Il allait parler, quand l'homme se rapprocha, éclairé par un rayon de lune. John. Rodney s'assit précipitamment sur son lit.
Sans un mot, le major le rejoignit et le cœur de Rodney s'emballa. Il sentait le regard de John peser sur lui. Etait ce bien réel ? John s'installa à ses cotés, sans le quitter des yeux. Un songe éveillé. Il tendit la main et lui caressa doucement la joue. Il resta ainsi un long moment, cherchant ses mots, puis …
« Je suis venu pour toi Rodney. Parce que c'est toi que j'espérais. Depuis toujours. Et toi … que veux tu ? ».
La voix était rauque et douce en même temps. Pleine d'attente. Et d'espoir.
Rodney ne trouvait pas les mots. Ses lèvres semblaient scellées. John le voulait, lui ? Il ne l'aurait jamais imaginé … ni même rêvé. Ou plutôt si, il en avait rêvé, mais sans jamais penser qu'il y aurait autre chose que des désirs, des illusions. Toute la journée il avait cru sentir du dégoût chez John. Il l'avait fui, de crainte que l'écoeurement du major ne lui fasse trop de mal. Et voilà que celui-ci lui faisait une déclaration, comme jamais Rodney n'en avait reçue. C'était peut-être un rêve en fin de compte …
Le silence se prolongea. Trop longtemps pour alimenter les espoirs de John. Il soupira, découragé. Son poing se resserra autour du flacon. Rodney n'éprouvait pas la même chose que lui. Ou bien il n'assumait pas. Dans les deux cas …
« Je vois … ». Le ton de John était résigné.
Il s'apprêtait à partir, quand la main de Rodney le retint doucement. Elle glissa tendrement sur son bras, puis sur son épaule. Avant d'atteindre enfin sa nuque.
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Rodney l'attira lentement vers lui et s'empara de ses lèvres. Pour un baiser d'abord hésitant. John s'allongea contre son amant, laissant les sensations l'envahir. La petite bouteille lui échappa et glissa sur le sol. Et ses mains partirent à la rencontre de ce corps, qui le hantait depuis le matin. Passant sur le torse, le dos. Arrachant des frissons à Rodney. Ravissement. Rodney lui rendit caresse pour caresse. Délectation. Leurs mains semblaient prises de folie, entraînées dans une danse sensuelle. Effleurant, pressant, les corps offerts, libérés. Leur baiser se fit passionné. Au fur et à mesure qu'ils se découvraient, qu'ils se goûtaient. Leurs langues s'emmêlaient, puis se séparaient. Pour ensuite se retrouver, toujours plus exigeantes. Tourbillons des sens et des cœurs.
Et ils s'écartèrent, à bout de souffle. Ebranlés. Rodney posa le front sur le torse de John. Seules leurs respirations précipitées perçaient le silence. Ils restèrent ainsi de longues minutes. Savourant ce bonheur. Ce sentiment qui leur était révélé. Dans toute son intensité.
Puis les mains de John remontèrent doucement dans le dos de Rodney. Faisant naître de nouveaux frissons chez son amant. Qui se transmirent à son propre corps. Tremblant, John ramena le visage de Rodney à hauteur du sien. La lune dessinait des jeux d'ombre et d'argent sur ses joues. John n'essaya pas de percer la pénombre. Il se contenta de suivre des doigts, le contour des lèvres de Rodney. Puis, il déposa de légers baisers sur ses paupières et le bout de son nez. Avant de frôler sa bouche. Si douce, si tendre.
Rodney releva la tête et écarta d'une caresse, les cheveux qui s'étaient rabattus sur le front de John. Puis il sourit, malicieux.
« Dis moi John … que voyais tu si clairement il y a quelques instants ? ».
FIN !
Mention spéciale à toutes les autres « slasheuses », amatrices de McShep,
Bizzz à vous toutes !
Pitite question : qui veut un « Rodneymassage » ? (5)
(1) Okay, pas très original, mais bon, je trouve que ça lui va bien !
(2) Ben là je sais pas du tout ce que j'ai écrit. Je suis une scientifique, ok ! Mais spécialiste en géologie et en environnement (mon autre passion avec les fics). Pas d'astrophysique pour moi !
(3) J'ai déjà bousillé mon portable à cause d'un truc comme ça ! C'est frustrantttttt !
(4) Certes, ce n'est pas très hygiénique ! Mais à moins de faire apparaître une serviette comme par magie … (ce que j'avais effectivement fait) … Je ne savais pas avec quoi il pourrait s'essuyer les mains, donc va pour le pantalon …
Le problème, c'est qu'avec une bétalectrice qui possède - à la place des yeux - des rayons lasers « détecteurs de fautes d'orthographe, d'incohérences et autres petites choses à causes desquelles on se tape la tête contre les murs (nous, auteuses, et moi particulièrement !) » … … Bref ! Il n'y a donc guère de place pour les incohérences !
(Ooooh, tu étais là Rieval ? … Pas taperrrrrrr ! … Ca fait mal les bosses sur le crâne, à la longue !)
(5) « Rodneymassage » : expression « rievalesque », que vous trouverez dans la prochaine version du « Petit McKay illustré ». Il s'agit en fait d'un … euh, bref ! Vous avez lu non ? … Tiens, ça me donne des idées de fics, cette histoire de dictionnaire …
