Voiciuntwoshotenhommagepourl'anniversairedeladéessedesficsIliana,vousvoulezlasuite ?Avosreviews !

Véritas

Trois jours que je la recherchais jours et nuits sans relâche. Trois jours que je ne dormais pas. Trois jours que l'angoisse de la retrouver morte faisait son cheminement dans ma tête.

Je continuais envers et contre tout ! Je ne pouvais pas abandonner, non jamais elle était tout pour moi, ma partenaire, mon amie, la femme que j'aimais, que j'adorais, je ne pouvais pas abandonner car cela voulait dire que je l'abandonnais elle. Et même si je devais retourner la planète entière, je la retrouverai. Je priais les dieux et tous les saints auxquels je n'avais jamais cru pour me la ramener en vie.

Et aujourd'hui serait sûrement ce jour où je serai exaucé car j'avais enfin une piste. J'avais prévenu Esposito et Ryan, ils allaient arriver mais moi je ne pouvais pas attendre, non, je devais y aller chaque seconde comptait.

Alors je m'engouffrais dans cette maison délabrée dont la charpente tenait par l'opération du saint esprit

Je m'avançais dans cette demeure sombre et humide.

L'appelant aucune réponse ne se fit. Je renouvelais là encore toujours rien. C'est alors que je la vis tête baissée attachée à une chaise. Mon sang se figea dans mes veines, elle était inerte, je déglutis et m'approchais le cœur au bord des lèvres redoutant le pire.

« Kate ? » Appelais-je. En arrivant à sa hauteur. Aucune réaction, c'est le cœur battant que je pris son pouls et après un long soupir, je relevais la tête au ciel, le remerciant silencieusement. J'entrepris de la détacher, son corps parti en avant, je la rattrapais, la serrant contre moi.

« Je vais te sortir de là ! »Un gémissement se fit entendre, puis un mouvement.

« Hummm… Cast … ? »

« Oui c'est moi je suis là ! » Elle se serra contre moi dans une étreinte de remerciement

« Comme toujours… » Me répondit-elle. Je souris.

« Oui toujours Kate ! » Je la pris dans mes bras et la soulevais du sol. Elle encercla les siens autour de mon cou y enfouissant sa tête. Je fus un peu surpris de son attitude mais mis ça sur le compte de la peur qu'elle avait dû vivre durant ses trois jours.

« J'ai appelé une ambulance, ils ne vont pas tarder Kate. »

« Hummm ! » Son souffle sur mon cou me déstabilisait quelque peu, sa divine odeur envahissait mes narines. Je fermais les yeux, je devais me reprendre ce n'était pas le moment vraiment pas le moment de penser à ça, elle, dans mes bras, son odeur, son souffle, sa peau, ses lèvres embrassant la mienne… J'ouvris de grands yeux ses lèvres embrassant ma peau ? Les ambulanciers arrivèrent rapidement et prirent en charge Kate. Esposito et Ryan arrivèrent à leur tour, je leur fis signe que Kate était sauve, leurs visages se détendirent. Je montais avec les soignants dans le camion et m'assis en face de ma partenaire laissant suffisamment de place pour que les secouristes fassent leur travail. Elle me regardait d'un air étrange, je déglutis, non elle me dévorait des yeux. Avais-je pris mes désirs pour la réalité et rêvé ses baisers ?

Je la regardais comme hypnotisé. Puis un secouriste me cacha la vue, je soupirais passant une main lasse sur mon visage aux traits tirés. Maintenant que je l'avais retrouvée saine et sauve, la fatigue me retombait dessus comme un coup de massue. Et j'en venais même à halluciner.

L'ambulancier se rassit après avoir examiné Kate cette dernière me fixait toujours, elle m'envoya un baiser imaginaire en me faisant un clin d'œil. J'ouvris en grand la bouche ainsi que les yeux. Non mais qu'est ce qu'elle était en train de faire ? La déshydratation lui atteignait le cerveau ou quoi ?

Le véhicule des urgences s'arrêta devant le service concerné par l'état de ma partenaire, ils la sortirent du camion, je suivis en sautant la marche courant derrière.

« Jeune femme 32 ans en déshydratation légère réagit bien aux stimulis, légèrement confuse. Pouls assez rapide, arythmie ok, Sat ok.

« Bien amenez-la au box 10.5. Je m'avançais mais une infirmière m'arrêta.

« Non ! Monsieur vous ne pouvez pas entrer !

« Mais ? Je ne voulais pas la quitter, la laisser seule, pas après trois jours d'angoisse, c'était insupportable. La soignante posa une main sur mon bras.

- « On prendra bien soin d'elle, je vous promets, il ne lui arrivera rien ! » Je la regardais un léger sourire crispé. Puis n'attendant aucune réponse de ma part elle partit.

Et l'attente commença je faisais les cents pas Esposito et Ryan arrivèrent.

« Alors ? » Dirent-ils en cœur. Ils se regardèrent sourcils levés. Je ris en pensant qu'eux aussi avaient dû s'entraîner pour une telle synchronisation.

« Rien j'attends, elle est déshydratée et euh… »

« Quoi ? » Demandèrent-ils à l'unisson. Cette fois je riais.

« Vous allez nous faire de la concurrence à Beckett et à moi-même ! »

Ils se regardèrent en coin. Hochèrent la tête, dépités.

« Monsieur Castle ? » Je me retournais.

« Oui ! »

- « Venez votre amie vous réclame à corps et à cri » ironisa le docteur. J'entrais dans la chambre quelque peu perplexe de part cette affirmation.

« Cast' enfin tu es là ! » Je regardais Esposito et Ryan complètement soufflé par l'attitude de Kate.

« Viens vite ! »J'approchais un sourire tendu sur les lèvres.

« Beckett ? Est-ce que ça va ? » M'enquis-je de plus en plus étonné.

« Ouiiiiiiiiii car tu es là mon chéri ! » J'ouvris la bouche en grands mes yeux suivirent le mouvement. Je regardais le docteur. Il se racla la gorge :

« Hum, oui il semblerait que le détective Beckett soit un peu confuse. Nous lui avons fait une prise de sang mais je soupçonne fortement qu'elle ait été droguée. » Je me figeais droguée ?

-« Mais co…comment cela droguée, elle euh… pourquoi ? »

« Je ne sais pas ce n'est pas moi le flic, une chose est sûre elle plane complètement ! Je déglutis pourquoi l'avaient ils droguée, est ce que… »

« Elle n'a pas été abusée rassurez-vous nous lui avons fait le test, elle présente juste des contusions aux poignets et une légère déshydratation rien de bien méchant ! »

« Mais qu'elle drogue lui a-t-on injectée ? »

« Aucune idée les analyses sont en cours, nous devrions avoir les résultats… » Le médecin se stoppa. Kate s'etait mise à genoux sur le lit, lui tournant le dos je ne l'avais pas vu de suite. Ses mains parcouraient mes épaules les caressant. Elles glissèrent jusqu'à mon torse.

« Castle chéri quand tu auras fini avec les guignols, tu t'occuperas un peu de moi. »Mon cœur eut un raté, elle faisait glisser ma veste le long de mes bras. Troublé je ne parvenais pas à réagir mais les regards amusés de Ryan et Esposito me firent reprendre pied. Je me dégageais mais elle revenait à la charge collant sa poitrine contre mon dos, elle soufflait sur l'arrière de mon oreille. Oh mon dieu, ce que c'était agréable. Je ne parvenais plus à me contrôler, elle me faisait perdre la tête, c'est d'une voix rauque que je l'implorais :

« Ka.. arrête, je parle… Oh mon dieu ! » Elle était en train de suçoter mon oreille devant tout le monde. Ce n'était pas possible qu'est ce qu'ils lui avaient donné ? J'entendis les rires de Ryan, Esposito et du médecin. Tandis que ma muse me défaisait les premiers boutons de ma chemise.

« Bien nous allons vous laissez ». Dirent-ils en cœur.

« Mais euh vous n'allez pas me laisser pas seul, je avec euh…elle… ! »Dis-je peu sur de moi. Ce que je vivais j'avais tellement voulu le vivre, parmi mes rêves les plus fous, mais elle était dans un état normal, pas comme ça. Je vis la porte se refermer. Une force m'attira en arrière, je fus plaqué contre le matelas. Kate sur moi en une fraction de seconde. Elle se pencha, je me crispais non pas comme ça ! Pourtant tout mon corps disait si, profites-en. Je fermais les yeux aussi forts que je pouvais.

« Je t'aime Rick ! »Je les ouvris surpris. Le visage de ma partenaire était à quelques centimètres du mien. Je la fixais et je fus bouleversé, ses yeux mon dieu ces derniers reflétaient une grande tendresse, de la sincérité de l'amour…

Sans plus de préambule elle prit possession de mes lèvres, je gémis complètement déconnecté de toute réalité. Elle se mouvait contre moi me faisant comprendre ce qu'elle désirait. Elle ordonna l'accès à ma bouche sans sommation. Je ne parvenais pas à la repousser c'était tout ce que je voulais qu'elle se laisse aller enfin. Qu'elle m'accorde une chance, je cédais lui accordant ce qu'elle désirait et là, nos langues se rencontrèrent, j'avais déjà eu droit à un avant-goût de ses lèvres sucrées lors de notre baiser de diversion à ce moment aussi nos langues avaient fait connaissances enfin. Cette fois encore c'était atypique car elle n'était pas dans son état normal et alors que je la sentais se mouvoir contre mon désir naissant, sa langue livrant une bataille passionnée, je réalisais que je n'avais pas le droit de profiter d'elle, non pas comme ça, pas dans son état, je le désirais plus que tout mais je voulais qu'elle sache ce qu'elle faisait. Alors qu'elle finissais de défaire les boutons de ma chemise, je la repoussais donc me rasseyant. Elle était toujours assise sur moi. Me regardant étonnée de mon attitude. Mes mains étaient ancrées sur ses reins.

Elle me sourit ce qui me fit fondre, son regard mon dieu, non, ne me regarde pas comme ça ! Kate se pencha sur moi de nouveau resserrant son étreinte autour de ma nuque.

« Je sais combien tu me désires pas besoin d'être devin ou flic pour savoir à la façon dont ton regard se pose sur moi à chaque seconde pour savoir que je te plais. Je l'ai toujours su je sais aussi tes sentiments… » Je la regardais troublé alors que ses lèvres se rapprochaient des miennes. Les frôlant…

« Parce que je me souviens de tout ! »Elle s'empara de nouveau de ma bouche mais cette fois je la repoussais sans ménagement me levant avec elle puis l'asseyant sur le lit. Je la dévisageais, la colère montait en moi tandis que son sourire s'effaçait pour faire place à la détresse.

« Pourquoi m'as-tu mentis alors ? Pourquoi avoir dit que tu ne te souvenais pas ? »

« Je … » Commença t'elle confuse. Elle fut interrompue par des coups à la porte puis le médecin entra avec un dossier à la main.

« Bon selon les analyses, il semblerait que l'on ait fait prendre à mademoiselle Beckett du cannabis associé au thiopental sodique ! »

« Du cannabis et du sérum de vérité ? Mais pourquoi ? »

« Eh bien je pense qu'ils ont voulu lui faire avouer quelque chose ! »

« Mais quoi ? »

« Hey oh, je suis docteur pas inspecteur ! Je vais la garder ici pour la nuit, elle pourra sortir demain ! Rentrez chez vous tout ira bien maintenant. » Je regardais Kate qui semblait écouter la conversation d'une oreille distraite, ses traits étaient tirés. Comme si d'un coup toute la fatigue lui était tombée dessus.

« Je peux rester cette nuit ? » Kate releva vivement la tête surprise.

« Oh bien ce n'est pas très réglementaire mais étant donné les circonstances et si une nuit dans l'inconfort d'un fauteuil ne vous gêne pas. Vous avez une cafétéria ouverte jusqu'à 22 heures si vous voulez ! »

« Merci ! Je verrais cela. » Le médecin prit congé nous laissant seuls de nouveau. Je soupirais me tournant vers elle, je voulais une explication mais vu son état de fatigue je ne demandais rien. Et puis je voulais qu'elle s'explique avec toute sa lucidité pas dans son état de confusion, qui lui faisait faire et dire des choses qu'elle n'aurait jamais dites ou faites en temps normal.

« Pardon ! » La voix de Kate me sortir de mes songes. Je la voyais vraiment désolée, elle était déboussolée, angoissée par ma réaction quoi de plus normal, elle avait dû penser que je la détesterai mais ce n'était pas le cas, je l'aimais trop pour cela. Déçu non elle pourrait faire ce qu'elle voulait elle ne me décevrait jamais, je savais qu'elle devait avoir ses raisons pour son mensonge. En colère, oui un peu mais surtout blessé, oui-là était le mot qui convenait. J'étais vraiment blessé car même si je savais que ce n'était pas son intention de me faire du mal, cela était le cas. J'avais mal, car je lui avais dit je t'aime et elle avait feint de ne plus s'en souvenir que devais-je en déduire ?

Je la regardais elle s'était endormie épuisée, je ne pus retenir un sourire, elle était si belle, tel un ange mais son visage n'était pas serein. Malgré les drogues, elle avait sans doute compris que sa révélation m'avait bouleversé et se demandait à quelle sauce elle allait être mangée. Je voulais une explication assurément mais je ne me mettrai pas en colère, j'avais failli la perdre. Ces 3 jours avaient été si éprouvants pour moi comme pour elle, surtout pour elle. Je n'en rajouterai pas, je prendrai sur moi. Mais lorsqu'elle irait mieux, il faudrait qu'elle fasse face. Me penchant sur elle je caressais son visage. L'observant, l'admirant, non la contemplant. Mon cœur battant la chamade je me rapprochais un peu plus pour murmurer à son oreille.

« Dors mon ange, je te pardonne tout ! » Comme si elle m'avait entendu elle se détendit instantanément. Je déposais un baiser à la commissure de ses lèvres.

« Mais sache que tôt ou tard il faudra faire face ! »

- Monsieur Castle ? Je me tournais et tombais nez à nez avec Jim Beckett, je me levais d'un bond comme si l'assise du fauteuil était électrifiée.

Il me fixait avec intensité à ce moment j'eus l'impression que c'était Kate sous mes yeux, je déglutis.

« Comment va ma fille ? »

« Ils la gardent pour la nuit pour plus de sureté mais elle est juste légèrement déshydratée et…

« Et ? » Je soupirais cherchant les mots justes mais il n'y avait pas trente-six mille façons de l'annoncer.

« Et afin qu'elle évacue les drogues qu'on lui a injecté ! » Je vis le père de ma partenaire vaciller je le rattrapais de justesse et le fis s'assoir sur la chaise sur laquelle j'étais assis quelques instant plus tôt.

« Ne vous inquiétez pas tout va bien allez, elle aura tout évacué demain et pourra rentrer » Le regard incrédule de monsieur Beckett se posa sur moi et je compris qu'a ce moment les mêmes interrogations que j'avais eues traversaient son esprit en 3 jours elle aurait pu subir les pires sévices mais il n'en était rien et j'en remerciais le ciel pour ça.

« Ne vous inquiétez pas, elle n'a rien, rien du tout ! » Il me regarda soulagé et me sourit puis son attention se reporta sur son ange.

« Elle est tout ce que j'ai, après la mort de ma femme j'ai sombré mais ma fille ne m'a pas lâché sans elle je… »

« Votre fille va bien, n'y pensez pas ! » Dis-je posant une main sur son épaule, raffermissant ma prise en guise de soutien.

« Merci… » Je le regardais surpris.

« Merci de l'avoir retrouvée et ramenée » Je souris il ajouta avant que je ne puisse dire quoi que ce soit « Merci d'être là toujours pour elle quoi qu'il arrive » Je souris de plus belle m'asseyant sur le lit, las, je la regardais puis soupirais.

« Je suis son partenaire, c'est normal »

« C'est tout ce que vous êtes ? » Cette question eut son effet, elle me bouleversa, je fermais les yeux repensant aux mots de Kate avait prononcée exactement les mêmes et ma réponse fut la même :

« Je ne sais pas ce que nous sommes… » Je soupirais fixant mon attention sur Kate endormie.

« Pour ma part je sais ce que je ressens pour elle … » Je regardais monsieur Beckett prenant une profonde aspiration puis déclarais :

« Je l'aime… Je l'aime comme je n'ai encore jamais aimé une femme, j'aimerai pouvoir la chérir, la protéger… Mais… »

« Mais elle ne vous facilite pas vraiment la tâche ». J'acquiesçais.

« Pas vraiment en effet » Je soupirais de nouveau, la regardant, je ne pus retenir un sourire.

« Cette femme me fait tourner la tête avec elle je ne sais plus sur quel pied danser ! » Je perdis mon sourire.

« Quelque fois je me demande si elle me laissera une chance un jour, j'ai beau tout faire pour lui montrer que je suis sincère, elle me repousse sans arrêt, je fais un pas en avant elle en fait deux en arrière, je me dis que je ne dois pas être l'homme qu'il lui faut, que les sentiments qu'elle a pour moi sont de simples sentiments d'amitié rien de plus. Plusieurs fois j'ai cru qu'ils étaient partagés mais que dois-je penser du fait qu'après lui avoir dit ce que je ressentais elle a prétendu n'en avoir aucun souvenir » Jim me regarda d'un air grave, il ne dit rien comprenant que je n'avais pas fini mon monologue.

« Je l'aime sincèrement, je vous le jure mais que dois-je espérer d'elle au final, je suis en attente permanente d'un de ses sourires, d'une de ses confidences, elle m'a fait comprendre qu'elle n'était pas prête à avoir une relation sérieuse avec moi tant que le commanditaire du meurtre de sa mère courrait toujours mais… et si on ne l'arrêtait jamais ? » Je poursuivis sans m'arrêter avant de ne plus avoir le courage de poursuivre.

« Je veux construire quelque chose avec elle, je voudrai qu'elle comprenne que quoi qu'elle fasse je serai toujours là pour elle, que je la soutiendrai, que je serai là pour l'aider à se relever si elle tombe, mais elle ne veut pas le voir. Pendant trois longs mois elle m'a mis à l'écart de sa vie, je n'ai eu aucune nouvelle, j'aurai voulu l'aider à traverser cette difficulté mais elle n'a pas voulu de moi, elle ne m'a pas fait assez confiance pour traverser cette épreuve… » Je pris une profonde aspiration serrant les dents la gorge serrée.

« Je ne lui en veux pas, qu'elle m'ait menti, je ne lui en fais aucun reproche, qu'elle ait voulu m'éloigner d'elle je ne lui en pas non veux plus, du moins plus du tout. Non, je n'ai aucune rancœur envers elle, je l'aime trop pour cela. Non je suis blessé, l'aimer me fait mal et parfois je me dis que je devrai partir pour ne plus souffrir mais c'est trop dur d'être loin d'elle. Pendant ces trois mois, j'ai perdu le goût de tout, j'étais l'ombre de moi-même, tout me semblait si futile pourtant si elle n'était pas réapparue dans ma vie, je ne me serai plus manifesté, je ne suis pas un homme qui impose ses sentiments. Même si au début je lui ai forcé la main pour être auprès d'elle s'était pour les livres et aussi parce qu'elle me fascinait » Je souris « Ce qui est toujours le cas d'ailleurs mais c'est tellement différent maintenant… Si elle me le demande je disparaîtrai de sa vie sans plus jamais m'imposer… » Jim Beckett attendit un moment s'assurant que j'ai fini puis prit la parole :

« N'abandonnez pas, jamais même si elle vous demande de partir ne la quittez pas ! »

« Ma fille avant la mort de ma femme respirait la joie de vivre, elle était ouverte à tout mais était quelque peu sauvage malgré tout. » Il marqua une pause. « Mais après la mort de sa mère elle a dressé des barrières autour d'elle peu à peu aussi par ma faute, ces barrières se sont transformées en mur, infranchissable, elle n'a pas vraiment pu faire son deuil devant s'occuper de moi. Lorsqu'elle est rentrée dans la police elle a vite reprit l'affaire de sa mère, s'engouffrant dedans, s'y noyant puis enfin elle s'est rendue compte qu'il fallait arrêter. Pourtant elle n'a pas vécu mieux pour autant, c'était un flic efficace proche de ses victimes mais aussi froide que la glace du moins en apparence » M Beckett sourit « jusqu'à ce que vous rentriez dans sa vie, bien avant de par vos livres elle s'évadait. »

« Mais lorsque vous vous êtes imposé comme partenaire j'ai vu malgré tout ce qu'elle pouvait dire, une flamme se rallumer en elle. Puis grandir au fil des années. Vous avez sauvé ma fille, vous l'avez sortie du puits sans fond dans lequel elle avait plongé et même si j'étais furieux lorsque j'ai appris que vous aviez rouvert le dossier de sa mère, aujourd'hui je vous en remercie. » Je l'interrompis.

« Pourtant tout est de ma faute, si je n'avais pas rouvert ce dossier, on ne lui aurait pas tiré dessus »

« Croyez-moi, cela se serait de nouveau imposé à elle un jour ou l'autre ; arrêtez de vous sentir coupable, vous n'êtes pas le tireur, ni le commanditaire de cette tentative de meurtre à l'encontre de ma fille » Il se leva s'approcha de moi posant une main sur mon épaule.

« Persévérez, je sens que vous êtes au bout du tunnel, je sais que ma fille partage vos sentiments soyez patient, elle en vaut la peine ! » Je le regardais interdit par ses paroles puis reportant mon attention sur ma muse, je souris.

« Oui elle en vaut la peine…» Papa Beckett retira sa main m'observa et proposa :

« Je vous paie un café ? » Je souris de plus belle.

« Avec plaisir » Répliquais-je en me levant. Après un dernier regard à ma partenaire. Nous sortîmes de la chambre.

« Vous êtes sur de vous ? Un café dans cet hôpital est dangereux pour la santé ! » Jim Beckett rit.

« Dans ce cas allons au café d'en face ! »

« C'est plus prudent en effet ! »

Alors que la porte se refermait laissant un silence paisible dans la chambre d'hôpital de Kate Beckett cette dernière ouvrit les yeux un air de profonde réflexion peint sur le visage.