Voici une autre histoire, un threesome, donc si vous n'aimez pas ne lisez pas. Oui je sais, bla bla habituel mais bon il faut que je le dise pour ne pas avoir de reproches de lectrices mécontentes, lol. Les chapitres seront postés une fois par semaine, pas plus. Cela me donnera le temps de travailler sur mes autres fics. Un autre chapitre de « Irrésistibles morsures » est déjà écrit, je n'ai plus qu'à le taper sur l'ordi. Il sera prêt d'ici une semaine ou deux.

D'accord j'arrête de palabrer et je vous laisse à la lecture palpitante de nos trois héros, Lucius, Harry, et Severus Snape, notre très cher maître des potions.

1 Mauvaise foi.

Severus Snape regarda bien malgré lui les jolies fesses rebondies d'un certain jeune homme qui le devança pour se faufiler avant lui devant les gargouilles. Tous deux devaient se rendre dans le bureau d'Albus Dumbledore, y étant appelés sans délai. Le gamin l'exaspérait avec ses manières de ne pas y toucher, et ce qui l'irritait plus que tout c'est que le morveux l'ignorait depuis deux jours, et même si ce n'était pas le beau fixe entre eux, cela restait fâcheux comme situation.

Enfin toujours est-il que le Gryffondor l'ignorait totalement et incompréhensiblement, admit l'homme avec mauvaise foi, comme à son habitude quand il s'agissait de Harry Potter.

Bon ! C'est vrai qu'avant hier il lui avait hurlé dessus alors qu'il l'avait rencontré à Londres et que le gamin, enfin gamin ! Il avait vingt-et-un ans quand même, l'avait bousculé en sortant de chez l'apothicaire.

Et puis que faisait Potter chez un apothicaire ? Que manigançait ce gamin qui ne savait pas mélanger deux ingrédients sans créer un incident ou une explosion ?

D'ailleurs il ne s'était pas gêné pour le lui dire, et non il n'avait pas pu se retenir, c'était plus fort que lui, ricana Severus Snape en se laissant porter par les escaliers tournants derrière le survivant. Il jubilait et sautillait de joie quand Potter le regardait avec rancune et colère, et puis il faut dire qu'il adorait ça, le mettre en pétard, le voir perdre de sa superbe quand il l'attaquait pour des raisons futiles la plupart du temps.

L'homme se rappela de leur confrontation d'avant hier avec un plaisir évident.

-Vous aviez besoin de me foncer dessus comme un malade, Snape. Et puis il n'y a pas assez de boutiques louches dans l'Allée Des Embrumes que vous me suiviez jusque chez un apothicaire de Londres ? L'avait vilipendé Harry quand l'homme avait ouvert la bouche pour le critiquer et en rajouter une couche de plus quand ils s'étaient retrouvés nez à nez devant la boutique de l'apothicaire.

-Je ne vous suivais pas, Potter. Arrêtez de vous prendre pour plus intéressant que vous ne l'êtes, avait riposté le professeur au regard sombre. Et puis je vais où je veux, cela ne vous regarde en aucune façon. Maintenant poussez-vous de mon chemin, je n'ai pas toute la journée, moi, contrairement à vous, avait ajouté Snape en faisant un pas de plus dans l'entrée de l'échoppe.

-Sûr que vous rendre tous les jours à Luciole-Folie's ne vous laisse pas le temps de vous occuper de vos classes pour la prochaine rentrée, ni de préparer vos potions, avait rétorqué le survivant avec un sourire coquin. Une Maison Des Plaisirs, en effet quoi de mieux pour préparer vos élèves à leur vie future ! L'avait raillé Harry avec délectation.

-Comment savez-vous...

-Je sais, Snape, que vous vous y rendez tous les soirs et que vous en ressortez fort tard dans la nuit.

-Eh quand bien même ! Qu'est-ce que ça peut vous foutre, espèce de petit morveux fouineur ?

-Personnellement je m'en contrefiche. Cependant je ne savais pas que vous aviez un tel appétit de sexe pour vous y rendre chaque jour, je plains la malheureuse femme qui...

-Taisez-vous, Potter ! Quand on ne sait pas de quoi on parle on se tait, avait grondé l'homme qui commençait à perdre patience et qui entra dans la boutique en bougonnant. Et puis c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité, avait-il ajouté avant de refermer la porte au nez du Gryffondor pour éviter une remarque acerbe que le survivant avait développé, ces temps-ci, avec une assiduité remarquable. A croire qu'il voulait lui faire concurrence.

Harry avait jeté une œillade noire au maître des potions à travers la vitre de la porte, puis il s'en était retourné chez lui, au square Grimmaurd, où il habitait avec Sirius et Remus depuis qu'il avait délivré le monde sorcier du Seigneur Des Ténèbres. Il avait quitté les Dursley sans aucun regret, leur disant simplement leurs quatre vérités avant de partir de cette maison honnie.

Bon maintenant ils étaient devant la porte du bureau du directeur, souffla agacé Severus Snape en évacuant ses souvenirs de sa tête. Pourquoi le vieux gâteux les avait fait appeler d'ailleurs ? Est-ce que l'école ne reprenait pas dans trois semaines ? Ne pouvait-il pas les laisser en paix pour le temps qui leur restait ?

-Messieurs ! Les accueillit Dumbledore en levant une main pour faire taire Snape qui allait encore se plaindre que son temps était compté. Un peu de silence s'il vous plait, ajouta-t-il envers ceux qui étaient déjà là.

Snape grogna et tira une chaise vers lui, satisfait de voir que le bruit qu'il avait engendré agaça le morveux et quelques autres de l'assemblée. Ils étaient six en tout dans le bureau d'Albus.

-J'ai une chose de la plus haute importance à vous dire...

-Ben voyons ! s'exclama tout haut le maître des potions, ce qui fit sourire Remus et fulminer Harry.

-Arrête de ronchonner, Severus, pouffa Albus. Il faut toujours que tu nous fasses part de ta désapprobation je sais bien, mais cette fois écoute ce que j'ai à dire, tu parleras ensuite si tu le désires encore.

Snape leva les yeux au ciel et croisa les bras sur sa poitrine en étirant ses jambes.

-Très bien, se moqua le directeur de l'école. Alors voilà...je sais qu'il y a quelques personnes parmi vous, comme Harry et Severus entre autres, qui s'occupent de soigner clandestinement certains blessés pendant leur temps libre.

-Bien obligé, soupira le survivant en s'étonnant quand même que Snape ait fait la même chose que lui sans qu'il n'en sache rien, ce qui était réciproque, pensa-t-il avec justesse.

-Je sais, Harry. Je sais que les médicomages de Sainte-Mangouste ont reçus l'ordre de me pas soigner les mangemorts repentis et de les dénoncer si jamais ils venaient à demander de l'aide. Ordre a aussi été donné aux potionnistes et herboristeries de délatter, bien sûr je suis contre ces agissements puisque ces personnes nous ont aidées et que certaines y ont même laissées la vie.

-A quoi rime cette réunion ? demanda clairement Snape en toisant le vieil homme d'un œil sévère ainsi que Arthur Weasley, Sakelbot, Fol-œil, et le foutu cabot qui ricanait en le regardant.

-Vous devez réunir vos forces, messieurs, j'aimerais que Harry vous dises ses projets de...

-Ah ! Parce que le morveux a des projets maintenant ! S'occuper des autres ne lui suffit plus, monsieur Potter veut plus de renommée !

-La ferme, Snape !

-Vous même, Potter !

Harry s'avança près de Dumbledore et ravala ses insultes envers le maître des potions, en fait il ne le regarda plus durant toutes ses explications.

-Depuis deux mois, depuis la fin de la guerre en faite, j'ai recueilli au square six ex-mangemorts que je cache et que je soigne avec le concours de Remus et de Sirius.

Snape sursauta sur sa chaise sous l'air moqueur du professeur Lupin. Celui-ci savait que son collègue serait surpris de savoir qu'Harry n'était pas aussi oisif que ça.

-Ces six hommes sont guéris, continua Harry, mais le problème reste entier car ils ne peuvent quitter le square sans risquer de se faire prendre par les aurors qui ont l'œil à tout en ce moment. C'est pourquoi je recherche des volontaires pour m'aider à les expatrier, le temps que le calme revienne chez nous et qu'ils puissent revenir dans un temps assez proche.

Le professeur Snape prit une tasse de thé que le vieux fou avait fait apparaître, sans rien perdre des paroles du satané gamin.

-Je veux ajouter que j'ai encore trois places de libre, que le square Grimaurd est un endroit sûr et que personne ne viendra voir ce qui s'y passe, ni les aurors ni le ministère. D'autant que j'ai aussi appris, continua Harry, que ce soir il y aura une perquisition complète dans le village de Pré-Au-Lard ainsi qu'au Chemin De Traverse.

Snape se leva et renversa sa chaise tout en tenant sa tasse en équilibre pour ne pas se brûler, tasse qu'il reposa brutalement sur le bureau alors que les quatre personnes présentes le regardaient étonnés et qu'Albus souriait tranquillement.

-Nerveux, Snape ? Ricana Fol-œil.

-Je n'ai aucune raison pour ça, riposta le sombre professeur.

-Je peux te procurer des portoloins, je pense que deux feront l'affaire, proposa Kingsley au survivant. Ils n'auront qu'à partir par groupe de trois. Quel lieu désires-tu, Harry ?

-L'île de Jersey, Kingsley, je pense que ça ira, je sais quelle n'est pas surveillée et j'y ai loué une grande maison dans un coin très reculé, ils y seront en sécurité pour quelque temps.

-Est-ce que vous savez que cette île fait partie de l'Angleterre, Potter ? Ou alors vos lacunes sont tellement faibles que vous ne vous en êtes pas rendu compte !

-Je sais cela, Snape, que je sache c'est pas encore écrit idiot sur mon front.

-C'est à voir, ricana le Serpentard, vous n'êtes pas sans ignorer que l'île fait partie de la couronne Britannique.

-Cependant elle ne fait pas partie du Royaume-Uni, Snape, vous n'êtes pas sans l'ignorer vous non plus !

Le jeune homme détourna ensuite la tête et ne riposta pas quand il vit Sirius s'approcher de lui, pas la peine d'envenimer une situation déjà fragile. Snape était de mauvaise humeur aujourd'hui et il le faisait savoir à tout le monde.

-S'il t'ennuie tu me le dis, chuchota le maraudeur en lançant un regard noir à l'homme qui ricanait encore.

-Pas la peine, je sais me défendre, Siri. Et puis il essaye juste de me faire sortir de mes gonds, pas de quoi en faire une histoire tu sais comment il est ?

-Ben justement, et puis je croyais que vous entendiez mieux lui et toi !

-C'est le cas, enfin si on peut dire, c'est juste qu'on a eu quelques paroles il y a deux jours tu vois, rien de grave.

-Ouais, comme d'habitude quoi, se gaussa le maraudeur.

La réunion se termina une heure plus tard et alors que Remus, Harry, et Sirius venaient à peine d'arriver au square ils entendirent tambouriner fortement contre la porte d'entrée.

-Déjà en manque de moi, Snape ? Ironisa Harry sous le regard blasé de Sirius et de Remus qui haussèrent les épaules de dépit de voir ces deux-là se lancer des piques à longueur de temps.

Snape le foudroya de ses yeux sombres après la remarque libertine et provocante du morveux.

-Plutôt crever, cracha le Serpentard.

-Dommage, sourit Harry en battant des cils tandis que Sirius éclatait de rire.

- Toujours aussi con, Potter, vous ne pouvez pas vous en empêcher !

-Le con vous emmerde !

-Entre, Severus, rouspéta Remus en voyant que ces deux imbéciles allaient encore recommencer à s'insulter. Pas la peine de se faire remarquer plus que nécessaire sur le pas de la porte.

Les quatre hommes gagnèrent la cuisine et Snape, surpris, regarda les six ex-mangemorts qui soufflèrent de soulagement en voyant un des leurs qu'ils connaissaient bien. Snape les salua un par un et fut soulagé de voir son filleul, Draco Malfoy, parmi les rescapés. Un rescapé qui avait la protection du survivant, et bien que Fudge savait pertinemment que le jeune Serpentard résidait au square il n'osait s'en prendre à lui. Pas envie de se mettre le monde sorcier à dos, mais il ne perdait rien le petit serpent venimeux, il l'attendait au tournant, comme les autres d'ailleurs.

Le jeune homme blond avait bien changé, remarqua le maître des potions, mais il était vivant et c'était là tout ce qui importait à ses yeux. Il se demanda quand même pourquoi personne n'avait cru bon de lui dire que son filleul était au square, bon c'est vrai qu'il n'y avait pas remis les pieds depuis deux mois, depuis la fin de Voldemort, mais quand même !

Harry ne dit rien quand il vit le visage de Snape s'adoucir quelques secondes pour Draco. Il savait qu'ils étaient très liés et que le blond et son père étaient la seule famille du terrible professeur de potions. Snape serra Draco contre lui, oubliant pour le coup où il se trouvait, se moquant même des plaisanteries douteuses que le morveux Potter allait pouvoir dire.

-Il va bien, murmura le Serpentard à l'oreille de Draco, je m'occupe de lui.

Le jeune homme blond sourit, son père était vivant, même s'il savait qu'il était caché quelque part il se sentait plus rassuré de savoir qu'il allait bien et que c'était son parrain qui s'occupait de lui. L'après guerre n'était pas facile, il fallait faire attention à tout et à tous à cause des dénonciations qui étaient monnaies courantes en ces temps troublés.

-Pourquoi êtes-vous là ? l'interrogea Harry impatient de connaître l'objet de la visite du potionniste aux robes aussi noires que ses yeux, yeux qu'il avait magnifiques d'ailleurs, se surpris à penser Harry.

-Vous avez bien dit que vous aviez trois places supplémentaires, Potter ?

-Pourquoi cette question ?

-Vous l'avez dit n'est-ce pas ?

-Je l'ai dit, oui, et je vous le redemande, pourquoi ?

-Il se trouve que je dois rapidement évacuer trois hommes avant ce soir, c'est...

-A cause de la perquisition ?

-Evidement pour quoi d'autre !

-Où sont-ils ? demanda Remus.

-A Lucioles Folie's, concéda Snape. Plus exactement au sous-sol.

Harry arrêta de penser et regarda le professeur droit dans les yeux.

-Désolé de vous décevoir, Potter, finalement il s'avère que je ne suis pas aussi dépravé qu'il vous plaisait de le croire.

-Ca reste à voir, Snape, après tout cet endroit regorge de filles aussi attirantes les unes que les autres.

-Et vous en savez quelque chose, hein, Potter !

-Ce n'est pas moi qui me vautre à longueur de journée avec des filles de petites vertus, Snape.

Remus, Sirius et Draco pouffèrent de rire et Snape renifla avec dédain, tandis que Harry se demandait ce qu'il y avait de drôle dans ce qu'il venait de dire.

-S'il vous plait de le croire, monsieur Potter, qui serai-je pour vous l'interdire ?

Le survivant jeta un œil incrédule envers Sirius, Draco, et Remus qui se foutaient carrément de sa gueule en plus.

-Quoi ! leur cria-t-il exaspéré.

-Severus n'est pas...

-Un mot de plus, Draco, et tu te retrouveras complètement chauve et crois-moi ce n'est pas une vaine menace, gamin.

Le blond s'offusqua et ravala sa langue pour plus de prudence, son parrain était bien capable de mettre sa menace à exécution s'il avouait à Harry que son ex-maître des potions était gay.

-D'accord je ne dirais rien, capitula-t-il après avoir pesé le pour et le contre.

-Tu as intérêt, siffla Snape.

-Qui sont ces hommes que vous voulez amener ici, on les connaît ?

-Lucius Malfoy, Evans Rosier et Bellatrix Lestrange, répondit le professeur en baissant la voix sur le dernier nom quand il répondit à Harry.

Le jeune homme se redressa de toute sa hauteur, et les autres purent voir sur son visage une haine telle que certains reculèrent de peur de voir la magie qui sortait du corps du survivant les atteindre et les réduire en cendres.

-Pas question que cette garce mette un pied ici ! Je ne tolérerai pas qu'elle entre dans la demeure de Sirius, rugit le Gryffondor. Je préfère la voir crever que soigner cette pourriture, Snape.

-Je sais, j'ai pensé la même chose quand elle est venue implorer mon aide, Potter.

-Alors pourquoi l'avoir fait ? Pourquoi avoir aidé cette mangemort de merde ?

-Je ne l'ai pas fait pour elle, de toute façon elle n'ira pas loin puisqu'elle est mourante.

-Alors pourquoi, Snape ?

-Je l'ai fait simplement pour le bébé qu'elle porte, quand elle est venue me supplier elle était déjà enceinte de sept mois, je ne pouvais pas la tuer, pas avec l'enfant en elle.

Harry se calma pour le plus grand plaisir des gens dans la pièce, sa magie furieuse se replia dans son corps et la tension s'apaisa. Remus Lupin posa une main apaisante sur son épaule pour lui signifier qu'il n'était pas seul à haïr cette femme, mais que parfois il fallait se faire violence.

-Severus a raison, il ne pouvait pas agir ainsi, nous ne sommes pas des monstres, Harry, ni des assassins.

-Mais on parle de Bellatrix Lestrange, soupira le Gryffondor. Cette femme est un monstre, elle, Remus !

-Je sais ce qu'elle est mais l'enfant ne sait pas qui est sa mère, il n'a rien demandé lui, répondit le loup. Crois-tu qu'il serait juste qu'il ait à souffrir des actes de sa mère ?

-Non bien sûr que non, mais j'exècre cette ...femme !

-Comme je vous l'ai dit, Potter, elle va mourir. Je la maintiens en vie jusqu'à ce que l'enfant vienne au monde, ensuite je ne pourrai plus rien faire pour elle.

-Nous devrions aller les chercher sans perdre de temps, Severus, au cas ou le ministère ou les aurors auraient le bon goût de commencer les rafles cette après-midi, proposa Le loup.

Le maître des potions acquiesça en silence, il avait besoin de leur aide, pour Lucius et Evans ainsi que pour l'enfant. Il y avait déjà eu tant de morts, il ne pouvait tolérer ça plus longtemps, en attendant il n'avait pas le choix, il allait devoir compter avec Potter, son âme damné.

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Le début vous plait-il ? Alors à mardi prochain sans faute. Sorcière noire.