Coucou ! Me voilà avec une sorte de OS, qui aurait dû se finir à la fin de cette page, mais que je continue finalement, quand je me sens d'humeur joyeuse !

ENJOOOOY ;)


« Et bien Granger, vous voilà prête pour un mois complet de retenues. »

Hermione se retourna brusquement vers la voix qui venait en un instant de lui ruiner sa journée. Elle jeta un regard noir au professeur avant d'attraper ses affaires et de partir non sans manquer de l'insulter encore une fois au passage. Depuis une semaine, elle était continuellement en colère contre tout le monde, et la chauve souris ne faisait rien pour arranger les choses. Il se mettait même, avec un malin plaisir, à la pousser à bout. Et ce matin ci n'avait pas loupé. Après lui avoir fait recommencer deux fois une potion parfaite, après lui avoir lancé des répliques cinglantes, après lui avoir tourné autours pendant tout le cours en émettant des sons désapprobateurs, il venait d'arriver à son but en lui collant un mois de retenues. Pas étonnant qu'elle se soit retrouvée en plein repas à l'insulter auprès de Ron et Harry. Mais ces deux là n'avaient pas jugé bon de la prévenir. En plus des devoirs et de ses occupations à la bibliothèque, Hermione devait donc, chaque soir, se présenter devant le bureau du pire professeur de Poudlard.

Ce n'était pas que ce type lui faisait peur, après tout, elle avait vécu bien pire, de plus, il faisait partie de l'Ordre, même si Harry n'avait pas totalement tord de se méfier de lui. Il était quand même un ancien mangemort, et aussi brillant en potion soit il, Hermione pressentait qu'il valait mieux ne pas trop se frotter à ce genre de personnage. « C'est vrai quoi, un homme habillé en noir, avec une cape aussi bien en été qu'en hiver, aux cheveux pas très soignés ne pouvait pas cacher quelque chose de net. » Cette simple pensée réussi à faire sourire Hermione, alors qu'elle montait le Grand escalier en direction de son dortoir, et elle se surpris à penser à découvrir ce qui se cachait derrière autant de noir. C'est probablement de cette pensée qu'est né le rêve de cette nuit là.

Après avoir passé deux heures à récurer des chaudrons sous le regard de Rusard, oui, Rusard car le seigneur des cachots n'avait même pas daigné venir lui dire bonsoir avec sa voix doucereuse, Hermione s'était littéralement jetée sur son lit, transpirante et courbaturée. Rien de très reluisant. Morphée était venue la chercher, rapidement et brusquement pour l'emmener dans un pays magnifique qui en fait ressemblait étrangement au cachot de potion. Ni une ni deux, Hermione en uniforme se retrouvait devant un chaudron bouillonnant, qui lançait des volutes de fumée. Derrière elle, le professeur lui murmurait les instructions pour la potions, mordillant de temps en temps son lobe d'oreille, et glissant ses mains à des endroits où en temps normal, elles n'auraient rien à y faire. Lorsqu'enfin elle eut fini la préparation, elle se retourna vers le maître des potions avec un sourire aguicheur et l'embrassa à pleine bouche. A ce moment là, le subconscient de Hermione luttait pour la laisser finir de déboutonner la chemise du professeur mais sa raison l'emporta et elle se réveilla. Inutile de préciser qu'elle ne se rendormit pas cette nuit là.

Comme si cela n'avait pas suffit, le premier cours de cette nouvelle matinée fut les potions. Hermione, contrairement à son habitude depuis 6 ans, s'installa au fond de la classe, et sans un mot ni un regard pour personne, s'activa à sa mixture, tant et si bien même qu'elle ne remarqua pas le professeur, qui comme dans son rêve était planté derrière elle. Il ne lui murmurait pas les instructions, en fait il lui lançait des répliques, dans le but de la faire réagir. Mais Hermione luta pour ne rien dire, jusqu'au moment où, malencontreusement bien sûr, il reversa dans son chaudron un morceau d'asphodèle. La potion prit une couleur rouge sang, avant de faire des grumeaux marrons et de déborder sur le sol, tâchant au passage la jupe et les chaussures de la griffondor. Sans réfléchir, elle attrapa la première chose qu'elle avait sous la main, c'est à dire une cuillère à mélange, et la lança de toutes ses forces sur le professeur, avant de partir dans un juron particulièrement grossier. Elle traversa le couloir en vociférant, les talons de ses chaussures claquant rageusement au sol, et personne ne la revit de la journée. Personne sauf le pire professeur de potions de toute l'Angleterre, qui, il ne l'avait pas oublié, lui avait donné une retenue. Bien sûr, Hermione avait pensé sécher ladite retenue, mais elle voulait éviter qu'il la prolonge ne serait ce que d'un soir, l'empêchant ainsi d'aller à la soirée de Noël de Slughorn où elle comptait bien rendre jalouse Ronald.

Il fallait donc qu'elle se laisse harceler pendant deux semaines par l'idiot aux cheveux gras dans le but d'assouvir sa vengeance sur le rouquin crétin. Tout un programme réjouissant.

Elle frappa fortement à la porte du professeur, et attendit qu'il ne lui dise d'entrer. Rien ne se produisit. Aucun son ne sortait de son bureau. Hermione se demanda alors si par hasard, il ne lui avait pas déjà dit d'entrer et qu'elle n'avait pas entendu. Dans le doute, elle tourna la poignée et entra.


Le bureau était vide, mais la cape du professeur était accrochée au porte manteau près de l'entrée. Elle fit les cent pas dans la pièce, s'assit, refit les cent pas, jusqu'à ce que finalement, il entre dans la salle par une autre porte située près de la cheminée, exactement en face de la jeune fille, en sifflotant et séchant ses cheveux mouillés avec une serviette vert empire. Il ne remarqua pas directement Hermione, ce qui laissa à cette dernière l'espoir de pouvoir courir vers la sortie, mais à peine eut elle commencé un mouvement de replis qu'il lui lança un « Ne bougez pas Granger où vous irez en retenue jusqu'à la fin de l'année scolaire. » ce qui la convainc aisément de rester sur place. Il continua de se sécher les cheveux, sans la regarder, contrairement à Hermione qui venait juste de remarquer que le professeur portait un débardeur blanc, et que l'eau qui devait être restée sur le corps du maître des potions avait fait coller par endroit. Dans son dos le long de la colonne vertébrale par exemple, ou bien encore sur son torse. Elle se mit à rougir, ce qui, elle l'ignorait, fit assez plaisir à l'objet de ses regards. Il posa la serviette sur son bureau, et s'approcha d' Hermione, les cheveux encore légèrement humides, avant d'annoncer la couleur.

« -Vous allez faire des lignes ce soir Granger, suffisamment pour que je décide de vous laisser partir, cela pourra prendre une, deux ou six heures si je le juge nécessaire. »

Elle hocha la tête rapidement, encore rougissante avant d'aller s'asseoir au pupitre près du bureau du professeur. Elle l'entendit s'approcher en rigolant, du moins si elle pouvait appeler ça un rire, vu qu'il s'agissait plutôt d'un gloussement moqueur et hautain.

« -Je ne vous ai pas dit de vous asseoir. Je ne vous ai pas non plus dit que vos lignes se passeraient ici. Suivez moi, Miss-je-sais-tout. »

Il accentua particulièrement ce dernier mot, insulte suprême contre une élève gênée qui le suivit jusqu'à la pièce d'où il était sorti et qui se révélait être une sorte de loft comprenant un salon, une chambre, une petite cuisine et une salle de bain dans la même pièce. L'ensemble du mobilier était sobre, et sombre, mais Hermione resta figée devant la baignoire en marbre vert à pieds argents. Pendant un instant, elle s'imagina le professeur allongé là, dans un bain moussant, avec de la vapeur sentant le savon. Elle eut vite fait de déchanter lorsqu'elle sentit une prise sur son bras qui la tirait vers le canapé en cuir où il la fit asseoir. Il lui tendit un morceau de parchemin et une plume, et avec un rictus lui ordonna de commencer.

« -Vous écrirez, je ne dois pas me montrer désobligeante et vulgaire avec un professeur, en silence. Et les détails de cette soirée restent dans votre tête Granger. Je doute que vos petits camarades aient envie de savoir que mon débardeur vous fait tant d'effet.

-Il ne me fait aucun effet, il est commun.

-Très bien alors, vu que je suis chez moi, je peux l'enlever. »

Hermione crut d'abord qu'il plaisantait, avant de réaliser que ce type ne plaisantait jamais et qu'il était réellement en train de retirer son haut. Elle se concentra sur son parchemin et se mit à écrire frénétiquement en lutant pour ne pas poser les yeux sur lui, bien qu'elle mourait d'envie de le regarder. Juste pour savoir comment il était fait...juste un petit coup d'œil. Son regard dévia de la feuille pour chercher le professeur, elle le trouva devant le réfrigérateur, en train de fouiller à la recherche de ce qui était apparemment une bouteille d'eau, d'après ce qu'il tenait à la main en fermant le frigo. Il porta le goulot à sa bouche, et de l'eau coula doucement par le coin de ses lèvres, dévalant son cou pour disparaître sur son torse. Hermione ravala sa salive avant de reporter le peu d'attention qu'il lui restait sur ses lignes. Elle n'en avait écrit que dix, et à ce rythme là, elle y serait jusqu'à Noël. Elle recommença à écrire, les yeux psychologiquement bloqués sur sa feuille et une voix dans sa tête lui hurlant de ne pas se déconcentrer. Pourtant, elle sursauta lorsque le canapé bougea de l'autre côté. Elle se tourna prudemment pour découvrir le professeur assis, jambes croisées en train de lire un bouquin sur les potions africaines, un bras sur le dossier du canapé. Elle se mordit la lèvre et retourna à sa copie, sans remarquer le léger sourire victorieux de l'homme.


Il ne se passa plus rien durant près d'une heure, temps durant laquelle Hermione se détendit et arriva à 150 lignes sur le parchemin.

Elle sursauta encore une fois lorsqu'elle vit une main se saisir de sa copie.

« -150 lignes, voyons vous pouvez faire mieux Granger, 10 points en moins pour Gryffondor. J'espère que cela va vous motiver. »

Il lui tendit la feuille avec un sourire sadique, et elle se retînt de lui envoyer une gifle méritée. Elle récupéra sa feuille d'un geste brusque et se remit à écrire rageusement, tandis qu'il se levait et s'étirait en baillant. Intérieurement, notre Hermione vociférait et lançait des regards noirs au salaud des cachots, d'un coup, elle ne le trouvait absolument plus sexy, elle le trouverait diaboliquement attirant. Elle remarqua, mais sans faire exprès, que les cheveux du professeur ayant séché, ils ondulaient légèrement en petites boucles sur ses épaules nues. Toujours sans le faire exprès, elle poussa un soupir en réalisant que les cheveux de Ron étaient particulièrement laids en fait. Il s'approcha lentement d'elle, sans bruit, et se pencha par dessus sa copie, ce qui eut le don de faire rougir encore plus la jeune fille.

« -Et bien, vous avez la tête ailleurs Granger...peut être qu'encore 10 points en moins réussiraient à vous faire réagir ?

-Peut être que si vous me laissiez en paix !

-20 points en moins Granger, ça vous apprendra à être insolente, dit il de sa voix doucereuse.

-Insolente ? Non mais...

-Calmez vous Granger ! Et prenez un bonbon.

-Je ne veux pas de vos bonbons ! Vous vous prenez pour Dumbledore ou quoi ? Et puis je ne veux pas que vous m'empoisonniez. »

C'est sur cette phrase que Hermione se leva, parchemin en main et alla s'asseoir dans un fauteuil loin du professeur pour se remettre aussitôt à écrire.

« -N'oubliez pas Granger, autant de temps que je le souhaite... »

Elle le regarda s'éloigner vers la coin chambre de la pièce où il enleva ses chaussures, et ses chaussettes avant de s'attaquer à la ceinture de son pantalon, comme s'il était seul dans la pièce. Hermione préféra fixer sa page de lignes, mais il est évident qu'elle était trop décontenancée pour écrire quoique ce soit, son regard alternait rapidement le professeur à l'autre bout de la salle et son parchemin où la plume gribouillait des mots incompréhensibles, tenue par une main tremblante. Lui, avait très bien conscience de l'effet qu'il produisait sur son élève et en tant qu'homme manipulateur, il comptait bien réussir à la pousser dans ses derniers retranchements, même si cela devait lui prendre toute la nuit. D'ailleurs, il n'y avait pas cours le lendemain, vu que ce fameux jour était un vendredi, de plus notre maître des cachots était un oiseau de nuit, Granger tomberait de sommeil avant lui. Il lui jeta un regard et eut la satisfaction de la voir rougir et trembler. Il la trouva craquante sur le coup. Dans un sens, ce n'était pas bien glorieux de s'attaquer à une élève, et Miss-je-sais-tout qui plus est, mais il ne faisait qu'appliquer les conseils du vieux directeur, se trouver une occupation. Et ce n'est pas parce qu'il était professeur qu'il n'en était pas moins un homme. Le voilà donc en boxer, à se pavaner innocemment devant la sage Miss Granger.


Hermione faisait de son mieux pour garder son calme, c'est que le maître des potions avait un physique plus avantageux que ses vêtements noirs ne le laissaient paraître, et que pour son âge, elle dû admettre qu'il était mieux constitué que certains. Mais cela ne l'autorisait pas pour autant à laisser son regard divaguer au niveau du boxer vert foncé du professeur ! Elle n'arrivait que mal à se concentrer sur son devoir, tant et si bien que lorsque minuit sonna, elle n'avait que 200 lignes et sa tête vacillait sur le fauteuil à cause du sommeil. Elle fit un bond monumental lorsque le professeur l'alpagua, à moins de deux mètres d'elle, dans ses sous-vêtements masculins.

« -Voyons Granger, ne me dîtes pas que vous avez sommeil ? Je serais obligé de vous faire revenir demain soir pour finir vos lignes. Faîtes m'en encore cent, et je vous laisse partir jusqu'à la semaine prochaine. Ce n'est pas bien compliqué, regardez. »

Il s'approcha encore plus d' Hermione et posa sa main sur la sienne qui tenait la plume, avant de s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil, se tenant au dossier de l'autre main. Il dirigea la main tremblante de la jeune fille sur le parchemin en une écriture rapide et ample « Je trouve mon professeur diaboliquement attirant ». Il lâcha sa main avant d'ajouter : « -C'est bien ce que vous pensez Granger ? » à demi voix, près de son oreille. Hermione frissonna en sentant la respiration de son professeur si près de sa peau, et sa voix, telle que dans son rêve, l'obligea à se mordre la lèvre en un réflexe coupable. Elle frissonna encore lorsqu'il passa son index plié sur le bras d' Hermione en lui demandant si elle avait froid. En fait elle commençait surtout à avoir chaud, trop chaud pour que cela devienne supportable, si bien qu'elle se leva, ramassa ses affaires, et griffonna quelque chose sur le parchemin qu'elle posa sur la table du salon avant de partir en claquant la porte. Il s'approcha de la table et lut avec un sourire ce que Granger avait rajouté en suite de sa phrase « ...attirant et je reviendrais faire ma punition lorsqu'il arrêtera ses agissements libidineux. »

Cela ne faisait que rallonger le temps entre lui et la victoire. Il s'installa dans son lit et éteint les lumières.


Hermione retourna tremblante à son dortoir, elle avait encore du mal à comprendre ce qui s'était passé durant cette soirée. Elle ignora les réflexions de la Grosse Dame et entra, fantomatique. Elle s'arrêta devant le canapé de la salle commune, sur lequel était assis Harry. Il la regarda avec étonnement s'asseoir au sol.

« -Putain Hermione il est plus de minuit ! Tu devrais aller te plaindre chez Dumbledore ! Il va finir par te tuer !

-Ce n'est rien Harry...

-Tu n'as vraiment pas l'air bien, on dirait que tu as vu un monstre, tu devrais aller te coucher. »

Non, Hermione n'avait pas le sentiments d'avoir vu un monstre, elle avait vu le corps caché derrière le monstre qu'est son professeur, et c'était bien pire. Elle se leva difficilement et monta se coucher, sans prendre le temps de se déshabiller, elle s'affala sur son lit et sombra dans un profond sommeil.


Héhé, je sais, ce n'est pas particulièrement bien écrit, il doit y avoir des fautes (sachant que je ne relis toujours pas =B ) mais j'ai beaucoup aimé écrire ça, juste pour le fun, sans recherche de ce qui est "bien".

Merci d'avoir lu, bientôt la suite ! ;)