Ce petit One Shot est dédié à l'une de mes auteures préférées, qui accessoirement est une personne adorable qui mérite d'être connue!
Je suis heureuse d'avoir fait ta connaissance, et j'espère que nous continuerons à tisser des liens forts, à travers nos fictions et en dehors de l'univers de Twilight!
Plein de bisous à toi, ma Keona adorée!
Dans les locaux de la Black Corporation, une jeune femme se frayait tant bien que mal un chemin vers l'ascenseur, bousculant tous ceux qui se trouvaient sur son passage. Amélie était attendue à une réunion extrêmement importante et, comme par hasard, son réveil n'avait pas sonné. Ou plutôt, sa soirée de la veille l'avait tellement épuisée qu'elle ne l'avait pas entendu. Elle détestait ses semaines à New-York autant qu'elle les adorait. En temps qu'assistante de direction dans l'une des entreprises belges affiliées à la Black Corporation, elle se devait de voyager tous les six mois dans la Grosse Pomme afin d'assister à des briefings tout aussi ennuyeux les uns que les autres, pendant toute une semaine. Mais ses séjours là-bas l'excitaient au plus haut point, car c'était l'occasion pour elle de passer du temps avec l'homme de sa vie, du moins, celui qui lui faisait vivre les moments les plus intenses de toute son existence.
Elle détestait être en retard, et encore plus lorsqu'il s'agissait d'une réunion avec le grand patron. Jacob Black ne plaisantait pas avec le travail, et ne supportait pas l'attente. Arrivée devant l'ascenseur, elle ne put retenir un juron en voyant à quel point il était bondé.
_ Super! Il va falloir que je grimpe! Grommela-t-elle en se dirigeant vers les escaliers. Heureusement que la réunion a lieu au sixième étage!
Elle enleva rapidement ses chaussures et grimpa les escaliers aussi vite que possible. Le souffle court et les cheveux en bataille, elle franchit la porte de la salle de réunion, où tout le monde se trouvait déjà. Jacob Black se leva et se tourna vers elle, le visage fermé.
_ Vous êtes en retard, mademoiselle. Claqua-t-il.
_ Veuillez m'excuser... balbutia-t-elle en essayant de retrouver son souffle. Je...
_ Vous avez une demie-heure de retard. Peu importe vos raisons, c'est purement et simplement inacceptable. L'interrompit-il sèchement. J'en toucherai deux mots à votre employeur dès la fin de cette réunion.
Elle soupira en s'asseyant à la place qui lui était réservée.
_ Bien. Reprit Jacob. Maintenant que tout le monde est là, je souhaiterais faire le point sur les bénéfices réalisés au cours de ces six derniers mois et sur...
Amélie décrocha dès que son regard se posa sur la bouche du Président de la Corporation. Elle les voyait bouger et les imaginait parsemer des baisers sur son corps. Elle mourrait d'envie de passer ses mains dans les cheveux de jais du jeune homme et de caresser son visage si sombre, mais d'une douceur et d'une beauté sans égale.
Elle rougit lorsque son regard s'accrocha à celui de Jacob, qui la fixait intensément tout en faisant son exposé, et détourna la tête, honteuse d'avoir été prise sur le fait.
La réunion s'éternisait, et elle n'en pouvait plus. Le poids du regard de Jacob sur elle la troublait fortement, et son désir commençait doucement à se réveiller. Elle priait pour que personne ne s'en rende compte, et surtout pas lui. Dieu seul savait ce qui pourrait arriver s'il devinait qu'il lui faisait de l'effet à ce moment là. Elle se plongea dans les polycopiés remplis de statistiques et de chiffres tout aussi inintéressants les uns que les autres, ne songeant qu'au moment où elle pourrait retrouver son amant et laisser libre cours à son imagination.
Elle repensa à sa soirée de la veille, à l'intensité de leur ébats et au manque qu'elle ressentait lorsqu'ils n'étaient pas ensemble, sur le même continent. Ils ne se contactaient qu'au moment où elle savait qu'elle devait se rendre à New-York ou lui en Belgique, pour éviter de rendre la situation plus difficile. Ils étaient célibataires, carriéristes, et ne souhaitaient pas s'engager à long terme pour ne pas se laisser déconcentrer dans leur travail. Ils ne s'étaient rien promis, ne s'étaient jamais déclaré leur amour, de peur que l'éloignement ne devienne trop dur à supporter, ou que la passion ne s'éteigne au moment de leur retrouvailles.
Elle savait qu'elle était amoureuse de lui, et ce, depuis le jour de leur rencontre, trois ans auparavant. C'était son premier voyage aux Etats-Unis, et elle l'avait rencontré au restaurant, quelques heures après sa première réunion à la Black Corp. . Il avait fait le premier pas, lui demandant si elle était une touriste, et elle lui avait répondu dans un anglais impeccable qu'elle était en voyage d'affaire. Le jeune homme avait été intrigué, et ils avaient très vite sympathisé. La soirée s'était achevée à son hôtel, ou ils avaient passé une nuit de débauche incroyable.
L'un comme l'autre ignorait qu'ils se reverraient le lendemain, et qu'ils continueraient cette aventure jusqu'à aujourd'hui, mais aucun des deux ne regrettait ce qui s'était passé et continuait de se passer entre eux. Seulement, les sentiments d'Amélie avaient évolué, et chaque séparation était un déchirement pour elle, d'autant plus qu'elle ignorait si son amour pour lui était réciproque.
La voix de Jacob la sortit de ses pensées.
_ Je crois que nous avons terminé. Merci à vous tous et à dans six mois.
Amélie soupira de soulagement et se leva, prête à courir à son hôtel afin de profiter de sa dernière soirée avec son amant.
_ Attendez, mademoiselle. Je n'en ai pas fini avec vous, concernant votre retard de ce matin.
Elle déglutit et regarda Jacob avec incrédulité, alors que les autres collaborateurs s'arrêtaient pour observer l'échange.
_ Je suis vraiment désolée... souffla-t-elle.
_ Vos excuses ne suffisent pas. Vous travaillez bien pour notre branche belge?
_ O-Oui monsieur Black, mais...
_ Vous n'avez rien d'autre à faire? Tonna Jacob à l'attention des spectateurs. La réunion est terminée, allez-vous en!
L'assemblée de dispersa sans se faire prier, laissant Amélie seule dans la salle de réunion avec un Jacob extrêmement mécontent.
_ Je vais avertir votre supérieur immédiatement. Fit-il en fermant la porte de la salle.
_ Non, s'il vous plait! S'affola-t-elle. Ça n'arrivera plus, je vous le promets!
_ Mais j'y compte bien. Cracha-t-il en affichant un sourire en coin.
Amélie tressaillit et s'avança vers lui, désespérée.
_ Par pitié! N'en parlez pas à mon supérieur! Je ferai tout ce que vous voudrez !
_ Tout? Sourcilla-t-il.
_ Absolument tout... acquiesça-t-elle.
Il vérifia une nouvelle fois la porte de la salle avant de faire face à la jeune femme et de contempler son corps, les yeux noircis par le désir.
_ Alors prouvez-le moi... murmura-t-il d'une voix rauque.
_ C-Comment? Balbutia-t-elle.
Jacob agrippa fermement les hanches d'Amélie et la ramena contre lui. Elle hoqueta, surprise par la rudesse et la rapidité du mouvement, et sourit en sentant les lèvres chaudes du jeune homme prendre d'assaut les siennes. Elle lui rendit son baiser avec prudence, puis se laissa emporter en l'entendant gémir de contentement. Elle enroula automatiquement ses bras autour de son cou et se pressa contre lui, cependant que leur langues commençaient à se livrer bataille. Jacob fut le premier à déclarer forfait, à contrecœur, mais il décida d'attaquer le cou d'Amélie, tout en reprenant son souffle.
_ J'en ai eu envie dès que je t'ai vu arriver... avoua-t-il contre sa peau.
_ J'ai cru que cette réunion n'en finirait jamais... Haleta-t-elle.
_ Moi non plus... Tu m'as manqué...
_ Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas réveillée?
_ J'ai été appelé très tôt ce matin, et tu dormais tellement bien...
_ Tu aurais... Quand même pu... Me passer un coup de fil... Lui reprocha-t-elle entre deux gémissements, alors qu'elle le débarrassait de son costume.
_ Désolé... Grimaça-t-il avant de reprendre d'assaut ses lèvres avec avidité.
Amélie se sentait transportée à chaque foi qu'elle embrassait Jacob. Elle ne contrôlait plus rien et se laissait faire avec délectation, savourant chaque seconde passée avec lui, contre lui, avant qu'elle ne prenne son vol qui l'emmènerait loin de cette masse athlétique bouillonnant de désir. Comme à son habitude, Jacob prit les choses en main, pour le plus grand plaisir de la blonde. Il se détacha d'elle et lui intima de se déshabiller. Elle s'exécuta avec empressement, sachant pertinemment ce qu'il adviendrait de ses vêtements si elle ne faisait pas au plus vite. C'était d'ailleurs ce qu'elle appréciait chez lui. Il avait tout autant envie d'elle qu'elle de lui, et il n'hésitait pas à laisser parler son désir dès qu'il en avait l'occasion. Le dernier endroit insolite en date avait été l'ascenseur qui menait à son domicile. Il n'avait pas pu attendre et lui avait littéralement arraché ses vêtements après avoir stoppé l'engin entre deux étages.
Jacob s'assit confortablement et fit signe à Amélie de le rejoindre, une fois celle-ci débarrassée de sa tenue. Il la força à s'asseoir sur lui et fondit sur ses lèvres, alors que ses mains se promenaient librement sur le corps de la jeune femme, s'attardant de temps à autres sur l'un de ses mamelons, ce qui avait le don de la faire gémir et de faire réagir son intimité. Amélie ne supportait pas cette douce torture. Jacob la sentait frémir contre lui, et il n'en menait pas large non plus. Sa virilité s'était manifestée dès l'arrivée d'Amélie dans la pièce, et il avait dû faire preuve de tout son contrôle pour ne pas ajourner la réunion et prendre sauvagement la belle blonde. Il voulait profiter longuement d'elle, toute la nuit dans la salle s'il le fallait, et lui faire du bien pour leur dernière soirée avant son départ. Et le petit jeu qui s'était installé entre eux en valait également la chandelle.
Ils avaient instauré une règle durant la semaine qui leur plaisait à tous deux et intensifiait leurs ébats. Celui qui supplierait l'autre de stopper les préliminaires serait celui qui se soumettrait aux moindre désir de son partenaire.
Amélie mourrait d'envie de le sentir en elle, mais elle savait que si elle le lui demandait, il prendrait un malin plaisir à retarder l'échéance. Alors elle se laissa faire, ondulant des hanches pour qu'il cède le premier.
Mais il contourna leur règle afin d'obtenir ce qu'il désirait.
Sans rompre leur baiser, il la retint par la taille et de redressa afin d'enlever son pantalon et son boxer. Amélie, trop obnubilée par les lèvres de Jacob, ne réalisa ce qui se passait que lorsqu'elle le sentit s'insinuer en elle. Ils grognèrent tous les deux, submergés par l'intense plaisir que cette friction leur procurait, et chacun d'eux s'enfonça de plus en plus dans une extase sans nom, rythmée par les coups de rein du jeune homme.
Ce dernier la déposa au bord de la table, et elle s'y accrocha alors qu'il intensifiait le rythme à sa demande. Jacob adorait la voir se laisser aller, et Amélie n'était pas du genre à se retenir, lorsque la flamme était la. Elle se redressa à son tour et défit la chemise de Jacob, dévoilant enfin sa peau cuivrée et ses muscles saillants qui lui faisaient tourner la tête. Le cœur menaçant d'exploser, elle parsema des baiser partout où elle le pouvait, et se mit à le mordiller quand elle sentit son ivresse atteindre son paroxysme. Les morsures de la jeune femme eurent l'effet escompté. Jacob accéléra la cadence, malaxant désespérément les hanches de son amante à mesure que sa libération approchait, et ils franchirent ensemble les portes de la jouissance, terrassés par une déferlante de plaisir incommensurables.
Jacob, haletant, nicha sa tête dans le creux du cou de sa belle et resserra son étreinte. Elle détestait ces moments, ceux qui suivaient l'amour, parce qu'ils étaient synonymes de séparation. Elle luttait de toutes ses force pour retenir les larmes qui menaçaient de couler, alors qu'elle sentait celles de l'homme qu'elle aimait glisser le long de son dos. Surprise, elle passa sa main dans ses cheveux et lui caressa le dos.
_ Qu'est-ce qui se passe, Jake? S'enquit-elle, la gorge nouée.
_ Je... C'est trop dur... répondit-il en la serrant d'avantage contre lui.
_ Quoi? Dis-moi ce qui ne va pas...
_ Je ne peux pas... Ça irait contre nos règles, et je ne veux pas prendre le risque de... Non, oublie.
_ Non! S'emporta-t-elle. Tu es en larmes, Jake! Comment veux-tu que je laisse couler?
Jacob la relâcha et se détacha d'elle, torturé. Il se prit la tête entre les mains avant de les faire agripper ses cheveux et de faire les cent pas.
_ J'en peux plus! Tout ça... Toi et moi... J'en peux plus!
Le cœur d'Amélie se serra. Elle n'aurait jamais pensé qu'il se lasserait d'elle aussi vite, et surtout, qu'il le lui annoncerait de cette façon. Elle baissa la tête et laissa libre cours à ses larmes, se sentant soudain bête d'avoir espéré qu'il éprouverait les mêmes sentiments qu'elle.
Jacob, voyant qu'elle ne réagissait pas, s'approcha d'elle et la força à le regarder.
_ Oh, Amélie... murmura-t-il. Excuse-moi...
_ Tu n'as pas à t'excuser... Nous deux, ça ne pouvait pas durer éternellement, répliqua-t-elle en essayant de paraître forte.
_ Q-Quoi? Mais de quoi tu parles? Sourcilla-t-il.
_ Tu viens de dire que tu n'en pouvais plus...
_ De la distance entre nous! S'exclama-t-il. Je voudrais être près de toi tout le temps... Me réveiller et t'avoir dans mes bras... Je voudrais que tu restes ici définitivement...
Amélie hoqueta et dévisagea Jacob avec incrédulité.
_ Tu peux répéter?
Jacob encra son regard empli de détresse à celui de la jeune femme, et ses paroles secouèrent les tréfonds de son âme.
_ Je t'aime, Amélie... Depuis le jour où on s'est croisés dans ce restaurant, je suis tombé amoureux de toi... Chaque jour loin de toi est un pur supplice, et chaque séparation me tue à petit feu. Je ne sais pas si tu ressens la même chose que moi, mais je l'espère sincèrement, après tout ce qu'on a vécu ensemble... Reste avec moi à New-York...
Alors, que va décider Amélie? Et bien, c'est à Amélie de le dire!
Tiens-nous au courant, quand ce sera fait, j'écrirai peut-être une suite!
Bisous tout plein!
Leilani
