Disclamer : Naruto ne m'appartiens pas et est la propriété de Masahi Kishimoto.

Genre : one-shot parallèle à ma fic « Et grandir… »

Rating : T (pour les gros mots)


One-Shot : La révélation de Sakura

Lorsque Sakura entra dans la taverne, la première chose qu'elle remarqua fut l'atmosphère lourde, presque irrespirable, qui envahissait la salle. Au dehors, la nuit était tombée depuis longtemps, et la lueur tamisée de la pièce n'éclairait guère plus que le nuage de fumée douceâtre qui flottait près du plafond. L'établissement était bondé mais le brouhaha restait bas, comme un murmure incessant qui bourdonnait dans ses oreilles. Personne ne voulait être entendu, personne ne voulait être remarqué. Elle sut qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait : un repère de déserteurs.

Elle ne tarda pas à repérer la flamboyante chevelure blonde d'Ino Yamanaka, assise derrière une table, dans un coin. Elle aurait bien voulu s'agacer de si peu de discrétion mais ses propres cheveux – aussi roses qu'ils l'avaient toujours été – ne devaient pas être beaucoup moins voyants, même dissimulés sous la capuche de sa cape. En silence, elle s'approcha de son amie et s'assis naturellement à côté d'elle, dos au mur. Ce réflexe la fit sourire. À peine quelques mois s'étaient écoulés, depuis qu'elle avait déserté de Konoha, et elle était déjà conditionnée par l'inlassable traque des chasseurs de déserteurs. Il faudrait qu'elle songe à se trouver une vraie planque, un de ces jours, pour être tranquille.

- Pile à l'heure, lui dit Ino après un clin d'œil de salutation. Comment ça va, Grand Front ?

- À merveille, lui répondit celle-ci avec une touche d'ironie. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis la dernière fois que j'ai vu ma meilleure amie. C'était quand, déjà ?

- Il me semble que c'était quelque chose comme il y a un peu plus de huit mois, dit Ino en continuant la plaisanterie. Un jour où, paraît-il, des shinobis ont trahi et déserté le village caché de Konoha, sans aucune raison apparente. Ça te dit quelque chose, cette histoire ?

- Vaguement, mais c'était dans une autre vie.

Le sourire d'Ino perdit sensiblement de son entrain. La remarque grinçante de Sakura était déprimante et défaitiste, mais terriblement vraie. Leur vie à Konoha leur semblait si lointaine, à toute les deux, qu'elles n'avaient même pas besoin d'en parler pour être d'accord là-dessus.

De son côté, Sakura regrettait d'avoir laissé échappé ça. Même si elle le pensait, ce n'était pas la peine de contaminer Ino avec ce fichu pessimisme qui la poursuivait depuis quelques temps. D'autant plus qu'elle avait quelque chose d'autrement plus important à lui annoncer. Elle se demandait bien comment son amie prendrait la nouvelle. Mal, probablement. Après tout…

- Qu'est-ce que t'as ? siffla soudain Ino en plissant les yeux. Je déteste quand tu fais cette tête. On dirait la Sakura de l'Académie, la petite chialeuse.

- La ferme, sale truie ! répliqua Sakura par automatisme – au moins un qu'elle n'avait pas perdu, ces huit derniers mois. Si tu savais ce dont je voulais te parler, tu partirais en courant.

Ino haussa un sourcil d'un air sarcastique, visiblement peu convaincue. Bon dieu, elle aussi avait changé depuis la dernière fois qu'elles s'étaient vues. Comment cela pouvait-il s'être produit aussi vite ?

- Mouais, répliqua-elle. Ça m'étonnerais mais bon, accouche maintenant que tu y es.

- N'utilise pas cette expression, tiqua Sakura. Oh, et puis merde, tu l'auras voulu.

Sakura attendit soigneusement qu'un groupe dépasse leur table – pendant qu'Ino semblait se demander de quelle expression elle parlait. Même s'il ne s'agissait pas d'une information de très grande importance, elle n'avait vraiment pas envie d'être entendue par n'importe qui.

- J'ai rencontré Sasuke, lâcha-t-elle alors. Pas plus tard que le mois dernier.

Le visage impassible, Ino cligna des yeux. Une fois.

- Oh, c'est surprenant. Mais pas de quoi de me faire déguerpir, je t'assure. Et après ? Vous vous êtes tapés dessus ?

- Non, on a juste discuté. Je lui aurais bien foutu une branlée mais il avait l'air bizarre.

- C'est quoi, ça, « bizarre » ? C'est plus ou moins que d'habitude ? Et de quoi vous avez parlez ? Arrête de faire des mystères, bordel ! On n'est pas là pour ça !

- Bizarre comme… comme… Mais j'en sais rien, moi ! T'as pas fini de me mettre la pression ?

- C'est bon, on se calme, soupira Ino. Bon sang, avec toi il suffit de prononcer le nom de Sasuke pour que ça parte en couille.

- Qu'est-ce que t'es vulgaire. En plus, si tu savais…

- … Je me barrerais en courant, oui, on avait compris. Allez, vas-y !

Elle allait le dire. Elle devait le dire. Ino s'était déplacé depuis Suna juste pour la voir, elle n'allait laisser tomber maintenant. « Allez, Sakura, tu peux le faire, c'est juste ta meilleure amie. Et puis, c'est pas la fin du monde, si ? C'était même plutôt le contraire, sur le coup. Comment t'as dis, déjà ? Comme si tu commençais enfin à vivre ? » La bonne blague. Ses chances de crever avaient pratiquement doublé, depuis ça. Voyant qu'Ino commençait à s'impatienter pour de bon, elle lâcha de but en blanc :

- On a couché ensemble.

Si son amie avait quelque chose dans la bouche, à ce moment-là, elle aurait sûrement tout recraché. Mais puisque qu'elle ne faisait visiblement pas confiance au barman de la taverne, elle se contenta d'écarquiller les yeux et d'envoyer sa mâchoire se fracasser sur la table. Façon de parler, bien sûr. Au bout d'un moment, elle se reprit et s'appuya sur le dossier de sa chaise, stupéfaite.

- Putain de bordel de merde, laissa-t-elle échapper très intelligemment.

- C'est si surprenant que ça ? demanda Sakura, légèrement vexée – c'est vrai, quoi.

- De quoi ? Que t'ais couché avec quelqu'un ? Nan, pas vraiment. J'ai toujours su que tu cachais bien ton jeu.

- D'autant plus que t'es loin d'être en reste, n'est-ce pas ?

- … Je t'emmerde, mêle-toi de ce qui te regarde. Mais n'empêche, j'aurais jamais pensé que tu le fasses avec Sasuke. Tu l'as drogué ?

- Même pas. Pourtant, j'avais fini par être persuadée qu'il était pédé.

- Moi aussi. Il s'est passé quoi, ensuite ?

Ah, la partie délicate. Enfin, pas tout à fait. Pas encore.

- On a dormi et il s'est barré tôt le matin.

- Ah. C'est tout ? Tu m'as quand même pas fait venir de Suna pour ça ?

- Si seulement… soupira-t-elle.

- Je t'ai déjà dit d'arrêter avec les mystères !

- Mais tu me fais chier, à la fin ! Je fais ce que je veux !

Elles s'interrompirent brusquement. Retrouver sa meilleure amie, c'est bien. Reprendre ses vieux réflexes de crêpage de chignon, ça passe encore. S'engueuler au beau milieu d'une pièce remplie de déserteurs, c'est tout de suite moins cool. Elles baissèrent le ton en s'assassinant du regard.

- C'est toi qui l'auras cherché, siffla Sakura. Ça fait deux mois que ça s'est passé, et il n'y a aucun doute possible : je suis enceinte.

Si Ino avait été choquée, quelques instants plus tôt, elle n'aurait sans doute pas trouvé les mots pour décrire ce qu'elle ressentait maintenant. Merde, alors. Coucher à droite à gauche, c'était ce qu'elle faisait presque tous les jours, si elle voulait vraiment être honnête. Mais coucher avec Sasuke, pour sa part, elle aurait sans doute hésité. Et à la place de Sakura, elle n'aurait certainement pas franchit le cap. Pas avec toute cette dégoulinade de sentiments. Pas avec le nombre de râteaux qu'elle s'était déjà prit de la part de son amour d'enfance. Selon Ino, c'était du masochisme à l'état pur, rien de moins. Et elle avait bien raison, si l'on voyait où en était sa meilleure amie, à présent.

- Depuis combien de temps en es-tu sûre ? demanda-t-elle, beaucoup plus sérieusement qu'elle ne l'aurait fait quelques instants plus tôt.

- Quinze jours, environ.

- Quinze jours ? Mais qu'est-ce que t'as foutu, pendant tout ce temps ?

- Je t'ai contacté, je t'ai attendue, et je suis allé voir un médecin, répondit Sakura sans sourciller le moins du monde.

- Tu as vu un médecin ? s'exclama-t-elle le plus bas possible. Mais tu es médecin ! Et moi aussi ! T'es malade, ou quoi ? Tu ne pouvais pas attendre quelques jours, le temps que j'arrive ?

- Fallait bien que je vérifie, non ? gronda son amie en fronçant les sourcils.

- Pas quand tu pouvais éviter de prendre autant de risques inutiles, abrutie sans cervelle !

En tant que meilleure amie, Ino savait parfaitement ce qu'elle avait à faire. Et elle le ferait. Elle savait aussi que ce qu'elle allait faire n'allait certainement pas plaire à Sakura, mais c'était pour son bien. Uniquement pour son bien et pour sa putain de santé mentale.

- Tu dois te faire avorter, asséna-t-elle sans prendre la peine de tourner autour du pot.

- Je savais que tu dirais ça, soupira Sakura. Mais c'est n…

- Et moi, je savais que tu refuserais, la coupa-t-elle. Mais bon sang, fais pas la conne, Sakura. Qu'est-ce que tu vas en faire, de ce gosse ? Il n'a même pas de père ! Tu ne t'imagines quand même pas que Sasuke en aura quelque chose à foutre ?

- Qu'est-ce que tu en sais ? Il ne le sait pas encore.

- Comment ça « pas encore » ? Il ne va rien savoir du tout ! Laisse-le en dehors de ça, je peux m'occuper de te faire avorter avant que ça ne dérape complètement.

- Je t'ai déjà dis non, Ino.

Elle n'avait même pas l'air énervé, la garce. Elle était plus coriace qu'elle ne le pensait, mais Ino allait lui faire lâcher prise. Elle ne la laisserait pas gâcher sa vie pour un gosse qui ne lui apporterait que des emmerdes, comme tous les porteurs du sharingan. Sakura et son amour aveugle pour Sasuke n'étaient pas – et ne seraient jamais – compatibles. Elle s'était peut-être endurcie avec les années, mais pas assez pour résister à ces saloperies d'Uchiha sans y laisser la peau.

- Ne fais pas cette tête-là, lui fit Sakura en souriant. J'y ai déjà réfléchis, et c'est justement pour cette raison que j'ai mis si longtemps à te contacter.

- Ah ouais ? grogna-t-elle. Bah, on ne dirait pas.

- Tu te rappelles du jour de notre désertion, n'est-ce pas ?

Sans répondre à une telle stupidité, Ino ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.

- Ce soir-là, j'ai discuté avec Hinata et Neji Hyuuga. Ils se disputaient comme des gamins.

- Je ne vois pas le rapport avec…

- Laisse-moi finir. Nous plaisantions au sujet de ce que nous ferions subir à Sasuke si nous lui mettions la main dessus, et j'ai dis – pour rire – que la seule chose qu'il daignerait encore vouloir c'était une pute pour assurer la descendance du sharingan. Ils m'ont presque prit au sérieux, et Neji m'a même suggéré d'y réfléchir. Je n'y pensais même pas, à cette époque, au point que je n'ai pas compris ce qu'il voulait dire par là, ni pourquoi Hinata l'a engueulé.

- … Je crains le pire.

- Ce n'est pas le pire, Ino, dit-elle en balayant la salle du regard, s'assurant que personne ne regardait dans leur direction – encore un nouveau réflexe. C'est juste une idée géniale.

- Une idée géniale ? aboya l'autre en la fixant méchamment. Tu tiens tant que ça à passer le reste de ta vie avec Sasuke accroché à tes basques ? Tout en sachant qu'il ne le ferait même pas pour toi, en plus de ça ?

Elle s'énervait vraiment, maintenant.

- Merde, Sakura ! Tu as toi-même traité la « porteuse » de pute ! Tu veux être une pute à ce point ? T'es dingue !

Sakura était sûre qu'elle le prendrait mal. C'était obligé. Mais ça ne changerait rien à sa décision, et Ino le savait. Elle commençait déjà à se calmer, d'ailleurs. Découragée, elle était affalée sur sa chaise en regardant son amie d'un air incrédule.

- Tu avais raison, Sakura, dit-elle. Si j'avais su ce dont tu allais me parler, je me serais cassée en courant.

Sakura allait pourrir sa propre vie avec un mioche que les trois quarts de la population ninja voudraient buter. Oh, il avait toujours une chance de s'en sortir, bien sûr. S'il vivait, il était condamné à rester caché toute sa vie avec le monde entier à dos. Et s'il mourrait, il n'y avait plus qu'à espérer que sa mère finirait par s'en remettre. Dans un cas comme dans l'autre, elle serait malheureuse. Ino avait la désagréable impression que Sakura prenait un malin plaisir à se faire souffrir, que ce soit en amour ou en… famille ? Maternité ?

- Rappelle-moi pourquoi tu fais ça, Grand Front ?

- Devine.

- T'es toujours amoureuse, hein ? T'es sûre que c'est pas juste un vieux souvenir qui refait surface parce que t'as couché avec lui ?

- Bah ouais. Et puis, on a discuté avant de se jeter dessus, je te rappelle.

- Et alors ? grinça-t-elle, s'empêchant de faire remarquer que c'était une technique d'approche tout à fait basique lorsqu'on voulait coucher avec quelqu'un.

- Il n'a pas tellement changé, depuis qu'il est gamin, poursuivit Sakura. Il fonctionne toujours de la même manière, c'est tellement prévisible. Enfin bref, ce que je veux dire, c'est que je le connais.

- Et alors ?

Là, Sakura hésita pour de bon. Ça paraissait franchement cucul, quand c'était dit à haute voix.

- Je pense que… qu'il se sent… seul. Et que j'ai vraiment une chance, avec lui. Une chance qu'il puisse m'aimer.

Ino en resta sur le cul comme deux ronds de flan. Elle qui commençait à croire que Grand Front avait changé, alors qu'en vérité elle était restée une indécrottable gamine romantique !

- Une chance ! Il s'est barré dès le matin, Sakura ! Il s'est cassé la queue entre les jambes et tu n'as pas eu la moindre nouvelle de lui depuis qu'il t'a laissée en plan !

- C'est là que tu te plantes, répliqua-t-elle sans se démonter. On s'est revu juste avant que je ne m'aperçoive que j'étais enceinte.

C'est pas vrai. Mais c'est pas vrai !

- Et tu ne pouvais pas le dire avant ?

- C'est pas comme si tu m'avais laissé parler. D'ailleurs, je ne t'ai toujours pas dis en quoi j'avais besoin de toi.

- … Je peux toujours te faire avorter, si tu veux.

- Non merci. Par contre, je veux bien que tu m'aides à coincer Sasuke.

- Nan, c'est vrai ? se moqua Ino avec un sourire en coin. C'est marrant, je ne t'imaginais pas si partageuse.

Au moins, elle a retrouvé sa bonne humeur, pensa Sakura en s'efforçant de ne pas prendre la mouche. Une prise de bec au milieu de la taverne ne serait pas ce que l'on appelait communément une bonne idée.

- Le connaissant, reprit-elle en baissant la voix au cas où. Il va flipper dès le moment où j'aurai sous-entendu que mon ventre pourrait éventuellement commencer à s'arrondir.

Elle se figea en entendant ses propres mots. Elle n'avait jamais pensé à ça sous cet angle des choses. Dis comme ça, c'était vachement flippant pour elle aussi ! Elle s'imagina deux secondes avec un ventre énorme et les seins à bloc, puis chassa immédiatement l'image de son esprit avant d'avoir des sueurs froides.

- Dans tous les cas, reprit-elle après avoir déglutit difficilement. J'aurais besoin d'un coup de mains pendant la grossesse, puisque je ne serais pas en état de me défendre. Comme il n'est pas du genre à prendre ses responsabilités, je compte sur toi pour l'y obliger.

- Mmoui… fit Ino en se frottant le menton. Explique-moi juste pourquoi je ne pourrais pas te protéger moi-même. On sait toute les deux que j'en suis parfaitement capable.

- Parce que je refuse de t'exiler de Suna pendant neuf… sept mois. Et parce que je veux que Sasuke s'habitue à l'idée avant de se retrouver avec un môme entre les pattes.

- Si ça c'est pas de la dorloterie…

- Te fous pas de ma gueule, je suis sur le point de faire du chantage à mon Grand Amour. Tu te rends compte ? C'est le plus beau jour de ma vie !

- Pfft… !

Ino consentit à rire. Elle consentit aussi à ignorer l'effroi qu'elle discernait dans les yeux de Sakura. Tout comme elle consentit à aller chercher Sasuke Uchiha par la peau des fesses, un mois plus tard – le temps qu'elles lui mettent la main dessus après qu'il ait appris la nouvelle ; c'était qu'il avait couru sacrément vite lorsqu'il avait entendu Sakura prononcer les mots « bébé », « responsabilité » et « futur papa ». Il s'était sacrément bien planqué, aussi. Mais personne n'échappait à Ino Yamanaka, et surtout pas un mec.

De toute évidence, il aurait bien aimé s'esquiver – c'était écrit sur son front, le pauvre gars – mais maintenant que sa chérie autoproclamée le tenait, elle ne risquait pas de le laisser s'échapper à nouveau. Plus cette fois, en tous cas. La connaissant, elle allait lui en faire baver et lui faire payer ce qu'il leur avait fait subir pendant toutes ces années. En pire.

Et pour la première fois de sa vie, Ino eut pitié d'un homme.

oOo

Fin du One-Shot.


Je me demande si j'ai bien réussi à faire ressortir toutes les idées que je voulais. La première d'entre elles étant bien sûr le pire cauchemar d'un mec qui a mis une nana enceinte : le chantage (peut-être ? Je ne me suis jamais retrouvée dans cette situation, personnellement, alors je suppose).

En tous cas, je me suis bien marrée ! Vous avez peut-être été choqués de voir Ino et Sakura si vulgaires, mais il y a au moins deux bonnes raisons à cela. Premièrement, elles sont amères d'avoir dû quitter leur village, ce sont des solitaires qui mettront des années à se remettre. Je regrette presque de les avoir fait si bavardes, d'ailleurs (mais faut pas se leurrer : deux meilleures amies qui se retrouvent, ça ne pouvait pas être autrement). Deuxièmement, il fallait absolument que je place les expressions telles que « accoucher » et « partir en couille quand on parle de Sasuke » avant la révélation de Sakura. C'était excellent ! Je rigolais toute seule devant mon ordi, regrettant seulement que les lecteurs ne puissent pas comprendre ma petite blague (Oh et puis, vous n'avez qu'à relire). Sans oublier qu'elles sont toujours des ados. À toutes les époques, dans tous les univers inventés par les écrivains, les ados sont grossiers, rebelles, insolents… Et j'allais pas en faire des enfants de cœur, non plus, ce sont quand même des déserteurs.

Quoi d'autre… Ah oui, je fais passer Sasuke pour un lâche, dans cette fic. Mais il faut me comprendre : je ne l'aime pas. Pas du tout. Je le déteste, je le méprise, je le hais. Dans le manga, bien sûr, et à ce stade des scantrads (jusqu'ici, le cas Sasuke va de mal en pis). Et puis, autant je sais reconnaître les qualités des personnages, autant je ne loupe pas non plus leurs défauts. Je suis donc sans appel : Sasuke Uchiha est lâche, il se voile la face en permanence, il se défile sans cesse, il est faible d'esprit et est incapable de reconnaître que celui qu'il déteste le plus n'est autre que lui-même. Face au fanatisme inébranlable que certains lui portent, j'ai essayé maintes fois de changer d'avis, en vain. Je tiens cependant à éclaircir un point : ce personnage ne me laisse pas indifférente et me touche, même si ce n'est pas du bon versant de la colline. D'ailleurs, j'ai énormément de fics qui tournent en rond dans ma tête, toutes centrées sur Sasuke et sa rédemption (pas très original, je sais). L'une d'entre elles finira bien par être écrite et publiée, un jour ou l'autre.

Je n'arrive pas à comprendre comment je peux m'étaler autant sur un personnage qui me donne envie d'exploser mon ordi à chaque fois qu'il apparaît à l'écran. Je crois que je dois être quelque chose comme une fangirl inversée.

Bon, c'est pas tout ça mais j'aimerai bien avoir votre avis sur ce one-shot ! Et sur mon blabla aussi, si l'envie vous en prend. Ne lésinez pas sur les reviews !

(Je précise à l'intention de ceux à qui cela aurait échappé que le chapitre 13 de "Et grandir..." est posté !)