Auteur : mava-chan
Disclaimer : c'est jamais à moi de toute façon
Genre : un truc de dingue, je me demande comment j'ai pu penser à ça... je suis une félée
Note : La scène se passe après le combat dans la Vallée de la Fin…
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La pluie tombait drue sur les deux genins. Le silence des gouttes ouvrait la marche à la lourde atmosphère.
Le petit blond venait de se prendre un chidori en plein cœur. De son côté, l'attaquant jubilait. Il en avait enfin fini avec cette dobe. Il le laissa négligemment tomber au sol. Ce dernier, heurta dans sa chute une pierre aiguisée qui lui ouvrit le crâne.
- Pff, tu te fais mal tout seul, baka.
Sur ce, sans un regard en arrière, il s'en alla rejoindre le maître serpent.
Mais en Naruto, les choses étaient plus agitées. Son corps se mourrait et son esprit divaguait. Les parois de la cage de Kyubi vibraient tel un tremblement de terre. Mais où était donc passé son hôte ? Les tremblements avaient progressivement atteint les fondements de son esprit, semblant obscurcir les salles à leur passage. Kyubi ressentit quelque chose qu'il croyait ne jamais ressentir : la peur. Il faisait noir partout et il ne savait pas ce qu'il ce passait. Était-ce ça la mort ? Non, il ne voulait pas mourir.
Le démon envoya une monumentale charge de chakra à travers le corps de son hôte. Il ne mourrait pas de la main d'un Uchiha.
Le chakra du démon entoura de son halo médical le corps du blondinet. L'enveloppe charnelle se releva d'elle-même et se mit accroupie.
La lumière revenait autour de lui. Il était soulagé, il détestait ne pas voir ce qui se passait lorsque lui était enfermé. Les lampes se rallumaient tandis qu'une petite silhouette se découpait dans la pénombre. Le renard se déplaça jusqu'à l'entrée de sa cage pour voir…un renardeau. Enfin, techniquement un petit être à quatre pattes, avec deux petites oreilles et un long museau, pour lui, c'était soit une proie, soit un renardeau. Et comme les renardeaux dorés aux yeux bleus n'existaient pas, c'était soit son hôte, soit il était fou.
Le petit être de l'autre côté des barreaux s'approcha de lui d'un pas léger.
- Qu'est-ce que tu veux toi ? Demanda le renard sur ses gardes.
Mais le petit animal n'en avait cure et continuait tranquillement à avancer vers lui.
- Eh ! Arrête-toi là tu veux !!
Mais non, la minuscule créature faisait son bout de chemin malgré la menace. Au contraire elle passa une patte dans la cage et attendit.
- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ?
D'un coup de patte, le renard délogea l'intrus qui, têtu, revint reprendre la même place qu'avant. Le démon l'expulsa encore une fois. Et encore une fois, l'intrus revint en position d'attaque, ou plutôt en position de jeu.
- JE NE SUIS PAS EN TRAIN DE JOUER, DEGAGE !!
L'animal prit peur et s'en alla à travers les couloirs vers la surface.
Le corps de Naruto se réanima, une lueur de peur collée au fond des yeux. La petite corpulence courut jusqu'au bois d'en face. Au bout de quelques minutes de recherche, il trouva une petite cavité au creux des racines d'un arbre, mais fut coincé lorsqu'il voulut y entrer. Il était trop gros.
N'ayant pas d'autres solutions, il se calla à la gauche de l'arbre centenaire, dans le froid glacé de la nuit. Inconsciemment, il se réfugia dans les couloirs de son esprit. Il était seul entre le sol mouillé et les courants d'air frais.
Le renardeau glapit, il ne voulait pas rester tout seul et pleura donc sa solitude.
- RENARDEAU !!
Le rugissement du démon ébranla les tuyaux, terrassant d'effroi le petit renard. Mais ses gémissements s'intensifièrent au fur et à mesure que le silence revenait.
Kyubi était agacé. Se maîtrisant tant bien que mal, il appela le plus doucement qu'il put :
- Naruto ? Na-ru-tooooo !
Prudemment, l'interpellé passa sa truffe par l'embrasure de la porte.
- Je crois que je vais te transformer, sinon je vais vouloir te bouffer et ce ne sera pas joli joli.
Effrayant encore un peu plus son hôte, le démon apporta les modifications nécessaires à l'enveloppe corporelle qui gelait dehors.
- Et maintenant, DEGAGE !!
Sans savoir comment, le renardeau se retrouva dans le monde réel. Affolé, il décida de retenter de rentrer dans la souche. Bizarrement, il y arriva cette fois sans problèmes.
Bon, ce n'était pas du luxe, c'était même pire, mais au moins il était à l'abri de la bise d'hiver. Frissonnant du manque de chaleur, le bébé renard fourra son museau dans sa queue touffue et ferma les yeux.
Le lendemain matin, le soleil perça l'obscurité. Le renard s'empressa d'aller se réchauffer.
D'instinct, il se lança sur la piste d'un lapin, qu'il attrapa sans mal pour le petit déjeuné. Ensuite, il flâna, fureta, s'abreuvant au gré de ses envies. Puis il se lança à la poursuite d'un lièvre, avec lequel il eut un peu plus de mal tout de même.
Soudain il sentit une intrigante odeur. C'était du sang. Il remonta donc la piste et débarqua devant un campement…
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