Bonjour tout le monde ! :)
Voilà, j'ai craqué, je me suis laissée emporter et j'ai écris une suite ! Haha ! Pourtant, je ne voulais pas, à la base, continuer Le Chant du silence (d'ailleurs, j'ai tout fait pour qu'il n'y ai plus d'ouvertures possibles, sauf une.. l'entretien avec Davos et Doran dans le dernier chapitre..). Donc en me basant sur ce passage, et en exploitant de nouvelles idées, même si ça devient de plus en plus difficile à ce stade ^^ voici le premier chapitre de cette partie IV :)
Je vais essayer de faire de mon mieux, afin que les aventures de Stannis Ier du nom concurrencent les trois premières parties de cette longue fiction ^^ (Du coup, étant plus difficile qu'avant, mon rythme d'écriture est moins rapide, et je pense poster qu'une fois par semaine au lieu de deux. Ce sera les Vendredi je pense). Et si je ne poste pas ce jour là, don't worry, je n'abandonne pas ce projet :) Avec un peu de chance, cette fiction se terminera juste avant la saison 6 de GoT ! ;)
En espérant que cela vous plaise toujours !
Bonne lecture !
Tendevils :)
Cela faisait désormais un an, le roi dirigeant son Royaume d'une main de fer, sans qu'aucun conflit majeur n'éclate. Un an déjà, que Steffon était parti, accompagné de la prêtresse, et pourtant, Stannis ressentait encore sa présence. Alors, durant une année, il avait su tenir tête à Doran Martell, soutenu par Davos, concernant la proposition de mariage. Le Cerf était têtu, son crâne étant aussi dur que ses bois. Cependant, durant tout ce temps, il avait appris à régner sans reine, jusqu'à ce qu'il finisse par céder, pour accepter la main d'Arianne Martell, à contrecœur. Lorsqu'il avait annoncé sa décision au prince, ce dernier avait émit un long soupir de soulagement, relâchant une pression qui avait alourdie ses épaules durant de longs mois.
Tout en pensant aux événements à venir, le seigneur observa dans le miroir la longue cicatrice occupant sa nuque. Il l'effleura du bout des doigts, sentant la trace creusant sa chair. Stannis n'était plus le même homme après la bataille contre Daenerys et sa résurrection avait marqué son esprit tant ses souvenirs antérieurs commençaient à se dissiper. Le visage de Shireen n'était plus, seule sa voix frêle raisonnait encore dans sa mémoire.
Quand on frappa à sa porte, il fut prit d'un léger sursaut le sortant de ses pensées. Alors, le roi se tourna et planta son regard dédaigneux vers l'entrée. Davos se présenta dans ses appartements, la mine fière et impatiente:
« Mon roi, tout est prêt, vous devriez vous hâter, la cérémonie va bientôt commencer ! »
Il lui répondit d'un signe de tête et réajusta sa tunique. Puis, il posa la digne couronne sur sa tête et sortit de ses quartiers, le visage tendu. La démarche confuse, suite aux blessures qu'il avait subi face au dragon, il s'aida d'une canne et se traîna jusqu'à l'extérieur. Ce n'était pas qu'il boitait, non, il se refusait de l'admettre, justifiant que sa marche n'était plus aussi droite et digne qu'auparavant.
Sa garde personnelle le rejoignit et le Cerf se dirigea vers le Grand septuaire de Baelor. Son mariage allait être à nouveau célébré. Le roi monta dans une chaise à porteurs, et durant le trajet, il fut surprit par le peuple en joie, l'acclamant. Ainsi, Stannis en vint à se demander si ses gens l'appréciaient réellement ou seulement parce qu'il était leur souverain. Pourtant, il y a un an de cela, le peuple, grâce à l'appui du Grand septon, s'était plaint de la présence des prêtres rouge et le roi avait évité un soulèvement. En pensant à une si grande hostilité envers R'hllor, son cœur se serra fortement et il amena une main tremblante à sa poitrine. Qui pouvait autant détester Melisandre, celle qui domptait les âmes et chavirait les corps. Il se sentit paralysé, subissant un poids lui saisissant fortement les membres. Une douleur comme incrustée en sa chair, et le seigneur ferma un instant les yeux, tentant de calmer cet être révolté. Toutefois, l'homme n'eut pas le temps pour davantage de questions, puisqu'il arriva devant le bâtiment des Sept.
Ce lieu lui rappela ses altercations avec le Grand moineau et sa mâchoire se contracta violemment. Mais alors qu'il montait lentement les marches, accompagné de sa Main, il croisa Doran Martell:
« Vous voici mon ami ! J'ai bien cru que vous ne viendriez pas ! »
Alors, le prince pouffa de rire, se remémorant la personnalité de son souverain et son goût particulier pour la gente féminine. L'union n'avait pas encore été scellée et Stannis en subissait déjà les effets. Un air de dégoût vint prendre place sur son visage, pendant qu'il avançait lentement jusqu'au Grand septon, qui l'attendait. En passant dans les rangs, il vit les nobles seigneurs invités, lui lancer des sourires désabusés et c'est en arrivant devant le Moineau, qu'il croisa celui de Margaery Tyrell. Cette dernière, ainsi que sa famille, avaient accepté l'invitation, malgré les problèmes survenus entre la Couronne et la Rose. La figure enjôleuse qu'elle lui lança, au moment où il passa devant elle, le stoppa net et il se tourna vers la jeune femme, la dévisageant d'un regard soupçonneux:
« Je vous souhaite une cérémonie des plus magnifique mon roi ! »
Le Cerf se sentit frissonner suite aux douces paroles et il fut incapable de déterminer la raison de cet état. Toutefois, il se surprit à lui répondre d'un léger rictus, qu'elle seule aurait été capable de distinguer:
« Merci lady Margaery »
Puis il continua sa route, se sentant idiot d'avoir répondu une telle absurdité. L'étrange sensation qui l'avait saisi se dissipa brusquement lorsqu'il se trouva nez à nez avec le Grand moineau. Ce dernier le toisa du regard, et le salua d'un révérence des plus fausse. Puis, il se racla la gorge et demanda à la salle un silence complet, avant de prononcer quelques éloges sur le roi. Le calme qui régnait dans le septuaire, mit le Cerf mal à l'aise, tant il avait l'impression d'être observé, voyant dans les yeux de l'homme lui faisant face, une lumière d'amusement se refléter:
« Pressez vous Moineau ! »
La voix rauque qu'il prit effaça à son interlocuteur cet air déplaisant, lui qui se moquait éperdument de sa personne. Alors, devant un public attentif, il acquiesça d'un signe de tête et lui chuchota, avant d'appeler l'épouse:
« Vous êtes toujours aussi peut enclin à témoigner sous les Sept.. Votre Dieu rouge n'est plus présent Stannis et vous allez devoir vous protéger seul désormais.. Car la Foi ne vous accueille plus à bras ouvert, sachez le ! »
« Je me moque de vos dires septon ! Annoncez ce mariage et restez terré dans votre septuaire ! »
Les portes s'ouvrirent avec fracas et les yeux ronds de la foule se posèrent sur une femme, avançant, le menton relevé, vers le seigneur. Sa longue tresse brune avait été ramenée sur son épaule et son cou était orné d'un collier de pierres étincelantes. A ses côtés se tenait son père, Doran Martell, l'accompagnant difficilement de ses jambes tordues. Alors, lentement, ils avancèrent sans bruit, quant le visage de la jeune femme se figea soudainement, en une déception radicale:
« Est-ce le roi ? Vais-je épouser cet homme ? »
« Il est le roi et tu devra t'habituer à son caractère, c'est ainsi Arianne.. »
Son père eut l'impression qu'un vertige s'emparait de sa fille, elle qui était habituée à être courtisée par les prétendants les plus admirés de Dorne. Ainsi, son pas devint plus léger et elle pria les Dieux de lui offrir une vie rêvée, compte tenu de ce qu'elle devait s'efforcer de supporter. Arianne était une femme à la beauté rayonnante, dotée d'un charme qu'elle tenait de son oncle Oberyn, elle savait user de sa voix et de sa personne.
Lorsque Stannis posa son regard méfiant sur elle, une émotion discrète s'immisça en lui. Certes, la princesse de Dorne était plaisante, mais à ses yeux, elle n'était qu'une femme du Sud, une femme de plus à devenir sa femme.
Comme il était las de devoir, pour une énième fois, présenter des vœux devant une foule émerveillée, et épuisé de devoir à nouveau, s'adapter à une étrangère, étant dans l'obligation d'entretenir une union royale. Arianne se présenta et son parfum enivrant, typique de Dorne, vint à ses narines, lui laissant l'agréable sensation de retrouver durant un instant, des moments passés. Le Cerf s'autorisa à nouveau, un regard discret, vers sa future épouse. Elle devait être plus âgée que Margaery, sans être une femme d'âge mûr, et arborait des yeux sombres pétillants de malice. Alors qu'il s'apprêtait à lui enlever son manteau, pour lui revêtir celui de sa Maison, il soupira en lui lançant un sourire crispé. Comme il se sentait mal d'être à nouveau dans cette position, qui pour lui, était une épouvantable mascarade. Son soupir se vit plus profond lorsqu'il pensa à la cérémonie du coucher, pour cela, la religion des Sept était ridicule, il en était persuadé:
« Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour mon seigneur époux... »
« ...Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour ma dame épouse »
Il n'eut pas le temps de sentir la gêne l'envahir puisque Arianne se plaqua contre lui pour l'embrasser. L'homme fut surprit par un tel geste, non pas qu'il ne connaissait pas la façon dont les événements se déroulaient, il en avait l'habitude désormais. Seulement, la Dornienne affichait une détermination débordante. Ce n'était pas un baiser chaste, comme celui échangé avec Sansa Stark, les femmes du Sud étant réputées pour être plus libres de corps et d'esprit que celle du Nord. De plus, la chose était surtout dû à la différence d'âge qui séparait les deux épouses et Stannis se conforta dans l'idée, qu'il trouverait en face de lui, une femme mature et disciplinée, capable d'argumenter de précieux conseils:
« En ces lieux, au regard des Dieux et des hommes, je déclare solennellement, que Stannis Baratheon, de la Maison Baratheon, et Arianne Martell, de la Maison Martell, sont mari et femme. Une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit ceux qui se mettraient entre eux »
Suite au discours du Grand septon, Stannis afficha une moue boudeuse tant il ne pouvait croire aux principes du mariage. Robert en était l'exemple même, les vœux prononcés étaient rarement respectés.
Ceci fait et l'union scellée, Davos applaudit le premier, suivi de Doran et des autres invités, qui se levèrent en acclamant le roi. Les mariés empruntèrent la sortie du septuaire, le Cerf se trouvant soulagé suite à la fin de cette longue cérémonie. Arianne tenait son bras et marchait tête haute, le regard empli de fierté, étant maintenant reine de Westeros. Qui aurait pu imaginer que Martell et Baratheon soient réunis, le seigneur lui-même se posait la question.. Mais au constat de la joie, émanant du lieu, il effaça cette idée de son esprit, le visage toujours aussi serré qu'au quotidien.
Quand le banquet fut prêt, l'homme se dirigea vers la réception, la démarche rapide, mais incertaine. Comme il se trouvait honteux d'avoir subi de telles blessures durant la bataille pour le trône, et surtout, comme il subissait la bonté de R'hllor, qui d'après lui, avait été bien trop généreux ce jour là. Voir son corps meurtri, ses enjambées imprécises et assistées, lui laissaient la désagréable sensation, de paraître ridicule, aux yeux de son peuple. Stannis était le roi et devait se montrer en homme fort et indomptable. Il avait été réputé pour être un homme rigide qui ne pliait, comparable au fer, mais cette fois ci, le fer avait rompu.
Seulement, cette pensée le rabaissant cruellement fut encombrée par l'événement présent, se brisant péniblement en son esprit. Son visage afficha pitié et mélancolie, quant ses songes comparèrent passé et futur. Épouser Arianne était une idée des plus mauvaise et jamais, le roi n'aurait dû accepter, face au Dornien. Même devant Melisandre, le seigneur avait su tenir tête, refusant catégoriquement de nouvelles noces. Il n'avait pu être davantage sincère ce jour, et pourtant, la fille Martell se trouvait désormais reine. Quelle idée farfelue lui était parvenue à l'esprit, l'obligeant à acquiescer. Aucune, seulement l'idée confuse d'un homme, refusant d'admettre la vérité, et vivre le moment présent, étant nostalgique du passé. L'union des deux Maisons revenait à lui faire plier le genoux face à Doran et il s'en voulait atrocement. S'il avait pu se mutiler pour cet acte, se giflant pour se réveiller et entretenir à nouveau, des paroles et faits raisonnables, il ne s'en serait pas privé.
Lorsque la vérité lui parvint, le Cerf se posa contre le mur, retenant l'émotion qui caractérisait les rois faibles, la tristesse. Comme il aurait aimé revoir le jeune Steffon, et serrer une dernière fois Melisandre, en ses bras. Chaque regard posé sur Maric lui rappelait cette affreuse décision, qu'il avait prise. A nouveau, ses idées n'avaient été censées. Pourtant, le seigneur n'avait été de la sorte par le passé, ses pensées restant ancrées dans sa mémoire, témoignant d'un homme imperturbable et compétent. Depuis l'arrivée de la prêtresse à Dragonstone, avant que la Guerre des cinq rois n'éclate, l'homme avait radicalement changé. C'est en se forçant, à rejoindre le banquet, qu'il en déduisit que par sa faute, par sa sorcellerie et son influence, il avait été dominé par une force le dépassant. Et maintenant qu'il se retrouvait seul, gouvernant convenablement un peuple reconnaissant, les traces de son passage se faisaient ressentir, laissant Stannis indécis et tourmenté. Le mariage avec Arianne Martell en était l'exemple même. Les erreurs étaient humaines, mais les rois se devaient de les éviter.
En traversant le long corridor menant aux salles principales du château, il surprit une lumière émanant d'une pièce et fut intrigué par son occupant. Alors, le roi bomba la poitrine pour se présenter sous son meilleur jour et vint se tenir devant les appartements. Certes il n'affichait pas une figure des plus rayonnante, mais il se sentit dans l'obligation, de saluer ses invités. Stannis restait le roi. D'un geste précis, il frappa doucement la porte entrouverte et la poussa délicatement, voyant la chambre vide. Le seigneur recula et détourna la tête, ainsi, abandonna sa quête pour se diriger vers son principal objectif, le banquet. Il réussi à se convaincre qu'il reverrait l'occupant, ayant une quête plus importante sur le moment. Mais alors qu'il entreprit sa marche, le seigneur percuta violemment une forme, laissant échapper un son grave et mécontent. Le roi se baissa pour ramasser sa canne, tombée à ses pieds et quand il se redressa, ouvrit une bouche surprise, se trouvant face à Margaery Tyrell.
Durant un instant, il se prit à penser qu'elle l'avait suivi, mais il oublia rapidement cette idée, en scrutant intensément ses yeux clairs. Le Cerf ne pouvait en être persuadé, mais l'impression d'un changement en la femme se faisait ressentir, et il apprécia à la penser en dame aux manières plus élégantes. Alors, pendant ce bref moment, il soulagea son âme perturbé de doutes obscures:
« Pardonnez moi Majesté, je me ferai davantage prudente les prochaines fois.. »
Il ne répondit pas, cherchant ses mots, tel un jeune garçon découvrant les charmes d'une femme. Alors, afin de combler ce malaise naissant, il baissa le regard, sentant celui de la fille à la Rose, rivé sur sa personne:
« Vous devriez retrouver le banquet, beaucoup doivent vous attendre..»
« Et pourtant, vous seul êtes la priorité, mon roi.. »
« Oui.. ma lady.. »
Tels furent les paroles qu'il prononça maladroitement, avant de la quitter confus, pour trouver les invités.
Stannis moral à zéro: +1 (pour changer.. ^^)
