LA BELLE ET LA BÊTE ?

Résumé : La Belle et la Bête, remixé à ma sauce et celle de Kingdom Hearts. Yaoisé aussi. Premier chapitre : RikuxSora. On se demande qui va être la Bête…

Langue : French

Personnages : Sora & Riku

Genre : Fantasy

Rating : T (bah, je voulais mettre K+, pis après... bon, c'est pas comme si vous étiez faciles à traumatiser)

Disclaimer : All copyrights are owned by Square Enix & Disney. If you don't like yaoi, get off :D Oh yeah, 'cause I speak very well English (lol) but I must write this fic in French :p 'cause Shakespeare was dead in 1616 ;p 'cause I wanna be like youuuuuuuuuuu (oh my god, this story doesn't seem to be very good, you should close this page :D) and I think it ain't good if I continue to speak English :p


COME-BAAAAAACK! Là, on peut affirmer que je suis très en retard xD Ca fait trois mois que j'écris sur cette fic (et pour accoucher de seulement 8 pages… sachant que j'avais réussi l'exploit d'écrire 30 pages en une semaine xD) Vous vous rendez compte, j'ai fait mon voyage en Angleterre fin mars xD (date où j'ai rédigé l'intitulé, of course)

Mais désolée. C'était hallucinant à quel point j'avais la FLEMME de lire. J'aurais jamais cru dire ça un jour, mais, toutes mes excuses à ceux dont je suivais les fics, c'est pas que vous écrivez mal, c'est que j'ai perdu de la motivation xD

C'est dédicacé au petit garçon qui m'a demandé le chemin des toilettes dans un resto indien (il y a deux siècles…). Il était tellement gentil et adorable que je veux lui dédicacer une fic avant d'oublier (sinon, j'aurais choisi une autre fic xD)

GO AHEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAD! (se fait lyncher)

- A écouté à fond la musique de fond qui fait bien chialer de Blanche-Neige xD -

DuncanHeart


Une légende. Toutes les légendes ont un quart de vérité, et trois quarts de broderie folklorique.

Pourtant, celles-ci sont si étranges, que l'on peut bien se demander où se cache la vérité.

Voici la première.


La marionnette principale de cette histoire était un garçon comme les autres pourtant ou presque. Connu de tout le monde dans son petit village creusé à même le flanc d'une montagne, connaissant tout le monde du benjamin au doyen, il naquit dans des temps reculés dans une famille respectable, au blason plus doré qu'une pièce de vingt sous… mais néanmoins assez pauvre pour ne pas avoir ces mêmes vingt sous.

Quand il poussa son premier cri au milieu du brouhaha incessant provoqué par ses nombreux frères et sœur, sa tante le prit dans ses bras avec affection et prédit avec conviction qu'il aurait un fantastique avenir à ses yeux.

Mais le bébé prit froid, et éternua violemment sur sa tante. Le visage de celle-ci changea du tout au tout et elle lui lança une malédiction avec dédain, tout en le rejetant sur la couche.

Bien entendu, personne ne la crut, et le père du petit garçon l'emmaillota sans rien ajouter.

Les enfants s'empressèrent de le toucher, de le bercer, et de se le disputer bien sûr.

Le père s'en désintéressa vite pour veiller sur sa femme. Malheureusement, celle-ci décéda le soir même de langueur.

Le père, fou de douleur, et très superstitieux, accusa son dernier-né du crime.

Dans sa forge, il se saisit d'une lance brûlante et se dirigea vers le petit garçon. Tous, le voyant si furieux, reculèrent d'un pas et le laissèrent aller vers le bébé qui gémissait faiblement, comme s'il avait conscience que quelque chose de grave allait se produire.

Mais des bras l'avaient soustrait à son terrible sort.

Sa tante, un sourire mauvais sur le visage, expliqua que tuer l'enfant n'était pas encore assez suffisant pour chasser le diable, il fallait qu'il souffre.

Ayant le cœur endurci par la tristesse, le père accepta d'épargner le bébé pour mieux le torturer. Il retira sa couverture et laissa gisant sur la terre battue. Son unique sœur le couvrit seulement dès que la tante et le père quittèrent la maison pour travailler.

Mis à part ces évènements, Sora était donc un garçon tout à fait comme les autres.

Nommé ainsi par sa sœur aînée, résultat final de ses premiers balbutiements, d'épais cheveux châtains poussèrent rapidement sur son crâne tandis que ses yeux gardaient leur bleu profond initial.

Un peu plus petit et maigre que normalement, mais néanmoins plus costaud (conséquence directe de sa maltraitance), Sora resta gentil et altruiste. Un peu trop même. Plus que naïf, certains le considéraient comme complètement débile.


Un jour, son odieuse tante décida de se marier avec son forgeron de père.

La date du mariage tomba pile le jour des quatorze ans de Sora.

Trois jours auparavant, il fut chargé d'accompagner sa grande sœur pour ramasser les fleurs que sa tante préférait : de grandes rouges à épines bleues.

Il aimait particulièrement son aînée car c'était celle qui avait été la plus gentille depuis sa naissance. Ses frères optaient soit pour une indifférence totale quant au destin de leur benjamin soit le houspillaient avec sadisme.

Bien évidemment, ils allèrent dans la forêt et s'éloignèrent du village.

Sora aperçut une clairière particulièrement attirante et s'y dirigea, espérant trouver les fleurs.

Ce n'était pas comme s'il avait vraiment hâte de rentrer chez lui, juste l'envie de terminer son travail pour rêver à sa guise sur le pont du village, près de l'église.

Il trouva finalement une fleur rouge à épines bleues sur le sol, monstrueusement arrachée à un buisson qui n'en comportait plus aucune.

Sora se retourna pour voir où était sa sœur.

Elle avait disparu.

Pour la première fois de sa vie, Sora sentit un grand vide dans sa poitrine, tandis qu'il avait l'impression que tout s'écroulait autour de lui.

Il était perdu.

Un animal poussa un long feulement qui alerta l'adolescent, le décidant à marcher en espérant tomber sur le village.

Quelques minutes après, il entendit la voix de sa sœur hurler son nom.

Le cœur battant, il se dirigea vers la source du bruit.

Ses sourcils se froncèrent et il courut vers la source du bruit.

Entre deux arbres, sa sœur Irina était agenouillée sur le sol, semblant mue par une profonde douleur.

Sora se précipita vers elle, et l'aida à se relever. Les yeux de la jeune fille s'embrumèrent dès qu'elle vit son sauveur.

- Je… Je suis désolée, Sora.

Le garçon s'apprêtait à dire quelque chose mais il sentit un souffle chaud derrière sa nuque.

Puis plus rien.


Sora ouvrit un œil ensommeillé sur le sol de la forêt.

Un loup argenté l'observait de loin, juché sur une éminence couverte de feuilles rougeâtres.

Le châtain, pensant aux histoires qu'on racontait sur les animaux de la forêt, prit un bâton près de lui et tendit la pointe vers le loup en tremblant.

Même à cette distance, il semblait à Sora qu'il soupirait. Le garçon eut à peine le temps de cligner des yeux que l'animal s'était volatilisé.

C'est là que Sora découvrit qu'Irina avait disparu.

Sora arriva chez lui à la nuit tombée.

Sa méchante tante cria qu'il était la honte de la famille et pleura sur la disparition de sa sœur.

Les habitants du village protestèrent contre le retour du garçon, et allèrent jusqu'à demander au père de le chasser.

Le forgeron refusa, il ne voulait pas se salir les mains juste avant sa noce.

Sora fut battu, et, pendant la courte nuit de sommeil qu'on lui accorda, pensa aux évènements de la journée.

Le lendemain, après un matin de dur travail aux champs, déterminé, il s'engagea dans la forêt et essaya de retrouver la clairière.

Il vit le buisson de fleurs, et pensa machinalement à les ramasser. Mais un hurlement animal retentit derrière lui.

- Ces fleurs sont empoisonnées, continua une voix un peu grave.

- Un loup qui parle ?, fit Sora, suspicieux.

Encore un soupir du loup.

- C'est vous qui retenez ma sœur ?

- Oui. Mais es-tu sûr de vouloir la sauver ?

Sora répliqua sans hésitation :

- Bien sûr que oui.

- Alors suis-moi.

La naïveté de Sora l'emporta sur sa raison, et il emboîta le pas à l'étrange animal.


La dame soupira et laissa une moue menaçante envahir son visage. Sa victime commençait à trembler silencieusement.

Elle saisit doucement les ciseaux, les ouvrit avec la même douceur mielleuse et flan ! Elle coupa la tête de sa proie, qui roule misérablement sur le sol.

Marluxia Ladentelle soupira encore. Pourquoi avait-elle toujours l'impression de commettre un meurtre à fois qu'elle coupait une fleur ?

Sora assistait à cette étrange scène avec une expression médusée.

Le loup paraissait le regarder avec amusement, puis le poussa du bout du museau à déambuler dans le jardin gigantesque.

Le château jaune et vert tout au fond était d'une beauté effrayante. C'est bien joli, les vitraux, mais quand cela ne représente que des décapitations, écartèlements, et autres desserts succulents, ça ne donne pas forcément envie d'y aller.

Les nuages noirs autour n'arrangeaient pas le tableau.

Sora ravala sa salive. C'était bien par affection pour sa sœur qu'il faisait ça. Il ne risquait pas de recommencer.

C'était ce qu'il se disait.

Lorsque le loup et lui arrivèrent face à deux portes blanches, elles s'ouvrirent violemment.

Le garçon châtain faillit en tomber à la renverse avant d'entrer dans une salle où on pouvait bien y mettre quatre ou cinq géants aisément.

En cherchant l'animal qui le guidait depuis le début, ses yeux s'arrêtèrent sur un garçon aux yeux cyans, avec des habits d'aristocrate, qui le fixait d'une façon familière.

- Excusez-moi, vous ne savez pas où est le loup ?...

- Le loup ?, répéta lentement l'adolescent, un sourire narquois aux lèvres.

C'est là que Sora remarqua les longs cheveux argentés qui tombaient de chaque côté de son visage.

- Mais… qu'est-ce que…, bredouilla-t-il.

A ce moment, il secoua la tête énergiquement pour remettre ses idées en place et reprit :

- Bon, écoutez… je ne sais pas ce qu'il vous arrive… je ne veux pas le savoir… mais dites-moi où est ma sœur, et je vous laisse tranquille…

Le garçon argenté fit un signe négatif et rectifia :

- C'est moi qui t'ai invité ici, Sora.

- Mais pourquoi alors…

Le lycanthrope mit un doigt devant la bouche du villageois et chuchota :

- Du calme. Tu sauras bientôt pourquoi tu es ici.

Sora ne put le quitter des yeux pendant qu'il montait les escaliers et disparaissait dans l'aile ouest, d'après la boussole située au dessus d'une porte entre deux escaliers.

Ce fut à ce moment seulement qu'il osa dire :

- Et comment vous connaissez mon nom ?...


La jeune fille blonde esquissa un ravissant sourire et interpella Sora, hébété au milieu du vestibule :

- Allons, viens. Tu dois avoir faim.

Le châtain la suivit, vaguement désorienté par cette convivialité après les secrets du garçon-loup. Lorsqu'il se trouva devant une grande table couverte de plats, cette sensation disparut aussitôt.

- Je m'appelle R… Naminé, se présenta la blonde, habillée d'une simple robe blanche à dentelles, avec un petit rire. J'avais donc raison quand je parlais de ton estomac…

- Je suis Sora, répondit le châtain.

- Et moi, c'est Axel !, fit une grande perche rousse, surgissant d'une porte dérobée.

La jeune fille se tourna vers lui, perplexe.

- Axel ?

- Oui, Axel ! La… enfin… le s… la c…

Les sourcils de la blonde se haussèrent à une vitesse grandissante et Axel sembla enfin trouver ses mots :

- Le nouveau cuisinier !

Les yeux de Sora dérivèrent du grand visage fin du roux à la moue suspecte qu'arborait l'autre visage incrusté d'yeux bleus.

- Cuisinier ? Vraiment ?

Le ton de la jeune fille s'était refroidi.

- Depuis quand ? A ce que je sache, c'est moi qui…

Puis elle parut se rappeler la présence de Sora et un sourire recomposa immédiatement sa figure.

- Mange, tout est prêt.

- Effectivement, ça serait dommage que ça refroidisse, ironisa Axel.

Naminé le fusilla du regard et murmura, mais assez intelligiblement pour que Sora l'entende :

- Ton cas n'est pas réglé. J'en parlerai au maître demain.

- Fantastique ! J'ai au moins ma soirée tranquille !, répondit l'homme, qui n'hésita pas à parler à voix haute.

La jeune fille ne se démonta pas et préféra s'atteler devant un petit fourneau, ce qui, au niveau de la taille, changeait radicalement de ce que Sora avait pu voir auparavant. Mais, ce qui attira le plus son attention, c'était les fleurs rouges à épines bleues qu'elle faisait bouillir.

- C'est curieux, ce sont les fleurs préférées de ma future belle-mère, remarqua Sora, espérant glaner des informations.

Effectivement, cela sembla fonctionner, puisque Naminé s'arrêta et se retourna vers lui.

- Mais tu es trop jeune pour te marier !, s'exclama Axel, une cuisse de poulet dans la main.

La louche brûlante le lui fit lâcher tout de suite.

- Je suppose qu'il parle de celle qui épousera son père, n'est-ce pas, Sora ?, grimaça la blonde, la louche coupable à la main, en allant à sa casserole. Et au lieu de jouer, tu ferais mieux de m'aider, « nouveau cuisinier »…

Axel grommela quelque chose en frottant sa main douloureuse. Tandis qu'il passait devant les plats, le châtain crut le voir subtiliser une fourchette dorée.

Mais la poche du roux n'émettait aucun renflement. Etrange.

- Tu disais, Sora ?

Le châtain reprit ses esprits et continua :

- Elle se marie après-demain et elle m'avait demandé de lui chercher ces fleurs-là…

Par association d'idées, il repensa à Irina. Et il fut pris de culpabilité, car, pendant qu'il mangeait goulûment, sa sœur était peut-être toute seule, et l'appelait à l'aide…

- Il faut que je la retrouve !, déclara-t-il en se levant.

- Qui ? Ta belle-mère ?, demanda Axel en touillant distraitement un liquide qui prenait au fur et à mesure une couleur verdâtre. Si tu veux mon avis, moins tu la verras, mieux ça sera.

Naminé leva les yeux au ciel, puis se pencha sur Sora pour l'inciter à s'asseoir.

- Tu as l'intention de sortir alors qu'il fait nuit ?, le raisonna-t-elle d'une voix douce. Tu risques de rencontrer… des bêtes sauvages, des chasseurs…

Pendant qu'elle parlait, son regard se posait régulièrement sur Axel, dans une supplication muette.

- … n'est-ce pas, Axel…

Le roux tourna la tête avec nonchalance, puis comprit ce que Naminé lui demandait.

- C'est vrai, fit-il en goûtant la substance verdâtre qu'il recracha aussitôt dans le plat, sous les yeux effarés de la blonde, si on m'invitait dans un château comme ça, je n'irai pas me perdre dans la forêt. Un conseil : tu dînes, tu dors, tu profites de tout ce que tu as, puis tu pars en courant avant qu'on te fasse payer.

Et de conclure par un grand sourire faussement niais.

Naminé se racla la gorge, gênée, puis souffla à Sora :

- Je te guide à ta chambre, il y a une sonnette, si tu as besoin de quelque chose, … Axel… ou moi ou quelqu'un d'autre t'aiderons. D'accord ?

- Tu te rends compte, Sora, service royal ! Le moindre problème, hop ! Une jeune et jolie blonde arrive. Ce n'est pas un rêve ça ?...

.Les oreilles de Naminé fumaient presque.

- J'attends avec joie le jour où je serais débarrassée de toi.

- Attends ! Ca ne fait qu'une heure que tu me connais !, sourit Axel.

Les deux furent interrompus par un fou rire.

Sora n'avait pas pu se retenir, et c'était à peine s'il tenait encore debout.

Naminé, avec un air sérieux, lui fourra un verre rempli d'une mixture qui sentait bon entre les mains.

Après, Sora ne se rappelait plus très bien. Naminé avait dû l'emmener dans la chambre.

Toujours était-il qu'il tomba dans un sommeil profond, au milieu de coussins moelleux.


- Alors, mademoiselle « N'est-ce pas » ? C'est quoi le plan ?, fit Axel dès que Naminé rouvrit la porte de la cuisine.

- C'est m'occuper de te virer le plus vite possible.

- Rah, ne commencez pas à vous disputer, gémit la jardinière en entrant elle aussi dans la pièce, et tirant une chaise.

- Bon, ça va, Marluxia, ce n'est pas comme si couper des fleurs à longueur de journée est un boulot harassant, rétorqua Naminé, crispée.

La femme aux cheveux roses leva un sourcil :

- Toi, tu n'es pas de bonne humeur aujourd'hui.

- Non, c'est vrai, fit la blonde en ramenant une mèche derrière son oreille d'un air fatigué. Il faut que je me calme.

- Que se passe-t-il ?, fit une voix un peu grave mais néanmoins adolescente, derrière eux.

Les trois autres sursautèrent.

- Maître, c'est cet homme…, commença Naminé. Axel. L'avez-vous amené ici ?

Axel se mordit la lèvre discrètement. C'est qu'elle risquerait de faire tomber à l'eau tous ses plans, la jolie fille !

Le « maître », le garçon aux cheveux argentés, l'observa attentivement de haut en bas, puis hocha la tête.

- Naminé, tu sais que personne ne peut venir ici sans mon autorisation.

La blonde ouvrit la bouche, tentant de trouver un autre argument, puis capitula.


Les yeux bleus de Sora s'ouvrirent sur un décor inconnu jusqu'ici à ses yeux.

Tout ce luxe, cette immensité… ce fut ce mot qui rappela à Sora où il était.

La porte semblait tellement loin de ce lit… le châtain avait l'impression qu'on pouvait mettre la chaumière entière de ses parents dans cette pièce.

Malgré tout, il se leva en titubant et atteignit la poignée avec un peu de peine. Il commença à s'interroger sur la nature du produit que Naminé lui avait donné.

Le garçon descendit des escaliers et, s'accrochant à la rampe, vit qu'il s'était endormi dans une salle de l'aile est.

Arrivé au bas des marches, il entendit des voix provenant de la porte avec la boussole. Avec un peu d'hésitation, mais trop poussé par la curiosité, il entrouvrit timidement la gigantesque porte, qui grinça fortement.

- Bonjour, Sora, le coupa une voix dans son entreprise.

Le châtain vit le garçon aux yeux cyans qu'il avait vu hier, un bol entre les mains, installé près d'une table. Dans une salle de bal.

- Entre, je t'en prie.

Curieusement, cette phrase fit vaguement hésiter Sora. Mais, bon, il n'avait rien à perdre vraiment…

- Bonjour, répondit le garçon avec politesse. Bonjour, Naminé.

La jeune blonde servait un liquide doré dans le bol de l'aristocrate.

Ce dernier remarqua :

- Je vois que vous avez fait connaissance. Tu as bien mangé, hier ?

Seigneur. Sora avait l'impression d'être en face d'un adulte. Il dansait d'un pied sur l'autre, un peu gêné.

- Euh, oui…

- Riku.

- Pardon ?

Le garçon aux cheveux platine l'interrogea :

- Tu ne voulais pas savoir mon nom ?

- Euh… c'est-à-dire… si… mais je ne pensais pas que vous… tu… me le dirais… diriez aussi vite…

A ce moment, l'argenté laissa échapper un rire. Ce son eut un étrange effet sur Sora. Il ressemblait à un… feulement… amical.

- Bon, assois-toi, Sora, continua-t-il d'une voix plus sérieuse.

Le garçon lui obéit.


Remarquant l'absence de son fils le soir, le forgeron entra dans une fureur noire.

Deux jours de passés, deux enfants perdus. Les onze autres se cachaient derrière les meubles, terrifiés, même si certains étaient quasiment des adultes.

A l'inverse, la tante de Sora paraissait détendue, en train de tricoter quelque affreuse nappe dont elle avait le secret.

Assise dans une chaise misérable, elle laissait un sourire défigurer son visage, d'ordinaire déjà bien moche.

Ca non, elle ne laisserait pas deux morveux briser ses espérances. Quoique, en voyant sa figure, on se demandait vraiment comment elle pouvait avoir encore de l'espoir.

Le mariage avait été reporté au lendemain, la demoiselle d'honneur étant Irina.

Et celui qui faisait la quête, Sora.

C'était leur père qui en avait décidé, néanmoins, même aux autres enfants, il paraissait que l'omniprésente sœur de leur mère était derrière cela.

Ce qui la rendait que plus terrifiante, et chacun se pliait à ses moindres caprices.

Après quelques minutes de cris, le père avait quitté la cahute. Le silence retomba, et discrètement, tous les regards se tournèrent vers la tricoteuse.

Son sourire s'élargit mais ses yeux restèrent fixés à son ouvrage.


Bientôt, un flocon timide quitta sa ville céleste et vint se déposer sur la terre. Le soleil se levait à peine, et des ballets enneigés descendaient du ciel pour atterrir sur le décor.

Un homme marchait péniblement dans l'étendue glacée.

Il leva les yeux au ciel, mais en voyant son uniformité blanche, il baissa la tête et laissa échapper un soupir.

La neige collante s'accrochait à ses misérables bottes, les alourdissant considérablement.

Il avait perdu la notion du temps. Il essayait de la calculer, malgré son cerveau embrumé, en mesurant à l'œil la hauteur de la neige.

Quand elle atteignit ses genoux, il ne se rendit pas compte qu'il ne pouvait plus avancer.

Quand elle arriva à sa taille, il fut soudain pris de soulagement.

Il rejoindrait bientôt celle qu'il avait aimée.

Ainsi, il mourut, heureux, ignorant ce qu'il laissait derrière lui.


Oui, j'ai choisi le château de la Belle et la Bête pour décor. Remarquez, c'est compréhensible xD

Alors, je continue ou pas ? (Ouais, bon, me reste DP. Vous inquiétez pas, y'a quelques bonnes pages d'écrites déjà xD) La première légende doit avoir encore un autre chapitre, pas plus, je pense. Après, j'attaque la deuxièèèème xD

A la prochaine !