Que vous ayez cliqués sur cette histoire intentionnellement ou par mégarde, je vous souhaite la bienvenue.
Comme vous avez pu le constater dans le résumé, cette histoire sera un Hashimada. Il n'y en à pas beaucoup en français, j'espère donc que cette histoire vous plaira.
Sur-ce, je vous souhaite une bonne lecture !
Prologue :
Il en était persuadé : Il avait expiré son dernier souffle il y avait à peine une dizaine de minutes.
Dans ce cas… Alors pourquoi se trouvait-il debout à coté d'un arbre mort, et face à un champ de fleur s'étendant à perte de vue ?
Madara prit une grande inspiration, cherchant à se calmer. Paniquer n'était pas dans ses habitudes, et il ne comptait pas commencer maintenant.
A la place, il opta pour une observation approfondie de son environnement :
Comme il l'avait remarqué en premier lieu, une plaine emplie de fleurs multicolores s'étendait à perte de vue, au-delà de la ligne d'horizon, laissant place à un ciel mauve aux reflets rougeâtres qui donnait à son entourage une atmosphère mystérieuse doublé de surnaturelle. A sa gauche, l'arbre sur lequel il s'appuyait avait des branchages nus, et rappelant sans mal des bras décharnés.
Ensuite, en s'examinant lui-même, il constata qu'il portait exactement la même tenue que lorsqu'il était mort : Ses gants noirs, son pantalon, et ses chaussures. L'unique chose qui changeait était que le visage d'Hashirama, normalement encré dans sa poitrine, avait disparu.
Choqué, il toucha brièvement la peau, désormais lisse, se demandant à quoi tout cela rimait. Etait-il au purgatoire ?
Si c'était bien ça, alors c'était inutile : Tous ses crimes le condamnaient largement à la damnation éternelle. Un quelconque jugement serait plus que futile.
Perdu, il fixa pensivement ses pieds avant de relever le menton vers l'horizon. Il se demandait s'il devait avancer ou bien attendre.
Le choix lui paraissait impossible, et les deux options irrationnelles : Avancer ? Pour aller où ? Attendre ? Mais quoi ?
Encore plus confus, il se laissa tomber au sol.
Hashirama lui avait promit qu'ils « partaient » ensembles, songea-t-il en se remémorant sa dernière conversation dans le monde des vivants. Apparemment, l'homme avait oublié de lui préciser qu'ils n'iraient surement pas au même endroit. Typique de son ami.
Avec un gémissement peiné, il ferma les yeux : Peu importe s'il avait l'air faible et abattu, personne n'était là pour le juger. Il était complétement seul après tout. De plus, rien ne pouvait être accompli dans l'état dans lequel il se trouvait. Il se sentait rongé par une immense culpabilité qu'il commençait tout juste à ressentir pleinement.
Bien qu'il soit techniquement mort, ses vies entières défilaient devant ses yeux, lui indiquant ou il avait échoué et emprunté le mauvais chemin. Il avait manipulé, conspiré, torturé, tué. Comment pourrait-il être en paix avec lui-même ?
Peut-être que passer l'éternité dans cet endroit, dans la plus grande des solitudes, était un juste châtiment finalement.
-Je ne dirais pas cela, déclara soudain une voix venant de nulle part.
Haletant, Madara se redressa brusquement.
-Qui êtes-vous ? Cracha-t-il hargneusement en ne s'apercevant que maintenant de la présence d'un vieil homme à la peau pale.
Vêtus de robes blanches et assis en tailleur, il flottait à environs cinq pieds du sol. Dans sa main, il serrait un long Khakkhara qu'il fixait avec une certaine nonchalance. Or, la chose qui marqua le plus Madara fut les yeux violets, semblant composés de plusieurs cercles concentriques, du vieillard.
Le Rinnegan. Une des choses pour lesquelles il avait lutté toute son existence.
-Vous… Commença-t-il avant de se recomposer et reprendre, vous êtes le sage des Six Chemins n'est-ce pas ?
-C'est cela, répondit l'homme.
Il n'ajouta rien, se contentant de le regarder avec une sorte de pitié qui mit aussitôt Madara hors de lui.
-Que me veux-tu ! Tonna-t-il, es-tu là pour te moquer de la solitude interminable qui m'attend ?
Il avait abandonné toutes tentatives de garder un semblant de sang froid. S'il y avait bien une chose qu'il exécrait encore plus que Konoha, c'était qu'on ait pitié de lui. Il dévisagea donc le Sage avec toute la haine et le dédain dont il était capable.
-Je ne suis pas là pour ça, lui dit l'homme en ignorant son éclat, je suis ici pour te faire une offre. Bien que je ne puisse pas vraiment qualifier cela ainsi… Tu n'auras pas le choix pour te dire la vérité.
Cette déclaration hérissa encore plus le ninja. Que voulait-il dire ?
Son manque de compréhension face à la situation le contrariait profondément.
-Pardon ? Gronda-t-il d'un air menaçant.
-Tu souhaites être punis, soupira l'homme, or, la nature même d'une punition est de ne pas vouloir l'être… C'est pour cela que je t'accorde une deuxième chance.
-Cesse donc avec tes paroles sibyllines ! S'exclama Madara exacerbé mais méfiant à la fois, éclaire-moi plutôt !
-La patience n'est pas ton fort à ce que je vois…
-Sottise ! Dois-je te rappeler que tu parles à l'homme qui à passé plus de 80 ans dans une grotte ?
Le sage souffla, clairement irrité par ses paroles.
-Très bien, dit-il en le fusillant du regard, tu vas revivre, mais ! (Le vieillard le coupa avant même qu'il puisse protester) … Ce sera à l'époque de la fondation de Konoha. Tu auras une nouvelle chance de refaire ta vie, en mieux, et corriger tes erreurs passées.
-Quoi ? S'étrangla Madara.
-Tu m'as bien entendu, lui susurra l'homme, un malin plaisir clairement visible dans ses yeux. –Tu vas revivre ton passé… Enthousiaste ?
-Loin de ça ! Murmura le ninja d'une voix tremblante de rage à peine contenue.
Il se sentait tellement indigné qu'il frémissait sans pouvoir s'en empêcher.
-Je refuse de remettre les pieds dans ce maudit village, reprit-il en s'humectant les lèvres, je suis mort. Pour de bon. Laissez-moi le rester !
Sa dernière phrase sortie avec plus de force qu'il le voulait, laissant entrevoir un instant son état émotionnel instable.
Il s'en voulut immédiatement.
-Ne te braque pas ainsi, le sermonna gentiment le sage en secouant la tête, je te l'ai dit : Tu n'as pas le choix. Durant toute ton existence, c'est le monde qui t'a façonné alors que tu tentais vainement d'inverser les rôles.
Madara souhaita pouvoir répliquer que c'était faux, mais ses lèvres restèrent scellées. Les paroles de l'homme avaient touché quelque chose en lui.
-Pendant toutes ces années, poursuivit le vieillard, tu as essayé de faire du monde un endroit meilleur où tous pourraient avoir été heureux. Tu t'y ais prit de la mauvaise manière malheureusement… Tu t'es dit que si tu ne parvenais pas à façonner le monde comme il le faisait avec de nombreuses personnes, alors tu en créerais un nouveau.
Il se sentait nauséeux.
-Cela aura été ta plus grande et dernière erreur.
-Tais-toi, lâcha-t-il.
Il ne voulait pas en entendre plus. Il avait l'horrible impression que tous ses échecs lui étaient jetés au visage, frottés dessus jusqu'à que sa peau soit à vif.
-Ne te voile pas la face, déclara le sage, c'est exactement ce qui s'est passé, et avec pour seul résulta la quasi destruction du monde.
-Je… Commença Madara pour se faire aussitôt se faire interrompre.
-Ecoute Madara, dit Hagoromo, penses-tu que quelqu'un doit être détesté à cause de ses bonnes intentions ?
La question prit le ninja au dépourvus.
-Je n'en sais trop rien, marmonna-t-il après un bref moment d'hésitation, mais il y une chose que je peux dire : Les bonnes intentions n'aboutissent pas toujours à nos souhaits les plus chers. Je ne sais pas si tu t'exprimes ainsi en te référant spécifiquement à moi, justifiant mes actes sous le nom d'une « bonne intention », mais je peux t'affirmer qu'Hashirama avait fondé Konoha, la tête emplie de ces soi-disant bonnes intentions. Vois ce que cela à donné.
-Tu n'as pas exactement répondu à ma question.
-Elle m'importe peu, répliqua-t-il en croisant les bras de manière défensive.
Voyant qu'il ne donnerait aucune réponse satisfaisante, le sage parut abandonner et, à la place, laissa son bâton cérémoniel aller frapper le sol par trois fois.
-Je suppose que cette conversation est close, déclara-t-il alors qu'une soudaine brise se levait, le temps des séparations est venu.
Les yeux de Madara s'écarquillèrent alors que le léger vent se changeait en puissantes bourrasques qui arrachèrent les fleurs à la terre. Très vite, elles les entrainèrent dans tourbillon de pétales multicolores qui lui ébouriffèrent les cheveux.
Sidéré, il vit le ciel se craqueler - tel un miroir brisé- et s'effriter en divers morceaux qui commencèrent à tomber en une pluie violette, tandis que le sol s'affaissait sur lui-même.
Déséquilibré, il trébucha et se rattrapa in-extremis à une branche basse de l'arbre mort à sa droite. Il observa alors incrédule le paysage voler en éclat dans un bruit semblable au rugissement d'un monstre, puis se tourna vers le sage qui flottait toujours à plusieurs mètre du sol.
-Qu'est-ce qui se passe ? Hurla-t-il à travers le mugissement du vent.
-Tu t'apprête à commencer ta prochaine existence, lui expliqua calmement Hagoromo, je tiens aussi à te faire part du fait que même si tu possèdes encore le rinnegan, tu ne pourras plus l'utiliser. Je l'ai scellé.
Sa voix, pourtant basse, résonnais claire et nette dans les oreilles de Madara qui chancela lorsque survint un nouveau tremblement de terre.
Cette fois, il ne pu se retenir : Le sol céda sous ses pieds, s'ouvrant sur un gouffre noir sans fond dans lequel il chuta.
Sa bouche s'ouvrit sur un cri muet, et la dernière chose qu'il entendit avant que le noir envahisse sa vision, fut le sage :
-Je te souhaite bonne chance Uchiha Madara… Tu en auras bien besoin.
Voilà, le chapitre 1 sortira lundi. C'est tout ce que j'avais à dire ^^
Review ?
