Disclaimer: Toujours pas !

Rated: K+

Spoilers: Aucun, AU!

Summary: "Depuis quant tu travailles au NCIS?" "Depuis que j'ai rencontré Gibbs."


La sirène reconnaissable entre mille des policiers locaux retentit derrière la voiture de Leroy Jethro Gibbs. Y jetant un vague coup d'œil et réprimant un soupir, il appuya un peu plus sur la pédale de l'accélérateur pour les semer.

Il n'y avait pas de temps à perdre, un autre corps venait d'être trouvé, œuvre du serial-killer qui sévissait sur toute la côte Est. Il avait maintenant frappé dans la grande et dangereuse ville qu'était Baltimore.

Le reste de l'équipe ainsi que Ducky devaient sûrement déjà être sur place, il avait été retenu par le Directeur, au sujet d'une ancienne affaire.

La voiture de police s'entêtait à lui coller au train et à lui envoyer des signaux de phare. Le policier au volant enfonça la pédale, gagna du terrain et tourna brusquement devant Gibbs, le forçant à s'arrêter pour éviter la collision.

Le policier ouvrit brusquement sa portière, plaqua un énorme sourire sur son visage et se pencha à la vitre de Gibbs, excité par le semblant de course-poursuite qu'il venait de réaliser.

-Vous savez que vous roulez un tout petit peu trop vite ? demanda-t'il.

Sans même daigner lui jeter un coup d'œil, Gibbs ouvrit son badge, que le policier prit, en se relevant.

-NCIS ? Désolé, jamais entendu parler… Comment suis-je censé savoir que ce n'est pas un faux ?

Il le lui rendit, avec un nouveau sourire. Gibbs perdit patience, attrapa l'homme par la cravate, le rapprocha brusquement de lui et lui murmura, menaçant :

-Je vous conseille très fortement de me laisser partir, agent… DiNozzo. J'ai un serial-killer dans la nature, et vous ne voudriez pas être sa prochaine victime, non ?

-Hey, faîtes attention à la cravate ! C'est de la vraie soie, un peu de respect pour Armani s'il vous plaît.

D'un geste brusque, l'agent DiNozzo se détacha de l'emprise de Gibbs et lissa le tissu.

-Ce n'est pas la vulgaire cravate fournie avec l'uniforme, alors attention, ça a de la valeur. Je n'aime pas les cravates en coton, ça irrite, et puis ça n'a pas le même effet. En fait, tout ça me rappelle un film de…

Exaspéré et frustré, Gibbs donna un coup sur le klaxon, qui résonna dans la rue.

-N'aggravez pas votre cas, Monsieur, je pourrais vous mettre une amende pour menace sur un agent de sécurité et dépassement du volume autorisé dans ce quartier, continua l'agent DiNozzo, en souriant. J'ai lu quelque part qu'un homme avait reçu un peu plus de 145 contraventions, un jour, et…

Gibbs ferma les yeux et réprima l'envie de sortir son pistolet et de coller une balle droit dans le front de cet abruti. Pourquoi est-ce qu'il continuait à parler autant ? Et à sourire aussi bêtement ? Une élévation du volume de la voix de l'agent lui fit rouvrir les yeux.

Le jeune homme avait sorti son portable, reposé ses lunettes de soleil sur son nez et relevé la tête pour suivre des yeux une jeune femme qui passait sur le trottoir.

-Oui, patron, je viens d'attraper le cambrioleur après une course-poursuite en voiture. Oui, il tentait de s'échapper, mais je l'ai finalement bloqué ! cria-t'il pour que la jeune femme l'entende, tout en lui décrochant sa moue rieuse –une manie chez lui.

Gibbs s'autorisa un imperceptible sourire amusé et roula des yeux. Cependant, il retrouva vite son sérieux, quand l'agent DiNozzo sortit une paire de menottes, les yeux toujours fixés sur la jeune femme, qui lui fit un clin d'œil en retour. Rapidement, il resserra la menotte sur le poignet de Gibbs, et attacha la deuxième partie à son volant. Puis il tourna les talons et se dirigea vers la jeune femme, qui s'était arrêtée sur le trottoir.

-DiNozzo, si vous ne me détachez pas maintenant, je vous colle une balle dans la tête ! hurla Gibbs.

-Fais pas le malin avec moi mon pote, ou tu vas avoir des ennuis ! lui répondit DiNozzo sur le même ton, avant de baisser la voix à l'encontre de la femme : Oh, vous savez, ça arrive souvent ce genre de menaces, il faut vivre avec …

-Bon sang, DiNozzo, ramenez vos fesses, MAINTENANT !

-Ehoh, on se calme là-bas ! continua le policier, et rajouta à la passante : Le devoir m'appelle, vous comprenez… Mais pourquoi ne pas continuer cette discussion autours d'un verre ? Vous êtes libre ce soir ?

Après avoir obtenu le numéro de la jolie blonde, le jeune homme releva ses lunettes de soleil sur son crâne, un sourire allant d'une oreille à l'autre, sortit son portable et appela son chef, lui signalant l'arrestation de Gibbs. Après avoir raccroché, il s'appuya contre la voiture de l'agent fédéral :

-Désolé de vous avoir parlé comme ça tout à l'heure, mais ça marche à tous les coups… Vous savez bien, chacun sa méthode pour inviter une fille. J'avais un ami à l'université qui faisait…

Quelques minutes plus tard, une autre voiture de police arriva. Un autre officier en sortit et s'approcha des deux hommes.

-Alors, DiNozzo, pourquoi tu l'as arrêté, celui-là ? demanda-t'il, avec une lassitude évidente dans la voix.

-Infraction à la limitation de vitesse, chef. Et en plus, après il m'a menacé et a klaxonné dans cette rue où se trouve un hôpital.

Le policier plus âgé se pencha à la fenêtre et demanda son identité à Gibbs.

-Gibbs, agent fédéral, NCIS.

-Bon sans, agent Gibbs, je vous attends sur la scène de crime depuis une bonne heure !

-J'étais en chemin, mais votre agent en a manifestement décidé autrement, répondit l'autre, en désignant DiNozzo de sa main menottée.

-Tu ne peux pas t'en empêcher, hein, DiNozzo ? C'est un agent fédéral ! lança le policier au jeune homme en lui donnant un coup sur la tête. Trouve-moi les clefs pour le libérer, et vite ! Je suis désolée, agent Gibbs, il est encore nouveau dans l'équipe.

Devant le silence obstiné de l'agent du NCIS, le policier continua :

-Un an tout au plus qu'il est là, et il a déjà effectué une bonne dizaine d'arrestations pour infraction au code de la route. Il regarde un peu trop de films, ce gamin. Il nous a faits tous les services possibles : surveillance en cellule, agent au poste, et maintenant il est à la sécurité de la ville. Les chefs ont pensé que ce serait une bonne idée pour calmer son hyperactivité de le mettre sur le terrain. Je vous garantis qu'après en avoir informé mes responsables, il sera sûrement muté aux affaires classées…

Gibbs eut un rictus. Les affaires classées, le pire cauchemar de tout policier. Ca lui apprendrait un petit peu à ce gamin. D'habitude, il aurait peut-être fait un effort pour dissuader le policer de punir son agent, mais DiNozzo l'avait vraiment poussé à bout.

-Euh, patron ? Je trouve plus la clef…


Bref, merci pour les reviews de "Et si?", y en pas mal qui réclament une suite, peut-être que j'en publierais une ;)

Allez, vous savez quoi faire !

Bisous