Deuxième fic, écrite en une heure le jour même du défi (shame on me ! ) au lieux de travailleur comme toute élève sérieuse (sic) ...

J'ai détourné le sujet afin que la " mort " de Finduilas ne soit pas un point précis dans le temps, mais un déroulement continu après la mort.

Très court, pas vraiment abouti, mais je garde l'idée en tête ! Et évidement, rien n'a été inventé par môa et tout par tôa ... enfin , Tolkien )


Sur les ailes du vent qui me porte, je glisse du large vers lui. A son cheval, je souffle « Ralentis » pour qu'il ne tombe pas, mais ma voix se perd, et lui atterrit lourdement sur le sol. Je sens sa peine, comme si mon propre cœur pesait à nouveau dans ma poitrine. Je souffle sur son visage, pour que mon haleine chaude emporte ses larmes, mais il ne sait pas, il ne sent pas que je suis là, et il part, petit enfant triste, petit garçon solitaire…

Je le suis jusqu'aux appartements de l'Intendant, où la nourrice qui prétend reprendre ma place lui adresse un regard haineux en constatant la déchirure de la chemise ; sans un mot pour le consoler, elle l'envoie se changer, son père veut le voir.

Son père ! Mon ami, mon amour décharge-toi de ta peine ! Ne sois pas si sévère dan ta punition, ne lui reproche pas mon départ, car ses yeux ont retardé l'issu fatale de ma vie. Ne sens tu pas ma présence à tes côtés, le matin quand tu gouvernes, le soir quand tu tournes le regard vers le fleuve ? Tu savais en m'épousant que je resterais éternellement jeune. J'ai vécu auprès de toi les années les plus belles et les plus tristes de mon existence : tu m'as pris la mer, tu m'as appris l'amour, j'ai connu l'amère, je suis retournée à elle. Je t'ai laissé deux souvenirs de moi : voici d'ailleurs le plus grand qui arrive. Trop précocement et brutalement propulsé dans le monde des adultes, il tient son rang auprès de son père, il prend ma place à côté de son frère : le voici qui le console des réprimandes qu'il vient de recevoir.

Cher enfant … D'ici, je sais que je ne t'attendrai pas longtemps. Tu me rejoindras vite, c'est l'inévitable cours des choses qui le veut. Ton père te suivra de près, il ne le supportera pas. Mais pour, toi mon petit, mon tout petit enfant, même si tu ne le sais pas encore, l'avenir sera brillant.

Sois fort pour le vivre ! Va, remonte en selle, deviens un homme, et quand je te manquerai, tourne les yeux ouest : c'est là que vit mon âme désormais car dans la mort, j'ai vaincu, et mon cœur bat à nouveau au rythme des vagues.