Quatre jours. Cela faisait quatre longs jours qu'il était partit. Ça semblait une éternité aux yeux de Ryo. Le simple fait de ne pas le voir, de ne pas pouvoir le toucher ou l'embrasser lui paraissait comme la punition la plus horrible qui soit.
Heureusement, au bout du deuxième jour, il l'avait appelé. Rien qu'entendre sa voix le soulageait. Il lui avait expliqué que si il n'avait pas appelé plus tôt c'était qu'il était surchargé de travail; ils avaient commencé le tournage du clip dès son arrivé à New York. Il disait aussi que c'était magnifique et fascinant mais fatiguant. Et qu'il avait rencontré deux sympathique jeunes femmes, mais ça, c'était seulement pour l'embêter.
Après un moment, ils avaient raccroché. Ryo, soulagé, savait enfin quand revenait son amant. Dans deux jours. Le problème était qu'il ne savait pas l'heure.
Ainsi, il attendit patiemment toute la journée et jusqu'à une heure avancée de la nuit son retour tant attendu. Puis, tombant de fatigue et quelque peu inquiet, il alla se coucher, seul et mélancolique, dans le lit qu'ils devaient partager.
Au beau milieu de la nuit, alors que son amant dormait profondément, Yamashita rentra enfin chez lui. En franchissant le seuil de la porte, il soupira de soulagement. Les quatre derniers jours avaient été éreintants - et encore, le mot était faible. Il se déchaussa et se dirigea rapidement vers la chambre plongée dans la pénombre. Abandonnant sa valise au milieu de celle-ci, il ôta ses vêtements qu'il jeta à travers la pièce. Il se glissa ensuite dans le lit aux côtés de Ryo.
Dans la fraîcheur de la nuit, ce corps recroquevillé au milieu des couvertures semblait si attrayant que Tomohisa ne put s'empêcher de s'y coller malgré la peur de le réveiller. Il passa un bras par dessus sa taille et enfouit sa tête dans son cou, y reniflant cette odeur propre à son amant qui lui avait tant manqué.
Nishikido s'était à demi réveillé quand il avait entendu la clé tourner dans la serrure, mais il n'avait pas eu le courage de se lever à cause de la température peu encourageante à sortir de sous la couette si peu vêtu qu'il l'était. Alors, maintenant que Yamashita était collé à lui, il pouvait l'accueillir comme il se devait sans craindre une pneumonie.
Il se retourna donc face à lui avant de murmurer au creux de son oreille :
Bienvenue à la maison.
Tomohisa sourit. Il sentit Ryo glisser ses bras autour de sa taille, le rapprochant de lui au maximum, et déposer délicatement ses lèvres sur les siennes, l'embrassant tendrement. Le baiser devint ensuite plus passionné, traduisant à quel point ils s'étaient manqués. Quatre jours c'était trop long.
