MY DARK ANGEL
BLUE TATTOO & HORCRUXE
Disclaimer : Tous les personnages de l'Univers Harry Potter sont la propriété de J.K. Rowling et je n'en tire aucun profit bla bla bla…
Auteur : Eirann4ever
Genre : Romance – Hurt/Comfort
Pairing Romantic : SS/HG
Pairing Family : AD/SS (relation houleuse et dysfonctionnelle père/fils)
Univers Alternatif : PREQUEL de « Severus Dumbledore Prince de Valinor » :
7ème Année d'Hogwarts d'Hermione Granger et de son Projet Honorifique qui annonçait le Début d'une Nouvelle aire entre la Princesse de Gryffondor et le Maître des Serpentards.
Note de l'Auteure : Vous pourrez suivre les news concernant mes fictions sur mon profil.
J'avais fais une sorte de flashback au cours du Chapitre 6 de « Severus Dumbledore » (à la demande judicieuse de Zinzinette) concernant la 7ème année. C'est pourquoi j'ai décidé d'explorer ce sujet (que j'aime beaucoup mais que je ne peux pas développer plus avant dans Severus Dumbledore). Nous découvrirons ainsi comment l'amitié s'est développée entre Hermione et Severus pour forger un lien invisible indéfectible entre ces deux êtres aussi différent que la Lumière et les Ténèbres
Je vais raconter la vie du MAITRE ESPION Severus Snape (jeune ambitieux fasciné par le côté sombre de la force, ex mangemort repenti (vous découvrirez qu'il a fait pire que de prendre la marque des Ténèbres) – agent double auprès de Voldemort etc…, un aspect que JKR n'a pas trop eu le temps d'exploiter vu l'ampleur de son œuvre.
Voici les liens des deux videos de SeverusSnapeHermione qui composent le Trailer (une intro et une suite) toutes les infos en fin de page et sur mon profil
INTRO : A new Era has begun : .com/watch?v=Z8aS-66FcFc
Suite : Blue Tattoo : : .com/watch?v=1MtkfZIwCVw
Résumé :
Alors qu'Hermione travaille sur son Projet Honorifique, elle surprend une violente dispute entre Dumbledore et Snape. De terribles secrets vont impliquer encore plus la Gryffondor dans la vie privée de l'espion alors que la mort plane sur lui.
Qu'est ce que Severus Snape pouvait faire de pire que de prendre la marque des Ténèbres ? Des vérités éclatent écornant l'image du Professeur Dumbledore qui se révèle intraitable avec celui qu'il considère comme son fils.
Bonne Lecture et agréable moment à toutes et à tous.
CHAPITRE 1
L'Ame Fracturée
La rentrée allait être pleine de promesses et surtout pleine de surprises, Hermione le sentait au fond de son cœur. Son Projet Honorifique en Potion avait été accepté les derniers jours du mois d'Août par le Professeur Snape et celui ci s'était montré raisonnable par rapport au contenu et semblait plus coopératif que l'année précédente dans son comportement. Elle l'avait aidé dans son travail pour préparer les potions pour l'infirmerie de l'école et leur cohabitation ne s'était pas trop mal passée. Mais ce qui les avait rapproché pendant les vacances d'été, c'était le fait qu'il avait risqué sa vie et failli faire exploser sa couverture d'espion auprès de Voldemort en sauvant les parents Granger et en éliminant quatre mangemorts chargés de la salle besogne.
Hermione lui en était reconnaissante parce qu'il avait accompli sa mission d'espion en faisant passer des étrangers avant sa propre sécurité. Elle avait aidé à soigner son professeur grièvement blessé qui était devenu son « Héros » en plus d'être son béguin d'écolière ce qu'elle ne voulait pas s'avouer. Elle l'avait fait de bon cœur et aussi parce qu'elle s'était senti responsable.
Elle avait vu son corps blessé et marqué par d'anciennes cicatrices qui étaient les preuves de la cruauté du Seigneur des Ténèbres. Elle avait appris deux ans plus tôt qu'il était un membre de l'Ordre du Phénix. Comment avait elle été assez naïve pour croire que les meetings avec Voldemort et ses Mangemorts n'étaient que de simples réunions qui n'étaient pas dangereuses et meurtrières. Severus Snape risquait sa vie à chaque fois qu'il était obligé de jouer son rôle auprès du plus grand Mage Noir de tous les temps.
Cette nuit là avait changé à jamais sa perception du monde et de son professeur. Personne n'avait le droit de douter de sa loyauté comme le sous-entendait continuellement Remus Lupin qui avait reprit sa place de professeur contre les Forces du Mal. Elle ne supporterait plus qu'on parle en mal de Severus Snape. Elle le défendrait quoiqu'il arrive et même si l'homme en question se comportait comme un ignoble crétin avec ses élèves et elle-même. Il avait sûrement ses raisons d'être si froid et constamment en colère contre le monde entier.
Cet épisode particulier avait créé un lien invisible qui avait rapproché Hermione et Severus. Une sorte d'accord de paix et de respect tacite qui ne prenait effet qu'en dehors des classes régulières de potion où les Gryffondors et les Serpentards continuaient d'étudier toujours ensemble, au grand désespoir d'Harry et Ron, dans une harmonie toute relative.
En cette septième année d'Hogwarts Hermione Granger avait été nommée Préfète en Chef, et sa proposition pour un Projet Honorifique en Potion avait été acceptée par Severus-Digne Héritier de Serpentard-Snape, à la surprise générale. La Gryffondor s'était attirée le regard noir et la malveillance des Serpentards, qui comme l'avait fait remarquer Ron, n'avaient pas l'air particulièrement heureux de partager leur Directeur de Maison avec une rouge et or née de moldus.
Le premier rendez-vous pour mettre au point la logistique du Projet Honorifique avait eut lieu dans le Bureau du Maître des Potions, juste après le cours avancé en potion. Snape à la grande surprise d'Hermione s'était montré attentif et avait souligné les points forts et les faiblesses du projet qui consistait à améliorer la potion anti-endoloris afin d'augmenter son efficacité actuelle. Il lui avait suggéré une liste de livres à lire et prêté des articles nouveaux qu'il avait lui même traduits du français et de l'allemand.
L'emploi du temps d'Hermione allait être chargé. Son poste de Préfète en Chef ajouté à ses cours allaient remplir son planning de manière significative. Elle avait donc éliminé les cours d'Hagrid, les créatures magiques ce n'était vraiment pas sa tasse de thé. Les cours des professeurs Vector et McGonagall, étaient passés aussi à la trappe, vu qu'elle avait obtenu une mention pour les deux matières en les concluant avec un Projet Honorifique couronné de succès l'année précédente.
En plus des cours de potions de septième année, il y avait les cours avancés et les trois sessions supplémentaires pour le projet : les lundi, mercredi et jeudi soirs qui avaient lieu après le dîner. Le lundi et le jeudi étaient consacrés à la théorie, la discussion sur l'avancement des recherches et les questions qui pouvaient surgir à tout moment.
Le mercredi était consacré à l'élaboration des potions. Quelquefois comme en sixième année, le professeur et l'élève travaillaient ensemble sur une même potion ou chacun sur la leur, dans un silence reposant. Elle pouvait l'interrompre en lui posant une question ou en lui demandant de l'aide sachant qu'il le faisait avec bonne volonté. Hermione aimait aussi travailler en plus le vendredi en fin d'après midi après le cours avancé de potion sachant qu'il était toujours là, présent prêt à répondre ou à intervenir en cas de problème alors qu'il avait une pile de parchemins à corriger.
Pour les exercices pratiques le professeur lui avait prêté une petite salle de travail faisant office de mini laboratoire qui juxtaposait la salle de cours, et lui en avait confié les clefs ainsi que celles de la réserve. Elle devait juste lui demander l'autorisation d'emprunter les ingrédients les plus rares et les plus coûteux qui étaient stockés dans la réserve personnelle du professeur Snape.
Hermione avait remarqué ce qui lui avait semblé étrange durant ces réunions de travail. Non seulement le professeur Snape avait arrêté de la ridiculiser mais c'était plus que cela, il ne la détestait pas (oh, Ron aurait été horrifié), non il la traitait comme une adulte responsable et surtout il la voyait et acquiesçait sa présence. Car Severus Snape regardait toujours ses élèves comme s'ils étaient transparents, insignifiants. Le semestre allait définitivement être vraiment étrange et merveilleusement intéressant.
Les deux premiers mois de l'année scolaire avaient filé comme un éclair et Hermione s'était étonnée de constater qu'Halloween allait pointer son nez dans pas longtemps.
Travailler sur le projet avec Severus Snape en personne était différent de tout ce qu'elle avait connu jusque là puisque l'année précédente où elle avait bouclé deux Projets Honorifiques un en Transfiguration avec professeur McGonogall et un en Arithmancie avec le professeur Vector lui avait permis d'étudier de près la personnalité des deux professeurs.
Severus Snape était aux antipodes de Minerva McGonagall et Septima Vector. Peut être aussi parce qu'il avait plusieurs facettes et qu'en plus d'être professeur, il était un Maître dans sa discipline. Il était également chercheur, inventeur, préparateur, avait écrit des livres devenus des références en la matière, et des articles dans de célèbres revues spécialisées. Il était précis, méticuleux et très peu bavard. Il se comportait de façon différente par rapport à ses cours habituels avec les autres élèves. Il lui posait quelquefois des questions au sujet de ses autres classes ou demandait quelques nouvelles de l'école par rapport à sa position de Préfète. Le plus souvent il ne lui disait à peine bonjour et se rencontraient dans son bureau ou dans le petit laboratoire selon la tâche du jour et se mettaient immédiatement au travail reprenant là où ils en étaient la fois précédente. Il anticipait ses questions mais la laissait les lui poser ce qu'elle appréciait, ou suggérait une nouvelle direction.
Quand ils discutaient de ses lectures, il la laissait généralement parler de ce qu'elle voulait, des idées qui lui étaient apparues en poussant ses recherches et lui l'aidait à voir plus clair, à élaborer un peu plus, ou à changer de direction si elle se fourvoyait.
Elle aimait travailler avec lui, avoir le privilège de bénéficier de son immense savoir et de pouvoir l'observer préparer les potions. Pendant les vacances d'été, au cours de leur conversation, elle avait découvert qu'il était un génie incompris et complètement asocial. Ce qui le rendait glacial et inaccessible aux yeux des simples mortels. Là, cette année tout était harmonieux c'était comme un partage. Snape l'avait accepté contrairement à l'année précédente où Albus Dumbledore avait imposé l'aide d'Hermione au récalcitrant Directeur des Serpentarts.
Malgré sa froideur, tout chez lui était gracieux, sa façon de se mouvoir, ses gestes méticuleux quand il préparait les ingrédients ou les ajoutait dans le chaudron. Il avait cette grâce féline et ce regard prédateur où brûlait un feu intérieur qui semblait consumer son âme, et qui le rendait aussi beau et dangereux qu'un grand fauve. Hermione buvait ses paroles quand il daignait ouvrir la bouche pour donner un ordre ou un conseil ou bien encore une explication. Sa voix était grave, velouté, sensuelle et hypnotique. Elle avait tout le temps de se délecter de ses visions : son visage marmoréen et énigmatique où ne paraissait aucune émotion, et ses yeux couleur obsidienne où elle se serait noyée sans espoir de retour.
C'est ainsi que se passèrent ses deux mois où Severus Snape, « son Severus » comme elle le nommait maintenant dans ses pensées, occupait toute son existence. Hermione avait oublié son passé et ce qu'il était. En un sens elle était égoïste, mais le savoir et surtout le privilège de bénéficier de sa présence pour elle toute seule n'avaient pas de prix. Elle ne passait que très peu de temps avec ses amis, Harry la comprenait même s'il n'appréciait pas Snape, mais Ron lui avait renoncé à leur amitié amoureuse pour se consoler une fois de plus dans les bras de Lavende Brown. Seule Ginny sa confidente de toujours la comprenait vraiment et acceptait l'attirance d'Hermione pour son mentor, le charismatique et néanmoins dangereux Severus Snape.
Elle ne savait pas trop comment qualifier leur relation. Ce n'était plus vraiment élève-professeur, ni collègue car s'il la traitait en égal elle dépendait encore de son savoir et avait encore beaucoup à apprendre. Ils n'étaient pas vraiment amis, mais l'hostilité du Serpentard à son égard avait totalement disparue. Toujours est-il qu'elle appréciait sa compagnie et qu'elle commençait à tenir à lui.
Hermione ne voulait vivre que dans sa petite bulle où Severus se consacrait uniquement à elle. Mais c'était sans compter sur le monde extérieur et la guerre qui couvait au dehors. Cinq jours avant Halloween, la fête qui devait être super puisqu'elle avait aidé à son élaboration, un événement déroutant allait perturber la routine d'Hermione et faire exploser sa bulle à tout jamais.
Un énorme grain de sable dans l'engrenage qui allait lui apprendre des aspects encore plus sombres concernant la personnalité de son « Héros » mais aussi du respectable professeur Dumbledore. Elle n'aurait jamais voulu prendre conscience de la menace de mort éminente qui planait sur son Severus, ni réaliser combien Dumbledore pouvait être dur avec celui qu'il considérait comme son fils.
C'était un jeudi soir tard après le diner. Elle s'était rendue dans son petit laboratoire pour surveiller une de ses expériences en cours. Elle s'aperçut qu'elle devait ajouter un ingrédient très important auquel elle n'avait pas pensé à l'origine quand elle avait établi la liste. Elle n'était pas infaillible cela lui arrivait parfois de ne pas avoir la vision d'ensemble. Un jour elle atteindrait peut être la perfection comme Severus qui lui n'oubliait jamais rien.
La potion mijotait à feu très doux et pouvait se passer de surveillance. Alors Hermione se rendit dans la réserve de la salle de classe qui se trouvait juste à coté séparée seulement par la porte communicante dont elle avait aussi la clef. Elle alluma la lumière et chercha son produit sur les étagères bien rangées. Quand tout à coup elle entendit la porte principale de la classe s'ouvrir violemment et de grands éclats de voix. Instinctivement elle ferma la lumière et s'éclaira juste d'un « lumos » avec sa baguette magique tout en s'approchant de la porte entrouverte qui donnait sur la classe. Les voix appartenaient à Albus Dumbledore et Severus Snape.
- Bon sang Severus tu n'avais pas le droit de quitter la réunion de l'Ordre comme tu l'as fait. Je n'apprécie guère tes manières et encore moins ton langage. Et en plus tu m'obliges à te courir après.
La voix de Snape était forte et remplie de colère.
- Alors tu diras à Fol Œil de fermer sa grande gueule et d'arrêter de m'insulter sinon je te jure que je vais lui clouer le bec une fois pour toute. Tu n'étais pas obligé de me suivre pour me réprimander comme un gamin Albus. Je refuse de participer à une autre réunion tant que tes sbires continuent à m'insulter ou à insinuer que je suis un lâche ou dire que je suis un traître. J'exige qu'ils me présentent des excuses. Et je veux que tu leur imposes parce que tu es responsable de tout ça. Si tu les avais repris plus tôt on en serait pas là aujourd'hui.
- Ecoute Severus je ….
Snape lui coupa la parole d'un ton cinglant.
- Non vieil homme pas d'explications foireuses je veux des excuses. Que tu ne prennes pas ma défense ici au château je comprends, il y a toujours des enfants de Mangemorts qui peuvent rapporter à leurs parents que je pactise avec l'ennemi. Mais au sein de l'Ordre, de ton Ordre, tu as confiance en tes troupes alors ne les laissent pas me traiter comme un paria. Ils sont bien contents après tout que je me tape le sale boulot et que je risque ma vie à leur place. Maudits Gryffondors sans courage.
Hermione resta blottit dans son coin, elle ne pouvait pas les informer de sa présence et elle était effarée d'assister à un tel règlement de compte. Jamais elle n'avait imaginé qu'une personne puisse élever la voix contre le professeur Dumbledore. La dispute avait l'air très sérieuse, et elle se doutait que Severus était arrivé à un point de non retour et qu'il allait dire ses quatre vérités au Directeur. Ce qui l'étonnait le plus c'était cette familiarité du Maître des Potions envers son supérieur qui avait l'air d'accepter le fait. Mais le plus choquant était le ton irrespectueux et agressif que le vieux directeur ne semblait pas empressé de réprimander. Pourquoi tolérait-il l'attitude irrévérencieuse de son jeune collègue alors qu'il était l'autorité en personne et n'aurait jamais permis à qui que se soit de lui manquer de respect de la sorte ?
- Severus calme toi mon garçon, j'ai fait une erreur, tu as raison j'aurais dû intervenir plus tôt. Je suis désolé. » répliqua Dumbledore en essayant de raisonner son volcanique espion.
- Garde tes explications je sais très bien que tu m'as toujours placé après tes précieux Gryffondors. Tu sais pertinemment que je déteste Lupin qui me le rend bien aussi, et tu n'as trouvé rien de mieux que le réembaucher sans me demander mon avis.
Dumbledore essayait tant bien que mal de tempérer l'humeur de Snape d'un ton conciliant.
- J'ai besoin de lui, d'un autre membre de l'Ordre au sein du château, et vos différents ne rentrent pas en ligne de compte.
Snape explosa de colère une fois de plus.
- Bien sûr que si nos différents sont primordiaux. Ce type a failli me tuer quand nous étions élèves et tout ça à cause de Black et Potter. Tu leur as infligé une petite punition de rien du tout alors qu'ils auraient dû finir leurs jours à Azkaban. Tu as fermé les yeux devant ses agissements la dernière fois qu'il a enseigné ici. Lupin a transgressé allègrement tes règles en protégeant Black un prisonnier évadé, et en essayant de me tuer une deuxième fois parce que ce débile a oublié la pleine lune et s'est transformé en loup-garou mettant des élèves en danger.
Le Chef de l'Ordre du Phénix ne nia pas les faits et ne prononça aucune parole pour se défendre. Severus lui lança un regard noir et accusateur et continua de plus belle.
- Je sais pourquoi maintenant, après toutes ces années tu as été si magnanime et pourquoi tu leur passes tout à eux et à toutes les maudites nouvelles générations de Gryffondor. Et je peux te dire que c'est à cause de ça que j'ai pris la marque des ténèbres dans le passé. Toi le grand Albus Dumbledore qui devait tous nous protégé et nous traité comme des égaux, tu as toujours privilégié les Gryffondors et toujours remisé les Serpentards à la fin de ta liste des bénéficiaires de ta soi-disante haute-bienveillance.
Dumbledore se défendit d'un ton sourd
- Non tu as tort.
- MENTEUR. Si tu savais combien je t'ai détesté pour m'avoir traité comme ça alors que tu leur as toujours tout passé. Il y a des moment où je me dis qu'il aurait mieux valu que je meurs ce jour là dans la cabane hurlante. Tu aurais été débarrassé de moi, et je n'aurais pas eut à supporter tout ça : une souffrance innommable, des mensonges qui m'écoeurent, la haine de tout le monde. Souvent je me dis que cela serait une chance après tout si le Seigneur des Ténèbres me tuait d'un avada kadavra net et précis. J'en ai ras le bol de cette vie Albus. Je ne crois plus en rien.
Dans son coin Hermione se sentit mal pour son professeur comment pouvait-il dire des choses pareilles ? Son désespoir devait être sans fin s'il pouvait envisager la mort même la plus épouvantable comme une délivrance.
Dumbledore poussa un cri du cœur, hurlant à plein poumon après son fils.
- Comment peux-tu dire de telles insanités Severus ? Jamais je n'ai souhaité ta mort, je cherche toujours un moyen de t'extirper de cette situation. Mais je n'en trouve pas. C'est vrai que je protège aussi les Gryffondors mais ne dis jamais que je te place après eux. Vos vies sont tellement différentes donc je traite les problèmes différemment. Je n'ai jamais souhaité cette guerre Severus jamais. Mais je n'ai pas le choix elle existe belle et bien et je suis avant tout un Chef de Guerre avant d'être un père ou un ami.
- Ça je le sais Albus. Je suis bien placé pour le savoir. Je suis plus rusé et plus puissant que tu ne puisses l'imaginer mon cher Mentor, je peux lire en toi, même si tu ne me regarde pas je peux lire les pensées comme je veux, même Voldemort ne m'arrive pas à la cheville en ce qui concerne la légimencie ou l'occlumencie. J'ai découvert que depuis le début tu destinais tes précieux Gryffondors à l'Ordre du Phénix et que déjà à tes yeux j'étais une cause perdue, alors tu m'as sacrifié. Tu as piétiné mes espoirs de justice. Ce jour là tu m'as brisé. J'étais pourtant censé passer avant, tu es mon gardien Albus, mon père adoptif. Je n'ose pas imaginer ce que tu aurais pu me faire si je n'avais rien représenté à tes yeux. Mais peut-être que tu n'es mon gardien que sur un bout de papier qui n'a aucune importance pour toi. Même ce maudit morveux de Potter Junior passe avant moi. Pourquoi m'as tu adopté et obligé à vivre cet enfer Dumbledore si c'est pour me traiter comme ça.
Albus Dumbledore fut ébranlé par les paroles de Severus. Il sentait que la conversation tournait déjà au règlement de compte. Severus était comme un volcan en ébullition prêt à déverser sa rage et son flot de paroles cruelles. Il ne parlait jamais, ne se confiait jamais et il avait attendu tout ce temps et il avait fallu un seul élément déclencheur pour mettre en route la machine infernale. Le professeur espion avait accumulé une fureur sans nom qui commençait à faire surface et déclencher un tsunami. Le vieil homme devait montrer sagesse et tempérance il répondit simplement.
- Je t'en prie Severus calme toi essayons de régler ce problème comme des personnes civilisées. Ne sois pas jaloux d'Harry s'il te plait. C'est notre devoir de protéger cet enfant et les autres élèves aussi.
Snape frappa du poing sur la table la plus proche et cria comme un forcené.
- Mais bon sang tu ne comprends rien à rien. Je déteste ce môme parce qu'il me rappelle constamment mes erreurs. Ses parents sont morts à cause de moi. Si je n'avais pas révélé cette prophétie au Dark Lord rien de ne serait arrivé. Quant à toi tu lui passes tout même s'il enfreint toutes les règles. Il peut faire toutes les conneries tu ne lui en tiens pas rigueur.
- Qu'est ce que tu veux que je te dise Severus. Où veux-tu en venir ?
- Tu n'es qu'un sale hypocrite tu m'as catalogué dès que je suis arrivé à Hogwarts. Tu m'en as voulu le jour même où le choixpeau m'a placé chez les Serpentards. Je sais qu'à ce moment même tu as pensé que j'étais comme Tom Riddle. Tu m'as adopté pour te donner bonne conscience mais tu ne m'as jamais donné ton nom pourquoi ? Tu as trop honte de moi ? Et Potter c'est lui ta nouvelle lubie du moment. Saint Potter fils des martyrs morts de la main du Dark Lord, le survivant, c'est ça que tu veux ajouter dans ton livret de famille. C'est sûr qu'un Survivant te donne plus de crédit qu'un ex-mangemort tatoué.
- Par Merlin tout puissant Severus arrête ça tout de suite. Tu te trompes et non je n'ai pas honte de toi. Je ne pensais pas que tu puisses te montrer jaloux de tout comme ça.
- JE NE SUIS PAS JALOUX VIEUX FOU, JE NE COMPRENDS PAS C'EST TOUT. Tu me connais je n'éprouve pratiquement rien de rien, aucun sentiment aucune émotion à part la haine, mais là j'ai mal et je ne sais pas pourquoi. Je suis différent Albus même avant d'entrer au service du Dark Lord je ne fonctionnais pas comme les autres sorciers. La seule fois où j'ai éprouvé quelque chose c'était pour Lily mais elle s'est servi de moi et m'a trahis depuis je suis devenu encore plus froid et plus insensible. C'est pour cela que tu me traites aussi mal parce que je suis incapable d'avoir des émotions ou parce que j'ai un tatouage sur l'avant bras qui prouve combien tu avais raison ?
Albus Dumbledore fixa son fils d'un air peiné, il savait la vérité sur cette absence d'émotions mais il ne pouvait rien lui dire pour l'instant. Il l'aimait tellement et se montrait si maladroit pour le lui montrer. Il aimait ce garçon qu'il avait adopté à l'âge de onze ans alors qu'il allait rentrer dans sa première année d'Hogwarts. Il était pieds et mains liées il ne pouvait pas avouer à l'homme en colère qu'il était son fils biologique. Le destin était cruel. Un jour peut être après la guerre. Mais c'était exact, pour le bien du plus grand nombre il avait toujours fait des plans pour le futur et il voulait les meilleurs hommes pour mener la guerre contre Lord Voldemort, même si cela devait signifier le sacrifice d'un être cher.
Même si le résultat était contestable il avait tout sacrifié pour Severus, pour que cet enfant reste en vie et ne finisse pas assassinée comme sa mère. Il avait été forcé de lui effacer la mémoire et de le cacher dans un orphelinat. Mais au bout du compte il avait été obligé de sacrifier son propre fils sur l'autel de la Lumière pour avoir une chance de gagner la guerre. Et puis il y avait eu tout un enchainement de circonstances qui avait attiré Severus dans la toile que Voldemort avait tissé depuis longtemps pour prendre au piège le jeune Serpentard prometteur, supérieurement intelligent, dévoré par l'esprit de vengeance et la soif de puissance. Lord Voldemort cet être abominable, celui là même qui avait essayé de tuer Severus Dumbledore alors qu'il n'était âgé d'à peine quatre ans.
Il ne pouvait pas lui dire qu'il était un sang-mêlé. Severus Dumbledore était un semi-elfe Elda. Cette race d'Elfe montrait un contrôle total des émotions qui étaient bien moindre que celles des humains. Severus avait hérité de cette apparence froide et distante que les humains, sorciers et moldus ne supportaient guère. Cela n'avait pas facilité son intégration dans le monde des Sorciers et lui avait porté préjudice dès son plus jeune âge. Mais le point fondamental était surtout que l'Ordre du Phénix était la priorité numéro un.
- Je sais Severus la vie n'est pas facile mais la famille passe après les besoins de l'Ordre. Je t'aime mon garçon plus que tout au monde mais j'ai toujours perçu cette part de Ténèbres en toi. J'ai toujours su que tu t'enfoncerais, c'était dans ta nature, même si je t'aimais par dessus tout. Je te le redis ce soir je suis fier que tu ais trouvé la force de revenir vers la Lumière. Cela te donne plus de force que tous les membres de l'Ordre réunis.
- Mais je ne suis qu'un vulgaire pion sur ton échiquier Albus. Heureusement que je ne suis pas de ton sang sinon je serais relégué à un triste sort comme Ariana ou Aberforth n'est ce pas ? C'est ça mon destin, un sacrifié de plus pour paver ta route vers la gloire? D'ailleurs si ton propre frère a quitté l'Ordre c'est qu'il y a une raison.
Dans sa cachette Hermione n'en revenait pas, le ton de Severus montait toujours et il ajoutait un peu plus de vitriol dans ses paroles qui attaquaient systématiquement le vieux Mage. Il ne lui ferait aucune concession. Elle ne savait même pas qu'il avait un frère. Personne n'en parlait jamais. Severus Snape adopté par Dumbledore ! Mais Dumbledore se défendit d'un ton glacial qui signifiait qu'il avait atteint son seuil de tolérance.
- Arrête ça tout de suite Severus. Je ne te permets pas de m'insulter.
- Ah oui et bien comme ça tu peux constater combien ça fait mal quand on te balance tes erreurs à la figure. Toi tu n'arrêtes pas et les autres non plus. C'est un miracle que je ne vous ai pas tous exterminés. Je le pourrais rien que par la force de ma pensée tu sais. J'en ai le pouvoir. Je ne sais pas d'où j'ai hérité ça mais c'est plus puissant que la Magie des sorciers ordinaires.
Le ton de Dumbledore se radoucit aussitôt. Il voyait bien que l'agressivité de son fils prenait source dans une immense souffrance physique et morale. La souffrance une chose qu'il était capable de ressentir. Une fois de plus le vieux sage essaya de calmer le jeu en dépit de l'attitude et des paroles de Severus qui dépassait largement les bornes. Bien sûr que sa Magie était différente c'était celle qu'il avait hérité de sa mère. Heureusement qu'il avait bridé cette Magie quand Severus était enfant. Le vieil homme n'osa pas imaginer les dégats si Severus en avait fait usage au service de Voldemort. Quelquefois Severus lui faisait peur car il décelait chez son protégé une ressemblance troublante avec le jeune Tom Riddle dans cette envie de vengeance et de pouvoir sur les autres.
- Je sais Severus, je sais combien tu es puissant et combien il te faut faire preuve de sagesse pour éviter d'utiliser ce pouvoir dont personne n'a conscience. Ce qui prouve que tu es bien dans notre camp de Lumière.
Albus s'approcha de son fils adoptif et essaya de lui caresser la main en signe de paix, mais Severus l'évita et lui lança d'un ton venimeux en revenant à la charge pour contredire son aîné, il n'aimait pas les compliments.
- Ne me touche pas. Je suis adulte maintenant je n'ai plus besoin de père alors fiche moi la paix. J'ai fait face à ma part d'ombre mais elle n'a pas disparue pour autant. Je t'avais pourtant prévenu du plan du Seigneur des Ténèbres. Mais tu n'as rien pu faire. Le regret ça c'est nouveau chez moi c'est récent en vérité. Je regrette que Lily soit morte c'était une garce (1) mais elle ne méritait pas ça et que son fils ait failli mourir ça aussi je le regrette, mais je n'aurais pas l'hypocrisie de te dire que je suis attristé par la mort de Potter ou Black ils ont fini par payer leur lâcheté. On paye toujours le prix de nos erreurs un jour ou l'autre. Un jour tu paieras les tiennes.
Le Serpentard contrarié se tut quelques secondes et demanda.
- Alors tu maintiens que tu m'aimes encore si je t'avoue que j'éprouve presque de la joie à l'idée de la disparition de ces deux dégénérés, oui c'est que j'éprouverais si j'en étais capable. Je dois faire semblant d'être comme les autres pour pouvoir vivre parmi vous les sorciers bien pensants. Crois-tu que je sois comme le Dark Lord. J'espère qu'un jour tu me diras la vérité sur mes origines car je ne sais que penser (2).
Hermione sentit une boule d'angoisse se former dans sa gorge. Il y avait trop d'informations personnelles concernant Dumbledore et Snape. Quel était donc ce contentieux entre Severus et les Maraudeurs pour avoir déclenché autant de haine ? Elle savait que Severus était différent mais qui était-il donc pour se conduire comme il le faisait ? Pourquoi Dumbledore s'obstinait à se taire et lui cacher la vérité mais quelle vérité ? Severus Snape était détestable parfois et il pouvait se comporter comme un salaud comme le disaient souvent Harry et Ron et pratiquement tous les Gryffondors, mais il n'avait rien à voir avec le Mage Noir. Elle aurait voulu ne jamais avoir entendu leurs propos mais le règlement de compte était loin d'être terminé et les éclats de voix continuèrent de plus belle.
Ce qui l'effrayait le plus c'était la fureur de Severus. Elle ne soupçonnait pas qu'il puisse se montrer aussi enragé et terrifiant car Severus Snape gardait toujours son calme et son masque marmoréen. Les rares colères qu'il exprimait en classe ou contre ses collègues étaient toujours froides et contrôlées, mais là il avait décidé de tout dire. Il parlait rarement et très peu, tous les griefs accumulés depuis tant d'années ne pouvaient sortir que sous formes d'accusations agressives semblables à un geyser de paroles cruelles.
Tout le monde comparait Severus à un grand fauve et parfois sa cruauté pouvait dépasser l'imagination, et il avait un don certain pour trouver les paroles qui pouvaient faire mal. Des paroles qui déchiquetaient l'ego de l'autre comme sa magie noire lacérait la chair pour achever une proie humaine lors de ses missions dans le cercle des Mangemorts.
- Ton Ordre n'est rien sans moi Albus et tu le sais. Le Seigneur des Ténèbres m'a toujours considéré comme son héritier spirituel parce que nous avons beaucoup de points communs. Sans mes précieuses informations tu n'aurais pas autant d'avance sur lui. Alors je te conseille d'ordonner à tes troupes de me montrer plus de respect, je veux les voir plier devant moi, sinon j'envoie tout balader et tu te débrouilles tout seul.
Dumbledore dévisagea Severus d'un regard glacial et lui répondit d'un ton cassant où couvait une colère contenue envers ce fils renégat qui osait le défier.
- Severus menace moi encore une seule fois comme cela et je te jure que tu vas le regretter.
- Ah oui ! Je n'ai rien à perdre. Tu voulais savoir pourquoi j'ai quitté ta putain de réunion en plus des insultes à mon égard, et bien parce que depuis que j'ai sauvé les parents Granger je suis tombé en disgrâce auprès du Dark Lord. J'exécute les basses besognes et je sers de proie aux Mangemorts. A chaque fois j'ai le droit aux séances d'endoloris plus violentes les unes que les autres quand ce n'est pas le fouet ou les sorts. Avant d'aller à ta réunion j'ai manqué quelques jours à cause d'un meeting qui a mal tourné. Tu n'en as rien à foutre que je sois blessé, ton Ordre non plus d'ailleurs, qui s'en soucie ? Alors je t'informe aujourd'hui que si tu ne me trouves pas des informations de valeurs aux yeux de « mon maître » c'est mon cadavre dont tu devras te contenter. Je suis déjà un homme mort Albus. Il n'a aucune preuve mais il me soupçonne. Si je n'apporte pas quelque chose de consistant c'est la fin.
Le Maître des Potions et des Arts Noirs se tut quelques secondes, le temps que son mentor absorbe l'information, puis ajouta sur un ton de défi pour faire enrager son père adoptif et le confronter aux conséquences de ses actes.
- Quel est le précieux Gryffondor qui pourra seulement prendre la relève Albus ? Qui aura assez de cran pour jouer avec le Dark Lord et sa bande de Mangemorts tarés ? Qui mon cher père ?
Severus releva la manche gauche de sa veste et exhiba sa marque des ténèbres. Il ajouta plus arrogant que jamais.
- Qui voudra se faire tatouer ça sur l'avant bras. Regarde bien Père, mon tatouage a viré au bleu clair. Tu n'y connais rien bien sûr, toi qui es à l'abris dans ta tour d'ivoire. Le bleu marine est la couleur normale quand ça vire au clair c'est la couleur des traitres potentiels. Le rouge marque les traîtres tout cours. Tu me reproches toujours cette marque mais tu ne m'as jamais aidé à m'en débarrasser. La magie blanche ne suffit pas. Il faut maitriser les deux aspects pour dominer la magie dans son ensemble. Si tu ne m'avais pas dans ton camp avec mon coté sombre tu ne serais absolument pas armé pour vaincre les Ténèbres.
Il y eut un grand silence avant que le fondateur de l'Ordre du Phénix ne reprenne la parole. La colère du Directeur était tombée d'un seul coup remplacé par une grande inquiétude.
- Oh Severus. Pourquoi attends-tu toujours la dernière minute pour t'exprimer clairement ? Tu aurais dû me le dire depuis longtemps. Je t'aime mon garçon n'en doute jamais. Je ne veux pas te perdre. C'est toi que j'ai choisi pour fils ne l'oublie jamais. Je tiens à toi. Je vais faire de mon mieux mais je ne peux pas te donner cette information comme ça. Quand se déroule ta prochaine réunion ?
- Le Seigneur des Ténèbres a le sens de l'humour et adore faire la fête à sa façon, Halloween la fête des défunts est sa date de prédilection.
- Que vas-tu faire si je n'ai rien à te donner. Le délai est assez court.
Severus qui avait toujours été un fin stratège attendit un instant puis dévoila son plan.
- Tu te rappelles de notre première rencontre quand j'ai quitté le Dark Lord pour revenir vers toi ?
- Oui très bien, je ne pourrais jamais oublié ce moment Fils. Tu m'as demandé de t'exécuter car tu préférais mourir de ma main plutôt que de celle de Tom. Comment veux tu qu'un père même adoptif et déçu au plus au point accepte de tuer son fils même s'il a commis les pires erreurs ?
- Je t'ai offert mon horcruxe (3) en gage de ma bonne volonté et d'allégeance envers toi. Grâce à toi nous avons pu réunifier mon âme au prix d'une immense souffrance. J'en paye toujours le prix d'ailleurs mes migraines viennent de là.
- Oh oui Severus je me rappelle bien. Où veux-tu en venir ?
- Depuis que je travaille pour toi comme espion j'ai fais des recherches pour fabriquer une copie de mon horcruxe.
Hermione toujours cachée mit la main devant sa bouche pour s'empêcher de pousser un cri. Ce secret était le pire qu'elle ait entendu. Alors son Severus avait vraiment commis les pires actes quand il était Mangemort, mais jusqu'à maintenant ce n'était qu'un concept abstrait. Il avait essayé de lui faire comprendre quand elle l'avait soigné et qu'il s'était confié à elle. Il avait vainement essayé de la dissuader de le considérer comme un héros, un chevalier blanc.
La Gryffondor avait beaucoup étudié au sujet des horcruxes pour aider Harry dans sa quête. Severus avait sacrifié son âme. Il devait être très proche du Mage Noir pour avoir eu accès à cette connaissance de magie extrêmement noire. Il était surement le seul à avoir détruit son propre horcruxe grâce au professeur Dumbledore. Le monstrueux Seigneur des Ténèbres n'était surement pas prêt à détruire ses horcruxes bien au contraire. Elle écouta la suite avec une attention encore décuplée. Qu'avait il encore fait son Severus? Qu'allait-il révéler au Directeur ? Décidément il était pire qu'Harry pour se retrouver dans des situations dangereuses et inextricables.
Severus continua d'une voix calme et détachée comme s'il parlait d'un fait sans importance.
- J'ai réalisé une copie de ma chevalière, celle que tu m'avais offerte pour mes quinze ans, en demandant de l'aide à Filius. J'ai travaillé depuis plusieurs années déjà sur une potion qui a exactement la consistance et l'apparence liquide du morceau de mon âme que j'ai emprisonnée dans la bague. J'ai ajouté la magie noire nécessaire et j'ai obtenu une copie qui ressemble à l'original. Même Lui ne pourra pas faire la différence.
Dumbledore fixa son protégé d'un regard inquiet, il possédait l'original de l'horcruxe, cette abomination qui avait marqué son fils perdu plus cruellement que la marque des ténèbres. Le vieux Gryffondor posa sa main sur l'épaule de Severus, qui cette fois ne broncha pas, en lui demandant.
- Que comptes-tu faire avec cette chevalière Severus ? Tu me fais peur Fils.
- Si les choses tournent vraiment mal alors j'offrirais mon faux horcruxe au Dark Lord. C'est une offrande inestimable. Il m'a tout appris, si je lui fais ce cadeau j'ai des chances de revenir dans ses bonnes grâces. Je n'ai pas le choix Albus. Je sais que tu as besoin de moi pour gagner cette guerre. Je désire la perte du Dark Lord autant que toi crois moi.
Dumbledore soupira de découragement. Severus avait raison, de plus le délai était bien trop court pour obtenir une information de grande valeur qui sauverait la vie du Maître des Potions.
- Si jamais il se rend compte que c'est un faux tu signes ton arrêt de mort, tu te rends compte de cela n'est-ce-pas ?
- Je sais Père mais je n'ai pas vraiment le choix, je serais mort de toute façon si je ne le fais pas. Je sais que ça marchera. Cela fait trop longtemps que je travaille dessus. Je te ferais voir la copie et tu me diras ce que tu en penses.
- D'accord Severus mais …
Tout d'un coup Dumbledore vit son fils adoptif porter la main à son cœur, le visage crispé de douleur. Severus poussa un gémissement en tombant à genoux sur le sol.
Dumbledore se précipita sur lui et lui demanda l'air affolé.
- Que se passe-t-il Severus ? Dis-moi ce que tu as, tu peux parler ?
Le Serpentard à l'agonie réussit à articuler.
- Des contres effets des endoloris … j'ai l'impression que … mon cœur est broyé par un étau.
La respiration du professeur espion semblait laborieuse et Severus se débattait vainement pour faire entrer l'air dans ses poumons et maîtriser les battements erratiques de son cœur.
- D'accord d'accord j'appelle un Elfe de maison qui te conduiras à l'infirmerie. QUINCY… Je veux que Poppy t'examine et te garde en observation au moins pour la nuit. » assura le vieil homme qui essayait de rassurer son protégé en s'agenouillant près de lui et en lui caressant le dos comme lorsqu'il était enfant. Toute sa colère disparut comme par enchantement. Il aimait trop son fils et même s'il était sévère et parfois injuste il aimait trop Severus pour le voir souffrir. Malgré la perception faussée de Severus qui pensait que son père lui en voulait toujours, il lui avait toujours tout pardonné.
L'Elfe apparut immédiatement alors que Severus désignait son bureau d'un geste incertain et finit par dire.
- Mes copies … je dois les corriger pour demain matin.
- Ne t'inquiète pas je les prends avec moi je m'en occupe je te rejoins tout de suite. Pour une fois laisses-toi faire sans protester.
- Quincy emmène Severus en urgence à l'infirmerie s'il te plait » ordonna le Directeur qui se relevait péniblement. Ses articulations lui rappelaient combien l'âge se faisait sentir depuis ces dernières années.
Severus n'eut pas le temps de répondre que l'Elfe de maison transplana en emmenant avec lui le professeur crispé de douleur.
Dumbledore s'approcha du bureau du Maître des Potions et prit le paquet de copies à corriger en remarquant que la porte de la réserve était entrouverte. Il s'était douté de la présence de quelqu'un mais était bien trop emporté dans sa dispute avec Severus pour dire quoi que ce soit. Il se racla la gorge et demanda simplement.
- Vous pouvez sortir Miss Granger. » il ne pouvait s'agir que de cette jeune et brillante élève pensa-t-il avec indulgence.
Hermione toute penaude avança lentement et timidement en refermant la porte derrière elle. Elle se sentait gênée et obligée de se justifier.
- Je me trouvais là pour chercher un ingrédient quand vous êtes entrés tous les deux dans la classe en vous criant dessus, je me voyais mal vous interrompre. Je suis vraiment désolée professeur Dumbledore. Je vous promets que je ne dirais rien. Vous pouvez compter sur ma discrétion.
- Je sais mon enfant ce n'est pas de votre faute. J'aurais préféré que tout ça reste privé mais ce n'est pas si grave, j'ai entièrement confiance en vous. Et puis je ne suis pas mécontent que vous appreniez le plus possible sur Severus. J'ai besoin d'une alliée pour aider cette tête de mule.
Hermione lui adressa un sourire timide et demanda inquiète.
- J'espère que ce n'est pas grave pour le professeur Snape il avait l'air de beaucoup souffrir. Je me fais beaucoup de soucis pour sa santé.
- Je l'ignore ma chère enfant. Je vous propose de venir avec moi à l'infirmerie. Vous savez malgré tout ce qui s'est dit, je tiens énormément à Severus. Je suis triste parce que j'ai accumulé tellement d'erreurs avec lui. J'aurai pourtant dû faire mieux, j'avais déjà rencontré le plus gros de mes échecs avec Tom. Un jour Miss Granger vous comprendrez tout ça et pourquoi je suis affreusement triste. Severus est un être exceptionnel et je sais beaucoup de choses à son sujet que je ne peux malheureusement révéler tant que Tom n'est pas définitivement détruit.
Les propos énigmatiques du professeur Dumbledore avait piqué la curiosité d'Hermione qui bien qu'elle refusa de le reconnaître était avide de tout savoir sur le charismatique Maître des Potions.
Le Directeur lui adressa un sourire entendu et elle comprit qu'il n'en dirait pas plus. Le paquet de copie sous le bras il indiqua la porte du petit laboratoire et dit d'un ton malicieux.
- Allez vite vous occuper de votre potion je vous attends.
Hermione s'exécuta rapidement, elle ajouta son ingrédient et le mélangea bien dans le liquide doré qui mijotait doucement. Elle retira son chaudron le posant sur un petit plan de travail prévu à cet effet et éteignit le feu. La potion devait reposer pendant vingt quatre heures. Elle ferma la lumière ainsi que la porte et rejoignit le Directeur qui l'attendait patiemment.
- Et bien allons y Miss Granger j'ai hâte de savoir si Severus est en bonne voie de guérison. Ah c'est ça les enfants et je vous jure ma chère petite que celui là m'en fait voir de toute les couleurs depuis que je l'ai pris sous mon aile. Mais Severus est unique, et je ne l'échangerais pour rien au monde.
Hermione arbora un sourire de connivence c'est vrai qu'il était unique en son genre. Même si les relations père-fils de Dumbledore et Snape pouvaient paraître houleuses, la jeune fille était heureuse de savoir qu'au moins un être sur cette terre était capable d'aimer le terrible et tyrannique Serpentard.
Ils quittèrent la salle de classe qu'Albus Dumbledore referma en protégeant l'entrée d'un sort. Tout en marchant en direction de l'infirmerie Hermione ne put s'empêcher d'interroger le vieux Directeur.
- C'est quand même gravissime cette histoire d'horcruxe professeur. Pensez vous que le professeur Snape va payer toute sa vie le fait d'avoir réunifié son âme. Ses maux de tête ont-ils une chance de s'arrêter un jour ? Je sais qu'ils sont violents j'ai déjà assisté à ça. Est-ce qu'il est le seul avoir fait ça, je veux dire le rituel de réunification de l'âme ?
- Guérir, non, pas avec notre magie actuelle. Depuis le début j'ai cherché partout mais le remède s'il existe, n'appartient malheureusement pas à notre monde. A ma connaissance Tom est le seul à avoir créé des horcruxes, je ne sais pas pourquoi il a partagé cet horrible savoir avec Severus ? Tom a divisé son âme en plusieurs morceaux et il n'est pas prêt à les recoller. De plus il est avide de pouvoir et Severus est très puissant il peut représenter une menace pour Tom qui est paranoiaque. Ce point là est une énigme. Mais je vous avoue que je n'ai jamais compris celui qui se fait appeler Lord Voldemort, il a toujours été un être foncièrement mauvais. Je pensais que je pouvais le changer et j'ai eu tort. J'ai fait des erreurs et Severus en a subit les conséquences.
Alors qu'ils arpentaient les couloirs du château qui les menaient à l'infirmerie Albus Dumbledore dévoila une vérité qu'Hermione connaissait déjà mais dont elle ne soupçonnait pas l'ampleur jusqu'à maintenant.
- Severus est comme un diamant cher Miss Granger. Il révèle au fur et à mesure ses innombrables facettes. Vous occupez une place privilégiée en travaillant sur ce projet. Mais rappelez vous toujours que le diamant est une pierre précieuse certes, mais coupante. Sa beauté est fascinante et dangereuse. Severus possède les deux aspects de ce minéral, brut et taillé. Je sais combien vous vous attachez à lui et combien il apprécie votre compagnie même s'il ne veux pas le reconnaitre.
Hermione sentit le rouge lui chauffer les joues et l'envahir jusqu'à la racine des cheveux. Elle se défendit de son mieux.
- J'aime et je respecte le professeur Snape mais …
- Allons ne vous défendez pas ma chère petite. Je n'insinue rien. Je vous demande seulement d'être prudente. Severus a une tendance à blesser les gens qui se rapproche trop de lui. Ce n'est pas sa faute c'est un réflexe de survie. Je l'ai recueilli à l'âge de onze ans. Le mal était déjà fait, j'ai fait de mon mieux pour l'éduquer mais c'était un enfant solitaire et trop intelligent absolument pas préparé à vivre en société. Cela aussi vous le gardez pour vous.
- Bien entendu professeur Dumbledore. Depuis que le professeur Snape a sauvé mes parents, je me suis promis de veiller sur lui à ma façon. Et je le fais discrètement je sais qu'il déteste qu'on se mêle de ses affaires.
- Oui c'est vrai, c'est tout Severus. Mais là avec ses problèmes de santé je m'autorise à transgresser ses règles et je me mêle de ses affaires et puis je suis son père après tout et même son supérieur hiérarchique.
En prononçant ces paroles le vieux directeur et l'élève franchirent la porte de l'infirmerie. Mme Pomfrey accourra à leur rencontre et rassura son ami et collègue.
- Tout va bien Albus. Il est arrivé inconscient mais maintenant il dort comme un bébé et ne se réveillera pas avant demain matin. Et je préconise de le garder demain toute la journée c'est un ordre.
Alors que les trois personnes qui s'inquiétaient pour lui se dirigeaient vers le lit où reposait le Maître des Potions, la Médicomage donna des explications avant même qu'Albus Dumbledore pose ses questions.
- Je lui ai administré un anti douleur, une potion pour régulariser le rythme cardiaque et une potion de sommeil sans rêve. C'est bien les séquelles des endoloris qu'il a subis cette semaine et toutes les fois auparavant. Albus ce garçon est en danger. Son cœur montre des signes de faiblesse et si cela continue, un jour il aura une crise qui sera fatale. Heureusement que sa magie est puissante avec tout ces endoloris c'est son cerveau qui pourrait lâcher aussi.
Hermione ne pu réprimer un petit cri de désespoir.
- Oh non pas ça. Il souffre déjà tellement.
Poppy Pomfrey lui lança un regard compréhensif mais néanmoins surpris, et Dumbledore en profita pour attirer l'attention de la Médicomage.
- Je sais Poppy mais vous savez comme moi et comme Severus d'ailleurs que sa mission passe avant tout.
- Oui avant tout, quitte à le tuer avant l'âge. Albus je déteste cette guerre n'a pas l'air d'en être une et de ce que Severus est forcé de faire pour nous tous. Mais franchement n'y a–t-il pas un autre moyen ? Comment faites vous pour supporter tout ça ? Ou pour accepter qu'un être que vous aimez comme votre propre fils sacrifie sa vie de cette manière.
La Médicomage essuya les larmes qui coulaient de ses yeux. Elle connaissait le Maître des Potions depuis son plus jeune âge et même s'il était devenu un homme, elle ne pouvait s'empêcher de le considérer encore comme un enfant. De tous les élèves qu'elle avait connu, toutes générations confondues, le petit garçon solitaire au mauvais caractère du nom de Severus Snape, était de loin son préféré. Elle le chérissait plus encore depuis qu'elle avait apprit son rôle au sein de l'Ordre du Phénix et était obligée de le soigner régulièrement quand ses missions tournaient mal.
Elle se reprit et informa son ami qui, elle le savait pertinemment, ne pouvait pas lui donner la réponse qu'elle souhaitait.
- Je vous ai préparé un fauteuil confortable pour le veiller si vous voulez. Si vous avez besoin de moi vous savez où me joindre.
Puis elle laissa les deux visiteurs, qui se regardaient en silence. Avant que l'un d'eux ne puisse reprendre la parole, ils furent interrompus par l'arrivée intempestive de Minerva McGonagall qui avait l'air en colère. Elle avait eu du mal à calmer les esprits des membres de l'Ordre quand Severus avait insulté copieusement Fol'œil et toute l'assemblée avant de quitter la réunion suivi d'un Albus plus furieux que jamais, la laissant seule pour gérer la crise avant de clôturer la dite réunion.
- Ah te voilà Albus. Que faites vous là à cette heure Miss Granger ? Bon sang mais que s'est t'il passé ? J'espère que vous ne vous êtes pas battu ? » demanda-t-elle en indiquant du doigt Severus qui gisait dans un lit de l'infirmerie.
Dumbledore s'approcha de McGonagall et la rassura.
- Non Minnie jamais je ne porterai la main sur lui. Nous nous sommes disputés certes, mais j'avoue qu'il avait entièrement raison de quitter la réunion. Et je suis sûr que tu es d'accord avec moi. Il a eu une attaque cardiaque en quelque sorte, les effets des endoloris, je te raconterais tout en détail plus tard. Poppy s'est bien occupée de lui et il sera sur pied après demain. Je te charge de prévenir Horace Slughorn j'aurais besoin de lui pour remplacer Severus demain. Ce bon Horace est au courant il m'a promis de nous aider dans les cas de ce genre. Je te demanderai aussi de convoquer l'Ordre pour une réunion exceptionnelle demain soir. J'ai des choses à mettre au point, et tu préciseras que Severus est dispensé d'y assister.
Hermione se sentait de trop, mais elle était contente de voir que son professeur de potion dormait tranquillement sans signe de douleur sur son visage, ce qui en soit était rassurant malgré le diagnostique de Mme Pomfrey. Elle n'y était pour rien mais le hasard de la vie l'avait entraîné malgré elle dans une spirale d'événements qui avait fait d'elle le témoin involontaire de la vie privée des membres du prestigieux Ordre du Phénix.
Dumbledore l'observait attentivement derrière ses lunettes en forme de demi-lune et la jeune Gryffondor se demandait quelles idées germaient encore dans le cerveau calculateur du fondateur de l'Ordre. Elle avait beaucoup de respect et d'admiration pour le vieil homme, mais ce dont elle avait été témoin lui avait révélé qu'Albus Dumbledore pouvait être un Chef de Guerre avant d'être un gentil vieillard débonnaire qui régnait sur l'école de magie. Le dit vieillard lui adressa un sourire rassurant et lui dit d'un air détaché.
- Merci d'avoir été là Miss Granger. Je pense que le hasard fait bien les choses après tout. Allez vous reposer maintenant. Je vais veiller sur Severus. Je vous convoquerais surement à mon bureau dans les prochains jours. J'aimerais que nous puissions reprendre notre conversation.
- Bien Monsieur, bonsoir. Bonsoir Professeur McGonagall.
- Bonsoir Miss Granger » répliquèrent les professeurs à l'unisson.
Hermione jeta un dernier coup d'œil à son cher Severus. Elle aurait voulu déposer un simple baiser sur son front, le toucher pour sentir la chaleur de sa peau et les battements de son cœur, s'assurer qu'il était bien vivant. Mais malheureusement elle n'en avait pas le droit, elle n'était qu'une simple élève et lui plus qu'un professeur. Il était le « Directeur des Serpentard » la terreur des cachots, le guerrier de l'ombre. C'était la deuxième fois qu'elle le voyait affaiblit, inconscient et blessé. Elle savait qu'il détestait cela être faible et alité. Son intuition et la boule d'angoisse dans la gorge lui soufflaient que se ne serait malheureusement pas la dernière fois. La vie d'espion double n'était pas enviable et vouée à la mort assurée avant la ligne d'arrivée.
La rouge et or se dirigea vers la sortie de l'infirmerie à contre cœur mais elle avait aussi besoin de se retrouver seule pour réfléchir à tout cela. Elle avait d'abord besoin de repos. Halloween allait arriver dans cinq jours exactement. Définitivement pour Hermione, cet Halloween là ne serait pas la grande fête dont elle avait rêvé. Pour la première fois de sa jeune vie elle souhaitait que ce jour n'arrive jamais car il sonnerait peut être le dernier jour de la vie de Severus Snape, son Severus, son Dark Angel qui porterait à jamais la marque des Ténèbres.
Hermione avait eu du mal à trouver le sommeil cette nuit là. Toutes les informations et évènements tournaient dans sa tête alors qu'elle essayait de trouver du réconfort auprès de Pattenrond blottis à ses cotés. Heureusement qu'il était là son petit compagnon à quatre pattes, son petit confident à fourrure. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à Severus et tout le danger qu'il pouvait attirer à sa vie. Elle aurait eu envie de le serrer dans ses bras lui dire combien il comptait et combien il était important pour tout le monde, même si personne ne voulait reconnaitre sa valeur. Elle espérait qu'Albus Dumbledore réussirait à persuader son fils adoptif de continuer de se battre pour la vie, pour la victoire contre ce monstre de Seigneur des Ténèbres et ses affreux Mangemorts.
Severus Snape, le plus terrible des professeurs d'Hogwarts, fils adoptif du grand Albus Dumbledore en personne. Qui aurait pu imaginer un seul instant un lien affectif entre les deux hommes aussi dissemblables et complémentaires pourtant que le jour et la nuit. Ils n'en parlaient jamais et Severus lui s'obstinait à se comporter comme un crétin arrogant aux yeux de tous. C'est sur cette pensée qu'Hermione princesse Gryffondorienne finit par tomber dans les bras de Morphée.
Mais son sommeil fut agité et peuplé de cauchemars où l'énigmatique et ténébreux Severus trouvait la mort de différentes façons plus atroces les unes que les autres. La jeune fille se réveillait à chaque fois en criant et en pleurant. Ce qu'elle avait appris mettrait du temps à être digéré. Ce qu'elle avait découvert l'avait profondément bouleversée. Elle comprit alors qu'elle s'était attachée à son professeur, elle tenait à lui. Pourtant elle n'arrivait pas à définir ce qu'elle éprouvait vu qu'elle n'avait jamais ressenti ça pour qui que se soit pas même pour Harry ou Ron ni pour Viktor Krum. Elle lutta encore pour retrouver le sommeil pour la énième fois alors que son cerveau survolté lui fournissait des images qui tourbillonnaient jusqu'à lui donner mal à la tête.
Tôt dans la matinée Severus Snape se réveilla avec une douleur qui lui vrillait la tête au travers d'un esprit cotonneux au possible. Il avait mal dans le thorax quand il respirait et seule l'odeur si caractéristique de l'infirmerie lui indiqua où il se trouvait. Il émergea tant bien que mal quand il sentit une main se poser sur son avant bras gauche. Il tourna légèrement la tête pour voir Albus qui lui souriait.
Le vieux Gryffondor avait passé la nuit dans le fauteuil. Plus il avançait en âge et moins il avait besoin de sommeil. Il était ravi de voir son protégé ouvrir enfin les yeux. Malgré leur dispute de la veille, Dumbledore n'en voulait pas à son fils. L'espion terrible avait certes dépassé les bornes mais sa condition avait largement relégué tous les griefs dont le Directeur pouvait lui tenir rigueur à la dernière place de ses préoccupations. La voix d'Albus Dumbledore parvint à Severus qui essayait de se rappeler vainement pourquoi il avait atterri à l'infirmerie un endroit qu'il exécrait.
- Alors mon garçon, ça va mieux ?
- J'ai l'impression d'avoir pris un cognard en pleine tête » grogna l'intéressé.
- Te rappelles tu de ce qui c'est passé ?
- Non pas vraiment. Qu'est ce que je fais là encore. Tu sais très bien que je déteste cet endroit.
Dumbledore lui sourit, si Severus ronchonnait c'était bon signe. Il lui répondit avec indulgence.
- Nous nous sommes disputés hier soir. Tu as quitté la réunion de l'Ordre sur un coup de tête après avoir insulté tout le monde et tu m'as copieusement arrosé de reproches. Mais ne t'inquiète pas tu avais entièrement raison. Et puis tu m'as donné une frayeur quand tu t'es écroulé sous mes yeux. Je t'en prie Severus épargne ce genre d'émotion à un vieil homme comme moi.
Les évènements de la veille lui revinrent en flash. Severus se sentit mal, il n'avait pas fait de cadeaux à son mentor même si le vieux bougre méritait qu'on lui balance ses quatre vérités de temps en temps à la figure. Par contre il n'avait aucun souvenir de comment s'était terminée la discussion, c'était un monumental trou noir.
- Que m'est-il arrivé ?
- Poppy dit que tu as eu une sorte d'attaque cardiaque, séquelles des nombreux sortilèges endoloris que tu as reçus. Elle t'expliquera cela mieux que moi. Tu as du souci à te faire mon garçon tu es arrivé à un stade critique côté santé.
Severus le fixa en fronçant les sourcils, il était bien trop fatigué et pas assez lucide pour comprendre les implications de ce que venait de lui dire Albus.
Voyant l'air confus de son fils Dumbledore changea aussitôt de sujet.
- J'ai corrigé tes parchemins. Ne t'inquiète pas, Horace va venir te remplacer aujourd'hui. Tu dois te reposer pour la journée. Ordre de Poppy et moi-même. Je pense que notre chère Poppy ne va pas tarder à te rendre visite. C'est bientôt sa tournée du matin.
A travers le brouillard Severus ressentait son intuition qui lui dictait de prévenir son mentor, ne se rappelant plus s'il l'avait déjà fait ou non. Son tatouage le brulait et c'était mauvais signe.
- Albus je t'en prie annule la sortie des élèves à Pré-au-Lard pour Halloween. Je n'ai aucune preuve mais je sens que le Dark Lord va frappé fort. Il est extrêmement mécontent ça je le sens à travers mon tatouage et en général ça se traduit par des raids meurtriers.
Le vieux Directeur se leva et s'approcha de son fils. Il lui caressa doucement le visage espérant que Severus comprendrait qu'il ne lui en voulait pas de s'être emporté la veille.
- Rappelle toi toujours Severus je t'aime très fort malgré tout. Je suis le père le plus maladroit qui soit, et je ne dis pas toujours ce que tu désirerais entendre mais je t'aime. Aller je te laisse mon garçon repose toi et surtout ne te soucie de rien je m'occupe de tout. Je pars petit déjeuner et je repasserais plus tard dans la matinée.
Severus ne répondit pas et ne protesta pas car il avait fermé les yeux et s'était endormi épuisé par cette simple conversation.
La Médicomage n'avait pas encore rendu visite à son unique patient, que peu de temps après le départ d'Albus Dumbledore, il reçu la visite inattendue d'Hermione Granger. Elle était bien trop inquiète pour son professeur. Elle ne voulait pas commencer la journée sans lui avoir rendu visite. Elle se fichait de ce que pouvait penser Mme Pomfrey.
Quand elle arriva à la hauteur du lit où reposait le Serpentard elle n'hésita pas à s'asseoir dans le fauteuil laissé par le professeur Dumbledore. Elle redoutait le réveil de Severus mais elle avait hâte de le voir ouvrir les yeux et même à affronter sa mauvaise humeur et son sale caractère si cela prouvait qu'il allait mieux.
Elle le contempla un moment comme elle l'avait fait au mois d'Août quand il était revenu blessé. Il avait l'air paisible mais ses traits étaient tirés par la fatigue et la douleur. Malgré les circonstances elle était ravie de pouvoir passer un peu de temps à le voir dormir, il paraissait plus jeune et il était si fascinant. Il avait l'air d'une panthère noire endormie, un fauve qui redeviendrait dangereux dès qu'il sortirait du sommeil.
Avant tout et avant d'être un professeur à Hogwarts, Severus Snape était un espion, un guerrier dont l'instinct aiguisé et la vigilance était une nature première. A travers les brumes de son sommeil forcé et les effets secondaires des potions qu'on lui avait administrées, il sentit la présence étrangère d'une personne qui ne faisait pas partie du cercle restreint de ses proches. Il ouvrit les yeux brusquement sur la défensive pour découvrir Hermione Granger qui le fixait avec un sourire rêveur sur les lèvres. Il se demanda ce qu'elle pouvait bien faire là et quel événement avait pu lui échapper. Il lui lança un regard meurtrier et l'attaqua naturellement, c'était plus fort que lui.
- Qu'est ce que vous faites là à me regarder Miss Granger. C'est une manie ma parole. Dégager de là et retournez à vos cours.
Hermione sursauta elle ne s'attendait pas à le voir si agressif dès le matin et après avoir fait peur à tout le monde suite à sa crise cardiaque. Pourtant quitte à l'énerver elle lui répondit franchement.
- Je voulais juste m'assurer que vous alliez mieux. Je travaillais tard hier soir et j'étais dans la réserve quand vous êtes entré dans la salle en vous disputant avec le professeur Dumbledore. J'ai tout entendu. Et puis vous avez eu votre crise. Ne me regardez pas comme ça. Ce n'est pas ma faute. Avouez le je ne pouvais pas débarquer au milieu de vos hurlements et vous dire « Excuser moi je passe je vous laisse vous engueulez tranquillement ».
Snape se redressa sur ses oreillers l'air furieux, son regard noir et glacial aurait pu la statufier sur place.
- J'espère que vous aviez une excellente raison de vous trouver dans la réserve. Sinon je vous jure que vous allez me payer ça.
Hermione reconnaissait bien là son Severus, agressif et vindicatif. Mais après tout il avait raison il devait lui en vouloir d'avoir entendu toute cette conversation pleine de secrets inavouables. Elle ne le laisserait pas l'interrompre, elle aussi lui dirait ce qu'elle pense. Elle ne voulait qu'une seule chose, qu'il comprenne qu'il comptait pour elle et qu'elle l'acceptait tel qu'il était même son côté obscur qui faisait parti de lui ajoutant une touche supplémentaire à son charisme vénéneux.
- Je suis prête à payer comme vous dites si vous me promettez de faire votre maximum pour rester en vie. Je vous ai entendu. La violence et la mort font partie de votre vie. Vous vous rappelez ce que je vous ai dit la dernière fois que vous étiez blessé. Vous avez sauvé mes parents et je vous en serais éternellement reconnaissante. Vous êtes l'homme le plus courageux que j'ai jamais rencontré et vous êtes plus brave que toutes les générations de Gryffondors réunies. Moi je reconnais votre valeur. Je vous accepte tel que vous êtes avec vos qualités et la tonne de défauts mais je vous en conjure croyez moi ne laissez pas ce monstre de« Qui-vous-savez » prendre votre vie.
L'émotion était trop forte les larmes coulaient le long de ses joues. La colère de Snape retomba en constatant que les paroles et l'attitude de son élève étaient sincères. Il était peu habitué à cela, personne à part Albus et Poppy se souciaient vraiment de son sort.
- D'accord Granger je vais voir ce que je peux faire pour éviter de me faire tuer, mais par pitié épargnez moi vos larmes.
Hermione ne put s'empêcher de sourire en entendant les paroles maladroites de Severus. Il était incorrigible, pas diplomate pour deux mornilles et faisant preuve du tact d'un Troll des montagnes. Elle essuya ses larmes d'un revers de la main sans le quitter des yeux. Puis elle lui dit pour essayer de le réconforter.
- Vous savez je ne suis pas la seule à pouvoir voir au-delà des apparences. Vous êtes quelqu'un de bien professeur Snape. Mon chat Pattenrond vous apprécie et Dieu sait qu'il est doué pour repérer les gens qui ont un mauvais fond. Il avait pris en grippe Croutard le rat de Ron et il s'est révélé que ce Croutard était la forme animagus de cet abominable Peter Pettigrew. Et il y a Luna Lovegood. C'est une amie formidable, originale mais brillante et douée pour voir le mal elle aussi. Elle vous a toujours trouvé génial. Vous êtes quelqu'un de bien Severus Snape même si vous vous obstinez à penser le contraire.
Severus la fixa un rictus mauvais au coin des lèvres. Il lui répondit d'un ton ironique avec une mauvaise fois manifeste.
-Argh. Et vous croyez que ça me remonte le moral d'être apprécié par un affreux chat orange et une écervelée excentrique ?
A bout de force Severus se laissa retomber sur ses oreillers et soupira en fermant les yeux signifiant que la conversation était close.
Hermione ne put s'empêcher de sourire. Quel grincheux, il ne pouvait pas se retenir de faire des remarques désobligeantes. Elle se sentait provisoirement rassurée, s'il avait la force de se montrer cynique et désagréable c'est qu'il allait mieux. Cependant elle avait quand même peur pour lui. Elle se leva et s'approcha du lit. Elle voulait le toucher c'était plus fort qu'elle. Elle lui saisit la main ce qui fit sursauter son professeur. Il ouvrit de nouveau les yeux la fixant d'un regard étonné et interrogateur. Mais il devait être épuisé car il ne montra aucun signe d'hostilité.
Elle se justifia rapidement.
- Pardonnez mon audace Professeur, je voulais juste vous dire de faire attention à vous. Je ne serais rassurée que lorsqu'Halloween sera passé et que vous serez sain et sauf dans les murs d'Hogwarts.
Une émotion inconnue et fugitive passa dans les yeux noirs du Maître des Potions. Ses longs doigts se refermèrent sur ceux de son élève et il serra sa main en signe d'assentiment. Avant qu'il n'ait pu répondre quoi que se soit Hermione lui serra la main en retour puis la retira doucement en lui adressant un sourire. Elle voulait lui prouver que sa nature sombre ne lui faisait pas peur. Tout en continuant de le fixer elle prit son avant bras gauche remonta légèrement la manche de pyjama en soie et caressa délicatement du bout des doigts l'infâme tatouage bleu. Elle fut étonnée de son manque de réaction. Il la fixait de son regard obsidien et brulant. Hermione prit son courage Gryffondorien à deux mains et se pencha vers lui pour l'embrasser sur le front. Elle lui adressa un sourire et lui dit simplement.
- Je ne vous juge pas pour vos erreurs du passé professeur Snape. J'accepte votre tatouage et votre âme réparée, j'admire et respecte l'homme que vous êtes devenu. Personne n'est parfait mais comme vous l'avez si bien dit aucune personne ne peut prendre votre place auprès du Lord Noir. Et à cause de cela vous êtes l'homme le plus important qui soit pour vaincre les ténèbres. Vous êtes l'être le plus important qui existe dans mon cœur et je souhaite que vous gardiez toujours cela à l'esprit quand vous partez en mission.
Severus lui prit la main et déposa un baiser délicat dans le creux de la paume d'Hermione qui ressentit comme une étrange sensation de courant électrique et un bien être indescriptible. Le professeur espion qui ne remerciait jamais personne murmura un remerciement.
- Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter votre attention et votre compassion Miss Granger mais j'apprécie croyez moi. Merci de votre gentillesse. Mais ne vous faites pas d'illusions je ne suis pas une bonne personne.
Alors qu'elle allait répliquer, ils furent interrompus par Poppy Pomfrey qui arrivait avec un plateau sur lequel reposait des petits flacons de potions et un petit déjeuner. Elle fronça les sourcils en voyant la jeune Gryffondor.
- Miss Granger que faite vous là de bon matin à perturber mon patient ?
Hermione fut ravie intérieurement d'entendre le patient en question prendre sa défense.
- Ce n'est rien Poppy, Miss Granger s'inquiétait pour moi et voulait savoir si je faisais cours aujourd'hui.
La Médicomage posa le plateau sur la table de nuit et répliqua avant même qu'Hermione puisse s'exprimer.
- Non Miss Granger vous ne verrez pas votre professeur aujourd'hui. Il est consigné à l'infirmerie. Il a besoin de repos absolu toute la journée. Il pourra sortir demain matin au plus tôt seulement s'il est sage et que le diagnostique est positif. Alors maintenant sortez vite et aller prendre votre petit déjeuner avant de vous rendre en cours. Je ne voudrais pas que vous soyez victime d'une crise d'hypoglycémie.
Hermione acquiesça de la tête et adressa un sourire de connivence à Severus avant de quitter l'infirmerie et laisser son cher et terrible professeur aux bons soins de Mme Pomfrey.
Ce jour là Hermione se dit qu'elle avait réussi à établir un contact particulier avec l'homme iceberg qui avait terrorisé des générations d'élèves. Peut être à force de patience arriverait-elle à apprivoiser le fauve sanguinaire qui couvait sous le costume noir du Maître des Potions. Severus Snape était inaccessible, froid et indifférent à tout. Mais la muraille était fissurée d'une manière dont ni lui ni Hermione ne pouvaient l'imaginer. La jeune fille savait que les sentiments confus qui ressemblaient à un béguin d'écolière étaient à sens unique, et pourtant elle espérait qu'elle était spéciale pour lui qu'elle arriverait à créer une émotion nouvelle chez cet être qui n'éprouvait pas grand chose.
Quoiqu'il pense ou quoiqu'il fasse, il demeurerait à jamais son héros mais surtout son « Dark Angel » son magnifique ange ténébreux à l'âme fracturée pourtant recollée et au cœur de pierre pourtant si fragile. Un cœur qui pouvait s'arrêter de battre à force d'avoir subi les tortures du plus grand Mage Noir que le monde sorcier ait connu.
Elle ignorait alors qu'inconsciemment elle représentait pour son professeur préféré son Ange Lumineux, sa Lumière à travers les Ténèbres, comme elle allait l'apprendre deux ans plus tard après la Grande Battaille.
Hermione Granger était inexorablement attirée par Severus Snape l'ange déchu qui s'était brulé les ailes au contact de la magie noire et de son Lord tout puissant. Mais elle ne pouvait nier que le côté sombre faisait partie de lui, son Severus le cotoyait volontairement depuis le jour fatidique où il avait prit la marque infâme qui l'avait entraînée dans un voyage initiatique plein de douleur et d'amertume. Il demeurerait marqué à vie par un tatouage et une âme coupée en deux.
Quant au retour vers la lumière à part l'intéressé, seuls Hermione et Albus Dumbledore savaient combien il avait été plus douloureux encore. La dette karmique de Severus envers l'univers était tellement incommensurable qu'il continuait encore et encore à en payer le prix.
Voilà donc un moment particulier de la dernière année scolaire d'Hermione Granger et de son professeur préféré. J'espère que vous avez aimé. C'est une histoire complète qui se suffit à elle même. Pour l'instant je la laisse en statut « in-progress »
Chers Lecteurs & Lectrice je vous demande votre avis.
Cette fiction peut avoir d'autres chapitres sorte des petits épisodes indépendants mais qui se suivent dans la chronologie. C'est vrai qu'il y a plein de points en suspend.
Est-ce que cette histoire vous plait ?
Voulez vous que je continue ?
Si oui et si vous avez des souhaits à formuler par rapport au contenu n'hésitez pas à m'en faire part je verrais ce que je peux faire.
Comme cela je peux alterner entre Severus Dumbledore et la mythologie DARK ANGEL de petites histoires indépendantes sans subir la pression du postage et en vous faisant patienter tranquillement.
Voilà la balle est dans votre camp.
Magiquement Votre. Eirann4ever
Notes complémentaires :
(1) Lily & Severus : Dans l'Univers Severus Dumbledore, Severus n'a pas connu Lily comme ami d'enfance. Ils ont sympathisé lors des cours de potions car tout deux ont été partenaires et était doué dans cette matière. Severus a commencé à éprouver des sentiments inconnus amitié puis avec l'adolescence des sentiments amoureux. Mais Lily Gryffondor s'est laissé entraîner par la bande des Maraudeurs et est tombée amoureuse de James Potter. La dispute entre Severus et Lily quand il l'a traité de Sang de Bourbe et les mauvaises farces continuelles des Maraudeurs ont déclenchés une fureur qui a fini par transformer Severus en jeune Mangemort Nouveau né. Severus a abandonné le filet d'émotion positive (amour) en cascade de haine et d'esprit de vengeance (seul registre où il est capable de vibrer). Entrainé par Lucius Malfoy qu'il considère comme son frère de substitution, Severus laisse libre cours au côté sombre de la Force.
(2) Le coté sombre de Severus: dans mes fic Severus Dumbledore et Severus ou la Beauté du Diable, Severus est beaucoup plus sombre et s'est impliqué profondément dans la magie noire et sa jeunesse parmi les Mangemorts en ont fait un être violent et assoifé de vengeance.
J'en ai fait un orphelin qui a eu le même point de départ et le même passif que Tom Riddle. Ce qui fait que lorsque Voldemort a recruté Severus il en a fait son bras droit et l'a considéré comme son jeune double, son héritier spirituel lui accordant plus de confiance qu'à tous ses autres fidèles.
(3) Horcruxe de Severus : J'ai eu cette idée en lisant une série de questions/réponses concernant cette hypothèse sur . Je trouve que ça donne une profondeur encore plus dramatique au personnage de Severus. D'après l'univers HP seule une personne qui éprouve un remord sincère peux éventuellement recoller les morceaux de son âme. A un moment précis Severus a regretté ses actions.
Trailer n°1 : A new Era has begun (Music : Future World Music - Sin And Restitution) les relations élève-professeur évolue lentement et sur une base amicale mais les temps sont plus sombres.
Trailer n°2 : Blue Tattoo (Music : Vanilla Ninja - Blue Tattoo) qui m'a donné l'idée du sous titre et de l'une des raisons de la dispute entre Severus et Albus)
