Coucou. Il y a quelques mois de cela, j'avais promis à mon amie Honeeym d'écrire une version Vampire Diaries du Disney, La Princesse et la Grenouille. J'ai eu longtemps pas mal de peine, puis dernièrement l'intrigue du film Dark Shadows a réussi à faire développer mon idée. Il y a quelques changements par rapport au dessin animé pour que ça puisse coller, tout de même un peu, à l'univers de Vampire Diaries, mais la trame de l'histoire est similaire. Je vous laisse juger par vous même. :) Initialement, ça devait être un one-shot mais vu la longueur, j'ai décidé de le couper en deux grandes parties. Bonne lecture.


LA PRINCESSE ET LE VAMPIRE.

Would you do anything for me? Buying a big diamond ring for me?

Would you get down on your knees for me? Pop that pretty question right now, baby.

Primadonna - Marina and the diamonds.

La sonnette retentit lorsqu'elle ferma la porte du magasin derrière elle. Bonnie Bennett venait encore de passer une dure et longue journée de labeur. C'était un plaisir pour elle de s'occuper des plantes, à vrai dire c'était plus qu'une passion, c'était comme un besoin. Il n'y avait qu'à ce moment de la journée qu'elle se sentait si apaisée. Néanmoins, les heures supplémentaires étaient éreintantes et la compagnie de son patron au caractère ingrat n'arrangeait rien. D'un pas lourd, la jeune femme se laissait presque trainer dans les rues de Mystic Falls jusque chez sa meilleure amie Caroline Forbes. Cette grande et joviale blonde était le tout et son contraire, le soleil et le baume de ses journées.

Les festivités de la ville l'agaçait quelques peu. Voir tant de gaietés quand on manque assurément de sommeil et de joie dans sa vie, ça pouvait être dérangeant. Mais elle força ses sourires envers ceux qui lui en faisait et accepta le prospectus qu'on lui tendit.

Le maire Carol Lockwood et le Shérif Elisabeth Forbes ont le privilège de vous convier à la parade du Mardi Gras le mardi 21 février en compagnie des Princes Salvatore qui débutera à 14 heures depuis l'Hôtel de Justice.

Les Salvatore. Bonnie releva les yeux vers les habitants de la ville qui s'activaient à embellir les rues des ballons et de guirlandes et elle comprit alors l'excitation soudaine. Elle soupira en rangeant le papier dans son sac à main et accéléra le pas.

Caroline Forbes était dans le même état que les autres; si ce n'était pas plus. Elle tira son amie jusque dans sa chambre si bien que Bonnie n'eut pas le temps de saluer le shérif, et claqua la porte. Elle poussa un cri hystérique et se jeta sur son lit. Bonnie sourit à cette vision avant de murmurer :

« Groupie. »

« Hé ! », se plaignit la jolie fille aux cheveux bouclés qui se releva, la mine boudeuse. « Je ne suis pas une groupie. »

« Bien sur. », grimaça la brune en tournant son regard vers le bureau où des tas de portraits d'un certain prince étaient éparpillés.

« Bonnie, tu ne te rends pas compte, le Prince Damon Salvatore vient pour moi ! Il vient me voir ! », cria-t-elle d'une voix aiguë avant se lever du lit pour serrer sa meilleure amie dans ses bras. Bonnie rompit l'étreinte en retirant de son cou les mains de Caroline.

« Officiellement, il vient pour la parade - »

« Et officieusement, il vient demander ma main. », coupa-t-elle en montrant sa main pour le moment nue de toute bague de fiançailles. « D'ailleurs, il faut que tu viennes à la parade, mardi prochain. Si ça se trouve, c'est là où seront fait les fiançailles, qui sait. »

Bonnie leva les yeux au plafond aux paroles rêveuses de Caroline, puis acquiesça.

« Oui, ne t'en fais pas. J'ai reçu le prospectus. »

« Et as-tu reçu... », elle se déplaça à son bureau et fouilla dans un tiroir pour en sortir une enveloppe qu'elle bougea comme pour appâter Bonnie, « une carte d'invitation pour la soirée très privé de demain où les Forbes reçoivent les Princes Salvatore en personne ? »

« Oh, j'aurais ce privilège ? », s'étonna faussement la fille.

« Bien évidemment ! Tu es ma meilleure amie et ça depuis toujours. Et puis... comme tu vas nous fournir les fleurs, c'est tout à fait normal... en plus d'être payée. »

Cette fois-ci, la mâchoire de Bonnie manqua de se décocher. « Quoi ? »

« Bien sur, on ne t'oblige rien. Tu peux refuser, si tu veux... »

« Non, non ! J'accepte ! »

Caroline sautilla en tapant dans ses mains et Bonnie s'empressa dans la prendre dans ses bras. Peut-être finalement, elle aura suffisamment d'argent pour acheter un local et avoir sa propre boutique. C'était son rêve. Pas très fou en comparaison à celle qui avait pour rêve de se marier avec un prince mais c'était le dernier souhait de sa mère avant sa mort et Bonnie c'était jurée de le réaliser coûte que coûte. Le chemin était semé d'embuche et il ne lui était pas rare de pleurer chaque nuit, cependant voilà qu'avec la gentillesse des Forbes, elle n'était pas loin d'atteindre son but.

« La fête est demain soir, tu penses avoir le temps ? »

« Je m'y mets demain matin à la première heure ! A vrai dire, je vais y réfléchir dès ce soir en rentrant ! »

« J'espère que ce ne sera pas trop tard, parce que j'ai prévu de te kidnapper durant ces quelques heures pour les essayages de robes que je t'ai acheté ! Il faut bien que tu sois parfaite demain soir. On a des princes a éblouir ! », ajouta Caroline en lançant un clin d'oeil.

Bonnie ria de bon cœur et se laissa conduire jusqu'au dressing de Caroline.

oOo

« Damon ! Dépêche-toi ! »

L'interpelé n'entendit ou ignora simplement son petit frère impatient et continua ses pas de danse afin d'impressionner les jeunes filles qui l'entouraient. A peine arrivé à Mystic Falls et voilà qu'il en faisait déjà qu'à sa tête. Stefan se demandait parfois ce qu'il ferait sans lui. C'était la voix de la raison, celui qui rappelait à l'ordre, le « moins fun » des deux, s'amusait à dire Damon. Après tant d'heures de voyages, le seul souhait de Stefan était de rentrer et de dormir – le maire Lockwood avait volontiers décidé de les héberger dans son manoir. Mais restant fidèle à lui même, Damon avait déjà pour projet d'écumer les bars en compagnie d'une jolie fille à chaque bras. Ce fut d'un air exaspéré que le plus jeune tenta vainement d'attraper tous leurs bagages et de chercher le chauffeur qui leur avait été normalement envoyé.

« Oh, allez frérot ! C'est Carnaval ! Amuse-toi un peu. », s'exclama Damon d'un air taquin qui le suivit tout en continuant à danser.

« On aura tout le temps de s'amuser plus tard. Tu n'es pas fatigué ? - »

« Jamais ! »

Stefan soupira et jeta à même le sol les bagages. Il passa sa main sur son visage, fatigué du comportement de son frère en plus du décalage horaire. Ils venaient tout droit d'un patelin de l'Italie. Patelin où se trouvait leur château, leur petite royauté et leur père qui avait fraîchement décidé de les déshériter face aux énormes dépenses faites par ses fils inconscients de la valeur de l'argent.

D'un peu plus loin, un homme mystérieux aux cheveux blonds foncés assis à la table d'une terrasse assistait à la scène. Il jeta un nouveau regard sur son journal et le reposa sur les deux hommes. C'était bien eux. Il esquissa un sourire, posa un billet de dix dollars sur la table, se leva et releva le col de sa longue veste noire marchant en direction des nouveaux venus.

« Bien le bonjour, messieurs ! »

« Vous êtes notre chauffeur ? », demanda Stefan.

« Hélas, non. Je me présente, je m'appelle Nikklaus, mais vous pouvez m'appeler Klaus. Et j'ai le sentiment que je peux vous venir en aide. »

« C'est à dire ? »

« Problème d'argent ? Je peux arranger ça. »

« Vraiment ? », avança Damon les yeux bleus écarquillés.

« Damon, laisse tomber... », prévint Stefan. « Nous ne sommes pas intéressés, merci. Au revoir. »

« Vous êtes sûr ? Réfléchissez ». Il s'approcha de Stefan et passa un bras sur son épaule comme s'ils étaient des amis de longue date, puis chuchota à son oreille. « Débarrassé de vos soucis d'argent vous pourriez aisément vous détacher de votre frère. Vous ne serez plus son ombre mais au contraire vivre votre propre réussite. »

« Et comment pensez-vous nous enrichir ? Qu'est-ce que vous y gagnerez ? », demanda Stefan simplement par curiosité.

Klaus sourit jusqu'aux oreilles. Il avait touché un point sensible; son effacement construit par l'extravertie de son grand-frère. Nul doute qu'une sensation de grandeur et de reconnaissance lui ferait le plus grand bien.

« Oh, suivez-moi et vous saurez... Si vous le voulez bien. »

« Ne fais pas ton rabat-joie, Stef'. On le suit. », affirma Damon en ramassant une valise pour la lui tendre ensuite.

Face à cet acte, Stefan sentit son sang bouillir de rage. Il acquiesça : « Très bien ».

« Fantastique », se réjouit l'étranger.

« Vous êtes quoi, au juste ? Un voyant ? », questionna Stefan une fois arrivé chez Klaus.

La pièce était sombre et froide. Le jeune Salvatore se sentit peu à l'aise dans cet étrange environnement.

« Quelque chose comme ça », répondit Klaus.

« Alors ? Sortez vos cartes, votre boule de cristal magique et tout le tintouin. Quand est-ce qu'on va regagner notre fortune ? », s'impatienta Damon.

« Je sais déjà que votre unique moyen de redevenir un prince fortuné est de se marier à une riche héritière. La fille du shérif ? »

« Incroyable ! Tu vois ça, Stefan ? »

« Tout le monde sait ça, il suffit de lire les journaux. »

« Mais... Cependant, qu'adviendra-t-il de vous ? », continua le dit voyant en pointant Stefan du doigt. « Dans une petite ville comme ça, excepté la fille du shérif, il n'y a personne à marier pour acquérir une bourse conséquente. Votre frère heureux vous laissera probablement seul ou peut-être vous engagera-t-il en tant que bagagiste. », se moqua-t-il.

« Je ne ferais jamais ça. », rassura Damon à son frère.

« Non, car ça ne sera pas nécessaire. J'ai de grands projets pour votre frère. »

oOo

La soirée n'allait pas tarder à commencer. Tout le monde s'activait afin que rien ne manque et que tout soit parfait afin de plaire et d'accueillir comme il se doit les Princes Salvatore. Alors que Caroline se maquillait encore, Bonnie avait bâclé cette étape pour améliorer ses compositions florales. Un simple fond de teint, un coup de mascara et de lip gloss lui paraissait suffisant. En revanche, il était évident que le bouquet qui trônait au milieu de la table princière était à refaire.

Bonnie portait une magnifique longue robe bustier bleu foncé et ses longs cheveux ondulés caressaient ses épaules. Elle avait agrandi sa petite taille grâce à des escarpins noirs et avait pour seul bijou des petites boucles d'oreilles en or blanc.

« Tu es magnifique, Bonnie. »

« Merci, Liz. Vous êtes charmante également. », sourit-elle. « Caroline n'a toujours pas fini de se préparer ? »

« Tu la connais... », ria le shérif. « Je voudrais te remercier pour ton excellent travail. C'est un vrai don que tu as là. »

« Oh non, je n'irais pas jusque là. Tout m'a été enseigné par ma mère. »

Elisabeth Forbes lui lança un sourire compatissant et s'excusa pour s'affairer à d'autres tâches.

La soirée débuta enfin une heure plus tard. Toutes les grandes personnalités de la ville étaient présentes, à savoir le maire Carol Lockwood et son fils, les membres du conseil des Fondateurs et les autres riches personnes ayant des biens au sein de Mystic Falls.

Caroline et Bonnie restèrent à l'écart de la fête, près des escaliers. Caroline portait une longue robe rose bustier brodés de fleurs au niveau du buste. Ces cheveux bouclés étaient relevés en chignon. Elle arborait aussi un collier et un bracelet en argent et ses talons haut se mariaient avec la broderie de sa robe. Mais la jolie blonde était inquiète et déçue.

« Il ne va pas venir. Il a changé d'avis, je ne suis pas assez bien pour lui. »

« Caroline... Ne dis pas n'importe quoi. La soirée vient à peine de commencer. »

« Comment peut-on fêter l'arrivée de personnes qui ne sont même pas là. A leur propre fête ? »

« Des princes tu sais... Ce genre de personnes aiment se faire désirer. »

« Eh bien, qu'on vienne me chercher lorsqu'ils daigneront se pointer à cette satanée soirée. Je monte dans ma chambre. »

« Caroline... », soupira Bonnie.

Elle regarda son amie monter rapidement les marches, exprimant sa colère à chaque pas fortement posé à terre. Elle pinça ses lèvres et se décida de se joindre à la société. Elle dégusta deux ou trois petits fours et se prit une coupe de champagne – malgré le regard réprobateur du shérif qui l'observa du coin de l'oeil. Et alors qu'elle discutait avec un agent immobilier afin de se renseigner sur les nouveaux prix des locaux vacants, l'un des princes Salvatore fit son apparition. Les invités applaudirent. Bonnie ne comprit pas pourquoi, mais fit de même. Et il ne fut pas longtemps pour Caroline de descendre les marches, prête à accueillir son prétendant.

Elle s'arrêta au milieu de la salle, intriguée de ne voir que Stefan Salvatore. Après hésitation, elle reprit sa marche et salua le jeune prince par une révérence.

« Bienvenue, cher Prince. »

« Vous pouvez m'appeler Stefan. C'est un honneur de vous rencontrer. »

Caroline gloussa lorsqu'il lui fit un baise-main. Puis elle reprit son sérieux en prime de son inquiétude.

« Votre frère est en retard ? »

« Oh. N'êtes vous pas au courant ? Il ne vient finalement pas. Il est resté en Italie, pour les affaires. »

« Non, je ne le savais pas », s'attrista la jeune femme.

Son coeur se brisa et elle s'efforça de ne pas lâcher une larme. Elle rêvait de ce moment pendant tant de temps, danser avec lui, se perdre dans ses magnifiques yeux bleus. Et voilà qu'il préférait le travail à sa compagnie. Elle se sentit humiliée mais tenta rapidement de revitaliser : au moins, elle avait un autre prince à disposition; ça pouvait être un beau lot de consolation. Alors, elle força un fin sourire et releva sa main afin qu'il l'emmène danser sur la piste de danse. Ce qu'il fit volontiers.

Depuis un coin de la pièce, Bonnie les regarda danser une jolie valse, et elle ne put réprimer un sourire. Caroline avait enfin son prince charmant. Certes, ce n'était pas le bon prince, mais ça restait un prince. Elle était vraiment heureuse pour elle. Le fils du maire, Tyler Lockwood, l'invita à danser. Elle refusa une première fois, mais le voyant insister, elle accepta.

Quelques temps plus tard, Bonnie se baladait dans le jardin avec un verre de jus de fruit à la main cette fois-ci – le shérif ne lui aurait jamais permis un second verre d'alcool. Le beau et grand jardin était éclairé par des lanternes, des amoureux se tenaient la main et se susurraient sans doute des mots doux. Bonnie s'assit sur un banc fait de bois tenu à l'écart de tout bruit et luminosité, et soupira à l'idée d'atteindre enfin son but ultime. Elle s'imagina brièvement dans sa boutique, dans son rayon plantes médicinales, car elle serait spécialisée dans ce domaine, et il y aurait des clients à la pelle. Elle sourit à ce rêve.

« Pssst. », Bonnie fronça les sourcils. « Pssst, hé ! ».

Elle se tourna vers le bruit à la recherche de quiconque. Lorsqu'elle avança vers un buisson une personne en sortie. Bonnie sursauta au point de faire renverser son verre sur sa robe.

« Excuse-moi. Je ne voulais pas te faire peur. »

« C'est raté, alors. », se plaignit-elle en observant l'état de sa robe tâchée.

« Désolé. J'ai juste besoin d'aide. », chuchota l'homme.

Elle jeta plus attentivement un regard sur lui. Il était dans un affreux état, extrêmement malade. Il était pâlot, les yeux bleus sans vie et ses lèvres fines avaient perdu toute couleur.

« Qu'est-ce que vous avez ? », s'inquiéta-t-elle.

« Je ne suis pas sûr, mais je crois que je suis mort. »

« Quoi ? Si c'est une plaisanterie, elle est très mauvaise ! Qui êtes vous ? »

« Vous ne me reconnaissez pas ? Je suis Damon Salvatore. Un charlatan m'a jeté un sort et depuis je me sens mourir à chaque seconde. J'ai une terrible envie de sang. »

Bonnie recula d'un bond, les yeux émeraudes grands ouverts.

« Pas le votre ! », s'écria un peu trop fort l'homme.

« Si vous êtes le prince alors, pourquoi n'êtes pas là-bas, sur la piste de danse avec Caroline ? »

« Vous écoutez ce qu'on vous dis ? Je suis à l'article de la mort ! »

« Allez à l'hôpital ».

« Oh, bonne idée, Einstein ! », siffla-t-il les yeux grands ouverts. Bonnie se sentit insultée. « J'ai besoin de votre aide. »

« En quoi pourrais-je vous aider ? »

« Vous … vous êtes une sorcière, non ? »

« Une quoi ? Écoutez, je supporte mal qu'on se moque de moi, alors je vais vous laissez faire des farces à quelqu'un d'autre. Au revoir. »

Bonnie tourna les talons en direction de la maison, mais elle n'eut pas le temps de faire un pas que le brun aux yeux bleus se trouvait face à elle. Elle sursauta de stupeur à nouveau. La main sur le coeur, elle tenta de reprendre ses esprits, mais fut outrée face à regard que portait cet énergumène sur sa poitrine. À vrai dire, c'était son cœur battant à vive allure qu'il écoutait. L'idée de cette masse de sang qui pompait dans ses veines l'excita et ses yeux bleus s'assombrir pour devenir noir. Au lieu de courir, Bonnie observa les veines qui se créaient au niveau de ses yeux. Elle se mit tardivement à hurler mais aucun son n'eut le temps de raisonner car Damon camoufla sa bouche avec sa main.

« Chuuut ! Je ne vous veux aucun mal. »

Il retira petit à petit sa main. Bonnie ne dit pas mot, trop occuper à remarquer que ses yeux étaient étrangement et soudainement redevenu normaux. Un splendide bleu océan.

« Si vous m'aidez à retrouver mon humanité, je vous paierai. »

Tilt. Bonnie se reconcentra sur l'actuelle situation. Elle ne comprenait toujours pas ce qu'il se passait, si tout ceci était bien réel – un unique vers de champagne ne pouvait pas la faire dérailler à ce point, mais ne savait-on jamais, elle buvait très rarement –, elle n'était pas sorcière pas plus qu'il n'était mort, mais pour un peu d'argent, elle voulait bien jouer le jeu.

« D'accord. »

« Quoi ? Vous êtes d'accord ? C'est vrai ? », s'exclama Damon, presque fou de joie.

« A une condition. Qu'on se tutoie. »

« Bien évidemment, ... », répondit-il en lui tendant la main pour signer leur accord.

« Bonnie », ajouta-t-elle, puis lui serra la main, le ventre serré par l'angoisse et le sourire aux lèvres.

oOo

Bonnie rentra tout juste après chez elle se changer, sans un au revoir pour personne, ni même Caroline qui dansait encore avec le prince Stefan.

« Qu'est-ce que tu fais ? Entre. », s'enquit Bonnie en voyant Damon rester sur le seuil de sa porte.

« Je ne peux pas, j'y arrive pas. »

« Comment ça ? »

Ils regardèrent ses pieds parvenant enfin à avancer ses pieds et dépasser l'embrasure de la porte.

Bonnie habitait dans une petite maison résidentielle typique. Elle expliqua brièvement à Damon qu'elle vivait seule depuis la mort de sa mère et avait peu de nouvelles de son père. Elle le laissa ensuite au salon pour monter mettre une tenue plus décontractée : une paire de jeans, un top avec un petit cardigan et de simples ballerines.

« Alors, que fait-on ? », demanda Bonnie, installée sur son canapé au côté de Damon.

« Je ne sais pas. C'est toi la sorcière. Où es ta boule de cristal ? »

« … Exact. », elle réfléchit un moment, « A vrai dire, je ne suis pas … je suis plutôt novice dans le domaine. » Damon s'apprêta à répondre : « Mais attends ! Ça ne veut pas dire que je ne te suis d'aucun aide. »

« Donne les directions et je suivrai. Mais avant tout, j'aurais besoin de me reposer, je me sens vraiment faiblard. »

Bonnie observa son visage proche des teintes de gris et ses yeux creux.

« Qu'est-ce qui s'est passé tout à l'heure ? Quand tes yeux sont devenus noirs avec ses veines horribles ... »

« J'en sais rien. Écoute, j'étais avec mon frère, on venait tout juste d'arriver en ville. C'était cool, il y avait de l'ambiance, des filles... enfin voilà. Quand un gars, finalement assez bizarre je dois l'avouer, est venu nous accoster en nous promettant monde et merveille. On est tombé dans le panneau comme des débutants. Et la dernière chose dont je me rappelle c'est d'être arrivé dans cette pièce froide et morbide. Je me suis réveillé dans une ruelle après ça, il y a tout juste quelques heures. »

« C'est horrible. », souffla-t-elle stupéfaite par cette histoire qu'elle arrivait peu à y croire. « Et pourquoi ton frère n'est pas à ta recherche ? »

« Il a toujours était invisible. Maintenant qu'on m'a mis de côté, il doit vivre les plus meilleurs moments de sa vie. »

« Mais c'est toi qui doit épouser Caroline. Elle en parle depuis des mois. »

« Je ne peux pas retourner dans cet état au sein de la Haute Société. C'est impossible. Soit je me laisse mourir, soit tu m'aides. »

Bonnie avala difficilement sa salive avec des telles aveux et responsabilités sur les épaules. D'autant plus que tout cette histoire de sorcière était fausse.

« Comment ça te laisser mourir - »

« Tout ce à quoi je pense c'est boire du sang. Je ne sais pas pourquoi. »

« … Tu. Tu penses être un vampire ? », osa-t-elle.

« Un quoi ? », grimaça Damon, « Les vampires n'existent pas. Enfin, je ne crois pas. »

« Pas plus que les sorcières. »

Damon soupira. « Tu sais où est-ce que je pourrais trouver du sang ? »

« T'as vraiment l'intention de boire … du sang ? »

« Je ne pense pas réellement en boire, mais une fois que je m'étoufferai dès la première gorgée, cette horrible envie me passera. Il faut vraiment que j'en trouve. »

Bonnie le scruta des yeux gigantesques, complétement effarée, mais décida après une longue réflexion de le conduire à l'hôpital, là où ils pourront aisément voler une poche de sang.

« Je me rappellerais de cette soirée toute ma vie, il n'y a pas doute ! », s'exclama Bonnie en entrant dans sa voiture.

« Oh, Bonnie c'est vrai que c'est quelque chose d'être en ma compagnie, mais pas la peine d'autant me flatter. », sourit-il.

« Je parlais plus du fait d'avoir rencontré un prince zombie obsédé par le sang qui fait me déplacer jusqu'à un hôpital afin d'en voler à ces pauvres malades, mais maintenant je sais que t'as un ego surdimensionné. C'est toujours bon à savoir. »

Damon haussa les épaules alors que Bonnie démarra la voiture.

oOo

Ils entrèrent aux urgences facilement. Damon ne perdit pas de temps, il fonça d'une vitesse imperceptible pour l'oeil humain vers la première chambre qu'il trouva. Bonnie qui observait les malades en salle d'attente sentit une personne lui tenir le bras. Elle sursauta lorsqu'elle s'aperçut que c'était Damon qui était déjà de retour avec une poche de sang cachée à l'intérieur de sa chemise.

« Il faut faire quelque chose pour ces sursauts incessants. C'est pas normal, Bonnie. »

« Je pense que ça reste plus normal que de courir à la recherche de sang, Dracula ! »

« Tais-toi. »

Bonnie lui tira la langue. Et ils sortirent de l'établissement.

Dès sur le parking, il n'attendit pas une seconde de plus et arracha poche de ses dents et but une gorgée de sang sous les yeux verts curieux et ébahis de Bonnie. Damon grimaça.

« Alors ? », demanda-t-elle.

« C'est étrange... métallique. Mais je ne trouve pas ça déplaisant. On dirait que ça me fait du bien. ». Ce fut au tour de Bonnie de grigner. « Ne fais pas cette tête là. Qui sait, ça va peut-être me sauver. »

Il reprit ensuite sa boisson et la finit en moins de deux. Il jeta la poche au loin à même le sol lorsqu'il eut bu la dernière goutte. Bonnie mécontente soupira et le regarda, une main posée sur sa hanche.

« Quoi ? »

« Va ramasser ce plastique. »

« Quoi ? Non ! »

« Damon ! »

« Très bien ! Regarde attentivement parce que c'est la dernière fois que tu me verras obéir a tes ordres. »

« Vous les riches, vous vous croyez tout permis ! »

« Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? »

« Que vous vous croyez tout permis. », répéta Bonnie. « Vous ne faites rien de votre vie et vous obtenez tout pendant que d'autres plus malchanceux triment pour obtenir une infime chose qui pourtant est l'unique volonté qui les rattache à leur misérable vie. »

« C'est du vécu ? »

« Tais-toi ! Maintenant que t'as prouvé être un vampire et que tu te sens mieux, on peut y aller ? »

« D'accord... Désolé de t'avoir blessé. Je ne voulais pas. »

« Laisse tomber... »

Voyant le visage assombrit de Bonnie, Damon fit de son mieux pour lancer de réelles excuses et sans doute aussi une petite blague pour lui faire retrouver le sourire, mais il n'eut pas le temps de dire un mot. Il entendit un son siffler près de son oreille et il retrouva une flèche sur le bitume. Bonnie fronça des sourcils, alertée par cette étrangeté et elle vit un second projectile partir depuis un jeune homme muni d'une arbalète. La flèche aurait pu lui atterrir en pleine tête si Damon ne l'avait pas poussé au sol. Il l'aida ensuite à se relever mais l'homme à l'arbalète en profita pour s'avancer. Vu de plus près, il s'avérait en fait que l'homme était finalement un jeune homme, probablement encore adolescent; très grand et mince aux cheveux châtains. Il se réarma d'une autre flèche, Bonnie leva les mains en l'air.

« Qui êtes-vous ? », demanda-t-elle.

« C'est moi qui tient l'arbalète. Vous, qui êtes-vous ? », fit le jeune homme pointant Bonnie pour cible. »

« Je m'appelle Bonnie. Bonnie Bennett. »

« Bennett ? », s'étonna-t-il en abaissant son arme.

« Vous la connaissez ? », demanda Damon. Le jeune homme reporta son arme sur lui. « Hé hé ! Du calme ! Je suis Damon Salvatore. Tu sais, le prince - »

« Tu pourrais être la Reine d'Angleterre, ça ne m'intéresserait pas plus. Tu n'es pas très discret pour un vampire. »

« Hein ? Non. On m'a jeté un sort et ma nouvelle amie Bonnie va m'aider à retrouver mon humanité. Je suis comme toi. Humain. Un vrai de vrai. »

« Tu crois vraiment n'embobiner avec tes salades ? »

« Non, attends », intervint Bonnie, « Il a tout à fait raison. Et puis, nous ne sommes même pas sûr qu'il soit un vampire. »

« C'est pourtant évident ! », s'écria le garçon.

« Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais avec ce truc ? », fit-elle d'une voix compatissante.

« Jeremy Gilbert. Je suis chasseur de vampires la plupart du temps, quand je ne suis pas en cours. Et ''ce truc'', c'est mon arme.

« Chasseur de vampires ? Ça existe pour de vrai ? Il y en a tant que ça pour vouloir les chasser ? »

« Bien sur que ça existe. Ton copain en est un. »

« Oh, nous ne sommes pas ensemble, enfin on n'est pas un couple. Je le connais à peine. »

« Je dois me marier avec Caroline Forbes. Du moins, lui demander de sa main. », rajouta Damon.

« La fille du Shérif ? »

« Celle-là même. Ça me permettrait de m'enrichir et d'elle de … eh bien, elle m'aurait pour mari, je trouve que c'est déjà pas mal. »

« Tu n'as de yeux que pour l'argent. », remarqua Bonnie avec dégoût.

« Pas du tout - »

« Elle voit en toi un véritable prince charmant et bel gentleman qui la ferait vivre comme la princesse qu'elle a toujours rêvé d'être. Pendant que toi, tu ne l'imagines uniquement comme un gros billet vert ! »

« Je l'aimerai après ! » Bonnie pesta. « Quoi ? De toute façon, elle ne m'aime pas non plus. Nous ne sommes jamais rencontrés. Je la vois peut-être comme un simple gain, mais elle ne veut que mon statut princier, rien de plus. Je suis certain qu'elle épouserait mon frère s'il lui faisait la demande. »

« Je la connais et je ne pense pas qu'elle ferait une chose aussi stupide. »

« Attendons la parade dans ce cas là. »

« Très bien ! »

« Ça y est ? Vous avez fini vos chamailleries ? On peut reprendre où on en était ? », s'enquit Jeremy.

« Reprendre quoi ? », méprisa Damon, « T'as quoi ? Douze ans ? Allez, arrête de faire joujou avec ce truc et rentre dormir avant que maman ne s'aperçoive de - »

Damon ne finit pas sa phrase que Jeremy tira et lança une flèche non loin de son coeur. Bonnie poussa un cri d'effroi avant de se ruer vers lui, dorénavant à terre et agonisant. Entre deux gémissements, il supplia Bonnie de retirer la flèche. Elle gémit elle-même, dégoutée et apeurée d'avance mais entreprit de le faire.

« T'es bien étrange pour une Bennett », lança Jeremy.

« T'es encore là, toi ? Tu veux peut-être tirer une autre flèche sur moi ? », répondit-elle énervée.

« Les Bennett ont cessé depuis longtemps d'être à la merci des vampires, pourquoi est-ce que t'aide celui là ? »

« Tu racontes n'importe quoi. Qu'est-ce que tu connais à ma famille, de toute façon ? »

« Bien plus que toi, visiblement. Si ton ami est vraiment victime d'un sort, ta parente Sheila Bennett pourrait lui venir en aide. »

Bonnie retira la flèche en bois du corps de Damon d'un coup sec et bref face à cette annonce. Le vampire hurla un grognement face à la profonde douleur mais elle ne réagit pas, la tête bien trop dans ses pensés.

« Une parente », répéta Bonnie dans un murmure.

Elle était persuadée n'avoir plus aucune famille depuis la mort de sa mère, il y a de cela trois ans. Son père ne donnait plus de signe de vie depuis sa rentrée au collège, et elle avait rencontré une dite cousine il y a peu, mais elle n'eut jamais aucune nouvelles. Savoir qu'il y avait encore une personne de sa famille lui faisait quelque chose; comme un réchauffement au coeur.

« Tu peux nous emmener jusqu'à elle ? Enfin, tu voudrais bien ? », demanda Damon après s'être relevé avec beaucoup de peine.

Bonnie se tourna, étonnée, vers Damon et presque qu'inconsciemment posa sa main et caressa son torse avec douceur et précaution pour constater qu'il était immaculé de toute blessure. Le toucher de la jeune femme le troubla un instant. Ils s'observèrent les yeux dans les yeux, ce qui fut à son tour de la troubler, elle s'éloigna alors hâtivement de lui, les joues en feu.

« Qu'est-ce que j'y gagnerai ? »

« Un vampire de moins en ville ? Et je te paierai. »

« Combien ? »

« … Je réfléchirai au tarif sur le chemin. »

« S'il te plait... », supplia Bonnie.

« D'accord. »

Sheila Bennett habitait à une centaine de kilomètres de Mystic Falls, et à la vue de l'heure tardive, ils décidèrent de rentrer chez eux se coucher et de prendre la route dès l'aube au départ de chez Bonnie. Cette dernière accepta d'héberger Damon pour la nuit.

« Ce n'est pas dur de vivre seule ? », questionna Damon alors que Bonnie lui apportait des draps propres.

« Si. Mais on fait avec. »

Malgré sa réponse brève, il sentit dans sa voix une peine immense et sans aucune raison, il se sentit coupable. Notamment qu'il ne sut pas quoi répondre. Contrairement à elle, Damon n'avait jamais été seul... excepté à ce moment précis, mais il avait su la trouver. Il n'aurait jamais penser pouvoir survivre seul, surtout dans cette situation. Depuis sa naissance, il y a toujours eu des gens pour tout lui faire. Il avait même des serviteurs qui lui faisait ses devoirs. Et même lorsque sa vie de richissime aristocrate fut terminé, il avait encore son frère sur qui il pouvait se rattacher. Bien qu'apparemment, le fardeau qu'il était était lourd à porter. Soudainement attristé à son tour à la pensée du comportement insensé de son frère, il oublia de répondre un mot réconfortant à Bonnie et se coucha tout habillé dès qu'elle eut finit de refaire le lit.

« Tu peux te doucher, si tu veux. Il doit probablement rester quelques vêtements de mon père dans l'armoire. Il y a des chances que ça t'aille. Je vais aller me coucher, il est très tard et demain nous devons nous lever tôt. Bonne nuit, Damon. »

« Bonne nuit. »

oOo

Et le lendemain matin se déroula une surprise qu'ils n'avaient pas vu venir.

A la seconde où, pour le réveiller, Bonnie ouvrit les rideaux de sa chambre, Damon poussa un cri monstrueux. Elle sursauta encore, se tourna vers lui pour constater que sa peau brûlait littéralement. Elle referma les rideaux in extremis une fois qu'elle comprit que c'était les rayons du soleil qui en était la cause. À nouveau plongé dans le noir, elle vint en panique s'assoir auprès de lui vérifier ses brûlures qui guérissaient déjà. Bonnie soupira de soulagement.

« Bon eh bien, je crois qu'on va attendre l'arrivée du crépuscule avant de commencer toute expédition. »

« Alors quoi ? Ça veut dire que je ne verrais plus jamais le soleil de ma vie ? »

« Pas de ta vie. Je suis certaine que tout finira bien, que tu retrouveras ton apparence humaine. »

« Si j'avais su qu'autant de malheur m'arriverait en venant à Mystic Falls, je serais resté en Italie. »

« J'ai toujours rêvé d'aller en Europe. Je n'ai jamais quitté l'État de Virginie. Ça doit te paraître pathétique, toi qui voyage beaucoup. », sourit-elle en baissant des yeux, légèrement honteuse.

« Quand je serais à nouveau riche, je t'offrirai un billet d'avion pour Rome... et pour Paris, aussi. On ne peut pas aller en Europe, sans voir Paris. »

Bonnie sourit de plus belle, puis il s'effaça au fur et à mesure lorsqu'elle se rendit compte que quelque chose clochait.

« Attends une seconde... Comment ça quand tu seras riche ? T'es quoi en ce moment ? Tu n'as pas un sou, c'est ça ? … Mais, oui bien sur. C'est pour ça que tu veux à tout prix et rapidement te marier à Caroline ! Tu n'as pas l'intention de me payer quoique ce soit ! »

Elle le frappa avec un édredon sur l'épaule.

« Non, mais ne tire pas de conclusion si hâtive ! Quand je disais cela, je pensais après ! »

« Après quoi ? »

« Tu m'aides à redevenir humain, je me marie avec Caroline, je redeviens fortuné et ensuite là, je te paie. »

Elle lui redonna un coup, cette fois-ci sur la tête.

« Bien. Puisqu'on est dans la confidence, je ne suis pas une sorcière. »

« Quoi ? Je... Mais tu es sure de ça ? »

« Pourquoi veux-tu que je sois une sorcière ? »

« Je n'en sais rien. Hier soir, j'avais eu le sentiment que tu étais en quelque sorte porteuse de magie ou je ne sais trop quoi. »

« T'étais à demi-mort, tu m'aurais cru si je t'avais dis que j'étais la fille du Père Noël. Et comme tu es vénal, c'est émerveillé que tu m'aurais demandé de t'épouser ! »

« Ne te moque pas ! », gémit-il. Et Bonnie rit de plus belle.

La sonnette retentit. Bonnie et Damon descendirent pour accueillir Jeremy.

« Pour un chasseur de vampires, t'es vraiment nul. », firent-ils à l'unisson d'une voix amère.

« Ouais … Sur le coup, j'y ai pas pensé. Je m'en excuse. Mais c'est pas grave, on part ce soir. », répondit-il avec nonchalance après s'être laissé tomber sur le canapé.

Bonnie, mécontente, croisa les bras.

« On est dimanche. Ça veut dire qu'il ne reste que deux jours, ou plutôt deux nuits, avant la parade. »

« Et on sera dans les temps. Dis, je n'ai pas pris de petit-déjeuné, tu n'aurais pas de quoi manger, par hasard ? »

Bonnie grogna et s'en ferma dans la cuisine.


Fin de la première partie ! J'espère que la longueur ne vous a pas trop peiné et plutôt que ça vous a plu. N'oubliez pas de laissez vos impressions dans une review. La seconde et dernière partie (un peu plus longue) arrive bientôt. :)