Re-hello tout le monde! C'est ma nouvelle fic Johnlock :D Je devais aussi faire mon post-Reichenbach, sans blague ! Donc j'ai décidé de poster rapidement tous les chapitres, puisqu'à l'heure où je tape ce texte j'ai presque terminé… Peut-être que les gens qui m'ont déjà lue étaient surpris de me voir dans Rated M, eh bien certes puisque c'est ma toute première ! Alors pas taper :p Enjoy !

Chapitre #1 – All of my memories keep you near

« Que voulez-vous que je dise de plus ? Ça va beaucoup mieux. Je me sens très bien, vraiment ! Pour tout vous dire, je n'y pense même plus. »

« Bon, eh bien, je crois que c'était notre dernière entrevue. Vous avez tellement progressé durant ces deux années… Vous souvenez-vous de la difficulté que vous aviez eue à simplement dire que votre ami était décédé, à l'époque ? Que de progrès… »

« Ah ah, oui, c'est bien différent, aujourd'hui… » dit John Watson en se levant pour lui serrer la main.

L'automne déversait ses feuilles mortes aux pieds du médecin, et rien ne semblait freiner sa marche assurée et implacable vers le cimetière, pas même le vent humide qui fouettait son visage. Il était seul. Aucun Londonien n'avait pris la peine de venir se recueillir sur une tombe en cette froide matinée d'octobre, et Watson n'avait pas non plus l'impression d'être physiquement présent. Toujours cette même sensation face à la tombe de Sherlock Holmes : l'absence de son ami lui faisait oublier qui il était vraiment. Qu'avait-il fait pendant deux ans, sinon mentir ?

Mentir à sa psychologue, s'inventant une bonne humeur et une petite amie parce que l'Etat ne voulait pas laisser les blessés de guerre mettre fin à leur thérapie de leur plein gré. Se mentir à lui-même en se répétant qu'il allait mieux. Alors non, il ne pleurait plus devant la tombe de Sherlock, mais c'était bien la seule chose qui avait changé. Tous les matins, il croyait voir son ami assis dans son fauteuil, les mains jointes sous son menton et prêt à se lever dès qu'il se jetterait corps et âme dans une nouvelle enquête, mais cette illusion s'estompait et il sirotait son café – sans sucre – en soupirant de lassitude. Le détective consultant ne voulait pas quitter son esprit. Toujours aussi insupportable.

John Watson s'accroupit devant la tombe de son ami et passa son doigt sur les lettres de son nom.

« Je suis, hm… venu pour te dire que je n'irai plus chez la psy. Elle m'a cru, je crois. Tu le sais, toi, que je ne devrais pas mentir à tout le monde, toi qui étais si franc. »

Raconter sa journée de la veille à Sherlock faisait partie de son schéma quotidien : petit-déjeuner, psychologue ou emplettes au supermarché, consultations à l'hôpital, dîner, déprime devant la télé éteinte.

« Tu ne regardais jamais la télé, alors moi non plus, j'ai peur de t'embêter. Enfin… Non, ce n'est pas vraiment ça, disons plutôt que je fais comme si… Tu vois. Est-ce que tu t'ennuyais comme moi je m'ennuie, quand tu étais là ? Si seulement… Si tu savais comme je voudrais que… »

Il avala sa salive.

« Reviens… Je me fiche de savoir comment, que tu ne m'expliques rien, comme d'habitude, mais reviens ! Je voudrais tellement qu'on retourne enquêter, comme avant, je veux que tu manques de tact, comme avant, je veux m'énerver, comme avant, je crois que j'en ai besoin, Sherlock. Ta franchise était une drogue, tu sais ?... Les autres ne sont pas comme toi, tu étais vrai, au moins. Le plus vrai de tous, je peux te l'assurer… »

Il renifla.

« Bon, il commence à être tard, je vais aller me faire des pancakes… Tu ne voulais jamais en manger, toi, enfin je ne t'ai jamais vu manger quoi que ce soit, de toute façon. Comment tu tenais encore debout ? Tu étais un sacré mystère, tu sais ! Allez, à demain, Sherlock. »

Il n'avait même pas l'impression d'être fou : il allait juste parler avec son ami. Est-ce que Sherlock l'entendait ? Watson ne croyait pas en ce genre de choses… Passer ses journées sans quoi que ce soit de Sherlock lui était insupportable. Il avait une belle photo de lui en une du Times, certes, mais juste en-dessous du titre « SUICIDE D'UN IMPOSTEUR ». Un imposteur ? Non : un génie. Et personne ne pourrait lui faire croire le contraire. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, et c'était exactement ce qui l'empêchait de vivre sans lui. Parce que, soyons logique, puisqu'il n'était pas un menteur… pourquoi s'être suicidé ? Jamais il n'aurait pu faire ça. Il était l'homme le plus droit, franc et intelligent qu'il ait jamais connu, alors pourquoi ? Soudainement, le monde était devenu trop difficile à vivre ? Du grand délire.

Mais il restait un autre problème : où était Moriarty ? Il n'était pas un acteur, Watson avait vu de ses propres yeux que cet homme était un psychopathe à l'état pur. Ce qu'il lui avait dit en lui passant des explosifs autour de la taille lui glaçait encore le sang, ce n'était pas de la comédie. Pas plus que le cadavre de Sherlock ensanglanté juste sous ses yeux. Tout était vrai, mais pourquoi cette mort, pourquoi, pourquoi, pourquoi…

Il garda sa question pour lui. On ne demandait pas à une tombe pourquoi elle contenait son propriétaire. Il quitta le cimetière à grands pas, conscient qu'il y était resté un peu plus longtemps que prévu. Pas de pancake aujourd'hui, il irait directement à l'hôpital. Il avait laissé un petit paquet de gâteaux sur la tombe, comme tous les jours. C'était symbolique, bien sûr, et visiblement un clochard devait venir les chercher car ils disparaissent toujours.

Watson était maintenant trop loin pour apercevoir l'ombre qui se dirigeait vers la tombe. Sherlock Holmes prit le paquet de gâteaux et le mit dans sa poche.

« Je crois que le moment est venu, John. »

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Oui, chapitre court ! La suite sera un peu plus fournie ! N'hésitez pas à laisser des reviews !