Disclaimer : Rien ne m'appartient. Et l'abus de Petits Gervais est dangereux pour la santé.

Rating : Alors, M, M, et encore, M. Suis-je assez claire ?

Note Inutile de l'Auteur : C'est mal, je sais. Me tuez pas, je suis pas du genre à abandonner mes fics, promis. J'ai juste eu besoin d'écrire un truc qui n'est pas autant en rapport avec moi que mes autres fics, et donc c'est ça, même si je sais pas si j'vais en faire une courte fic ou bien laisser tel quel, genre un one-shot. Et, j'les finirai toutes, mes fics, même si c'est après des années, juré. Reconnaissons juste que j'ai besoin de temps, et de sommeil - ce serait bien de dormir un peu à la place d'écrire. Parce que je sais vraiment pas comment j'vais tenir debout sans coca, moi. Passons.

Le titre, signifiant chenilles, provient de la chanson du même titre appartenant à The Spill Canvas. J'dois sûrement apporter une interprétation plus noire, mais never mind.

Ne lecture.


Caterpillars

Le lit bouge légèrement, tandis que les couvertures sont relevées de l'autre côté.

Je frémis, l'air froid entrant en contact avec ma peau. Heureusement, cela ne dure que quelques instants, avant qu'elles ne soient remontées jusqu'à mon cou. Juste le temps qu'il s'extrait de mes draps emplis de sueur. Je gesticule, trop fatiguée pour tenter de bouger pour le voir, mais en ayant l'envie.

« Shh. Rendors-toi. »

Je souris légèrement en sentant sa main caresser mon front.

« Quelle heure il est ? »

Je parle si doucement que j'ai moi-même du mal à m'entendre. Mais peu importe, il entend et c'est tout ce qui compte.

« Trois heures… Rendors-toi, je connais la sortie. »

Son souffle effleure ma peau, sa douce voix me berçant. Je m'enfonce un peu plus dans mon lit, satisfaite. Je n'ai besoin que d'une chose pour être au comble du bonheur et je ne voudrai plus jamais quitter l'instant présent. Je me meus de droite à gauche, tendant les bras dans le vide.

Il attrape en riant mes mains qui ne se lèvent qu'à demi pour l'attraper. Comment peut-il être aussi alerte, alors qu'il n'a pas dormi plus de vingt minutes ? S'il a seulement dormi…

Je remonte à tâtons, yeux toujours fermés, pour prendre entre mes mains en coupe son visage.

« Embrasse-moi… »

Il reste silencieux deux bonnes minutes, mais je sais qu'il a entendu. Il entend toujours. Et c'est tout ce qui compte.

D'une lenteur affolante, il pose ses lèvres dans mon cou, qui doit toujours porter les marques des heures précédentes. Il les descend le long de ma gorge, puis y fait glisser son nez tandis que j'empoigne ses cheveux avec force, pour mieux le forcer à se tourner vers moi.

« Bella… »

Son front se pose sur le mien.

Je n'ouvrirai pas les yeux, je n'ouvrirai pas les yeux.

« Embrasse-moi. »

Sans plus hésiter, il écrase sa bouche contre la mienne, empoignant violemment mes mèches emmêlées afin de me rapprocher au maximum de lui. Nos nez se touchent, si tendrement, j'y croirais presque. Sa langue vient titiller l'entrée de mes lèvres et je lui donne l'accès de bon gré. Sa langue est fabuleuse. Elle cherche la mienne, la trouve, se bat, puis se débat contre elle.

Je gémis, tire plus fort sur ses cheveux. C'est la meilleure des façons de se réveiller, même si je n'ai que peu dormi. S'il ne m'avait pas autant épuisée, je lui demanderai de rester, pour que l'on redécouvre nos corps, encore une fois. Mais il ne reste jamais. Trois heures sonnées, il repart. Toujours.

Je m'écarte de lui, inspirant à grandes goulées l'air dont j'ai privé mes poumons. Mais je suis prête à mourir étouffée si je peux continuer à l'embrasser toute ma vie.

Son front appuyé contre le mien, il halète aussi. Sa main caresse tendrement ma joue. Je sais qu'il le fait inconsciemment. Il le fait toujours, mais je ne lui en fais pas la remarque. Je ne veux pas qu'il arrête. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'appuyer un peu contre sa paume, soupirant.

« Edward… »

Il m'adresse son sourire tordu, je le sens. Je garde mes pupilles serrées. Je ne veux pas voir ses yeux. Ça me ferait trop mal de ne pas y voir ce que j'espère.

« Rendors-toi, ma douce. On a cours demain. »

Son poids se soulève du lit, et la chaleur qui émanait de ce même espace l'instant d'avant me semble froide.

Ses lèvres frôlent le sommet de ma tête.

« Fais de beaux rêves. »

J'entends la porte se refermer tandis que je me laisse retomber contre mes oreillers, tentant de calmer mon cœur qui bat la chamade. Même si je me doute qu'il ne va pas revenir.

Je sais qu'il va jusqu'à sa voiture, garée deux rues plus loin. Pas devant mon immeuble. Il ne voudrait pas que l'on sache qu'il vient me voir. Même si ce n'est que pour occuper ses nuits. Ça fait mauvais genre, et Edward Cullen s'inquiète particulièrement de ce que l'on penserait de moi. Comme si j'en avais quelque chose à foutre. Et s'il ne me veut que physiquement, que je me berce sûrement d'illusions en espérant un quelconque changement, peu importe. Je suis preneuse. Moi, je veux juste qu'il m'aime.

_

« Tu as une mine épouvantable. »

Je lève les yeux vers ma meilleure amie, me mordant les lèvres.

« Je lisais. Tu sais comment je suis, quand je lis… »

Elle hausse les sourcils. Il faut avouer que je n'ai jamais su mentir. Et qu'elle doit se demander quelle secte étrange j'ai rejointe pour être constamment crevée, en plus d'avoir des cernes de dix mètres de long. Foutue peau trop pâle. Mais pour ma défense, je ne savais pas qu'Edward serait si doué que chaque nuit avec lui me laisserait comme en petits morceaux. Je n'aurai jamais cru qu'on pouvait prendre autant de plaisir à laisser quelqu'un d'autre jouer avec son corps, avant lui.

Le cherchant du regard, je soupire en le voyant, riant deux tables plus loin, beau et détendu comme s'il n'avait pas passé la majorité de la nuit dans mon lit.

« Toujours à rêvasser après ton apollon ? »

Je repose mes yeux sur Alice, qui épluche soigneusement sa pomme. Elle déteste la peau, une de ses manies plus ou moins adorables. Puis après tout, Alice est si fine et petite qu'elle ressemble à une poupée. Bien sûr qu'elle est adorable…

« Il serait temps que tu te trouves un vrai mec, Bella. Tu es à la fac, arrête de juste fantasmer sur des hommes inatteignables, et trouve-toi quelqu'un de réel. »

Je retire ce que j'ai dit. Cette fille est juste incroyablement tenace.

« Pas pour l'instant, Alice. »

Je tourne ma cuillère dans mon café. Parce que bien évidemment, j'ai drastiquement haussé les doses depuis qu'Edward a pris l'habitude de passer le soir. Mais Alice ne lâche pas le morceau.

« Alors quoi, tu vas juste le regarder de loin sans l'approcher, ni laisser personne d'autre venir à toi ? »

Je ne peux décemment pas lui dire que je couche avec l'homme que j'aime depuis déjà trois mois. Pas maintenant. Peut-être d'ici cinq à six ans, quand j'aurais accepté le fait que lui ne m'aimera jamais et que je serais suffisamment passée à autre chose pour pouvoir en rire.

« Je suis là pour étudier, Alice. Pas pour me lancer dans une scabreuse relation amoureuse avec un étudiant de deux ans de plus. »

Elle renifle d'un air hautain.

« Très bien, j'suis sûre qu'il n'en vaut même pas le coup, et il y a d'autres garçons dans notre année qui sont très intéressés par toi !

- Alice ! »

J'avale le liquide noir en grimaçant.

Plus loin, il se lève en passant sa main dans ses cheveux, souriante et désinvolte, comme s'il est de ceux qui n'ont jamais aucuns soucis, épargné par la vie et les peines de cœur du commun des mortels.

Ma meilleure amie regarde à nouveau l'endroit que je fixe avant de soupirer.

« Si tu ne lui dis pas, c'est moi qui je le fais. »

Mon regard se pose sur elle, meurtrier.

« Je t'en défends formellement. »

Elle arque un sourcil. Il est vrai qu'elle sort avec son meilleur ami. À l'extérieur, elle le connait plus que moi. La seule différence, c'est que moi je sais quel visage il affiche quand il prend son pied.

« Je t'aime, Alice, mais je te jure que si tu fais ça, je te tue. »

Elle lève les mains en signe de paix.

« Très bien, j'attendrai que tu le fasses toi-même, Bella.

- Faire quoi ? »

Sa voix douceâtre me fait sursauter. De tous les jours où décider d'être poli…

Quant à Alice, elle affiche un air réjoui.

« Oh, Edward ! C'est juste qu'il y a ce garçon à qui Bella doit dire qu… Aie ! Mais t'es malade ou quoi ? »

Ramenant mon pied vers ma chaise, je tente d'écarquiller les yeux, innocente.

« Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. »

Elle me lance un regard noir, puis se penche précipitamment sous la table afin de voir l'état de ses talons hautement griffés.

Les yeux verts d'Edward passent d'Alice à moi, avant de s'arrêter sur l'écharpe jetée sur mes épaules. Pas que je veuille la porter, la température est élevée. Mais je dois bien cacher les marques qu'il s'amuse à laisser sur ma peau.

« Tu n'as pas trop chaud avec ton écharpe, Bella ? »

Face à son sourire en coin moqueur, je vire au cramoisi.

« Non, non, ça ira. Je suis un peu malade, en fait… »

Je resserre le tissu contre mon cou, le foudroyant du regard.

Alice émerge de sous la table, tandis qu'Edward s'éloigne, riant.

_

« Plus fort ! »

Les bougies éclairent son corps nu, couvert de sueur. Il est beau, il est si beau. Forcément, il ne peut pas m'appartenir. Edward et moi ne sommes pas du même monde. Il est un génie, grandiose et magnifique. La petite littéraire de deux ans de moins que je suis n'est rien à côté de lui, avec mes cheveux quelconques, mes yeux ternes, mes lèvres trop grandes...

Je suis le genre de filles qui va finir tout comme les livres que j'aime tant, à moisir sur une étagère jusqu'à ce qu'un excentrique décide un jour d'avoir pitié de son cas. Mais en attendant, si c'est moi qu'Edward a choisi pour brûler ses nuits, ça ne me déplaît nullement.

« Plus fort, plus fort, je t'en prie… »

Mes ongles appuient contre son dos, s'y plantent profondément quand il donne un coup de rein plus puissant. Il lâche un grognement, son visage niché dans mon cou, tandis que j'enserre ses cuisses des miennes.

Il glisse ses mains jusqu'à mon bas-ventre, descendant jusque là où nous sommes intimement liés pour trouver mon clitoris. Ses doigts appuient fortement contre le bout de chair, son souffle irrégulier frôlant la peau tendue de mon cou. Ses hanches continuent de tanguer contre les miennes, l'amenant chaque fois un peu plus loin en moi.

« Oui… Oui… Juste… Oh ! Edwaaard… »

Ma tête se rejette en arrière en le sentant me pénétrer jusqu'au bout.

« Bellaaa… Maintenant ! »

Et juste comme ça, je me contracte autour de lui, hurlant son prénom, mes yeux roulant dans leurs orbites, tremblant de tous mon corps qui atteint enfin le plaisir recherché. Je l'entends vaguement grogner alors qu'il éjacule en moi, avant de s'effondrer sur mon corps brûlant. Il roule sur le côté, reprenant son souffle.

Mon cœur bat encore trop rapidement, j'ai la gorge sèche, mais je suis heureuse. Passant ma langue sur mes lèvres gonflées, je lui souris lorsqu'il pose son regard sur moi. Ses yeux s'assombrissent avant de descendre sur ma poitrine qui se soulève rapidement.

Sans un mot, il m'attire à lui, traçant des cercles sur mes cuisses, hors d'haleine. Je retiens un soupir de plaisir.

Je ne sais pas comment il fait, mais je ne vais pas me plaindre. S'il se sent capable de me faire voir les cieux encore une fois, je suis partante. Ma bouche descend le long de son corps, embrassant son torse, déposant mille baisers sur ses muscles bien définis sans en être excessifs.

Son nez vient se perdre dans mes cheveux, il inspire profondément.

« Bella, Bella… Ne seras-tu jamais satisfaite ? »

Pour toute réponse, je le mordille au niveau de la hanche.

Il m'enserre brusquement par les poignets, me ramenant contre lui, sa bouche frôlant la mienne lorsqu'il parle.

« Je dois te prendre à la dure, c'est ça ? »

Sa bouche vient caresser le lobe de mon oreille, pour y murmurer lentement, en détachant bien les syllabes.

« Comme une bête… »

Je ferme les yeux, me mordant la lèvre pour ne pas geindre.

Il me repousse alors, plaque son torse empli de sueur contre mon dos.

Ses doigts viennent titiller mon entrée et il grogne en s'apercevant que je suis encore plus humide. Je gémis en sentant un de ses doigts s'enfoncer en moi.

« Uuugh, Edwaaaard… »

Il en insère un second, débutant un rythme soutenu en les enlevant, pour mieux les rentrer à nouveau, tout en les faisant tourner, les tordant en moi. Sa respiration saccadée souffle contre mon cou. Je gémis encore.

« C'est ça que tu veux, hein ? Que je te prenne comme une bête, comme la petite salope que tu es. »

Son autre main délaisse ma cuisse pour aller jouer avec mes seins, dressés fièrement. Ils sont tellement lourds qu'ils me font mal, le fait qu'il les soupèse, les palpe me fait soupirer de bonheur. Il les pince, brutalement.

« Parce que tu n'attends que ça, à faire l'innocente, alors qu'en fait tu es prête à coucher avec n'importe qui… »

Sa voix meurt dans sa gorge, il me serre encore plus contre lui, je peux sentir son érection contre mes fesses, et je me presse effrontément contre. Je suis sûre qu'il sent à quel point je suis mouillée, que je n'attends que de l'avoir au plus profond de moi.

« Oui, oui… S'il te plaît, je te veux… »

Il pousse un juron, marmonnant quelque chose comme :

« Et je me fais encore baiser… »

Mais il me peut dire tout ce qu'il veut, je n'en ai rien à faire. En ce moment, je sais juste que je le veux, lui. Peu importe s'il ne m'aime pas, peu importe que je n'ouvrirai pas les yeux, par peur de ne pas y voir l'amour que je souhaite. Je le veux, de n'importe qu'elle manière il est prêt à se donner à moi.

« Viens, s'il te plaît… Edward… »

Il ressort ses doigts, pour les apporter à ses lèvres, me laissant vide quelques secondes. Il gémit, puis me pénètre enfin, rudement.

« Bella… Ugh, ouiii. »

Ma main passe derrière mon dos, à la recherche de ses cheveux pour tirer dessus tandis qu'il s'enfonce en moi de plus en plus vite, pour aller de plus en plus loin, la position me faisant ressentir ses puissants mouvements dans tout mon corps. Je sens ses testicules frapper contre mon clitoris à chacune de ses poussées. J'ai l'impression qu'il va me scinder en deux à n'importe quel moment, tandis qu'il m'entraîne dans un rythme insoutenable, comme si l'on vient de découvrir le secret de l'univers, et que celui-ci dit de se joindre ainsi pour l'éternité. De s'unir par tous les moyens possibles pour atteindre la délectation.

Son pouce se met à tracer des formes sur mon clitoris.

« Oh, oui, Edwaaard ! »

Son bassin accélère la cadence, mes hanches poussant aussi en arrière contre lui à chaque seconde, qu'il puisse s'infiltrer jusqu'aux coins les plus reculés de mon corps.

« Bordel, oui ! »

Sa voix est rauque, bien plus grave que d'habitude. Il est proche, tout comme moi. Son autre main posée sur ma cuisse remonte à ma poitrine pour tirer sur le bout dressé de mes seins. Il grogne à nouveau. Je n'en ai pas besoin de plus. Avec un cri inintelligible, je me sens basculer dans un océan d'étoiles, des vagues d'extase déferlant sur mes membres fatigués. Il me rejoint au moment même où mes muscles se serrent jusqu'à devenir infiniment étroits, s'affalant sur moi, à bout de souffle.

Je me laisse également retomber, ferme les yeux, apaisée. Satisfaite. Béate. Je me serre contre son corps ferme, ses bras m'encerclant protectivement.

Tant qu'il est là, les quelques minutes encore qu'il va rester, je suis en sécurité, comblée. Je peux mourir en paix. J'ai tout ce que je veux, à cet instant.

Mes yeux papillonnent un peu, je suis sur le point de m'endormir, lorsque je sens les couvertures se rabattre. Je gesticule, à la recherche de sa chaleur qui s'efface.

« Shh. Rendors-toi, ma douce. »

Sa main qui me caresse est emplie de vénération, sa voix me parvient, douce et si tendre.

J'y croirais presque. Sauf qu'il est déjà trois heures. Et il repart.