Douce Ortie

by WildRose31

Elle était désespérément curieuse, terriblement coincée, autant campée sur ses principes qu'elle était têtue. Il était aussi orgueilleux qu'arroguant, incurablement sensuel et cynique. Ils avaient tous deux l'aspect d'une ortie. Trop piquante et compliquée à saisir pour s'embarasser d'elle. Mais deux orties ensemble ? Une rencontre volcanique aussi explosive qu'étonnamment douce...

1. Preambule

PREAMBULE

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Dans la petite mais luxueuse pièce qui lui servait d'antichambre, Drago Malefoy observait son reflet d'un œil critique. Vert sapin, sa chemise faisait miroiter ses légers reflets chamarrés sous la lumière du lustre. Son pantalon, maintenu par une discrète ceinture en cuir, d'un marron aussi intense que du chocolat et au toucher aussi agréable et doux que du velours, retombait en une coupe droite parfaite sur ses élégantes chaussures en daim.

D'un pas vif, le sorcier s'arracha a la contemplation de son reflet, ouvrit brusquement les portes d'une penderie aux menuiseries minutieusement sculptées et trouva ce qu'il lui manquait.

Un instant plus tard, la veste en tweed qui reposait sur le cintre se retrouva sur ses larges épaules. Les couleurs étaient unies avec ce qu'il portait et les coutures avaient été quelque peu réactualisées aux gouts modernes. Ses cheveux d'une blancheur neigeuse et sa peau d'une extrême pâleur semblait jeter sur son apparence un voile de glace.

A ce moment ci, le jeune homme esquissa un léger sourire. Il était prêt. Il saisit sa baguette et sortit de la pièce alors que, sur le cadran opale d'une délicate horloge en porcelaine, les fines aiguilles noires indiquaient dix-huit heures passées.

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Dans la chambre exiguë du troisième étage du Terrier, des petites poussières dansaient dans les longs faisceaux de lumières qu'offrait le petit matin a travers les interstices des volets uses.

Le regard fixe sur cette danse magique Hermione Granger profitait avec délice de la douceur d'une grasse matinée un samedi matin, une couette chaude remontée jusqu'au menton.

Sans se presser, elle s'étira avec la lenteur et la félinité d'un chat avant de finalement laisser ses pieds glisser sur l'épaisse moquette. Elle chercha à tâtons ses pantoufles. Du lit attenant le mur oppose, séparé du sien par une minuscule allée, elle pouvait facilement entendre la respiration calme et régulière de la cadette de la famille. Lorsqu'enfin elle les eu trouves, elle saisit un gilet qui trainait et sortit s'en faire de bruit.

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