Auteur : Rachel500

Traducteur : Carbo Queen

Rating : T (13 ans et plus)

Genre : Aventure, Romance Sam/Jack

Saison : Fin de la saison 8.

Résumé : Alors que les membres de SG-1 s'apprêtent tous à partir vers de nouveaux horizons après la victoire sur les Réplicateurs et les Goa'ulds, l'équipe est réunie pour une ultime aventure. Peut-être une dernière occasion pour Sam et Jack de s'interroger sur ce qu'ils veulent vraiment ?

Note du traducteur : Cette fanfiction est une traduction de Let Go and Hold On, de Rachel500. Vous pourrez trouver l'histoire originale, écrite en anglais, sur ce site. Je remercie très chaleureusement Rachel500 de m'avoir autorisée à traduire sa merveilleuse fic. Il s'agit ma première traduction, assez ambitieuse vu sa longueur, mais pour laquelle je suis très motivée ! J'espère que cette belle histoire vous plaira autant qu'à moi, et que je saurai faire honneur à l'auteur original.

Je remercie de tout mon cœur VirtualJBgirl pour sa relecture attentive – voire pointilleuse, de son propre aveux ;) - et ses nombreux conseils pour reformuler ma traduction dans un français agréable à lire. Merci aussi à Cha et SgGirl qui m'ont aidée à choisir un titre en français : c'est fou comme quatre petits mots peuvent poser problème !

Disclaimer de l'auteur : Stargate SG-1 appartient à quelqu'un d'autre, probablement MGM/Gekko Corp/Sci-fi, et je reconnais que, qui qu'en soit les propriétaires, j'emprunte leur série sur laquelle ils gardent tous les droits, etc…

Disclaimer du traducteur : De même ! Pas de série, pas de Stargate, pas de droits, pas d'argent…

Note de l'auteur : Histoire essentiellement axée Sam/Jack, donc je vous conseille de ne pas la lire si ce n'est pas votre tasse de thé. Teal'c/Ishta. Un peu de Daniel/Autre. Cette histoire a remporté le Stargate Fan Award de 2008 – catégorie Meilleure histoire ship sur SG-1 et meilleure histoire d'action/aventure avec ship Sam/Jack.

Tout a commencé comme un défi personnel : écrire une histoire faisant suite à Pour la vie dans laquelle Sam et Jack ne se seraient pas mis directement ensemble pendant le séjour au chalet. J'espère que ça vous plaira.

...


...

...

Renoncer ou Résister

...

...

Chapitre 1

...

Il pleuvait.

Le ciel sombre pleurait des larmes grises en un rideau sans fin. Un ruisseau d'eau souillée s'écoulait le long du caniveau et s'engouffrait dans les bouches d'égout. Alors qu'il se frayait un chemin jusqu'à la voiture qui l'attendait, Jack O'Neill ne daigna pas accorder un instant d'attention à la météo maussade, bien trop conscient qu'elle reflétait son propre état d'esprit. Il prit le temps de saluer le jeune chauffeur d'un hochement de tête silencieux avant de pénétrer dans la chaleur de l'habitacle.

Jack ôta son képi et le jeta à l'autre bout de la banquette arrière. Il posa sa mallette sur le siège à côté de lui et l'ouvrit. Le trafic à Washington était toujours terriblement encombré, et il leur faudrait au moins une heure pour arriver à destination. Jack avait découvert la dure réalité de la vie citadine le jour de son arrivée. Depuis, il avait appris à mettre à profit ce temps perdu pour avancer dans sa paperasserie. Son poste de commandant du programme Porte des Etoiles avait été un bon entraînement à la discipline administrative. Il savait que s'il laissait traîner ce travail, les papiers en profiteraient pour se multiplier, tels des Réplicateurs. Certains jours, il aurait pu jurer que la bureaucratie constituait un ennemi bien plus coriace que les crabes métalliques.

Les dossiers contenus dans sa mallette étaient estampillés au nom de l'US Air Force, les contenus en étant épurés pour le cas où un incident surviendrait lors d'un transfert. Ils ne donnaient aucune indication sur la nomination actuelle de Jack au poste de dirigeant du Homeworld Security. Jack feuilleta les six premiers dossiers assez rapidement : le rapport sur le nouveau vaisseau spatial, l'Odyssée (méticuleusement camouflé en rapport sur un nouveau bombardier furtif de l'Air Force connu du grand public), et cinq autres contenant des informations personnelles sur la courte liste de candidats au poste d'officier commandant. Jack l'avait réduite à deux personnes en un instant : les colonels Ellis et Emerson. C'était un choix facile : son ancien supérieur les avaient tous les deux recommandés. Le général Hammond avait toujours été un bon juge de la nature humaine et Jack appréciait de pouvoir prendre rapidement une décision dont il savait qu'elle se révèlerait bonne, surtout en comparaison d'autres choix cornéliens qui pesaient sur ses épaules. Il nota cependant dans le dossier qu'il souhaitait rencontrer ces deux candidats avant d'arrêter définitivement sa décision.

Le septième dossier contenait un bref aperçu des missions du SG-C programmées pour les prochains jours, une nouvelle fois déguisées par précaution en scénarios d'entraînement. Il y en avait six au total : cinq consistaient à entretenir et approfondir les relations avec divers alliés, et la sixième à explorer des ruines. Il était prévu que SG-1 assure cette dernière mission, accompagnée de SG-12 en renfort. Ce serait l'ultime mission de SG-1 pour les deux derniers membres de son ancienne équipe, le lieutenant colonel Samantha Carter et le docteur Daniel Jackson. Jack gribouilla une note pour confirmer avoir pris connaissance du contenu du dossier. Il le referma brusquement, assailli par une vague de remords et d'anxiété.

Il se passa une main sur le visage et attrapa le dossier suivant dans la pile. Après tout, ce n'était pas sa faute si SG-1 était maintenant réduite à deux personnes, se sermonna-t-il abruptement. OK, peut-être aurait-il dû suivre le protocole et assigner un quatrième membre à l'équipe lorsqu'il avait été promu à la tête du SG-C. Il savait au fond de lui qu'il ne l'avait pas fait parce qu'il avait égoïstement voulu garder cette quatrième place pour lui-même – juste au cas où il aurait changé d'avis. Il soupira. Bien sûr, son départ avait été suivi par celui plus récent de Teal'c après la victoire de la rébellion jaffa à Dakara.

« J'ai toujours su qu'il partirait, c'est juste que je ne savais pas que je le savais. »

Les mots qu'avait prononcés Daniel après que Teal'c eut franchi le vortex lui revinrent en mémoire. Carter et lui avaient échangé un regard amusé, mais ils comprenaient tous deux les paroles de l'archéologue. Le départ de Teal'c était inévitable, ils le savaient tous. Leur ancien coéquipier était tout de même le leader de la rébellion jaffa. Cependant, aucun d'entre eux ne l'avait réellement envisagé – pas même Teal'c, songea Jack. C'était comme s'ils avaient tous vécu dans une sorte de profond déni partagé face à l'inévitable, parce que regarder la réalité en face était trop douloureux. Teal'c était donc parti, laissant dans leur vie quotidienne un énorme vide à la mesure de son imposante stature. Son ami manquait à Jack, et il savait qu'il en était de même pour Carter et Daniel.

Le départ de Teal'c semblait avoir déclenché une série d'événements qui avait bouleversé leur monde, bien que Jack ait vaguement conscience que ces changements étaient en fait plutôt imputables à la victoire finale sur les Réplicateurs et à la fin de la domination Goa'uld sur la galaxie. La guerre qu'ils avaient menée durant les huit dernières années était terminée. Un parfum de changement flottait dans l'air. Le départ de Teal'c n'en était qu'un indice.

Jack remua le contenu du rapport étalé sur ses genoux, l'ouvrant et le feuilletant sans le voir vraiment. Il avait su que les choses changeraient, mais, comme Daniel, il ne savait pas qu'il le savait. Deux mois plus tôt, il avait invité toute l'équipe à venir passer un peu de temps dans son chalet – ils avaient tous besoin de quelques jours de détente, tout spécialement Carter qui venait de perdre son père. Il n'avait pas réalisé à ce moment là qu'il s'agissait d'un voyage d'adieu.

Il s'agita, mal à l'aise. Tout était allé si vite. Le lendemain du jour où ils étaient rentrés de la pêche, ils avaient reçu une transmission de l'expédition vers Atlantis, jusqu'alors restée sans nouvelle. 24 heures plus tard, des renforts avaient été envoyés pour empêcher des créatures appelées Wraith de s'emparer de la cité. Une semaine plus tard, le Dédale entamait son retour vers la Voie Lactée, avec à son bord le personnel d'Atlantis venu rendre compte de son expérience, Teal'c partait et Jack était muté à Washington.

Sa rencontre avec le Président Hayes avait été brève : Hammond partait à la retraite, et Jack avait été nommé pour lui succéder. Il avait protesté : il n'avait aucun talent diplomatique, gérait la paperasse de manière désespérante et était bien plus à sa place là où il était – au SG-C, en première ligne. Hayes n'en avait pas démordu. Le Président avait besoin d'un homme ayant l'expérience du programme Porte des Etoiles pour diriger le Homeworld Security : Jack était le seul candidat valable. Tous les projets qu'il avait pu esquisser pour sa retraite avaient été balayés le temps d'un battement de cœur. Il était retourné au SG-C et avait annoncé la nouvelle à Daniel et Carter.

Grand silence.

Jack réprima le besoin de se racler la gorge et suivit du doigt le bord de la paillasse. Il lança un regard en coin à Sam. Elle paraissait pâle, et ses yeux bleus restaient fixés sur le sol.

« Vraiment ? » demanda Daniel en remontant ses lunettes le long de son nez.

Derrière les verres, ses yeux bleus reflétaient la stupeur.

« Je sais, approuva Jack d'une voix incrédule...

- Féli… Félicitations, réussit finalement à dire Sam.

- Ce n'est pas ce que j'aurais voulu. » laissa échapper Jack.

Leurs regards ahuris l'embarrassèrent :

« C'est juste que… »

S'il n'acceptait pas, il n'y aurait personne d'autre… Personne d'autre pour protéger leurs arrières dans le nid de serpents qu'était Washington.

« On comprend. » le réconforta Daniel avec une tape amicale dans le dos.

Jack regarda Sam. Depuis la mort de son père, il avait eu l'impression qu'ils étaient parvenus à une sorte d'accord implicite au sujet de leur relation que toute cette affaire risquait de bousiller. Pourrait-elle comprendre ?

Elle hocha la tête :

« Daniel a raison, Monsieur. Et sincèrement, c'est un grand honneur.

- ça ne changera rien. » affirma-t-il avec aplomb.

Il se demanda avec le recul à qui il avait voulu faire croire cela – à lui-même ou bien à eux. Sa nouvelle assignation avait bien sûr changé énormément de choses. Daniel et Carter l'avaient soutenu comme ils l'avaient toujours fait : ils l'avaient aidé à organiser son départ, avaient accueilli son remplaçant, Hank Landry, et lui avait souhaité une bonne continuation autour de son gâteau préféré lors de sa petite fête d'adieu. Il s'était consolé en se disant que même si lui n'était plus là quotidiennement, eux y seraient, et au moins il saurait où ils étaient, saurait s'ils étaient en sécurité, et puis ce n'était pas comme s'ils n'allaient plus jamais se revoir.

Le réconfort avait été de courte durée.

« Vous avez fait quoi ? »

La main de Jack se crispa autour du combiné, et il fixa les dossiers empilés sur son bureau comme s'il espérait que cela permettrait de faire disparaître les mots que Hank venait de prononcer.

« J'ai approuvé la requête du docteur Weir concernant l'assignation du docteur Jackson à l'expédition pour Atlantis.

- C'est une blague, c'est ça ? grogna Jack. Dites-moi que vous n'avez pas vraiment retiré Daniel de SG-1.

- Le colonel Carter a approuvé le transfert, Jack. »

Hank laissa quelques instants à Jack pour digérer la nouvelle.

Bien sûr que Carter avait approuvé, elle savait à quel point Daniel rêvait de rejoindre Atlantis.

« C'est notre plus grand spécialiste des Anciens, et l'expédition a besoin de quelqu'un ayant ses compétences et son expérience, continua Hank abruptement. Je n'ai aucune raison valable de le garder ici à présent qu'Anubis a été neutralisé, et vous ? »

Lui non plus.

Jack fourra le rapport dans sa mallette. Le mieux qu'il avait pu faire avait été d'obtenir un délai d'environ un mois avant le départ de l'archéologue. Il avait pour cela prétexté qu'il fallait un peu de temps pour assurer la transition avec son successeur sur Terre afin de garantir la continuité de ses travaux en cours. Heureusement, Daniel avait marché : Jack le soupçonnait de se sentir coupable d'abandonner Sam – il avait accepté de partir, avait-il avoué à Jack, seulement parce que Sam avait affirmé qu'elle ne pourrait plus se regarder dans un miroir s'il abandonnait ses rêves d'Atlantis à cause d'elle. Cependant, la mutation de Daniel laissait Carter pour ainsi dire sans équipe.

Ce qui lui faisait de la peine. Jack l'avait lu dans ses yeux lorsqu'il était passé dire au revoir à l'expédition qui repartait vers Atlantis. Ses trois coéquipiers l'avaient littéralement désertée en l'espace de quelques semaines. Ce n'était certes pas volontaire, mais ils n'avaient rien fait pour l'empêcher. Mais peut-être était-ce le destin. Quelques jours après que l'expédition pour Atlantis fut repartie vers Pegasus, le directeur du pôle de recherche et développement de la Porte des Etoiles à Nellis était subitement décédé d'une crise cardiaque. Sam avait posé sa candidature pour le poste, Hank l'avait immédiatement soutenue, et le commandement du pôle Recherche et Développement avait sauté sur l'occasion. Jack ne l'avait appris qu'une fois toute l'affaire décidée.

«Vous êtes sûre que c'est ce que vous voulez, Carter ? demanda Jack, sondant sa mine résolue de ses yeux sombres.

- J'en suis certaine, mon Général, répondit-elle. Vous voyez, tout le monde s'en va. J'ai pensé que je devrais peut-être faire pareil.

- Rien ne vous y oblige, remarqua Jack. Vous pourriez rester. Fonder une nouvelle équipe.

- Je ne veux pas d'une nouvelle équipe. »

La force de cette vérité le laissa sans voix, et tous deux détournèrent le regard. Aucun d'entre eux ne voulait d'une nouvelle équipe : l'ancienne avait mis la barre trop haut.

Sam soupira :

« Mon Général, j'apprécie votre sollicitude, mais je vais bien. Nellis me rapprochera de Cassie. J'aurai plus de temps pour travailler à mes projets. C'est un bon poste de commandement pour moi, et je ne me ferais plus tirer dessus à longueur de temps. »

Elle tenta de sourire.

« Ça, c'est bien vrai. » approuva-t-il en s'efforçant de ne pas remarquer à quel point son sourire sonnait faux.

Sam serait transférée à Nellis dans 24 heures et Jack se sentit soudain furieux : contre Hammond, contre Hank, contre Teal'c et Daniel, et surtout contre lui-même. Lorsque son père se mourrait, Jack avait promis à Carter qu'il serait toujours là pour elle, et où était-il à présent ? Coincé dans un embouteillage à Washington. Il attrapa son téléphone.

« Ici le général O'Neill. J'ai besoin d'une ligne protégée pour joindre le lieutenant-colonel Samantha Carter au NORAD. »

Il remercia à peine l'opérateur qui exécutait sa demande. La sonnerie retentit à l'autre bout du fil, et Jack sentit son cœur s'emballer.

« Carter à l'appareil. »

Le ton sec et professionnel de sa réponse le fit douter du bien fondé de son appel.

« Salut, lança-t-il tout de même, bien qu'un peu réticent.

- Mon Général ? »

Sa voix devint soudain plus chaleureuse, et il se détendit, s'affalant un peu plus contre l'inconfortable dossier de la banquette arrière.

« Figurez-vous que j'ai entendu dire que vous aviez une mission absolument passionnante prévue pour demain, commença-t-il avec légèreté – il pouvait presque la voir lui faire les gros yeux en réponse à sa plaisanterie.

- Seulement quelques ruines à visiter, mon Général, expliqua-t-elle.

- C'est ce que j'ai vu. Alors, Daniel et vous êtes fin prêts pour votre dernière mission ? » demanda finalement Jack, en venant au pourquoi de son appel.

Sam ne répondit pas tout de suite, comme si elle s'efforçait de déterminer si sa question était sérieuse :

« En fait, Daniel ne vient pas.

- Comment ça ? demanda Jack en haussant les sourcils dans l'intimité de sa voiture.

- Il y a une visite d'officiels du Comité International de Surveillance, expliqua Sam. Le général Landry a demandé à Daniel de les briefer sur la situation d'Atlantis. »

Jack sentit sa colère enfler : Landry aurait sûrement pu trouver un autre moment pour ce briefing. Bon sang, c'était quand même leur dernière mission ! Il n'y avait cependant aucun jugement dans la voix de Sam, seulement l'acceptation de cette situation. Elle avait toujours été plus douée que lui pour suivre les ordres. Il émit un grognement de frustration afin de trouver une échappatoire physique à sa colère.

« Seulement vous, alors ? murmura-t-il en se remémorant les pensées qui l'avaient traversé quelques instants plus tôt.

- Seulement moi, confirma Sam.

- Bon, je vous appelais juste pour… Vous savez… bafouilla-t-il, trébuchant sur les mots.

- Me souhaiter bon voyage et bonne chance ? plaisanta-t-elle.

- Quelque chose comme ça, avoua-t-il. Je regrette de ne pas pouvoir être là. »

Il avait parlé sans réfléchir. Ils n'avaient pas pour habitude de s'ouvrir franchement de leurs émotions l'un à l'autre. Il y avait trop de sentiments présents entre eux pour que la franchise ne pose pas de problème au vu de leur relation de travail et de leurs grades respectifs. Mais ils avaient partagé certains moments : attendant la mort de part et d'autre d'un champ de force, piégés par un test za'tarc, sur une planète gelée où ils avaient tout oublié à part leurs sentiments, dans une salle d'observation de l'infirmerie alors que Jacob se mourait, ensemble sur un ponton de pêche…

Jack ne lui avait jamais parlé de ses projets de retraite et de son espoir qu'ils puissent avoir enfin une chance d'être ensemble. Sam aurait préféré mourir que de l'admettre, mais, durant ce voyage dans le Minnesota, elle était encore fragilisée par le deuil de son père et la rupture de ses fiançailles. Elle avait alors besoin d'un ami. Jack avait été cet ami. Mais il croyait alors qu'ils auraient plus tard le temps de faire évoluer leur relation vers quelque chose d'autre. Hélas, la vie et le devoir s'étaient encore une fois mis en travers de son chemin.

« Moi aussi, mon Général. » répondit Sam.

Elle s'éclaircit la gorge :

« Comment est Washington ?

- Bien. La ville n'est pas mal, grommela Jack. Pluvieuse. »

Il grimaça.

L'interphone interne de la voiture crépita et la voix de son chauffeur émergea des parasites pour l'informer qu'ils arrivaient à destination.

« Je dois y aller, Carter, soupira Jack. Désolé.

- Je comprends, mon Général, répondit-elle sans rancune. Merci d'avoir appelé. »

Sa voix laissa place à une tonalité continue, et Jack raccrocha à regret. Il fourra les dossiers dans sa mallette et la referma. Il récupérait son képi lorsque la portière s'ouvrit. Jack descendit de la voiture et accueillit avec reconnaissance la protection que lui offrit un grand parapluie sur lequel la pluie tambourinait à grosses gouttes. Il s'accorda un instant pour regarder la Maison Blanche qui lui faisait face.

« Bonjour mon Général. » le salua le major Davis en le débarrassant de sa mallette.

Jack en laissa la garde à son subordonné, et tous deux s'avancèrent vers l'entrée du bâtiment. Davis. Auparavant agent de liaison entre la Pentagone et le SG-C, il avait accepté de rejoindre l'équipe du général en affirmant que c'était un honneur pour lui. Jack aimait bien travailler avec lui.

« Le président vous attend dans le bureau ovale, expliqua Davis rapidement. Il voudrait votre avis sur la situation actuelle dans le Golfe. J'ai pris la liberté de repousser votre réunion avec le général Vidrine.

- Vous avez bien fait. » répondit distraitement Jack.

Il se retourna lorsqu'ils atteignirent le seuil du palais présidentiel. Ignorant l'impressionnant bâtiment dans son dos, Jack se concentra sur le temps. La pluie continuait de tomber du ciel éternellement gris. Ouais. Il regrettait vraiment d'être coincé à Washington.

...


...

J'espère que ce début vous a plu ! J'essaierai de publier la suite régulièrement, à raison d'un chapitre par semaine. Alors, pour les curieuses, rendez-vous vendredi prochain pour le chapitre 2 !