Disclaimer : les personnages/lieux sont des personnages issus de différents dessins animés Disney et ne m'appartiennent donc absolument pas. J'essaye de respecter au mieux les caractères mais ça reste une parodie donc il se peut qu'il y ait quelques écarts à l'occasion ^^

Note : ceci est une sorte de crossover de plusieurs Disney, dans lequel j'avais envie de mettre tous plein de méchants ensemble et de voir ce que ça allait donner... Donc voici le premier chapitre, soyez indulgents c'est ma toute première fic, j'espère qu'elle vous plaira !


Chapitre 1 : je m'eeeeeeennuie...

Ça peut paraître cool d'être le roi des Enfers. Fini l'époque où on avait peur d'y cramer, de nos jours les méchants c'est la classe absolue. 'Faut dire que régner six pieds sous terre en y faisant ce qu'on veut, c'est top. Ajoutez à cela la haute couture spéciale méchant trois étoiles... Peau grise, menton proéminent, yeux jaunes, dents pointues -ouaip, même les molaires-, doigts squelettiques aux ongles crochus, cape noirâtre qui se fond dans une brume démoniaque au contact du sol, petite épingle en forme de crâne très chic, et le top du top, une coupe enflammée dans tous les sens du terme d'un bleu du plus bel effet. Vous voyez, le bleu couleur froide, le froid de la mort, mais aussi le feu, feu des Enfers où brûlent les damnés... Ce type est une métaphore des Enfers à lui tout seul. On est un dieu ou on ne l'est pas !

Mais pour le moment, le dieu en question est d'une sale humeur. Oui, encore pire que d'habitude. Il lui a fallu pas mal de temps pour sortir de cette foutue piscine à âmes damnées couleur vert radioactif dans laquelle son foutu neveu l'avait balancé. Les morts se sont acharnés sur lui -ils lui en voulaient un chouia quand même, 'faut les comprendre-, mais Hadès reste un dieu et les Enfers sont son domaine, donc il ne pouvait pas mourir, ni être retenu éternellement par toutes ces pauvres âmes. N'empêche qu'il était très, très en colère en sortant de là. Donc pour évacuer un peu ses ondes négatives due à sa tentative totalement ratée de piquer le trône de l'Olympe à son frangin Zeus, il a trouvé quelque chose sur quoi passer ses nerfs. Peine et Panique ont essayé de fuir trèèèèès loin. Hadès les a carbonisé. Deux fois. Pas de bol, ce sont des démons des Enfers... Ils sont revenus, au grand désespoir de leur maître et bien malgré lui. Donc nous retrouvons notre cher Hadès assis sur son trône squelettique, en train d'en marteler l'accoudoir de ses longs doigts crochus, Peine et Panique à ses pieds sursautant à chaque bruit.

Le roi des Enfers s'ennuie. Sans grand projet de malveillance absolue, le gardien de l'Au-Delà n'a pas grand-chose à faire de ses journées si ce n'est regarder défiler le compteur d'âme à chaque fois que les Parques coupent un fil, balancer un minuscule steak à Cerbère pour le regarder se battre contre-lui même, et martyriser les deux abrutis qui lui servent de sbires. Quand on vit éternellement, y'a de quoi se lasser assez vite...

Le problème quand on s'ennuie, c'est qu'on en vient à souhaiter n'importe quoi, pourvu qu'il se passe quelque chose. Et c'est exactement ce que fait notre cher Hadès. Il s'ennuie à mourir, et sans aller jusqu'à demander une nouvelle guerre contre l'Olympe -une seule défaite par millénaire suffit, merci- il rêve que quelque chose vienne enfin troubler l'ambiance morne et vide de son repaire. Même martyriser ses sbires ou exploser des poteries à coup de lance-flammes -ses activités préférées après détruire/régner sur le monde- ne lui fait plus envie. Le dieu laisse errer son regard dans sa salle du trône, vide et silencieuse, où résonne le moindre cliquetis de ses ongles sur son siège. La fenêtre qui lui fait face -qui est en réalité un des yeux de l'énorme crâne qu'on aperçoit de l'extérieur et qui constitue sa salle du trône- donne sur le Styx, gris, morne, agité de temps à autres de remous provoqués par quelques âmes égarées. Hadès laisse son regard poursuivre son chemin dans la pièce, s'attardant au passage sur la table en pierre au centre de son domaine. Des restes de figurines traînent encore dessus, traces de sa dernière stratégie lorsqu'il essayait de tuer Hercule. Certains de ces monstres miniatures sont en miettes, d'autres sont à moitié fondus, ayant subi la colère de leur propriétaire.

Hadès s'apprête à détourner le regard de ce piètre tableau reflétant sa défaite, lorsqu'il se passe quelque chose. ENFIN. Ne voulant pas se réjouir trop vite, le dieu des Enfers s'assure qu'il ne s'agit pas d'un tour de son imagination. Non, il a bien vu les miettes d'une des figurines bouger sur la table. Réfléxion faite, toutes les figurines tremblent avec un bel ensemble, en rythme. Leur mouvement semble suivre une sorte de martèlement. Comme un truc qui marche. Un GROS truc qui marche. Et qui a l'air de s'approcher dangereusement.

Analysant rapidement la situation, notre dieu du Mal préféré... part se planquer sous la table. Pas fou hein, il s'est déjà pris une raclée y'a pas si longtemps, c'est pas pour foncer tête baissée dans les premières emmerdes venues. Il est aussitôt rejoint par ses poules mouillées d'acolytes qui claquent déjà des dents.

- La ferme ! S'exaspère leur maître. Allez plutôt voir ce que c'est, et ne revenez pas sans l'avoir découvert, sinon...

Peine lève un doigt et ouvre la bouche pour protester, mais Panique lui cloue le bec et l'entraîne vite fait vers l'origine du bruit, connaisant trop bien la réaction de son maître face à l'insubordination.

Les deux créatures trotinent jusqu'à la fenêtre le plus discrètement possible, tandis que le bruit continue de se rapprocher, désormais accompagné de grognements. En se hissant à la hauteur de l'ouverture, nos deux petits démons comprennent bien vite ce qui aproche, encore lointain mais bien visible de part sa taille monumentale : quelques tonnes de muscles, de crocs et de poils. Cerbère, gardien des Enfers.

- C'est votre chien, maître ! Hurle Peine pour se faire entendre par-dessus le vacarme.

Hadès redresse la tête brusquement à cette annonce, oubliant au passage qu'il se trouve sous une table en pierre, et se mange donc lamentablement et violement celle-ci. Secouant la tête pour se débarasser des têtes de morts qui dansent devant ses yeux suite au choc, Hadès s'interroge. Aurait-il -encore- oublier de le nourrir ? Ça se pourrait, il oublie souvent, ou alors il le fait exprès pour le plaisir de voir la bête se jeter sur le moindre truc que son maître daignerait lui lancer, fût-ce un morceau de bois ou un caillou. Mais même s'il a faim, son gardien ne quitte jamais son poste. Il préfère manifester son ventre vide par des aboiements. Un gardien au top, vraiment ! Mais pour garder quoi, on se le demande. Ben oui : les âmes sont prisonnières des Enfers, et même si par hasard l'une d'elles s'échappaient, la créature serait bien incapable de stopper un fantôme. Et ne parlons pas d'éventuels intrus : le seul ayant forcé l'entrée du domaine d'Hadès est son foutu neveu lorsqu'il est venu récupérer sa chère et tendre, revenant un dieu au passage. Qui voudrait mettre les pieds en Enfers ? Pour son charme, ses paysages d'âmes damnées à couper le souffle, ses glorieuses réjouissances autour d'un verre de poison, ses activités exotiques comme le tour en barque sur le Styx et la torture de démons ? Paye ton coin paradisiaque... Secouant la tête, Hadès se marmonne à lui-même que ce n'est pas le moment d'évaluer le potentiel touristique de son domaine. Il s'agit de déterminer quelle mouche a bien pu piquer son irascible chien à trois têtes, et vite avant que ce gros machin vienne passer une de ses grosses têtes par la fenêtre.

S'apprêtant à enfin sortir de sous la table, Hadès aperçoit déjà lesdites têtes se balançant au rythme de la marche de l'animal. Il voit également Panique se tourner vers Peine avec des yeux ronds, se repencher par la fenêtre et marmonner un "le maître va pas être content, mais alors pas content du tout !" à propos de quelque chose que le dieu des Enfers ne peut pas voir. Se redressant, le dieu des Enfers approche de la fenêtre, se demandant ce que ses abrutis de service ont encore trouvé pour le mettre en rogne.

- V-votre Horreur, il... il semblerait que Cerbère soit là p-pour... escorter un v-visiteur... annonce enfin Panique, tremblant de peur en tendant un doigt vers quelque chose aux pieds de Cerbère.

Haussant un sourcil d'un air inrigué et surtout contrarié, Hadès baisse les yeux et découvre, entre les deux pattes avant de son gardien, un étranger. Pas une âme non, un être de chair et d'os. Pas un humain non plus d'ailleurs, mais un lion. Un lion au pelage marron sombre et à la crinière noire, arborant une cicatrice sur l'oeil gauche.


Y'a-t-il des fans de Disney par ici qui voudraient bien me laisser une pitite review ? °w°