Vous savez, des fois, vous écrivez de ces trucs bizarres, mal écrits, courts à vous en donner la nausée. Ces espèces de torchons irrésumables, ce truc en fait partie. Ce n'est ni l'histoire d'une vie, ni l'histoire d'une guerre. Ce n'est pas une hstoire drôle, pas vraiment une histoire triste -c'est l'histoire de rien, juste. L'histoire du temps qui s'arrête, du brouillard comme décor, de la maison comme spectatrice et de la ballerine comme actrice. L'histoire d'une histoire qui finit mal, en somme.

C'est normal si vous ne comprenez pas. Lisez juste.

Disclaimer : One Piece ne m'appartient pas. Seul le texte est de moi.

Au passage, une petite review fait toujours plaisir. À bon entendeur.

Bonne lecture.


La faible lueur des néons tressautait, peinant à percer le brouillard. Il faisait un froid glacial sur cette île -dont Robin avait oublié le nom- et toute forme de vie semblait s'être terrée dans sa tanière, comme pressentant le drame qui se jouait lentement ici-même. Ou peut-être était-ce seulement le brouillard.

« Cours, Robin. Cours, loin, très loin, et ne te retourne pas. »

Au loin, une silhouette vacillante se détachait. Elle bougeait, lentement, gracieusement, semblant danser. Elle était trop loin pour qu'on la distingue nettement, mais elle était clairement féminine. Lentement, elle tournoyait, comme une ballerine. C'était un spectacle plutôt sinistre qu'elle offrait, cette ballerine, perdue ainsi dans la brume.

« Oublie-nous, Robin. Fuis loin d'ici, et efface-nous de ton cœur. »

Il y avait cette petite maison délabrée, par là-bas. C'était de là que provenait la lumière, aussi. Elle semblait abandonnée, et faisait peine à voir, cette pauvre maison solitaire sur cette île brumeuse. La silhouette ne semblait pas voir la maison, mais la maison la regardait, elle. Elle regardait la silhouette sombre se découper sur cette mer de blanc. Elle était belle, la ballerine, d'ici. On ne la voyait pas clairement, mais elle se rapprochait. Lentement. Trop lentement.

« Maintenant…Maintenant, vas-y. Vis, mais pas pour nous. Vis pour toi, et sois fière d'être en vie. Sois fière comme nous serons fiers d'avoir pu te protéger. »

Il ne pleuvait pas, ce jour-là. Pourtant, lorsqu'il se produisait quelque chose de triste, ne devait-il pas pleuvoir ? Comme ça, les Dieux pleuraient avec nous. Non. C'était jour de brouillard, aujourd'hui. Bah, la maison s'en fichait. Tant qu'elle pouvait regarder cette ballerine danser, c'était bien. La maison aurait voulu que cet instant dure éternellement -la ballerine qui dansait, la brume qui semblait danser elle aussi, les néons qui grésillaient et la maison qui observait.

« TIRE-TOI ! »

Un instant, la silhouette s'immobilisa. Rien qu'un instant, mais, si elle avait pu, la maison aurait retenu son souffle. Mais comme elle n'en pouvait rien, elle se contenta d'attendre. Et d'observer. Finalement, la ballerine reprit sa danse, plus lentement, plus tristement.

« MAINTENANT ! »

Puis, comme si l'apogée de son drame était passée, la ballerine s'effondra, comme une vulgaire marionnette à laquelle on aurait coupé ses fils. À l'instant même où elle s'effondrait, la vie sembla reprendre : Les oiseaux entonnèrent un chant joyeux, les lapins sortirent en bondissant de leurs terriers et le soleil perça le brouillard. Le Démon était mort !

Au sol, la ballerine était écarlate. Ecarlate de son propre sang.

« VIS ! »