Disclaimer ! On a juste inventé le prénom de Lorcan pour Aphrodite, le reste est à Kurumada.
Rating : +18 ans (scènes de viol)
Résumé : Fic alternative, Un jugement, une prison, un dragon qui fait la loi… Et si tout n'était pas aussi simple ? (comme d'habitude, toujours aussi nulle dans les résumés donc lisez et vous verrez bien) Idée tirée du manga UGH.
« Hyoga Kido, je vous condamne à 20 ans de prison sans possibilité d'appel ! Vous purgerez votre peine dans la prison forte de Tokyo ! »
Puis un coup de marteau sec sur le bureau du juge Rune de Balrog se fit entendre, signifiant que la sentence était tombée. Des gardes l'entourèrent rapidement, lui passèrent des menottes et l'emmenèrent.
« Je vous sortirait de là, Monsieur Kido ! Je sais que vous êtes innocent ! » lui cria son avocat alors que son client sortait de la salle d'audience, le visage impassible, comme si rien de tout cela ne le touchait.
L'ascenseur descendait lentement vers la fameuse prison, celle que tout le monde évitait de nommer. En fait, personne ne savait quelle existait, sauf les plus grands délinquants et ceux qui en était sortis, mais ceux-là étaient peu nombreux… Celle qui était tellement enfouie sous la terre que même les rayons du soleil n'y accédaient pas.
Avec un bruit de métal lourd qui coulisse, Hyoga fît son entrée dans sa nouvelle demeure.
Pendant que les gardes retiraient les bracelets de métal de ses poignets, certains regards se tournaient déjà vers lui.
« Hey les mecs ! Y'a un nouveau ! Visez nous ça la beauté qui arrive ! »
Hyoga avançait dans le couloir, tête baissée, il n'osait regarder personne.
On lui avait dit que cette prison était la pire de toute et à peine venait-il d'y entrer que déjà il n'en doutait plus, mais après tout il n'avait pas eu le choix.
Il suivait docilement le gardien qui le guidait vers sa cellule, subissant la vulgarité pénitentiaire qui semblait être le seul langage pratiqué dans cet endroit.
Autant il s'était servi de son physique à maintes reprises pour obtenir ce qu'il voulait par le passé, autant maintenant, il le maudissait quand il entendait les commentaires salaces des autres prisonniers.
Il allait devoir passer un long moment dans ce lieu et nuls doutes que ce ne serait pas de tout repos.
Le gardien stoppa enfin devant une cellule, lui fit signe d'y entrer et referma la porte derrière lui.
Hyoga détailla les lieux, le strict nécessaire, un lavabo, un toilette, un bureau et deux lits superposés.
Il s'aperçut que la couchette du haut était déjà occupée, la personne semblait dormir.
Il posa les quelques affaires qu'on lui avait autorisé à prendre sur un coin du bureau et alla s'asseoir sur le lit.
« Qui t'as autorisé à poser ton cul sur ce lit ?! » fit une voix grave et agressive.
Soudain, l'homme qu'il croyait endormi, sauta à bas du lit et le toisa de toute sa hauteur, le regard étincelant.
« Vire immédiatement de ce lit ! Je le répèterai pas ! »
L'homme fit un pas menaçant vers lui et Hyoga se leva et lui fit face.
« Désolé, je ne savais pas que tu préférais la couchette du bas. Je prendrais donc celle du haut. »
« Joues pas au plus malin avec moi, petit. Tu risquerais de ne pas y survivre... à moins que tu ne sois très gentil avec moi... » termina l'autre en le déshabillant littéralement du regard.
Un regard appréciateur qui glissa sur la silhouette du blond, le faisant se sentir mal à l'aise.
On l'avait prévenu, ce n'était pas des gentils qui étaient enfermés ici et une belle gueule comme la sienne allait forcément s'attirer des ennuis dont ils ne voulaient pas !
Il se força à soutenir le regard bleu et dur de son compagnon de cellule, malgré l'envie qui lui tiraillait les tripes de hurler à l'aide.
Soudain un éclat de rire franc et massif envahit l'espace de 12m², dans lequel ils allaient devoir vivre à deux, alors que Hyoga dévisageait l'homme hilare d'un oeil méfiant.
« Tu me plais ! Je sens qu'on va bien s'entendre tous les deux. Tu n'es pas une de ces petites chochottes qu'on m'a refourgué jusqu'ici. T'as du caractère ! »
Hyoga ne disait pas un mot, restant sur la défensive, ne sachant comment interpréter le changement brutal de comportement de son co-détenu. Ce dernier s'en rendit compte et lui envoya une grande claque dans le dos.
« Allé ! Détends-toi ! Je ne vais pas te bouffer ni te violer. » lui dit-il en continuant de rigoler.
« Ici, tout le monde m'appelle Masque de Mort, mais tu peux m'appeler Masque. » continua t-il d'un air plus sérieux.
« Moi c'est Hyoga. » se présenta à son tour le jeune Russe.
« Un conseil Hyoga, avec la gueule d'ange que tu as, tu devrais te dépêcher de te trouver un protecteur sinon je donne pas cher de tes jolies fesses. »
« Je suis tout à fait capable de défendre mes fesses tout seul, t'inquiètes pas ! » lui rétorqua le nouveau d'un air de défi qui fit naître un sourire ressemblant plus à un rictus sur les lèvres de l'autre.
« Ouais c'est ça. Aller viens, on va faire un tour. »
Masque et lui sortirent de leur cellule puis l'Italien lui fît la visite des lieux. Douches, réfectoire, salle de sport, bibliothèque,… Bien que la prison soit classée très haute sécurité et que la majorité des criminels incarcérés y passeraient le restant de leur vie, tout avait été fait pour qu'ils aient de quoi s'occuper.
Le blond attirait tous les regards mais n'y prêta aucune attention. Soudain, il s'arrêta devant un couloir sombre.
« Dis, Masque, y a quoi dans ce couloir ? »
« Oublie, gueule d'ange, c'est les quartiers du Dragon. Si tu tiens à la vie, défense de t'y aventurer. »
Hyoga le regarda et voyant qu'il ne plaisantait pas, n'ajouta rien. Ils passèrent le restant de l'après-midi ensemble, l'Italien lui prodiguant quelques conseils sur les règles qui régnaient dans la prison. A plusieurs reprises, il y eut des commentaires salaces que Masque faisait taire d'un simple regard.
« Tu as l'air d'être craint ici, dis moi. » lui fit remarquer le Russe au bout d'un moment alors qu'ils étaient attablés face à face pour dîner.
« Tu as deux possibilités ici. Soit tu te fais respecter, soit tu es une merde. J'ai fait mon choix. » lui répondit simplement l'Italien.
Ils finirent de manger en silence et retournèrent dans leur cellule où Hyoga en profita pour ranger les quelques effets personnels qu'il avait amené.
« EXTINCTION DES FEUX, REGAGNEZ VOS CELLULE »
La porte claqua d'un coup sec et Hyoga pâlit brutalement, il se sentait vraiment prisonnier à présent et se rendait compte que tout cela n'était pas une mise en scène mais bien réel. Il fit son lit rapidement et s'allongea par-dessus les couvertures, une boule au fond de la gorge.
Hyoga ne ferma pas les yeux de la nuit, se contentant de fixer le plafond tout en écoutant les gémissements, dont la nature ne faisait aucun doute, qui lui parvenaient depuis la cellule d'à côté. Au bout d'un moment, il en eut marre et cogna contre le mur.
oOo
Le lendemain, à l'ouverture des portes, il allait sortir prendre son petit déjeuner avec son co-détenu quand un homme baraqué, le teint mat, de longs cheveux bleus et des yeux verts fit irruption dans leur cellule, un air menaçant plaqué sur son visage.
« Masque, tu veux mourir ?! Qu'est-ce qu'il t'a pris cette nuit de me déranger ?! » lança t-il à l'Italien en marchant sur lui.
« Laisse le, c'était moi ! » coupa le blond.
L'homme se tourna vers lui et ses traits se détendirent pour laisser la place à une expression ironique.
« Oh, mais tu es le nouveau qui est arrivé hier n'est ce pas ? La rumeur disait vrai, t'as une belle gueule. » fit-il en le détaillant du regard sans aucune gêne.
« Arrête de te la jouer ! » rétorqua Hyoga énervé, ne supportant pas d'être ainsi détaillé, comme un vulgaire objet sexuel.
Le type aux cheveux bleus voulu lui mettre son poing dans la figure, mais Hyoga, qui était plus léger et donc plus rapide, le para assez facilement et lui renvoya un coup dans l'estomac. Un combat dans l'espace restreint débuta quand un garde annonça le début de la ronde d'avant le repas. Les deux hommes furent obligés de se séparer.
« Tu as du cran de vouloir te mesurer à moi mais tu n'es pas de taille. Tu es un homme mort si tu te retrouves sur mon chemin. » glissa l'autre homme à l'oreille de Hyoga avant de sortir de la cellule.
Masque et Hyoga s'étaient assis à une table. Le blond regardait le contenu de son plateau sans réellement le voir, tandis que l'Italien arborait un sourire narquois.
« Hey Archange, tu te défends pas mal pour une belle gueule. Personne n'arrivait déjà à me tenir tête mais oser te battre avec LUI… Alors là, tu m'épates. »
« C'était qui LUI justement ? » questionna le Russe, semblant sortir de sa rêverie.
« LUI, c'est le Dragon. On peut pratiquement dire que c'est le chef ici. Il a même quelques gardiens dans sa poche. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé dans la cellule d'à côté cette nuit. Il dit qu'il est pas attiré par les hommes, que c'est juste pour passer le temps. Mais en tout cas, toi, tu t'es attiré les ennuis en osant lui répondre et en t'opposant à lui tout à l'heure. Il ne t'oubliera pas, tu peux me croire. »
« Qu'il vienne me chercher, je l'attends. » répondit Hyoga qui ne se faisait plus d'illusion sur son espérance de vie. Il n'avait rien à perdre.
« Mais toi, tu ne sembles pas le craindre… » continua t-il en se rappelant l'attitude nonchalante qu'avait eu son co-détenu face au Dragon.
« Non, c'est vrai, il ne me fait pas peur. On a chacun nos affaires et on ne s'occupe pas de celles de l'autre. Et puis, on a réglé nos comptes il y a bien longtemps déjà. » lui confia l'Italien d'un ton signifiant qu'il n'en saurait pas plus.
Hyoga hocha la tête, semblant dire qu'il avait reçu le message.
« Et puis, Archange. C'est quoi ce surnom débile ? » rajouta t-il au bout d'un moment.
« A cause de ta petite face et de ton combat. Un ange qui se bat, ce n'est pas un Archange ? » répliqua Masque d'un air malicieux.
Hyoga l'observa un instant, dubitatif, avant de replonger le nez dans son café et de terminer son petit déjeuner.
Le Dragon était à sa table et regardait du coin de l'œil le petit nouveau. Il s'était déjà fait remarqué dès son arrivée, faut dire qu'il était culotté de l'avoir interrompu alors qu'il torturait Siegfried de plaisir. Ce matin, il l'avait encore surpris, il n'avait pas la langue dans sa poche et cette façon de se battre...
Kanon l'observa un peu mieux, pour une fois la rumeur disait vrai, une beauté à glacer le sang, avec ses cheveux blonds, sa peau tannée, et ses yeux d'un bleu pur, clair, froid. Sa démarche avait quelque chose de féline, de sauvage et il dégageait un je ne sais quoi qui disait 'si t'approches, je te tue'.
Oui, le blond l'intriguait, quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Le Dragon fronça les sourcils, il avait vu Masque arborer son petit sourire malicieux, c'était un signal. Non ! Il n'aurait pas le nouveau, c'était SA proie et il ne la laisserait à personne.
Comme Hyoga et Masque se levaient de table, Rhadamanthe, le m'as-tu vu de service, se posta devant lui.
« Rhada, fiches le camp » le menaça Masque.
« Ne me dis pas que tu vas 'parrainer' le petit nouveau ?? J'le veux avant que tu ne le touches. »
« Hey, play boy, si tu veux me parler, je suis juste devant toi, t'es pas obligé de t'adresser à quelqu'un d'autre. » l'interpella Hyoga.
« C'est qu'il a des griffes. » continua Rhada en voulant lui caresser le visage.
Le Russe repoussa son geste d'un mouvement sec.
L'Anglais, énervé et vexé, voulu lui mettre son poing sur le visage mais Hyoga fut plus rapide. Il para le coup et le mit à terre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Minos, un membre de la bande, voulut intervenir et se retrouva lui aussi à mordre la poussière à coté de son colloc' de cellule.
« Et le vainqueur est Archange ! » déclara Masque à la foule qui hurlait en levant le bras droit du Russe bien haut.
Il profita alors de la liesse générale pour s'accroupir près des perdants.
« Rhada, je crois que le 'petit' n'a besoin de personne ici. Mais si tu t'avises de lui faire un coup bas, tu auras alors aussi à faire à moi …et à qui tu sais. Tiens toi le pour dit ! »
De retour dans leur cellule, Hyoga prit ses affaires de toilettes et accompagna Masque aux douches.
Le contact de l'eau chaude sur sa peau lui procura un bien fou, il resta un long moment sous le jet brûlant qui détendait ses muscles un à un. Soudain, il sentit une main sur sa hanche et se retourna vivement pour se retrouver face à l'Italien.
« Tu veux que je te savonnes le dos ? » fit ce dernier d'un ton équivoque, une lueur gourmande dans les yeux.
Le réflexe de Hyoga aurait été de le repousser brutalement mais son esprit raisonnait à la vitesse de la lumière. Il s'était mis à dos le Dragon et apparemment, le seul capable de rivaliser avec cet homme était son compagnon de cellule. Il pouvait éventuellement s'arranger avec un mais certainement pas avoir les deux hommes les plus dangereux de la prison contre lui, sans compter Rhadamanthe et ses sbires. Après tout, il n'était pas obligé de tout céder à l'Italien. Juste un peu de tendresse.
Fort de ces convictions, il tendit le savon à Masque avant de lui retourner le dos. Il sentit bientôt des mains glisser sur son dos en des mouvements lents et doux, s'attardant sur ses épaules, les massant légèrement avant de redescendre le long de ses flancs et de poursuivre leur chemin vers le creux de ses reins. Quand l'une d'elle s'aventura sur ses fesses, il se crispa sensiblement pour se retourner d'un bloc quand il la sentit s'insinuer entre.
Masque cessa son geste et le regarda, ironique.
« Tu sais que tu n'auras plus jamais de femmes entre les mains, alors il vaudrait mieux te faire une raison de suite si tu ne veux pas tomber dingue. Tu me plais et si ce n'est pas moi, avec ta gueule et ton beau petit cul, ce sera forcément quelqu'un d'autre… alors autant que ce soit toi qui choisisses, tu ne crois pas ? »
L'Italien dardait son regard métallique dans les prunelles claires. Il avait posé ses mains contre le mur de la douche de chaque côté de la tête de Hyoga, l'obligeant à reculer contre la paroi.
« Et puis je suis aussi le seul qui peut te protéger du Dragon… » rajouta t-il d'un air entendu.
Hyoga le défia du regard avant de baisser la tête en signe de capitulation. Masque lui releva le menton d'une main avant d'approcher son visage du sien. Lentement et avec une douceur qui surprit le Russe, il prit ses lèvres en un baiser léger avant de s'écarter et de plonger ses yeux dans les deux lacs clairs de son compagnon.
« Je serais très doux pour toi. » lui murmura l'Italien avant de reprendre sa bouche pour un baiser plus approfondi.
Hyoga entrouvrit presque malgré lui ses lèvres, laissant la langue de Masque envahir sa cavité buccale, venir taquiner sa jumelle qui ne tarda pas à lui répondre. Le Russe sentait ses résolutions fondrent sous la volupté du baiser et les mains de l'Italien qui caressaient son corps sensuellement, provoquant des frissons sur sa peau. Il n'aurait jamais cru qu'il pourrait être aussi tendre sous ses dehors d'assassin insensible, ni que son corps répondrait à celui d'un autre homme.
« Mais que vois-je là ? Tu t'es choisi un morceau de choix Masque. Ca ne te dérange pas que je profite du spectacle ? » fit soudainnement une voix derrière eux.
« Putain, Drag' tu pouvais pas arriver à un autre moment ?! »
« Non ! » répondit l'autre avec un grand sourire tout en tournant autour du blond et le reluquant sans aucune vergogne.
S'approchant de lui alors que Masque ne bougeait pas d'un centimètre, il caressa la joue du Russe du bout des doigts.
« Lui, je vais l'amener dans mon 'antre' tôt ou tard. »
Hyoga se dégagea alors de l'Italien et, défiant le Dragon du regard, se lava très lentement, trop lentement pour que ce ne soit pas fait exprès, se rinçant longuement en maintenant son regard.
« Ca te plait ? » demanda le Russe.
« Assez …» répondit Kanon d'un air amusé.
« T'en a bien profité ? »
« Pas assez… »
« Pas de chance pour toi alors ! Dis toi que c'était la première et la dernière fois que tu me voyais ainsi ! » assena Hyoga en nouant une serviette éponge autour de sa taille et se dirigeant vers les vestiaires.
Masque avait un sourire narquois sur les lèvres, il se dit une fois de plus que le petit lui plaisait. Faisant demi tour pour le suivre, Kanon le retint par le bras.
« Touches le, salis le, et je te jure que tu n'auras plus jamais la position du dessus ! » le menaça ce dernier.
« Et toi, n'oublies pas à qui tu t'adresses, Drag' ! Je n'ai pas peur de toi, je sais qui tu es ! » lui renvoya Masque d'une voix dangereusement calme.
Les deux hommes s'affrontèrent du regard quelques instants avant de se séparer dans un silence de mort.
oOo
Hyoga était allongé sur son lit, un livre entre ses mains. Cela faisait déjà 8 jours qu'il était là. Personne ne lui avait cherché de noise depuis l'histoire avec Rhadamanthe. Même l'Italien semblait ne plus vouloir chercher à aller plus loin, se contentant de l'embrasser de temps en temps et de le caresser presque affectueusement.
Il sentait le regard du Dragon peser sur ses épaules à chaque instant mais avait fini par s'y habituer et, bien qu'il se tenait toujours sur ses gardes, il faisait comme si de rien n'était. Quand il croisait par hasard son regard océan posé sur lui, il lui répondait par un coup d'œil interrogatif et innocent.
Il avait même trouvé une occupation, un petit boulot, dans ce lieu où l'ennui était leur plus grand ennemi, il aidait à la bibliothèque. Il classait les livres que les prisonniers rendaient après les avoir empruntés, rangeait et nettoyait la salle. En échange, il pouvait emprunter des ouvrages aussi souvent qu'il le voulait.
« Tu viens prendre ta douche, Archange ? » lança Masque en lui jetant gentiment sa serviette éponge à la figure.
Hyoga répliqua en la lui renvoyant, créant un sourire sur le visage de l'Italien. Il sauta à bas de son lit, prit ses produits de toilette et le suivit.
Comme ils en avaient pris l'habitude, ils se frottèrent le dos réciproquement, Masque laissant dériver ses mains vers les deux dunes mates qui s'offraient sans pudeur à ses yeux et, comme à chaque fois, il se contenta de les caresser sensuellement sans chercher à en profiter.
Hyoga se retourna et planta son regard clair dans celui de son compagnon de cellule.
« Masque, pourquoi n'essaies tu plus de m'avoir ? » lui demanda-t'il franchement.
Décontenancé par une question aussi directe, l'Italien resta bouche bée.
« Et bien c'est la première fois que je vois un Rital rester sans voix. » explosa de rire le jeune Russe.
Soudain, il croisa un regard vert qui le fixait avec intensité. Sans réfléchir il attrapa la nuque de Masque et plaqua sa bouche sur la sienne, forçant l'entrée de celle-ci avec sa langue. D'abord surpris, l'Italien répondit vite au baiser, passant ses bras autour de la taille du jeune homme mais lui laissant toutefois l'initiative de la suite.
Hyoga surveillait Kanon à travers ses cils baissés. Voyant que celui-ci ne semblait pas vouloir bouger, il prit une des mains de Masque et la fit doucement glisser de sa taille vers son entrejambe. Celui-ci ne marqua pas d'étonnement et se mit à aller et venir lentement sur son sexe tout en continuant de l'embrasser de plus en plus langoureusement.
Le Russe s'obligea à son tour à s'emparer du membre de l'Italien et à lui prodiguer le même mouvement glissant. Il eut un bref sursaut lorsqu'il sentit l'autre main de Masque s'insinuer vers son intimité mais ne s'écarta pas pour autant, défiant à présent ouvertement Kanon de son regard froid.
Le Dragon s'amusait de voir jusqu'où irait celui que tout le monde surnommait l'Archange quand il vit la main glisser entre les fesses du blond. Il poussa un juron et bondit sur le couple pour les séparer.
« Bas les pattes, Masque ! Je t'avais dit de ne pas le toucher ! Il est à moi ! » éructa t-il en écartant brutalement l'Italien du Russe.
Masque allait se jeter sur le Grec quand Hyoga l'arrêta d'un geste.
« Non Masque ! Laisses le ! »
Puis faisant face à Kanon, il darda son regard dans le sien tout en serrant les poings.
« Rentres bien ce que je vais te dire dans ta petite cervelle ! Je – ne – t'appartiens – pas ! » séparant bien chaque syllabe avant de tourner le dos pour quitter la pièce.
« Pas encore… » murmura le Dragon avec un demi sourire.
Il n'eut pas aussitôt fini sa phrase qu'il sentit un coup violent s'écraser sur sa mâchoire, lui envoyant brutalement la tête sur le côté. Il regarda le Russe qui se tenait face à lui, une lueur glaciale au fond des prunelles étrécies par la colère.
« Joli crochet que tu as là l'Archange… Tu seras à moi, de gré ou de force, je te le garantis. » lâcha t-il en se massant.
Hyoga allait lui sauter à la gorge quand Masque l'en empêcha et le tira en arrière.
« Arrêtes Hyoga ! Ca ne sert à rien ! Tu ne vois pas que c'est ce qu'il cherche ?! »
Hyoga lança un regard meurtrier au Dragon, ramassa sa serviette et sortit. Masque se tourna alors vers le Grec.
« Qu'est ce que tu cherches au juste ?! T'as déjà Siegfried, laisses le gamin tranquille ! » fit-il.
« Tu le voudrais pour toi tout seul n'est-ce pas Masque ?! N'oublierais-tu pas quelqu'un ?! »
L'Italien blêmit et Kanon lui jeta un dernier coup d'œil ironique avant de quitter lui aussi les lieux.
oOo
De retour dans leur cellule, Hyoga était afféré à ranger ses affaires de toilettes quand il se retrouva coincé entre le mur et Masque. Par réflexe, il voulut se dégager mais l'Italien maintenait sa prise avec assurance.
« Si tu veux jouer avec un homme, assures toi avant qu'il soit consentant ou tu pourrais avoir des ennuis. » lui glissa t-il à l'oreille tout en effleurant sa virilité d'une main avant de le relâcher.
« Comment as-tu su ? » lui demanda le Russe, surpris, en se retournant pour lui faire face.
« N'oublies pas que je suis là depuis un bon moment et puis j'ai appris à te connaître. Ce n'est pas dans tes habitudes de m'encourager et encore moins de me guider… »
Hyoga baissa la tête et remercia l'Italien.
« Ne me remercies pas ! Si tu m'en laisses l'occasion, je te prendrai, n'en doutes pas. Kanon ou pas ! »
« Pourquoi le détestes tu ? » demanda Hyoga.
Masque, qui s'était retourné pour se diriger vers sa couchette, s'arrêta net, lui tournant toujours le dos.
« T'y es pas, je ne le déteste pas. C'est son visage que j'ai du mal à regarder sans que ça ne me fasse mal. » répondit-il d'une voix où teintait un accent de douleur avant de s'allonger sur son lit sans le regarder.
Le blond était un peu perdu mais ne posa plus de question d'ordre personnel.
« DETENU 56152, ANGELO CANCRI EST ATTENDU AU POSTE DE GARDE ! » tonna une voix dans les hauts parleurs.
Hyoga sursauta, il était rare d'entendre ce genre d'appel. Il regarda Masque d'un air interrogatif.
« Angelo ? » répéta t-il.
« C'est mon véritable prénom. » lui avoua l'Italien.
« Qu'est ce qu'ils te veulent à ton avis ? » demanda encore le Russe.
Ce dernier haussa les épaules, lui faisant comprendre qu'il ne comprenait pas plus que lui et sortit de la cellule.
