Bonjour, bonsoir à tous!

Voici le prologue d'une nouvelle histoire qui est en cours, donc les chapitres seront postés de manière totalement irrégulière!

J'espère qu'elle vous plaira!

Bonne lecture!


Prologue

24 Juin 2016

Début de matinée

Prison non loin de Paris

Les gardiens ordonnaient au groupe de détenus de les suivre, les guidant au travers des bâtiments de la prison. Ils les emmenèrent dans plusieurs bus en dehors des bâtiments: Les véhicules se dirigeaient ensuite vers Paris, ou plus précisément vers les bâtiments juridiques de Paris.

Chacun des criminels, au nombre de trente, seraient tous jugés pour leurs crimes, et ce le plus durement possible, afin de servir d'exemple pour toutes les personnes qui chercheraient à commettre des crimes.

Tout le monde savait qu'ils seraient jugés ce jour-ci. Chaque jugement serait public et retranscrit en direct à la télévision, à la radio et serait écrit dans les journaux. Rien ne serait ignoré. La justice française était prête à mettre en place des sanctions plus élevées et sévères afin de faire baisser la criminalité en France.

Les bus se dirigèrent vers le palais de justice, suivit par les camions des antennes de télé et de radio. Les informations étaient reléguées immédiatement.

Pendant ce temps

Paris

Le capitaine de police Perrain regarda les informations à la télé. La présentatrice blonde racontait tout ce que les camions d'informations lui expliquaient.

"Aux dernières nouvelles, les bus ne seraient plus qu'à une vingtaine de minutes du palais de justice! Le président Hollande est arrivé depuis peu et assistera à chaque jugement, comme promis! À l'heure où je vous parle, une centaine de personnes se sont réunies autour du palais de justice! Vous pouvez les voir derrière moi" Elle se retourna et la caméra zooma vers les inconnus qui parlaient entre eux, devant le bâtiment.

Le capitaine soupira, de soulagement. Tous ces criminels devraient être arrêtés et subir la peine de mort. Si seulement le président pouvait réinstaurer cela, ce serait parfait. Et, il en était sûr, le taux de criminalité baisserait à coup sûr.

Ses collègues applaudissaient l'arrivée du président qui - enfin- à quelque mois de la fin de son quinquennat, faisait quelque chose. Lui était plus sceptique. C'était bien pour cela qu'il venait: parce qu'il se savait en danger pour les élections de 2017.

Il se tourna vers la machine à café qui faisait couler son café au lait. Il le récupéra et commença à le boire. Tout s'était bien passé. Ils avaient attrapés tellement de criminels qui étaient dangereux pour la société. C'était rassurant pour tous.

Il sourit, presque sadiquement. Tous finiraient leurs jours en prison.

Alors qu'il buvait tranquillement sa boisson, il entendit ses collègues hausser le ton, s'affoler, s'énerver. Pris d'un pressentiment et attiré par la curiosité, il s'approcha d'eux. La présentatrice semblait affolée, replaçant ses cheveux en coupe-vent. Il fronça les sourcils, alarmé.

"Mesdames et messieurs, au moment où je vous parle, nous n'avons plus aucun contact avec notre envoyé sur place!"

Le capitaine prit la télécommande et changea de chaîne.

"Nous n'avons plus de contact avec notre envoyé sur place!"

Il changea à nouveau.

"Nous venons de perdre le contact..!"

Il changea. Encore et encore. Mais toutes les chaines d'informations répétaient les mêmes choses.

"Ils ont perdu le contact? Comment ça, ils ont perdu le contact?!" s'époumona l'un des policiers. "Qu'est-ce qu'il se passe?!"

Le capitaine remit leur chaîne de départ.

"Il semblerait que plus aucune chaîne d'information n'est en capacité d'annoncer pourquoi il n'y a plus aucune information concernant le convois! Ah! Attendez, il semblerait que nous ayons quelque chose!" elle se tût un court instant, la main sur l'oreillette. Si au début, elle semblait rassurée d'avoir des nouvelles, son visage passa très vite à l'incompréhension puis à l'horreur. Elle posa une main sur sa bouche. Enfin, elle remarqua que la caméra la filmait. Elle fixa de ses grands yeux bleus tremblants la caméra avant de murmurer. "Il y a eu une attaque sur les cars." Elle haussa la voix. "Je répète, une attaque a eu lieu sur les cars emmenant les prisonniers. Les véhicules, les journalistes et tous les civils aux alentours ont été touchés. Il est encore impossible de savoir s'il y a des survivants."

Pendant ce temps

Paris

Les décombres fumants des bus étaient les seules traces de mouvements perceptibles de loin.

Plusieurs corps sans vies jonchaient le sol. Il n'y avait aucun son à part celui des flammes qui léchaient l'avant des véhicules.

Un homme se redressa lentement au milieu des décombres. Il replaça ses dreadlocks noires derrière son visage avant de retirer une petite boite en mousse de son pantalon. Il l'ouvrit et regarda les objets à l'intérieur: Un dé noir, quelques petites photos et une paire de lunettes.

Il mit la paire de lunettes sur son nez. Un petit sourire satisfait se montrait sur son visage.

Il regarda autour de lui avant de remarquer le cadavre d'un des gardiens de prison. Il s'approcha de lui en sifflotant un petit air de musique et une fois arrivé, il prit l'arme accrochée à la ceinture du mort et l'accrocha à sa propre ceinture.

Il lui restait une chose à vérifier. Ou plutôt, 4 choses à vérifier. Il retourna vers le premier bus et ouvrit la porte. Il entra à l'intérieur. Plusieurs cadavres lui firent face. Il s'avança, regardant chaque visage avant de s'arrêter devant l'un d'entre eux. C'était un homme légèrement trapu, aux cheveux châtains courts, tout juste plus longs sur le dessus du crane, avec une barbe mal-rasée. Il passa sa main sous le menton de l'homme et chercha son pouls. Quand il sentit les battements légers, il retira sa main avant de l'écraser sur le visage de l'inconnu. Celui-ci se redressa d'un coup, éveillé, avant de retomber à nouveau sur son siège, souffrant de l'accident.

"Lève-toi. On doit trouver les trois autres et partir.

-Quoi?" il toussa violemment. "Quels autres?

-Ne pose pas encore de questions. Je nous sauve la vie."

Il aida l'homme à se lever, vérifiant au passage qu'il était en mesure de tenir debout puis commença à se diriger vers le fond du bus, entraînant l'inconnu avec lui.

"On devrait foutre le camp avant que les flics rappliquent!

-Je te l'ai dis, il y a les trois autres à trouver.

-Mais quels autres?!

-Dépêchons-nous."

Il s'arrêta devant un autre homme qui, lui, était éveillé. Il se redressa. Ses boucles brunes lui tombèrent dans les yeux tandis qu'il fixa les deux hommes. Sa faible carrure ne faiblissait pas l'effet de son regard curieux et amusé.

"Les bus ont explosé?

-Boom. Exactement.

-Tu veux quoi?

-Faut qu'on se casse, tous.

-Et c'est qui, tous?

-Il n'en reste plus que deux à trouver. Lève-toi.

-Et si je ne veux pas venir?"

Il leva l'arme et colla le canon contre le crane du bouclé.

"J'aimerais ne pas avoir à faire ça mais si tu ne souhaites pas venir, je ne veux pas que tu nous dénonces.

-C'est logique.

-Tu viens?

-Evidemment. Où sont tes deux autres?

-Dans l'autre bus."

Un prisonnier se redressa légèrement, reprenant ses esprits. Sans lui jeter le moindre regard, l'homme armé pointa l'arme dans sa direction et lui tira une balle dans le cœur.

"Allons les chercher. Le temps passe et n'est pas en notre faveur."