Bonjour ! J'ai décidé de publier cet OS écrit il y a plusieurs années maintenant, notamment pour avoir vos avis.
Disclaimer : les personnages appartiennent à JK Rowling, of course.
« Tu me manques. Ça peut paraître vraiment stupide et terriblement cliché, mais sans toi près de moi, j'ai l'impression d'être vide. Je me sens seule. Perdue. Je ressasse, sans arrêt. Pourquoi t'es parti, je me le demande encore. Ça fait pourtant cinq ans. Cinq longues années, mais je n'arrive pourtant pas à t'oublier. Ton sourire est toujours dans mon cœur, tes yeux fixent encore les miens, et ton rire résonne sans cesse dans l'appartement. Ta place dans notre lit est vide, mais j'essaie de me convaincre qu'elle ne l'a jamais été et ne le sera jamais.
Mais je sais que tout cela est faux. Ma vie est une illusion, c'est un moment passé qui me hante, et dans lequel je m'enfonce un peu plus chaque jour. La page ne veut pas se tourner. Je ne veux pas la tourner. Je me torture intérieurement, j'en ai conscience. Mais c'est trop dur. Je ne pourrais jamais renoncer à cet infime espoir de te voir réapparaître un jour. Cet infime espoir qui me maintient en vie.
Il n'y a eu personne après ton départ. Pas un flirt, pas un baiser. Je préfère finir vieille fille que d'en aimer un autre que toi. Tu étais le seul et l'unique. Le premier et le dernier. Il n'y a que toi que je veux aimer. Mes amis ont eu beau me faire sortir, me faire rencontrer de nouvelles personnes, rien n'y a fait. Mon amour pour toi reste intact.
Tu sais, pour repousser les hommes qui m'approchent, je me mets à être aussi froide et hautaine que tu l'étais avec moi au début de notre relation. Ça marche assez bien je trouve.
Aucun de ces hommes n'est toi. Mais je ne veux que toi. Tu es mon obsession. Je te vois à chaque coin de rue, dans chaque supermarché. Partout. J'en deviens malade. D'ailleurs, c'est pour ça que je suis où je suis maintenant. Chez les fous. Parce qu'ils ont dit que c'était le seul moyen pour moi de clôturer définitivement le chapitre. Avaler des pilules, parler à un spécialiste, lui expliquer mon problème.
Mais je ne lui parle pas. Jamais. Je ferme juste les yeux, et j'admire ton visage, ton sourire. Je ferme mon esprit au spécialiste, car il essaye de lire mes pensées. Sombre con. Il croit que je suis folle, mais je ne le suis pas. Seule Ginny l'a compris. Elle me soutient quand je lui dis que je ne suis pas à ma place dans cet hôpital. Il n'y a qu'elle. Elle seule me comprend. Parce que si Harry l'avait quittée sans lui dire pourquoi, et surtout sans la prévenir, elle aurait eu la même réaction que moi. Elle voulait me sortir d'ici, mais personne ne va contre les ordres du Survivant. Leur désaccord sur mon cas a fini par avoir raison de leur relation. Ce n'est pas plus mal comme ça.
Du coup, je suis enfermée ici depuis trois mois. Ils ont cru que j'avais voulu mettre fin à mes jours. Ce sont eux les fous. Je ne ferais jamais ça. Pas s'il reste un espoir de te revoir un jour.
Alors je dépéris dans cet hôpital. La nourriture est infecte. Les gens sont fous. Ils parlent à des personnages invisibles. Jouent aux échecs avec leur imagination. Chantent des comptines comme s'ils avaient cinq ans alors qu'ils en ont cinquante. Certains n'ont jamais prononcé un mot. Je vis dans un asile de malades mentaux.
Alors moi, je pense à toi, car je n'ai que ça à faire dans ce lieu où je n'ai aucun droit.
Ils voulaient m'enlever mes souvenirs. Mais Harry a refusé. Il disait que je devais apprendre à vivre sans toi, pas sans mes souvenirs. Et même si je le déteste, je lui en suis reconnaissante, parce que t'oublier, je ne veux pas, surtout pas.
Souvent, je t'écris des lettres. Je les jette toutes, après les avoir détruites. Je ne veux pas que tu saches ô combien je suis faible, sans toi. Mais je soupçonne les infirmières de les récupérer et de les réparer pour les faire passer au spécialiste. Peut être qu'ils ont raison finalement, je suis sûrement folle.
Je n'ai plus la force de vivre sans toi. Mais j'arrive à rester en vie. Un infime espoir.
Pourtant, quand je t'imagine avec une autre, seule, le soir, mon cœur se serre et je pleure. Quasiment tous les jours. Quand on me dit que tu as sûrement rencontré quelqu'un et que tu t'es marié, je sors de mes gonds, ma colère est immense.
Je n'arrive à penser que tu puisses aimer une autre personne que moi. C'est douloureux. Peut-être même que tu as un enfant maintenant. Ou plusieurs. Je ne sais pas. Je ne sais rien de ta nouvelle vie. Et je vais finir par en mourir, crois moi.
Bientôt, je vais devoir faire semblant de t'avoir oublié. Car je veux juste sortir d'ici assez rapidement. C'est l'enfer sur Terre. J'étouffe. Le blanc de l'hôpital me donne des nausées. Tu me manques. Je n'en peux plus. Je t'en pris mon amour, reviens-moi. Sauve-moi.
Hermione. »
La jeune femme, qui a tout juste vingt-six ans, plie la lettre, et la glisse dans une enveloppe moldue. Elle écrit le nom de Draco Malfoy sur cette enveloppe, et la range soigneusement dans le tiroir de son petit bureau. Quand Ginny viendra demain, elle lui fera passer cette lettre. Draco viendra la chercher. Dans deux ou trois jours. Une semaine peut-être. Le temps de régler quelques formalités. Il sera bientôt là. Elle n'a aucun doute. Il amènera des fleurs, des roses rouges. La couleur de l'amour. Et ils s'embrasseront comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Elle y croit dur comme fer. Un sourire amoureux se dessine sur son visage. Elle l'imagine déjà sur le pas de la porte. En costume. Ses yeux gris qui pétillent.
Le bruit du verrou de la chambre d'Hermione résonne dans la pièce, quelqu'un entre. Elle relève la tête. Son sourire se fane.
"Mademoiselle Granger, c'est l'heure de vos pilules."
Voilà ! C'est assez court, mais j'espère que ça vous a plu. N'hésitez pas à laisser une review !
Clémence
