Bonjour, bonjour !
Pour suivre ma petite tradition d'anniversaire depuis deux ans, je poste cette histoire pour fêter ça, elle fait partie de l'une des nombreuses fictions dans mon ordinateur qui sont là depuis longtemps avec la grande particularité d'être terminée pour celle-ci. Cette histoire aura trois parties, ça sera des longs chapitres, je ne pense pas que ça dérangera quelqu'un, du moins je l'espère...
En l'écrivant, je n'avais pas de direction claire, j'avais beaucoup de fins différentes et j'ai fini par contracter la maladie de la page blanche, seul le début (ce premier chapitre) a été une ligne droite, je suis souvent revenue dessus pour la modifier et changer certains trucs après l'avoir finie il y a des mois, essayer de rendre certaines parties plus cohérentes.
J'espère qu'elle vous plaira, et attention à la partie classée M en milieu de chapitre pour les plus sensibles.
Bonne lecture,
Oliver fit tapoter ses doigts sur la table dont la nappe blanche en soie brillait en contraste de l'atmosphère intimiste et légèrement sombre dans le restaurant italien. Il devait l'avouer, Oliver était un peu nerveux, c'était la première fois depuis des années qu'il avait un rendez-vous, le fait que ça soit un rendez-vous arrangé rendait les choses encore plus compliquées.
De plus, elle était en retard.
Tommy l'avait convaincu d'accepter ce rendez-vous sans presque rien savoir de la femme avec qui il allait dîner, il lui avait juste dit qu'elle était incroyable et que si il n'avait pas eu sa petite-amie, il aurait tenté sa chance avec elle il y a des années. Il avait continué d'argumenter qu'il n'y avait rien de plus romantique qu'une rencontre à l'aveugle, c'était une recette parfaite pour de l'amour spontanée.
Oliver avait été plus que septique mais n'ayant rien à perdre, il avait accepté.
Encore d'après son meilleur ami, il s'enterrait dans son travail depuis trop longtemps et son air morne était sérieusement déprimant, il était trop raide aussi apparemment et plus du tout amusant, le seul remède était le toucher d'une belle et gentille femme, mais qu'il devait absolument faire un effort pour avoir l'air charmant et pas... maussade comme d'habitude dés qu'une femme l'approchait.
Un sourire et un compliment, avait conseillé Tommy, tel un gourou de l'amour avec beaucoup de gestes compliqués et inutiles de la main.
Oliver s'était défendu en disant que ce n'était pas son choix, sa mère lui avait explicitement demandé (ordonné) durant la conversation la plus gênante de toute sa vie d'adulte de cesser de coucher avec des femmes dont le métier était… dommageable d'après elle. Pas de secrétaires, pas de journalistes, pas de stagiaires, pas d'avocates, pas d'employées de l'entreprise et surtout pas de femmes qui pourraient vendre des informations sur des parties intimes de son corps aux magasines à potin les plus offrants.
Ses choix étaient grandement limités et après avoir écrasé plusieurs échecs avec des femmes respectables présentées par sa mère, Oliver avait pris la décision de stopper les rencontres amoureuses. Cela ne voulait pas dire qu'il pratiquait l'abstinence, non, loin de là, il allait juste un peu plus loin pour trouver ses coups d'un soir. Central City, Coast City et plus loin encore. Il y avait bien une raison pour laquelle il se portait toujours garant pour aller en dehors du pays ou de la ville.
Presque quatre ans plus tard, Oliver avait oublié comment c'était de dîner avec une femme et converser correctement pour avoir l'air, comme disait Tommy, charmant. Mais ça devait être comme le vélo ces trucs là, du moins il l'espérait.
Il regarda sa montre et grommela dans sa barbe en voyant que la femme avait vingt-cinq minutes de retard, c'était peut-être hypocrite de sa part mais il détestait lorsque les gens étaient en retard malgré que lui le soit systématiquement.
Il héla le serveur et lui commanda un verre de vin rouge. Son téléphone bourdonna dans sa poche, c'était son secrétaire qui lui signifiait que George Lewis avait quémandé que leur rendez-vous commercial soit reporté plus tôt dans la matinée demain. Oliver soupira et renvoya un message pour donner son accord. Une ombre plana devant lui mais il n'y fit pas attention, persuadé que c'était un autre client ou le serveur.
_ Salut ? Oliver ? Fit une voix douce, manifestement féminine.
Ah, enfin, pensa-t-il, avec impatience. C'est pas trop tôt !
_ Oui, c'est moi…
Oliver n'était pas un homme vain.
Du tout, cependant… il avait des critères et la femme devant lui n'en portait aucun, alors certes son visage était naturellement beau sans maquillage avec des traits délicats mais ses cheveux blonds touffus et follement bouclés attachés sur le dessus de sa tête en une queue de cheval défaite et ses vêtements dépareillés cassaient le tout. Cette femme n'avait rien de glamour ou de chic, elle ressemblait plutôt à une étudiante universitaire candide. Il regarda son pull noir en maille et sa jupe jaune moutarde en velours qui lui arrivait mi-cuisse et ses grosses bottes usées, Oliver resta fixé un moment de trop sur ses épais collants.
Est-ce que c'était une blague ? Un mauvais tour orchestré par Tommy pour se moquer de lui ?
A perte de mot, Oliver ne fit que baragouiner des sons inintelligibles, il se reprit en voyant son froncement de sourcils et se racla la gorge fermement.
_ Bonsoir, oui oui, c'est moi, Oliver et vous devez être Felicity ?
_ Oui, sourit-elle, adorablement. Felicity Smoak, c'est un plaisir de vous rencontrer, Tommy parle tout le temps de vous.
_ Oh pareil, il n'a que votre nom à la bouche.
Ce n'était ni vrai ni faux, Tommy parlait d'elle de temps en temps, mentionnant son prénom lorsqu'une une chose au hasard lui faisait penser à elle, mais il n'allait jamais plus loin que ça, comme s'il la gardait secrète, rien que pour lui.
_ Il est si gentil.
_ Oui… mais je vous en prie, asseyez-vous, Felicity.
_ Merci.
Elle s'assit en face de lui, lui souriant, Oliver trouva qu'elle avait un très beau sourire, de jolies lèvres pulpeuses d'un rose tendre, charmant et innocent… peut-être trop innocent, elle avait l'air jeune et insouciante, qu'avait pensé Tommy en lui donnant un rendez-vous avec cette femme ?
_ Alors dites-moi Felicity, comment avez-vous rencontré Tommy ?
_ On s'est connu à Boston lorsque j'étais encore à l'université, il a renversé son café sur son ordinateur et il avait l'air tellement en détresse que je me suis proposée de l'aider à récupérer les données non frit. Je n'ai jamais autant ri qu'avec lui ce jour-là et nous sommes devenue amis, on a garder le contact même au moment ou il est retourné vivre à Starling.
_ Tommy, ce maladroit, commenta Oliver, sourire en coin, lui faisant un clin d'œil.
Elle rougit profondément mais ne détourna pas le regard, à la place elle lui fit un sourire lumineux, Oliver gloussa et son propre sourire s'élargit, elle était adorable.
_ Et quel âge vous avez sans indiscrétion ?
_ Hum... ça ne se demande pas Oliver, surtout à une femme, votre mère ne vous a pas appris que ça ne se fait pas ? Plaisanta-t-elle, penchant la tête sur le côté.
Oliver laissa échapper un rire rauque et s'appuya contre le dossier de sa chaise, il hocha cependant la tête.
_ Ma mère m'a enseigné toutes les étiquettes qu'il existe, croyez-moi que si elle savait ce que je viens de vous demander, elle me consignerait une semaine entière dans ma chambre. Même si je n'habite plus chez elle.
Felicity éclata de rire, ses yeux bleus scintillants de joie. Et malgré ses cheveux et ses vêtements, Oliver pensa qu'elle était en fait vraiment belle, la joie l'illuminait d'une manière qu'il avait rarement vu chez une femme auparavant, il y avait quelque chose de différent chez elle, une sorte d'éclat. Il n'aurait pas su l'expliquer même si il l'avait voulu.
_ J'ai vingt-quatre ans, je viens de les avoir, le mois dernier.
Vingt-quatre ans, elle était effectivement jeune, encore plus qu'il l'avait d'abord cru, cela voulait dire qu'ils avaient presque cinq ans de différence et étaient d'une génération visiblement différente aussi, à quoi avait bien pu penser Tommy ?
_ Oh et qu'avez-vous fait pour les fêter ? Une grande fête ?
_ Non je… je n'ai pas beaucoup d'amis. De plus, je viens tout juste de m'installer en ville, je fais six mois ici et les six autres à Boston pour le moment, mais Tommy et Joanna m'ont invitée à dîner chez eux, ils sont vraiment incroyable.
_ C'est super.
Le silence prit place durant quelques minutes, Oliver réfléchissait à ce qu'il devait faire, peut-être prétexter une urgence au travail et aller passer un savon à son soit-disant meilleur ami ? Ensuite il la regarda et soupira en la voyant se mordre la lèvre tout en observant intensément le menu, semblant vraiment indécise.
_ Madame, monsieur, avez-vous choisis ? Demanda le serveur, de manière guindé.
_ Oui, s'écria Felicity, posant son menu brusquement. Je vais prendre des côtes de porc mariné avec des pâtes en accompagnement.
_ Des côtes de porc ? Répéta le serveur, presque outré. Vous êtes sûre ?
_ Oui, pourquoi il y a un souci ?
_ Non du tout madame, monsieur, et vous ?
_ Je vais pendre la même chose, dit-il, amusé.
_ Vraiment ?!
_ Oui oui, vraiment.
Le serveur partit en marmonnant sur les clients étranges qui prennent des côtes de porc à leur rendez-vous galant. Ils pouffèrent de rire ensemble partageant un regard complice, la discussion reprit après ça, Oliver lui raconta des histoires gênante sur leurs enfances à Tommy et à lui, lui racontant la fois ou ils s'étaient retrouvés coincés dans des toilettes publics à un gala de charité dans un état lamentable.
Il continua pour la faire rire parce que son rire était vraiment mignon et qu'elle tapait la table de sa main lorsque le rire devenait douloureux, ce fut à son tour de rire sans relâche en l'entendant laisser échapper un petit mais incroyablement mignon grognement de cochon durant l'histoire de la cabane hantée, elle devint toute rouge, visiblement morte de honte.
Oliver se pencha pardessus la table et posa sa main sur la sienne, sa peau était très douce, pensa-t-il, vaguement. Felicity le regarda avec des grands yeux. Des grands yeux magnifiquement bleus, virant un peu au gris quand elle bougeait et attrapait la lueur de la bougie posée sur la table qui illuminait encore plus les minuscules taches jaunes autour de ses pupilles, Oliver n'avait pas remarqué que leur couleur était aussi belle et intense, si spéciale, il se perdit durant quelques secondes, ne pouvant pas détacher son regard mais se reprit avant de se faire attraper.
_ Pas de honte à avoir Felicity, ce moment restera sans aucun doute graver dans mon esprit pour un bon bout de temps, je n'avais jamais entendu quelqu'un rire comme vous, c'est adorable.
Elle le remercia, ses yeux brillant d'une nouvelle lumière, les plats arrivèrent déposés par leur charmant serveur qui ne pouvait pas cacher sa désapprobation au vue du choix qu'ils avaient fait.
_ Bon appétit, Oliver !
_ Merci, à vous aussi, Felicity.
Oliver attrapa ses couverts pour découper la viande qui sentait divinement bon, il n'avait jamais pris ce genre de plat avant, sa mère disait que c'était pour les rustres et les mal élevés, il resta cependant stupéfait en la voyant manger avec ses doigts et dévorée une des côtes de porc avec enthousiasme. Elle arracha un morceau de viande et gémit à voix haute fermant ses yeux dans le plus pur plaisir. C'était presque sensuel, nota Oliver, en déglutissant, et continuant de la regarder avec fascination. C'était la première fois qu'il voyait une femme véritablement manger quelque chose de substantiel comme de la viande durant un rendez-vous.
_ Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-elle, en apercevant son regard fixe.
_ Oh, euh, vous avez de la sauce autour de la bouche.
Elle gloussa et s'essuya, ses joues rosissant.
_ Oups !
Ils continuèrent de manger, la nourriture était délicieuse et Oliver se promit de reprendre des côtes de porc de nouveau un jour et de faire essayer ce plat à sa sœur par la même occasion, il était sûr que Thea allait adorer.
_ Il est très bizarre, assura Felicity, une fois le repas finit. Je me suis même demandée comment lui et Tommy peuvent être liés.
_ Malcolm n'était pas comme ça avant, mais la mort de sa femme l'a changé… en mal mais je ne peux pas croire que vous lui ayez dit en face.
_ Ça m'a échappée et depuis il est presque gentil avec moi, il m'appelle Mademoiselle Smoak et me sourit de façon calculatrice. Ce qui me donne des frissons, j'en suis même venue à regretter d'avoir choisie Merlyn Mondial.
_ Queen Consolidated est la meilleur entreprise de la ville, venta-t-il, fièrement, en haussant un sourcil arrogant.
_ Votre opinion est biaisé Oliver, donc ça ne compte pas, je trouve que les deux se valent mais c'est vrai que QC à un petit truc en plus.
Les deux prochaines heures défilèrent sans qu'il ne les voit passées, il était passionné par leur conversation, elle était très intelligente, frisant le génie, et ses avis étaient constructifs et précis, elle savait manifestement de quoi elle parlait, elle n'avait pas peur de donner sa position sur des sujets épineux, quelques babillements mignons lui échappèrent le faisant rire, mais le mieux était les insinuations sexuelles qui sortaient de sa bouche sans même qu'elle ne s'en rende compte.
Il resta infiniment impressionné et même un peu intimidé quand elle lui avoua son QI. Cent septante. Wow. Juste wow.
_ Vous voulez un autre verre de vin, Felicity ?
_ Oh, j'aimerais bien mais ce n'est pas une bonne idée, je ne veux pas avoir la gueule de bois au travail demain.
Ils conversèrent encore une heure débattant sur plusieurs choses puis la discussion passa à des sujets un peu plus intime, telle que des histoires sur leurs familles, Felicity lui raconta que sa mère travaillait comme serveuse de cocktails dans un hôtel de luxe à Vegas, elles n'étaient pas proches du tout.
_ J'ai l'impression que nous n'avons rien en commun, c'est… difficile, lorsque nous parlons même au téléphone, on finit toujours par se disputer, elle me reproche de ne pas être la fille qu'elle désire, je sais qu'elle m'aime mais…
_ C'est compliqué, finit Oliver pour elle. Je comprends vous savez, avec ma mère c'est… elle est un tyran qui régis ma vie d'une main de fer et je la laisse faire parce que j'ai la sensation étrange que je n'ai pas le choix, que je le lui dois, je n'arrive pas à être l'homme qu'elle veux que je sois, la copie carbone de mon père.
_ Eh bien je pense, personnellement, que vous êtes déjà parfait tel que vous êtes, dit-elle, avec conviction. Vous êtes vous-même et c'est ça qui est important Oliver, vous ne devez pas l'oublier.
Oliver la regarda un long moment, personne ne lui avait jamais dit quelque chose comme ça avant, son cœur se mit à battre un peu plus rapidement et il ne put retenir le doux sourire qui se dessina sur ses lèvres. Leur serveur à l'air revêche revint les voir pour demander si tout allait à leurs convenances et leur proposa de prendre la carte des desserts, Felicity posa sa main sur son ventre en grimaçant, semblant incertaine.
_ Oh je ne sais pas, je suis pleine…
_ On peut en partager un ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
Felicity souffla et rougit en baissant le regard, visiblement conquise par sa demande.
_ Bon dans ce cas là d'accord, un dessert n'a jamais tué personne.
Il lui sourit brillamment heureux d'avoir un peu plus de temps avant que leur rendez-vous ne se termine.
...
_ Je vais vous raccompagner à votre voiture, déclara Oliver en lui tenant son manteau pour qu'elle l'enfile, son odeur fruité lui sauta aux narines.
_ Je n'ai pas pris ma voiture, je suis venue en taxi, je vais demander à la réceptionniste de m'en appeler un mais merci Oliver.
_ Non voyons je vais vous raccompagnez chez vous alors.
_ Je ne veux pas vous dérangez…
_ Ce n'est pas le cas sinon je n'aurais pas proposé, il est tard, je préfère vous ramener, pour ma tranquillité d'esprit.
_ Très bien, dans ce cas merci beaucoup Oliver, c'est gentil.
Le trajet en voiture fut court, elle n'habitait pas bien loin et ils arrivèrent en à peine sept minutes, Oliver descendit et alla lui ouvrir la portière, elle le remercia en prenant sa main tendue, les joues roses. Ils marchèrent côte à côte jusqu'à sa porte, une fois arrivé, elle se tourna vers lui les yeux sur le sol.
_ Et bien voilà, je suis à la maison.
_ Oui.
La tension devint maladroite alors qu'il ne savait pas quoi faire pour mettre fin à leur rencontre, une poignée de main ? Un bisou sur la joue ? Ou peut-être un câlin ?
_ Est-ce que vous voulez entrer ?
La question posée timidement le surprit tellement qu'il en resta la bouche ouverte, il ne s'y attendait clairement pas. Merde, comment refuser sans blesser ses sentiments ?
_ Oh mon dieu, souffla-t-elle, horrifiée. Je suis désolée, je… je suis stupide, bien sûr que vous ne voulez pas entrer, pardon, je rentre, au revoir.
Oliver la regarda, ses joues rouges et ses lèvres gonflées à force d'être trop mordues, ses yeux fuyant mais un peu triste, la mortification peignant ses traits délicats, et il ne sut pas ce qu'il lui prit mais il lui attrapa le bras et se baissa pour poser ses lèvres sur les siennes. Elles étaient sans surprise douce comme de la soie et une fois le choc passé, elles se mouvèrent parfaitement contre les siennes.
Sa main trouva sa place sur le bas de son dos et elle s'arqua contre lui en gémissant délicieusement. Sa détermination à ne lui donner qu'un simple baiser d'au revoir s'effrita inévitablement et il lui murmura d'ouvrir la porte contre la peau de sa gorge, qui sentait si bon que c'en était enivrant.
Une fois à l'intérieur, il ne perdit pas de temps à lui enlever son manteau et défaire son queue de cheval désordonnée, une cascade de longs cheveux blonds bouclés tomba sur ses épaules alors qu'il continuait sa descente sur la peau de sa nuque, il les caressa s'étonnant de la douceur qu'il y trouva. Oliver se recula et retira ses propres vêtements ne gardant que son pantalon et ses chaussettes. Sa bouche rouge par ses baisers s'ouvrit en voyant son torse nu et sa petite main se posa dessus inconsciemment, elle la retira lorsqu'il frissonna sous son toucher en s'excusant, Oliver prit sa main et la reposa sur son torse, lui faisant comprendre sans mot qu'elle pouvait le toucher autant qu'elle le voulait.
_ Ta chambre ?
Felicity le conduisit rapidement dans sa chambre de taille moyenne peinte en mauve, Oliver alluma la lumière, faisait fi de sa légère protestation que c'était mieux sans.
Il pencha la tête la contemplant, elle était nerveuse et un peu déstabilisée, Oliver s'avança et lui demanda l'autorisation de la déshabiller, Felicity la lui donna après l'avoir regardé un long moment comme si elle l'évaluait.
Passant ses mains sous le tissu du large pull noir en maille, il le souleva doucement et le lui enleva complètement, ses bras vinrent immédiatement couvrir ses seins, clairement consciente de soi. Oliver caressa ses épaules lentement essayant de la détendre, il leva son menton et l'embrassa avec douceur et lenteur, profondément avec juste assez de passion pour l'enflammer de la bonne façon.
Elle était si douce et sentait incroyablement bon… elle était entêtante. Oliver avait envie de goûter chaque partie d'elle, il voulait connaître les petits endroits qui la ferait gémir ou haleter, d'autres qui la ferait rire, il voulait avoir le goût de sa peau sur sa langue et son odeur imprégnée dans son nez.
Oliver défit la fermeture éclaire de sa jupe qui glissa sans aide le long de ses jambes pour finir au sol, son regard la parcourra, elle avait un très beau corps, sa peau était parfaite, pas une seule tâche l'entravait. Il avait du mal à croire que toute cette perfection se cachait sous les horribles vêtements qu'elle portait. C'était un véritable sacrilège qu'elle cache ces délicieuses courbes.
Les mains de Felicity se dirigèrent vers son pantalon et elle défit sa ceinture et sa braguette avec une assurance certaine qui lui donna un air sexy, elle se baissa en tirant son pantalon le long de ses jambes, Oliver souffla bruyamment en la voyant l'observer de sur ses genoux en se mordant la lèvre, son visage était pratiquement en face de son érection qui palpitait dans son boxer.
Felicity s'appuya sur ses jambes pour se relever et en déposant un baiser sur sa cuisse au passage, Oliver saisit ses avant-bras pour l'aider et la poussa contre lui, savourant la sensation de son corps mou et chaud contre le sien. Ce mélange de timidité et d'assurance était foutrement sexy, cette femme était l'incarnation de ce qu'il y avait de plus sensuelle.
Il détacha son soutien-gorge pendant qu'elle ne s'en rendait pas compte et lui enleva sa culotte en coton rose par la même occasion, Oliver la souleva en agrippant ses fesses fermement, ses jambes s'enroulèrent autour de sa taille par instinct. Il monta sur le lit tout en continuant de l'embrasser passionnément, elle était douée de sa langue, vraiment douée, Oliver la lâcha et se mit sur ses mains et ses genoux au dessus d'elle pour mieux la contempler, il lui fit un sourire qu'elle lui rendit radieusement, elle semblait heureuse avec ses joues cramoisies.
Oliver attaqua sa gorge de baisers, mordillant la peau délicate, il suça son point d'impulsion la faisant gémir doucement. Une de ses mains massa sa cuisse tonique alors que l'autre caressait son ventre mou, sa langue lécha la vallée entre ses seins et il alla pendre un mamelon dans sa bouche le suçant lentement et savoura les petits halètements qui sortirent de sa bouche.
Il prit son temps avec chaque sein, leurs accordant son attention de sa bouche et de ses mains, il apprécia tout particulièrement la sensation de la chair molle dans ses mains, ils tenaient parfaitement dans ses paumes comme s'ils avaient été fait pour lui. Oliver embrassa son ventre plusieurs fois, une petite parcelle de peau juste au dessus de l'os de sa hanche était particulièrement sensible et il s'en donna à cœur joie, exalté par ses souffles et ses murmures.
Jetant un bref regard vers son visage, Oliver sourit orgueilleusement en la voyant délicieusement rouge et la convoitise qui se lisait sur ses traits délicats était incroyablement sexy, ses yeux bleus brillaient littéralement de luxure.
Bien décidé à entendre sa voix, Oliver se recula encore et embrassa sa cuisse droite massant l'autre vigoureusement de sa main, il sourit malicieusement contre sa peau alors que ses baisers se rapprochaient inévitablement de l'endroit désiré.
Avec lenteur, il souffla contre son intimité, Felicity frissonna et murmura son prénom plaintivement, son doigt alla caresser sa fente, elle était tellement humide, pensa Oliver avec délectation. Il rajouta un autre doigt qui trouva sans difficulté son clitoris et frotta paresseusement, son corps sursauta et ses mains giflèrent son visage pour étouffer tout bruit sortant de sa bouche. Gardant toujours son doigt contre son nerf sensible, il se releva en avant et fit reculer les mains de la blonde en les emprisonnant au dessus de sa tête.
Ses grands yeux le regardèrent avec stupeur, mais Oliver ne manqua pas la petite lueur qui brilla, elle aimait ça, réalisa-t-il avec bonheur. Ça l'excitait.
Il se pencha collant son front contre le sien, tendrement, il l'embrassa du bout des lèvres puis approfondit le baiser en introduisant sa langue dans sa bouche, son corps s'arqua pour se frotter sensuellement contre lui, il grogna lorsqu'elle frôla son érection.
Felicity gloussa dans le baiser et recommença, la friction provoquée le mit un peu hors de contrôle et son doigt racla contre son clitoris la faisant haleter bruyamment. Elle se débattit et Oliver comprit qu'elle était beaucoup plus proche de venir qu'il ne l'avait cru. Sans délicatesse, il appuya dessus en frottant énergétiquement, il avala ses cris mais s'éloigna juste avant qu'elle ne vienne pour pouvoir la contempler jouir, c'était un spectacle à lui tout seul et il se sentait immensément chanceux de le voir.
_ Magnifique, murmura-t-il, silencieusement. Tu es tellement belle, Felicity.
Comment ne l'avait-il pas vu avant ?
Malgré un orgasme renversant, Felicity se souleva pour venir l'embrasser et lui démontrer l'étendue de son talent avec sa langue, il se demanda si elle était douée dans autre chose aussi mais écarta rapidement cette pensée en la sentant se libérer de sa poigne pour entourer sa nuque de ses bras, sa superbe jambe s'enroula autour de sa hanche faisant cogner leurs sexes l'un contre l'autre.
_ Oliver, souffla-t-elle, laborieusement. S'il te plaît…
_ J'aime une femme qui sait ce qu'elle veut… que veux-tu, Felicity ? Je veux te l'entendre dire, qu'est-ce que tu veux ?
_ Toi… en moi.
Taquin, son doigt entra en elle, pompant quelques fois rapidement. Oliver embrassa ses lèvres faisant fi de sa protestation.
_ Comme ça ?
_ Non !
Le talon de son pied appuya presque douloureusement contre ses reins et ses ongles griffèrent la peau de sa gorge.
_ As-tu besoin que je te montre Oliver ? L'aiguillonna-t-elle, en clignant ses cils précipitamment, la moquerie claire dans son ton.
Il ria, son rire faisant vibrer sa poitrine, elle l'étonnait sans arrêt cette femme, elle était pleine de surprises, décidément.
_ Non, je n'ai pas besoin que tu me le montres Felicity… juste que tu me le dises…
Felicity l'embrassa sans hâte et fit dévier sa bouche le long de sa mâchoire, elle lécha l'arrête de son oreille et suça le lobe en gémissant calmement, ce fut à son tour de flancher et Oliver ferma les yeux avec force, se retenant d'envoyer valser ce petit jeu et d'entrer en elle sans ménagement. Il se recula du lit et attrapa son pantalon, fouillant dans la poche arrière, il y trouva un petit sachet en aluminium et retourna sur le lit auprès d'elle après avoir enfilé le préservatif, reprenant sa précédente place. Elle passa ses bras autour de ses épaules et s'agrippa à lui, mettant ses lèvres contre son oreille.
_ Je veux… que tu mettes ton sexe en moi et que tu me fasses voir les étoiles… est-ce que c'est assez pour toi ou je dois être plus explicite ?
Oliver la repoussa contre le matelas et se jeta sur ses lèvres, leurs dents se cognèrent violemment, elle cria de surprise mais se reprit vivement et lui retourna son baiser férocement. Ses mains attrapèrent ses jambes et il les écarta. Il se plaça devant son intimé et entra en elle, beaucoup plus doucement qu'il ne l'aurait voulu, il savoura la sensation exquise les yeux clos.
C'était parfait. Tout simplement parfait. Chaud. Serré. Humide. Oliver perdit presque la tête tant c'était bon. Tellement bon.
Il amorça un coup plus puissant sous sa demande et grogna sourdement en sentant ses parois se resserrées autour de lui, elle le faisait exprès. Il n'allait pas durer longtemps si elle continuait comme ça… Oliver mordit son épaule et suça bien décidé à lui laisser un petit cadeau en représailles, une fois fait, il fit remonter ses jambes pour les placer sur ses épaules accentuant la pénétration et changeant l'angle.
Ses vas et vient perdirent leurs contrôles à mesure qu'il se rapprochait de la délivrance et Oliver devint frénétique. Recherchant ce point de non retour qui lui ferait voir les étoiles comme Felicity disait avec tant d'ardeur. Ses ongles creusèrent dans la peau de son dos impétueusement et sa bouche s'ouvrit en un cri silencieux alors qu'elle explosait autour de son sexe, son corps fut parcourut de spasmes, Oliver ne tarda pas à la suivre dans la jouissance après quelques coups de rein désordonnés, sa vision blanchie et son orgasme le foudroya de sa colonne vertébrale à la plante de ses pieds.
Oliver s'effondra sur elle, le souffle court et en sueur. Pour ne pas l'écraser, il se poussa difficilement sur le côté et passa son bras autour de sa taille fine, la tenant contre lui, sa main caressa son ventre langoureusement. Quelques minutes passèrent avant qu'il ne se lève pour enlever le préservatif usagé et s'essuyer avec des mouchoirs posés sur la table de nuit, Felicity fit de même et se recoucha contre lui par la suite.
Qui diable était cette femme ? Pensa-t-il brièvement, avant que le sommeil ne le prenne entre ses bras.
Le lendemain matin.
Oliver se réveilla par automatisme à sept heures du matin, le soleil illuminait à peine la chambre mauve, des longs cheveux blonds chatouillaient sa joue et il tourna son visage vers la femme qui dormait paisiblement à côté de lui la bouche entrouverte, leurs corps se touchaient tout juste, s'effleurant. Un sourire fleurit sur ses lèvres, il n'avait jamais rencontrée une femme comme elle avant, elle était… surprenante, hier avait été sans l'ombre d'un doute le meilleur rendez-vous qu'il ait déjà eu.
Et le sexe… époustouflant.
Felicity était drôle, gentille, intelligente et belle, c'est vrai qu'au premier coup d'œil Oliver s'était laissé aller à la vanité et l'avait jugée par sa manière de s'habiller.
Elle avait une beauté naturelle et un charme que peu de personne pouvaient prétendre avoir, elle était incroyable mais rien ne pouvait sortir de cette relation, réalisa-t-il, son sourire s'amenuisant. Felicity était jeune et semblait plutôt naïve, si Oliver décidait de lui demander de sortir avec lui et qu'elle acceptait, elle se ferait manger vivante dans son monde.
Il savait comment c'était, lui-même alors qu'il avait grandi dedans s'étouffait dans son mal être à certaine critique encore aujourd'hui, les gens qui vous observent et vous scrutent sans considération, la cruauté des paroles qui vous critiquent pour chaque faits et gestes, même les plus bénins.
Elle était trop pure, trop douce, pour être traînée dans le monde mondain et superficiel des gens riches. Il ne pouvait pas lui faire ça.
Il regarda les lignes de son visage paisible, sa bouche pulpeuses naturellement rose et ses longs cils noirs, Oliver soupira, elle méritait mieux, il lui fallait un gentil garçon avec une vie facile qui allait la respecter pour la femme merveilleuse qu'elle était pas un homme plus âgé remplis de bagages et une vie médiatique.
Doucement, il se leva enlevant les cheveux blonds avec tendresse de son visage, Oliver passa ses jambes par dessus le lit et se pencha en avant attrapant son boxer, un pied dedans et l'autre à mi-chemin lorsque le lit bougea et les draps sous lui se tendirent.
_ Salut, marmonna la voix endormie de Felicity. Qu'est-ce que tu fais ?
Merde. Oliver aurait cent fois préféré qu'elle reste endormie, il lui aurait laissée une note gentille mais claire, il espérait de tout cœur qu'elle ne réagisse pas mal.
_ Je dois y aller, j'ai rendez-vous avec un investisseur dans moins d'une heure, répondit-il, lentement, ne se retournant pas.
_ Oh oui bien sûr, je m'en souviens, tu m'en as parlé hier, dommage on aurait pu prendre le petit-déjeuné ensemble, je ne suis pas très douée en cuisine, je suis même une catastrophe mais mes crêpes valent de l'or.
Le malaise le rempli, une grosse partie de lui trouvait l'idée de petit-déjeuné avec elle extrêmement attrayante et il se souvenait parfaitement de son grand plan de travail, mais l'autre se sentait mal à l'aise et gênée. Ça allait être plus dur que prévu. Debout, Oliver enfila son boxer et son pantalon rapidement, son esprit se vidant de toute idée pour le secourir de cette situation, comment pouvait-il lui dire sans lui faire du mal ? Il ne voulait surtout pas qu'elle pleure, tout mais pas ça. Il ne pensait pas pouvoir supporter la vue de ses larmes.
En se retournant, il resta silencieux en la voyant coucher sensuellement sur son lit avec seulement un mince drap qui ne couvrait pas ses seins juste le bas de son corps, un rayon de soleil traînait presque paresseusement sur elle, il combattit l'envie d'aller la rejoindre pour se pencher entre ses cuisses et la faire hurler comme il en mourrait d'envie.
_ Felicity…
_ Peut-être une prochaine fois ?
_ Écoute, Felicity… je ne pense pas que ça soit une bonne idée, tu es une femme incroyable mais je… pense que c'est mieux si on s'arrête là.
Le changement sur son visage fut immédiat et subite, tellement qu'Oliver en resta pantois, elle se releva et couvrit sa poitrine, le regard neutre.
_ Bien sûr, accepta-t-elle, calmement. Je suis désolée si tu t'es senti forcé hier-
_ Non non pas du tout, la nuit dernière était super, tu es super… c'est juste que je ne cherche pas de relation sérieuse, j'aurais sans doute dû te le dire hier, je suis désolé.
L'expression neutre se tordit brièvement avant de redevenir net.
_ Il n'y a pas de problème Oliver, je comprends parfaitement ce que tu veux dire, je n'ai pas besoin de te raccompagner, tu connais le chemin, bonne réunion !
_ Oui merci, dit-il, refroidit. Au revoir, Felicity.
Elle ne lui répondit pas et se recoucha sur son lit comme si il n'était déjà plus là, Oliver sortit de sa chambre et tomba sur sa chemise blanche étalée sur le sol puis sa veste et sa cravate. En remettant ses chaussures, il tomba sur l'élastique rose qu'avait portée Felicity hier et d'une étrange impulsion, il le ramassa et le mit dans sa poche.
En quittant le petit appartement, Oliver se sentit bizarre, il avait de nombreuses fois fait ça auparavant, dire à des femmes avec lesquelles il avait passé la nuit qu'il ne cherchait pas de relation sérieuse était presque monnaie courante pour lui, pourtant pour la première fois, il se sentait mal et avait l'impression d'avoir fait une énorme erreur.
Il s'arrêta et regarda sa maison, il repensa à sa réaction… c'était sans doute trop tard et mieux pour elle, tenter quelque chose serait terriblement égoïste et ça, c'était l'ancien lui. Elle méritait mieux que quelqu'un comme lui. Se retournant, il marcha jusqu'à sa voiture et s'en alla définitivement non sans regarder une dernière fois la fenêtre qui donnait sur la chambre de Felicity.
Le regret le hanta durant tout le chemin de retour.
Malgré tous ses efforts, Oliver n'arrivait pas à se concentrer sur ce que disait Lewis, il hochait la tête lors des moments appropriés et faisait semblant d'écrire avec diligence sur une feuille, son secrétaire assit à ses côtés lui jetait des fréquents coups d'œils désapprobateurs.
_ Eh bien ça été une réunion fructueuse, Monsieur Queen, déclara le vieil homme en se levant de son siège. Je vous remercie pour votre temps et je suis sûr que nous allons nous revoir prestement.
_ Oui, fit Oliver, un peu trop enjoué. J'en suis certain, à bientôt, Monsieur Lewis.
Il serra la main du vieil homme et avec un dernier hochement de tête il partit, Oliver se laissa tomber sur sa chaise de bureau et souffla bruyamment. Certaine fois, il se disait qu'il n'était pas fait pour ce métier.
La journée passa lentement et Oliver ne voyait pas l'heure de rentrer chez lui, ce soir il ira dormir dans sa garçonnière, comme l'appelait sa mère, au lieu du manoir, il n'avait pas la force de subir sa famille ni de faire semblant qu'il allait bien.
Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi la réaction de Felicity restait imprégnée dans son cerveau, son visage impassible presque indifférent. La déception nageait dans son ventre, ce qui était bête parce que c'était lui qui avait rompu pour ainsi dire pas elle et il savait que toute relation avec elle était condamnée dés le début, c'était donc stupide de ressentir autant de regrets.
Oliver secoua la tête bien décidé à oublier cette femme et continuer sa vie comme avant, il n'avait dîner qu'une seule fois avec elle, rien de bien fâcheux. Ça allait lui passer.
...
En rentrant chez lui, Oliver avait jeté le premier plat surgelé qu'il avait trouvé dans son congélateur et l'avait mit au micro-onde, il n'avait aucune envie de cuisiner, surtout si c'était seulement pour lui. La solitude tomba sur lui comme un poids réel alors qu'il attendait que son plat soit prêt.
Peut-être adopter un animal ?
_ Quelle idée stupide, je ne suis jamais chez moi, grommela-t-il, à lui-même.
Le bip du micro-onde sonna et Oliver sortit le plat, il déchira le papier plastique se brûlant presque les doigts au passage, son agacement s'intensifia en entendant son téléphone sonné, il répondit sans regarder le numéro.
_ Oliver Queen !
_ Whoa mec, quel accueil, plaisanta la voix de Tommy.
_ Désolé, j'ai eu une sale journée au boulot, quoi de neuf mon pote ?
_ Non, Ollie, toi quoi de neuf ? Comment était le rendez-vous avec Felicity ?
Oliver roula des yeux, son meilleur ami… une commère.
_ C'était bien, elle est gentille, mentit Oliver, lasse.
_ C'est tout ?
_ Qu'est-ce que tu veux que je te dise Tommy ? Que nous avons sauvagement fait l'amour ensemble chez elle ?!
_ Alors déjà de un, je sais que c'est pas vrai, parce que je connais Felicity, et elle est pas ce genre de fille, je crois que en tout elle a eu trois rendez-vous dans sa vie, et de deux, je veux connaître tous les détails !
Bon qu'elle ne faisait pas ça souvent il s'en était douté, mais seulement trois rendez-vous ? Soit Tommy exagérait, la femme avec qui il avait couché hier soir était sacrément bonne au lit et sa langue ferait fantasmer même le plus expérimenté des hommes, elle devait quand même avoir un peu plus d'expérience que ça, soit il y croyait vraiment dur comme fer.
Oliver n'était pas certain de la relation qui liait ces deux là mais il décida que c'était préférable de garder pour lui le fait qu'il avait véritablement passé la nuit chez Felicity.
_ Elle est gentille, répéta-t-il, plongeant sa fourchette dans le plat. Mais c'est tout.
_ C'est tout ? Ne me dit pas que c'est à cause de son apparence ? Parce que je te pensais pas aussi superficiel Ollie, tu me répètes sans arrêt que tu cherches une femme bien et Felicity est incroyable, elle est même trop bien pour toi je n'aurais pas dû te la présenter, tu n'es qu'un-
_ D'accord arrête-toi maintenant ! Elle est incroyable mais il n'y a rien entre nous, ça tout de suite été amicale, pas de… enfin tu vois, pas d'étincelle. Quand à son apparence, c'est une très belle femme, je ne vois pas pourquoi tu l'évoques, Thomas.
_ Oh, souffla Tommy, désenflammé. Hum… désolé je me suis emporté, je pensais… dommage, j'aurais aimé que vous soyez ensemble, j'étais sûr que ça allait marcher entre vous, vous avez beaucoup de points en communs et je veux vraiment un type bien pour elle.
_ C'est pas grave Tommy, j'ai passé une bonne soirée et je pense qu'elle aussi.
_ Bon… au moins vous vous êtes amusés, elle est incroyable, hein ?
_ Ouais, répondit Oliver, la sincérité transperçant dans sa voix. Ça fait combien de temps que tu la connais exactement ? Parce qu'elle semblait vraiment bien te connaître.
_ Cinq ans, elle est comme une petite sœur pour moi et elle a eu beaucoup soucis dans sa vie, je veux qu'elle soit heureuse et je croyais vraiment que entre vous deux… c'est vraiment dommage.
_ Attends quoi ? Comme une sœur ? Mais tu m'as dit que tu sortirais avec elle si tu n'avais pas ta petite-amie…
_ C'était pour te manipuler.
_ T'es vraiment qu'un con, Merlyn !
Le rire moqueur de son meilleur ami lui répondit et Oliver eut une grimace désabusé. Tommy ne devait jamais savoir qu'il avait couché avec Felicity, il espérait que cette dernière ne lui dise pas mais dans le fond, il ne croyait pas qu'elle le ferait.
Ils changèrent de sujet, discutant de la gestion de la boite de nuit qu'ils avaient récemment ouvert ensemble, Tommy voulait engager des danseuses exotiques mais Oliver n'était pas d'accord, le club était parfait comme il était.
Joanna rentra du travail à ce moment là et lui donna raison à son grand amusement, le couple commença à se disputer à travers le téléphone, il ne perdit pas de temps à raccrocher avec un bonne chance pour son meilleur ami. Le reste de sa soirée, Oliver la passa devant la télé à regarder une émission sur le paranormal, c'était assez intrigant pour garder son attention durant deux bonnes heures, le sommeil commença à l'envahir et il monta se coucher dans son lit, en se déshabillant un objet tomba de sa poche et il se pencha pour le ramasser.
C'était l'élastique de Felicity.
Il ne savait pas pourquoi il l'avait pris… Oliver souffla, il le déposa sur sa table de nuit et se coucha sur son lit, essayant vainement de fermer les yeux.
La nuit allait être longue.
J'espère que vous avez aimés ce chapitre, n'hésitez surtout pas à me faire part de vos impressions, elles sont les bienvenues, j'ai hâte de savoir ce que vous en pensez.
A bientôt et si vous en avez l'occasion, mangez du gâteau !
