Bonjour/bonsoir à tous !
Ce nouvel OS a été écrit en m'inspirant des spoilers et des photos de tournage sur l'après RJ. Donc je vous préviens d'avance, ne la lisez pas si vous ne voulez rien savoir !
Cet OS a été coupé en deux parties, et je ne sais pas du tout quand je publierai la deuxième partie. Normalement, dans la semaine si tout va bien :)
Je voulais aussi remercier tous les gentils lecteurs qui ont laissé une review sur Your last day: Katkitten4, marionNCISlove , JaneDoe51, Melodie, Calypsoh dreamofjisbon1, Morgaane , catlaur et AliahMPS ! Ça me fait énormément plaisir que vous appréciez mon travail !
Bonne lecture !
You know
Cela faisait très exactement un an, onze mois et vingt-cinq jours que Jane était parti. Un an, onze mois et vingt-cinq jour qu'il ne l'avait pas vue.
Oh, oui, il comptait les jours. Qui aurait pu en rire, de toute façon ? Il était seul. Plus seul que jamais.
Après l'assassinat de John le Rouge, il avait dû fuir et la laisser. Ca l'avait anéantit. Et il était presque sûr que ça l'avait anéantie, elle aussi. Parce-qu'il savait.
Il s'était réfugié dans cette petite maison aux murs minces avec le peu d'argent qu'il lui restait. Il était devenu quelqu'un qu'il détestait, faisant quelques courses pour des personnes peu recommandables afin de gagner un peu d'argent, volant pour subvenir au reste de ses besoins. Son état se dégradait de jour en jour : cela faisait des mois qu'il n'avait pas souri. Sa joie de vivre, pour le peu qu'il en avait, avait totalement disparue. Parce-qu'il était loin d'elle.
Inutile de vous raconter l'émotion qui l'avait envahi lorsque deux jours auparavant, il avait reçu une enveloppe. Son adresse avait été écrite dessus d'une main hésitante, de sa main hésitante. Jane l'avait retournée entre ses doigts, l'observant sous tous les angles, puis l'avait posé dans un coin sans avoir le courage de l'ouvrir. Il avait terriblement peur de ce qu'elle contenait. Il avait peur de faire face à la détresse de Lisbon. Il avait peur de renoncer à faire ce qu'il savait le mieux pour elle. Rester loin. Sortir de sa vie. Il avait espéré, lorsqu'elle avait cessé d'essayer de l'appeler, qu'elle s'était faite une raison. Qu'elle avait tourné la page, même si cette idée lui faisait mal. Mais cette lettre était la preuve du contraire.
La troisième nuit après la réception de l'enveloppe, alors que les yeux clos de Jane lui renvoyaient encore et encore l'image de sa partenaire d'autrefois, il finit par se lever et lire cette lettre.
« Cher Jane,
Je ne sais pas par où commencer cette lettre. J'ignore si vous la lirez, j'ignore ce que vous êtes devenu. J'ignore même si vous êtes toujours en vie. Mais il faut que je l'écrive. Et tant pis si vous vous en fichez.
Le CBI n'est plus, comme vous pouvez vous en douter. L'équipe non plus. Cho dirige pour la première fois un groupe d'intervention rapide à Chicago et Risgby et Van Pelt se sont installés dans l'Iowa avec Ben. Je suis allée les voir pour son 4ème anniversaire. Ils sont heureux. Van Pelt est enceinte.
Quant à moi, j'ai repris mes activités d'agent senior à Manhattan. J'ai encore du mal à m'habituer à mes nouveaux collègues. A vrai dire, je mens à tout le monde. A ceux qui me connaissent le moins, je peux dire que je suis contente que toute cette histoire soit finie, que vous deveniez trop instable à cause de John Le Rouge. A ceux qui me connaissent mieux, je leur dit simplement que… Je tiens le coup. Mensonges.
J'ai l'impression de me répéter quand je vous dis que je vous aie appelé des centaines de fois. Que je ne dors plus. Je n'en peux plus, Jane. Cette situation est insupportable. Vous savez que je déteste vous implorer mais que puis-je faire d'autre ? Je passe des heures à me questionner sur la sincérité de vos paroles, lorsque vous sembliez faire tomber le masque. Est-ce que c'était vrai ? Était-ce juste pour me faire croire à des choses qui n'existaient pas ? Pour me manipuler ? Pour tenter d'atténuer la douleur que je vivais déjà à l'époque avec des belles paroles ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne comprends plus rien.
Ça fait deux ans que vous êtes parti. Deux ans sans la moindre nouvelle, sans un seul signe de vie. C'est cruel, et le pire, c'est que vous savez, Jane. Vous savez, bon sang. Et pourtant vous êtes toujours là-bas. Je sais que rien ne peux vous empêcher de revenir à part la lâcheté.
Si ce que vous avez dit avant de me tirer dessus était vrai, je vous en supplie… revenez. S'il-vous plaît.
Et en-dessous de la feuille, d'une écriture tremblotante, était écrit :
Sincèrement, T.L. »
Des larmes dévalaient les jours de Jane depuis un moment. Il relut la lettre plusieurs fois, chassant les perles salées qui prouvaient ses sentiments réciproques.
Le début de la lettre semblait être un moyen de le faire culpabiliser. De lui faire se rendre compte de tout ce qu'il manquait en restant en Amérique du Sud. Puis, peu à peu, elle avait commencé à parler de ses propres sentiments, pour lui montrer à quel point il lui manquait. Sous chaque phrase, Jane décernait l'hésitation d'en révéler un peu plus. De mettre un peu plus à découvert. Si les sentiments qu'elle lui portait n'étaient que sous-entendus, Jane les devinait clairement. Après tout, il les avait soupçonnés pendant une année avant la capture finale de John le Rouge. Elle le traitait de lâche, et elle avait tellement raison. Car comme elle le disait si bien, oui, il savait.
Elle devait être réellement désespérée pour avoir eu l'audace d'écrire tous ces mots. Si elle savait… Si elle savait que chaque matin Jane se réveillait avec l'envie de quitter cette maisonnette qu'il haïssait pour courir la retrouver. Il aurait fait n'importe quoi. Il était prêt à se mettre à genoux pour la supplier de l'excuser de toutes les choses horribles qu'il avait faites. Si seulement elle savait qu'il vivait avec la même douleur qu'elle, chaque jour, chaque minute, chaque seconde. Jamais elle ne lui avait manqué à ce point. Jamais.
