- Courez ! Plus vite, plus vite !

Ces mots raisonnait dans la tête de l'enfant, courant à travers les bois dans la nuit sombre. Tenant son frère jumeau par la main, se faisant tirer par lui plus exactement. Il était tout pour elle et elle ne voulait surtout pas le perdre dans cet horrible chasse à l'humain dont ils étaient la proie. « Avance Melwinn ! » « Ils vont nous rattraper ! » « Tu sais ce qui nous attend si ils nous attrape ! » les mots de son frère était loin mais pourtant si près. Evidemment, elle savait ce qui les attendaient si elle ne courrait pas, les chasseurs, ces maudits chasseurs qui avaient anéantie son village, sa famille. Ils leur réservaient le même sort. Il ne restait plus qu'elle, son frère et cet adulte, qu'elle ne connaissait même pas mais qui prenait soin d'eux, comme de ses propres enfants.
A bout de force, la jeune fille trébucha à la première racine, venu butter contre ses chaussures sale et usé. Elle courrait depuis des heures dans cette forêt qui pour elle, était interminable.
Les cris de son frère, c'est tout ce qu'elle pouvait entendre avant le noir, le noir complet.
A son réveil, elle ouvrit péniblement les yeux. Chaque partie de son corp lui donnait envie de hurlait de douleur, les bleus qui la recouvrait tourner au violet, ses égratignure avaient été soigneusement bander. Bander ?
Réagissant au quart de tour, la petite fille se redressa pour observer rapidement autour d'elle. La pièce était petite et sombre, éclairé uniquement par un feu dans la cheminée. Melwinn posa d'abord ses yeux sur le lit dans lequel elle était couchée, il était moelleux et ses draps était tellement doux, cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas dormi dans un lit, un véritable lit. Ses yeux se déplaçaient dans la pièce, se posant sur la cheminée, la table, puis fini par se poser sur la chaise près du lit, où dormait paisiblement une femme d'une 50ene d'année. Son visage portait des traits doux et tendre, et pourtant, la vue de cette femme horrifia Melwinn qui hurla de toute sa voix, les yeux écarquillaient, elle se réfugia au coin du lit, collé au mur. Recroquevillé sur elle même, les mains sur la tête et tremblante. Elle priait pour que cette bonne femme de lui fasse aucun mal.
Réveiller par les cris de la petite, cette gentille dame s'empressa de rassurer Melwinn, parlant d'une voix apaisante.

- Tu n'as rien à craindre, tu es en sécurité avec moi. Je ne vais pas te faire de mal. Dit-elle doucement. Ton papa m'a tout expliqué, et je vais prendre soin de toi, jusqu'à qu'il revienne, je prendrais soins de toi, je te le promet.
- Je n'ai pas de papa. Répondit sèchement Melwinn.
- Oh très bien, je suis désolée... Je ne voulais pas te faire peur. Soupira-t-elle. Je m'appelle Adélaïde. Et vous, demoiselle ?

Melwinn la regarda longuement, sans pour autant décrocher un mot et se recoucha, un léger sourire au coin des lèvres. Elle finit par se rendormir, pensant à son frère. Où peut-il bien être ? Est-il toujours en vie ? Pourquoi n'est-il pas avec elle ?