Hello, me voici avec une nouvelle fiction, c'est un style plutôt hard d'écriture donc si ce genre de vous plais pas, n'hésitez pas à quitter la lecture. j'avais envie de tenter un nouveau style.
Enjoy
Chapitre 1 : Une relation pas comme les autres.
« Non mais tu te fous de ma gueule là, c'est ça ? »
« Je n'ai rien dit, d'accord ? »
« C'est bien ça le problème, ducon ! »
« Hein ? »
« Tu ne donnes jamais d'explications... enfin si mais jamais ce qu'il faut... »
« Faut savoir ce que tu veux à la fin. »
« Ce que je veux ? Ce que je veux ? C'est ça que tu me demandes ? »
« Oui, qu'attends-tu de moi ? »
« Rien... j'attends absolument rien de toi. Cela fait des mois que je n'attends plus rien »
« Alors de quoi tu te plains ? »
« ... T'ES VRAIMENT QU'UN PAUVRE ENFOIRE, UN FILS DE PUTE DE PREMIERE… je me demande vraiment ce que je fous avec toi sérieux. »
« C'est à toi de le savoir, pas à moi. »
« T'es qu'un sale con, tu sais ! Je te déteste, je te hais, tu me dégoutes, je veux plus te voir… »
« Si c'est ce que tu veux… libre à toi de partir. »
« C'est…tu me fais chier… mais t'as pas de cœur…. Puis c'est bon, laisse tomber…je me tire, t'as raison. On a plus à rien à faire ensemble. »
« Fais comme tu veux, je ne te retiens pas. Tu peux toujours descendre. »
« Connard ! »
Je sors de la voiture en claquant la portière sans même lancer un dernier regard au conducteur. J'essaie de garder le peu de fierté qu'il me reste encore pour ne pas éclater en sanglot devant lui, mais j'avoue que c'est bien plus difficile que je ne le croyais.
J'entends le bruit du moteur de la voiture et je sais qu'il a redémarré et est parti.
Enfoiré !
Je reste là seul comme un con en plein New York, totalement ignorant du lieu où je peux me trouver. Comble du cliché dans le genre pas de veine, une pluie drue et glacée tombe en ce mois de décembre trop pourri.
J'ai vraiment bien choisi mon jour pour piquer une pareille colère. La prochaine fois j'attendrai d'être certain d'avoir une aire d'autobus ou une station de métro à proximité avant de m'emporter et de sortir de voiture comme cela.
J'suis trop con !
Mais bon il est difficile d'être maitre de ses émotions et de se contrôler quand il faut.
Sinon je me présente, Alexander Lightwood, vingt ans étudiant en sport étude et plus précisément en danse moderne. J'espère un jour gérer me propre équipe et mener à bien des chorégraphies contemporaines.
J'adore danser, pour moi c'est ma vie, chaque mouvement est une libération, il est vrai que je suis dans une école qui propose le sport étude car je suis aussi très doué pour l'archerie, la lutte et les arts martiaux. Ma vie est une discipline stricte mais j'aime cela, j'aime me voir évoluer, gagner des compétitions et des prix. Je suis un gagnant, j'ai été élevé dans cette optique et je veux rendre ma famille fière de moi
Bon je vois que mes études vous passionnent aussi, mais c'est vrai que quand je commence à en parler je ne m'arrête plus…hm… sinon je vous racontais quoi déjà ?
Moi c'est Alexander, mais vous pouvez m'appeler Alec comme tout le monde le fait et je préfère. Il n'y a que deux personnes qui m'appellent par mon prénom et quand c'est ma mère c'est pour me faire engueuler comme du poisson pourri donc j'évite.
Sinon je suis mouillé, frigorifié jusqu'aux os et complètement paumé en plein faubourg. Et le mec qui m'a laissé tout seul au milieu de nulle part se nomme Magnus Bane, mon petit ami.
Quoi qu'est ce qu'il y a. Vous en faites une drôle de tête, oui j'ai bien dit petit ami. Je suis gay et fier de l'être, vous n'avez jamais eu l'occasion d'en côtoyer un, alors voilà c'est fait. Enfin je parle de petit ami mais là à mon avis c'est très mal parti car ce salopard me laisse en plan et repart tranquille dans sa Porsche noire.
Oui c'est vrai, nous nous sommes disputés, d'ailleurs cela arrive souvent. Nous nous querellons pour un rien et parfois pour des choses plus graves, comme ce fut le cas aujourd'hui.
Vous voulez que je vous raconte mon histoire, c'est OK pour moi mais soyez averti, c'est trash donc c'est le dernier avertissement avant de prendre la fuite en courant.
Pour commencer parlons de ce fameux boyfriend qu'est Magnus
Il est ce que l'on appelle un « canon de beauté »'. Oui je sais vous vous dites « ce gars est subjectif, il parle de son mec »
Non, mais je vous assure que sans mauvaise foi, Magnus est une vraie beauté.
Je dis « beauté » mais il est loin d'être style efféminé. Je le qualifierai plus d'excentrique. Je n'ai pas envie de me retrouver dans les bras d'une nana refoulée, j'aime les mecs virils mais Magnus a quelque chose de magique, d'attirant et malgré son discret maquillage et ses tenues hyper colorées. Oui il porte du maquillage ça vous dérange ? il est vraiment charismatique et cela lui va à merveille
Mon petit ami est aussi mâte de peau que moi j'ai une peau de blonde alors que mes cheveux sont noirs de jais, et possède de magnifiques yeux couleur ambrée, un vrai regard félin. Il est grand et athlétique, son corps est à tomber.
Je ne suis pas le seul à le penser hélas et cela me contrarie un peu, non le terme est faux. Ça le bouffe et me fait gerber.
Car loin d'être idiot ou humble, « mon homme » sait qu'il est beau et qu'il plait, et joue outrageusement de son charme sans se soucier du mal qu'il peut me faire.
Magnus Bane est ce que l'on appelle « un homme à femme ». Ironique, n'est-ce pas ? Surtout lorsque l'on sait qu'il est en couple avec un garçon ! Mais moi je ris jaune, je vous le dis. Ce n'est pas tous les jours la fête dans notre couple.
Quel cauchemar de vivre avec un bisexuel !
Donc monsieur Bane qui est censé être mon petit ami avec lequel je vis depuis maintenant presque deux années, aime me faire de régulières infidélités avec la gente féminine.
Son excuse enfin quand il m'en accorde une, c'est ce que l'on appelle du foutage de gueule :
« J'ai besoin de retrouver le plaisir des courbes et de la douceur féminine. Tu es mignon Alexander mais tu manques de certaines formes et j'adore les poitrines généreuses. »
Bref, je suis un mec, il est bi et préfère les femelles, alors qu'est ce qu'il fout avec moi depuis 2 ans ? Je vous le demande ? Si je suis trop carré ou anguleux et bien qu'il aille voir ailleurs si j'y suis.
Le problème est ans le fait que le con de l'histoire c'est pas lui, c'est moi. Parce que quand monsieur revient, je lui pardonne à chaque fois, pas une seule fois je l'ai attaqué sur ce sujet tout simplement parce que je suis toxicomane de Magnus bane. Il est ma drogue, je suis accro et c'est foutu.
Je ne dis pas que je suis tout sourire quand il rentre, je lui fais la gueule et puis je feinte avoir oublié. Je ne suis pas masochiste, c'est juste que je ne me vois pas vivre sans lui. Alors je préfère faire semblant que de le perdre définitivement. Car malgré tout c'est toujours dans mes bras dans une partie de sexe incroyable qu'on se réconcilie et le sexe avec Magnus c'est du grand art, la 8e merveille du monde. Et je sais de quoi je parle, j'ai eu l'occasion de tester dans ma vie et personne n'arrive à sa cheville. Quoi vous me preniez pour un petit puceau ? Raté et navré de vous l'apprendre. Je suis un accro au sexe. Le problème avec Magnus c'est que je l'aime en plus.
Je sais ce que vous pensez, vous vous dites que je suis stupide, que personne n'est irremplaçable, n'est-ce pas ? Là, je vous demande si vous êtes déjà tombé amoureux à vous en rendre malade ou même perdre presque la raison ? Moi c'est ce que je ressens pour Magnus. Alors je vous assure que ne plus être avec lui est pire que tout pour moi. Je n'ose même pas imaginer qu'il me quitte un jour car moi je ne le laisserais jamais tomber.
Impossible !
Je sais que je suis le premier mec avec lequel il est sorti officiellement et avec lequel il a une relation suivie. Je ne suis pas peu fier de moi sur ce coup-là.
Il a toujours eu une réputation de tombeur, de briseur de cœur, d'homme facile. Les coups d'un soir il les as enchainés à tire la rigot. Homme ou femme tout est bon pour lui mais une relation stable je suis le premier, oui et je m'en vante. Le pire c'est que cette réputation est toujours là et me brise un peu plus chaque jour. Je ne sais jamais comment va se passer la soirée quand on sort avec des amis.
A notre première rencontre, j'ai eu le coup de foudre pour lui. Le vrai ! Mon cœur battait fort dans ma poitrine et mes yeux n'arrivaient pas à se détourner de lui, tout comme la moindre de mes pensées.
Et comme j'accumule les clichés ringards, le jour de notre rencontre, il pleuvait et un énorme orage éclatait au dehors.
Mais non, vous pensez à quoi là ? Que je me suis fait foudroyer par un éclair ? Espèce de sadique va !
J'ai cru faire un arrêt cardiaque quand nos yeux se sont croisés. Il émanait de lui un tel charme, un charisme irrésistible. A ce moment-là, je me suis dit que je le voulais et peu importait comment j'allais procéder pour atteindre mon but, je le voulais. Même l'espèce de sangsue blonde accrochée à son bras ne me décourageait pas. Hétéro, gay ou bi, je m'en contrefoutais, il serait à moi.
Lorsque Magnus m'a regardé, il a juste souri.
Mon dieu, j'étais sous le charme. Putain mais quel sourire ce mec. Jamais vous n'en avez vu un pareil, c'est impossible car c'est le genre de sourire qui fait tomber accro et Magnus est à MOI, oui à MOI. Le premier qui le touche aura affaire à un bon coup de pied au cul, je suis ceinture noire de karaté donc je vous déconseille fortement de vous attaquer à ma propriété. Malheureusement, il était loin d'être galant.
J'essayais d'atteindre le dernier rayonnage d'un disquaire réputé de new York pour le dernier CD de Rihanna pour mon break danse de fin d'année et voilà son entrée en matière
« Et alors nain de jardin tu veux un coup de main »
« Laisse-moi en paix grand poireaux » lui répondis je assez violement.
Pourtant il attrapa l'objet que je convoitais et me le donnais
Comme entrée en matière, il y avait mieux, non ? Pourtant, j'ai complètement craqué en entendant sa voix. Je rageais et voulu lui régler son compte dans le magasin seulement des gardes de sécurité nous mirent dehors. Lui il me regardait en riant avec sa copine blonde a son bras. Décidément il avait décidé de se foutre de moi.
Je lui aurais bien sauté dessus pour lui mettre mon poing dans sa gueule d'amour si je n'étais pas mort de honte.
Vu que le disquaire se trouvait pas loin de la fac, je pensais qu'il était aussi étudiant chez nous mais absolument pas. La seule raison de sa présence sur le campus c'était sa réputation de tombeur. Il fréquentait aussi bien les élèves que les profs. Bref une bombe sexuelle anatomique »
Ces quelques informations que je récoltai à son sujet ne me suffisaient pas, je voulais vraiment en savoir plus. Beaucoup plus sur lui et surtout pouvoir le rencontrer à nouveau car là résidait le but de ma démarche. Alors je me retournai vers la seule fille que je connaissais vraiment bien. Clary, une amie de toujours et accessoirement petite amie de mon frère adoptif Jace. Pour une fois, j'eus une chance incroyable car la rouquine connaissait Magnus. Elle m'apprit une foultitude de chose sur lui. J'étais aux anges.
Oh oh oh, on se calme, Clary n'es jamais sortie avec Magnus, alors là pas du tout, elle aime les hommes gentils et doux et file un parfait amour avec la belle gueule d'ange qu'est mon frère adoptif. Qui j'ai eu des vues sur lui et alors, c'est quoi le problème, on n'a pas le même sang. Enfin pour en revenir à ma rouquine de belle-sœur elle connait bien Magnus professionnellement. En fait il dirige une entreprise de fabrication de décors et costumes pour les théâtres, les séries télévisées et les troupes de danses.
Donc j'appris que Magnus avait 6 ans de plus que moi. A notre première rencontre, je lui en aurais bien donné cinq de moins. Je pensais qu'il y avait une différence d'âge assez minime, mais bon cela ne me gênait pas. C'était un homme très ambitieux qui voulait élargir son marché à toute l'Amérique. Il avait d'ailleurs été contacté pour une toute nouvelle série sur des mondes fantastiques, des vampires, fées et des chasseurs de démons. Clary trépignait de joie de bosser sur ce projet alors que moi je me demandais qui pourrait regarder de telles niaiseries à la télévision. C'est vrai quoi, Buffy contre les vampires et Charmed ça a fait son temps, il faut du renouveau et je doutais de cette nouvelle saga.
Ma belle-sœur, qui connaissait mes préférences sexuelles – tout comme le reste de ma famille d'ailleurs, je n'ai jamais caché mon homosexualité – prit soin de me mettre en garde contre Magnus, mais j'en avais cure.
Je voulais être sien. Quoiqu'elle pût me dire sur lui et sa réputation de chaud lapin, de briseur de cœur, je le voulais quoi qu'il m'en coute.
Et s'il y a un trait de mon caractère que j'apprécie plus que tout, c'est le fait d'être une vraie tête de mule. Plus borné que moi, tu meurs. Quand j'ai décidé de quelque chose, je m'y tiens.
Donc pour m'approcher de ce fameux Magnus et le connaitre un peu mieux. Je fis tout mon possible pour essayer d'avoir un stage dans l'entreprise où il travaillait.
Je réussis ! Et cerise sur le gâteau, il fut désigné comme mon tuteur durant ma période de stage. Bon sang je pense n'avoir jamais été sur un tel nuage qu'en apprenant cette nouvelle. C'est alors que je décidai de tout faire pour me faire remarquer par cet homme et surtout tout savoir sur lui.
Magnus était du genre capricieux, contestataire qui adore déléguer ses taches à ses subalternes. Pourtant sur les projets qui lui tenait à cœur, il se plongeait dans le boulot comme un forcené n'hésitant pas à faire des heures supplémentaires. Bref une vraie contradiction à lui tout seul.
Je pus observer un Bane taquin et ayant beaucoup d'humour. Le plus marquant pour moi fut de voir le nombre de conquêtes qu'il pouvait avoir en à peine un mois. Il défilait avec des gens nouveaux à son bras environ chaque semaine. Pour lui c'était normal de satisfaire ses admirateurs.
Dois-je dire que j'adorais tout de lui ? Alors oui, j'ai aimé tout de lui. Toutes ses facettes. Aussi bien ses bons que ses mauvais côtés. Je prenais tout tant que cela venait de lui. J'en tombais amoureux chaque jour un peu plus.
Si moi je ne voyais que lui et ne voulais que lui, ben la réciproque n'était pas vraie.
Dur n'est-ce pas ?
Surtout quand j'ai appris qu'il avait une relation suivie avec un dénommé Will, en fait c'était l'un de ses amants mais pas un coup d'un soir, une espèce de relation suivie très particulière mais officieuse.
J'avais donc une chance de m'engouffrer dans cette faille et prendre la place de ce gars. Pourquoi n'aurais-je pas tenté ? Je vous ai dit que je le voulais.
Ben oui, c'était bien d'apprendre tout ça sur lui mais il fallait aussi en tirer parti, non !
Bon la drague faut dire que ce n'est pas le truc que je maitrise le mieux. Pour être franc, je ne sais absolument pas draguer.
Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que je passe ma vie à draguer ou quoi ?
Oui j'ai une vie amoureuse et sexuelle bien remplie mais c'est toujours les autres qui sont venus vers moi. D'ailleurs c'est plutôt drôle pour moi de dégager ces nanas en chaleur qui ne font gerber. Je suis plutôt pas mal, et mes yeux bleus en font craquer plus d'un.
Pour faire en sorte que « l'homme de ma vie » me regarde autrement que comme son porteur personnel de café, ce mec en tant que supérieur est limite un esclavagiste, je vous jure c'est vrai. Il désire que tous les jours je lui apporte à 9H précise son café, bien serré, sans sucre et avec une touche de lait. Et si cela n'est pas fait, il se met à crier et me donne les pires corvées durant toute la journée. Un vrai tortionnaire !
Donc je disais pour plaire et attirer le regard de mon « Mâle idéal », je ne fis rien.
Quoi vous pensez que je suis con ? Mais j'ai mes raisons. Vous feriez quoi si la personne que vous adulez se met à tripoter une costumière dans la réserve des tissus haute qualité ? Et bien vous regardez et vous vous taisez. Vous regardez juste la scène en vous disant que vous donneriez tout pour être à la place de cette femme. Quoi ! je suis un voyeur ? peut-être mais franchement vu les pectoraux de Magnus je voudrais bien vous y voir à ma place, sa chemise déboutonnée donnant sur ce corps sculpté tel un ange. C'est un spectacle qu'on ne veut pas manquer.
Pourtant le vent tourna et la chance me sourit le soir de mon dernier jour de stage chez "Warlock games" - c'est le nom de la boite - et se produisit un évènement qui joua en ma faveur. Je devais me rendre dans le bureau de monsieur Bane, forcément à l'époque je ne l'appelais ni Magnus et encore moins Mag' ou mon amour. Il mettait un point d'honneur à faire respecter la hiérarchie. Bref, je me présentais à son bureau et c'est là que Dieu m'avait envoyé la chance de ma vie
Avais-je précisé que Monsieur Bane était un chaud lapin ? Oui ? Très bien alors continuons !
Donc mon patron qui soi-disant faisait des heures supplémentaires pour boucler un dossier hyper important pour une réunion prévu le lendemain, se faisait sucer (oui oui je suis vulgaire mais c'est comme ça que l'on dit) par la secrétaire de son plus grand actionnaire. Et après tout le monde se demandait comment cela se faisait que Monsieur Bane soit toujours au courant de ce qui se passait au conseil d'administration. Maintenant moi je le savais !
Je fis un sourire qu'il capta directement. La jeune femme honteuse se précipita vers la sortie alors que mon boss remettait son service trois pièce à place et se rhabillais. Il avait le rouge aux joues et semblait plus qu'embarrassé. L'ai-je aidé en faisant en sorte de faire semblant d'avoir rien vu ? Non !
« Voilà les conclusions du dossier pour le projet des costumes de la pièce de théâtre sur la suite des aventures d'Harry Potter, Monsieur. »
Je pris une de mes voix les plus innocentes pour être vrai et m'adresser à lui. Je vis le malaise dans son regard si perçant. Je lui adressais un immense sourire avant d'ajouter une petite réplique donc je ne me savais même pas capable.
« C'est une secrétaire très impliquée dans son travail. Faudrait penser à lui donner une augmentation, Monsieur Bane ».
Il leva la tête et encra son regard au mien. Il était sublime ce mec. Tout bonnement magnifique, même avec la menace que je lisais dans ses yeux. Je trouvais que cela le rendait encore plus sexy.
« Tu veux quoi en échange pour garder le silence Alexander Lightwood ? »
Je levai les yeux au ciel et fis semblant de réfléchir, à rien en fait, mais sur le coup cela me donnait un air cool. Je posai un doigt sur ma bouche feintant de chercher la phrase exacte avant de lui répondre.
« Jusqu'où êtes-vous prêt pour payer mon silence Monsieur Bane ? Vous comprendrez bien que je ne veuille pas abuser de votre patience ni de votre bonté. Mais je sais aussi que vous tenez à ce que certaines rumeurs ne circulent pas dans l'entreprise. Je pense que cela serait mauvais pour votre réputation ».
Je lui adressai un sourire mi- amusé mi- sérieux, mon regard plongé dans le sien. Il ne parlait toujours pas. Il serrait les dents, contractant les muscles de sa mâchoire. Un silence lourd pesait dans la pièce. Au bout de quelques minutes, il prit la parole.
« Appelle-moi Magnus pour commencer, d'accord ? Puis je sais que tu es assez intelligent pour ne pas oser me faire chanter, n'est-ce pas Alec ? »
« Bien sûr que non Magnus. Voyons, quelle idée saugrenue. Mais il est possible que certains mots m'échappent au cours de certaines conversations ou bien de faire des allusions à des choses que j'aurais pu voir. »
« Que désires-tu en échange de ton silence Alexander ? »
Je me sentais grisé par cette voix qui prononçait mon nom en entier. Vous vous souvenez que j'ai dit que seule deux personnes m'appelaient de cette manière, soit ma mère pour me sermonner, soit Magnus quand il était dans son coté joueur charmeur. Et je frissonnais d'entendre mon nom dans sa bouche. Une vraie tentation de la luxure à l'état pur.
Certes cette fois ci il l'avait prononcé plutôt froidement mais je n'étais pas effrayé. Non cette fois-ci, je le tenais enfin à ma merci alors lui laissé une échappatoire était hors de question.
Je m'approchai de lui lentement, me baissai un peu et posai mes mains sur ses genoux, frôlant discrètement une de ses mains.
« Hm… Juste un rendez avec toi Magnus, rien de plus et j'emporte ce secret dans la tombe. Tu en dis quoi ? »
Je le vis réfléchir un instant, avant qu'un sourire carnassier se dessine sur son visage. Hm, ce n'était pas vraiment bon signe. Mon petit manège allait-il se retourner contre moi ? Un frisson désagréable parcourut mon épine dorsale.
« Donc je ne m'étais pas trompé sur toi en fin de compte Alec ».
« Sur quel sujet ? »
« J'ai souvent senti ton regard se poser sur moi. Il fallait le dire plus tôt si tu voulais être à la place de mademois… »
Je le coupai avant qu'il ne finisse sa phrase.
« Ce n'est pas ce que je désire. (Ouais je sais, c'est un très vilain mensonge, mais je devais garder mon sérieux pour que mon plan aboutisse). J'ai juste demandé un rendez-vous Monsieur Bane, rien de plus, mais rien ne vous oblige à accepter. Je ne vous force pas la main. Libre à vous de refuser mon offre. »
Je me redressai et commençai à partir en direction de la porte de sortie. Derrière, je sentis que Mag's m'observait toujours, assis sur son fauteuil. Ses yeux ambrés scrutant chaque centimètre carré de mon anatomie. Il me détaillait du regard comme un vulgaire morceau de viande. Goujat !
Je sais que j'ai un beau cul, mais y a aussi un cerveau en dessous de cette crinière noire de jais.
Oui je râle et alors ? je suis indécis, peut-être mais je n'aime pas qu'on me reluque comme si j'étais une grosse part de tarte à la fraise qu'on a envie de manger en une bouchée. Je veux que l'on me respecte. Ce n'est pas parce que je fais des propositions indécentes que je suis un pervers !
« Ton offre me semble correcte et puis cela pourrait être intéressant qui sait. »
« Parfait. Tu trouveras mon numéro de portable dans mon dossier. Appelle-moi dès que tu as une soirée de libre mon cher Magnus, mais ne tarde pas trop. Il ne faudrait pas m'inquiéter inutilement, tu sais. Cela serait bête qu'il y ait un malentendu entre nous. »
Je me laissais derrière moi. Il avait un sourire énigmatique. J'espérais juste ne pas avoir fait une connerie mais là c'était trop tard pour faire machine arrière. De toute façon je le voulais ce mec à mes côtés, alors il le serait quoi qu'il m'en coute.
Trois jours plus tard, Magnus me recontacta. Il m'invita dans un restaurant chic et coté de Central city.
Yessss !
J'avais réussi avec mon petit chantage mais je ne savais pas que j'allais très vite être déçu de la situation.
Non mais vous allez arrêter de me juger. Je sais que vous pensez que je ne suis pas satisfait mais cela n'a rien avoir. Même dans mes pires cauchemars, je n'ai jamais fait pareil rêve.
Le rendez-vous fut horrible. L'un des pires que j'eus de toute ma vie.
Si Magnus est un être plein de charme et séducteur avec les autres, avec moi il fut plus que grossier, à la limite « du sale type ».
Durant tout le diner, Roy me fit des blagues stupides et des allusions salaces sur ma personne.
A un moment donné, il me parlait du fait qu'il avait réservé une suite dans cet hôtel restaurant afin que je puisse lui montrer mes talents à l'oral et lui prouver la profondeur de mon intérêt pour lui dans l'étroitesse de mes sentiments. Mignon hein comme allusion ? NON ! Plus lourd n'y a pas ! Si en fait on peut faire plus lourd en donnant la traduction du sous-entendu : « viens me faire une fellation puis laisse-moi te prendre pour sentir ton petit cul étroit et profond »
Alors vous dites quoi là ? Ah ça vous cloue le bec, hein ?
Un vrai goujat, je vous l'avais dit.
Pour résumé, cette soirée fut un véritable désastre. D'ailleurs j'ai tout fait pour écourter et partir le plus vite possible avant la fin du diner. En effet même si sa belle gueule me plaisait, Magnus n'était qu'un sale type et je ne voulais pas en savoir plus. Non seulement il réussissait à me dégouter de lui mais il en rajouta une couche pour me faire rester simplement par quelques paroles :
« Nous avons passé un accord et je suis un homme de parole Alexander ».
« C'est bon, tu as respecté ta part du contrat donc arrêtons là ce massacre, d'accord ? »
« Désolé mon petit biscuit, mais tu m'avais dit un ''rendez-vous'' et je ne crois pas encore que la soirée soit finie. Au contraire, elle commence à peine. »
Je fis la grimace. Un accord ? Mon cul oui ! Oui oui, je veux son cul aussi, mais là n'est pas le sujet voulez-vous !
Cet enfoiré se foutait simplement de ma gueule. Comme si une histoire d'amour entre un agneau et un loup était possible. Il continua ses blagues vaseuses jusqu'à la fin de la soirée.
A un moment même, je retins difficilement mes larmes et mon crochet du droit pour ne pas lui éclater sa belle gueule trop parfaite et trop sexy surtout avec ces petites mèches de couleurs dorées qui lui retombaient devant les yeux.
Un connard fini, voilà ce qu'il était. Un connard vrai de vrai, un pur souche comme on en trouve plus et qui s'assume en plus.
En plus je sais que vous allez penser que je suis un masochiste quand vous connaitrez la suite.
Croyez-le ou pas, malgré la soirée qui ne restera pas dans mes meilleurs souvenirs, mais surement dans ceux de Magnus, ce salaud, cet enfoiré, il eut le toupet de me recontacter disant avoir apprécié le rendez-vous avec moi et nous nous revîmes, je ne sais pas trop par quel miracle divin nous finîmes par sortir ensemble.
Enfin si, je sais par quel acte miraculeux, nous sortîmes ensemble. Un soir après un rendez-vous assez arrosé, je me montrai plus entreprenant que d'habitude. Je lui fis part de mes talents dans l'art de la fellation, alors qu'il me raccompagnait en voiture. Une semaine après nous nous fréquentions.
J'étais ivre, cela m'avait décoincé et pour finir ce n'était pas plus mal, j'avais ce que je voulais, Magnus Bane était à moi seul.
Mais j'avais bien dit que je ferais n'importe quoi pour l'avoir, non ? Donc seul le résultat final compte, peu importe les moyens utilisés pour y parvenir.
Dans ma vie je n'avais eu que deux relations suivies, très basique, très calme sans remous. Alors vous allez me dire comment se fait-il que sa relation avec Magnus fût aussi conflictuelle ? Tout simplement parce que cette histoire est étrange
Nous étions ensemble sans réellement l'être. Cependant nous n'étions pas des ''sex friends'' non plus. Nous couchions ensemble et après Magnus partait "en baiser une autre" alors qu'il venait d'être satisfait avec moi !
Nous ne partagions presque pas de moment câlins et tendres, alors que nous adorions rester plusieurs minutes à nous embrasser jusqu'à manquer d'air.
Jamais Mag's ne me disait qu'il m'aimait, mais piquait des crises quand je décidais de passer un peu de temps avec mes amis, sans lui.
Malgré tout cela, je l'aimais comme un dératé. J'aurais pu crever pour lui s'il le fallait. Et en effet j'allais en crever.
TBC
Ariane
une petite review pour connaitre votre avis?
bizzzz