Auteur : Heera Ookami
Titre : Histoire de lingerie
Couple/Fandom : OshitariAtobe,
de Prince of Tennis
Court Résumé : Une petite conversation comme les autres entre deux membres de
l'équipe de Hyotei.
C'était lâché. Tout à fait naturellement en plus. Tellement naturellement qu'il ne s'en était même pas aperçut en fait. Ce ne fût qu'au bout de quelques longues et éprouvantes secondes qu'il se rendit enfin compte de son erreur, mais il haussa les épaules, pas plus gêné que ça, et continua à bidouiller dans son coin.
Un vase qui passa à quelques centimètres de sa joue pour finalement éclater contre le mur lui fit lâcher le stylo qu'il tenait tout en dégringolant à moitié de la chaise. Agrippé au dossier, il tourna le dos au bureau, enlevant ses lunettes d'un geste vif pour mieux fusiller du regard son compagnon pour l'heure agenouillé sur le lit avec tous les symptômes de la colère noire.
- Non mais ça va pas dans ta tête toi ?
Il rattrapa de justesse la basket qui lui arrivait dessus, grimaçant aux mots doux qui l'accompagnaient.
- Beotien ! Rustre ! Sauvage !
Le garçon assis au bureau soupira.
- Calmes toi s'il te plait.
Il stoppa à deux centimètres de son nez la deuxième basket qui manqua de s'y fracasser et sa voix prit un ton vaguement menaçant.
- Atobe…
Cette fois, un livre vivement récupéré sur la table de chevet l'obligea à baisser la tête et il préféra ne pas se retourner pour éviter de voir les dégâts occasionnés à l'étagère derrière lui. Celle où le projectile avait fini sa course.
- Je te hais ! Comptes sur moi pour faire de ta vie un enfer Oshitari !
Un sourire mielleux étira les lèvres de la cible humaine.
- Mais c'est déjà un enfer très cher.
Il réussit à stopper le premier oreiller qui lui arriva dessus mais pas celui juste qui le suivit juste après.
- Mais tu vas arrêter de refaire la décoration de la chambre oui ? Tu fais dans
le Feng-Shui maintenant ?
- A qui est-ce que tu crois parler au juste ? Je suis Keigo
Atobe ! Pas un vulgaire Mukahi
Gakuto ou je ne sais qui !
- J'aime bien Gakuto. Il a l'esprit ouvert, de la
vitalité à revendre… sans parler de sa souplesse.
Un reniflement méprisant précéda la réponse de son amant.
- Il n'y à pas que l'esprit que ce macaque a d'ouvert….
Il fronça les sourcils au sourire d'Oshitari.
- Quoi encore ?
- J'adore aussi ton petit air supérieur.
- Je n'ai pas de petit air supérieur, je « suis » supérieur.
- Mais si tu sais bien, celui que tu as quand tu prends ta voix de prétentieux,
que tu as les narines qui frémissent et les lèvres qui se pincent et le menton…
La lampe de chevet suivit le même sort que le vase, les baskets, les coussins et le livre.
- Je ne suis pas… prétentieux….
- Voilà c'est ça, et ton menton qui se relève un peu, comme maintenant par
exemple.
- Espèce de grand dadais lourdaud…
Le grand dadais en question se leva de sa chaise et se positionna à quatre pattes devant son capitaine avec un sourire en banane sur le visage.
- Continues…
- Un faux génie, un grand escogriffe, un pervers… Un pervers de première qui
cache les pensées les plus libidineuses derrière un simili sourire de Joconde.
- J'adore quand tu me traites comme ça…
Il donna un petit coup de langue sur les lèvres roses de son amant qui le repoussa du bout des doigts avec un petit sourire suffisant.
- Je te hais. Surtout quand tu fais ton chieur. Déjà qu'en temps normal tu m'insupportes…
Oshitari émit un petit rire et revint à la charge, renversant doucement Atobe en arrière.
- C'est là qu'est tout l'intérêt non ?
Atobe se laissa faire en tapotant sur les clavicules de son amant
- Peut être bien que oui… peut être bien que non….
Il y eut des bruits de vêtements froissés et des soupirs et puis…
- Mais je m'obstine à dire et à penser que ce string noir t'irait à merveille.
FIN
