HEY tout le monde ! Me voilà avec mon nouveau bébé. Avant toute chose, je vous préviens que :
/!\ Premièrement, le Rating M n'est pas là pour rien, il y aura des scènes de copulation gay explicites, du langage vulgaire et des sujets abordés pouvant choquer ou malaiser (Viol, mort, harcèlement/discrimination, problèmes mentaux, etc...)
/!\ Deuxièmement, je suis humain et ma correctrice d'amour (Big up à Nawakary) également, alors ne nous blâmer pas s'il reste quelques fautes.
Voilà voilà, maintenant que vous êtes prévenu-e-s, rentrons dans le vif du sujet !
Cette fanfiction se déroule dans un monde grandement inspiré de celui de V pour Vendetta. Pour celles et ceux qui ne visualisent pas, imaginez un Londres soumis à une dictature stricte et injuste, dans laquelle le gouvernement contrôle tout et ou chaque médias est source de propagande (tv, livre etc...) et ce jusque dans les écoles. Les minorités sont discriminés et tout est prétexte à être envoyer dans des camps de concentration. (Religion, ethnie, rébellion, orientation sexuelle, handicape etc...). Vous avez le contexte politique, pour le reste je ne vous en dis pas plus et on se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau chapitre et éventuellement quelques informations supplémentaires hi hi hi ;)
Prologue : Delicta juventutis meæ
Maison de Ace, date XXX
PDV Ace
Mes poings se serrent, et je sens mes ongles rapper contre la toile de mon jean délavé, avant qu'ils viennent griffer l'intérieur de mes paumes. Une douleur légère, pour essayer de lutter vainement contre un mal bien plus pire qui pèse sur mes épaules. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça doit être si compliqué ? Si douloureux...?
- Sors ! Hurle de nouveau mon père en se levant.
Il n'avait pas relevé la tête depuis une dizaine de minutes, mais lorsque mon regard croise le sien, dévasté et furieux, je réalise que je suis incapable de l'affronter. Je ne cherche plus à m'expliquer, je n'ai plus rien à dire de toute manière. Aucun de mes arguments ne semblent les convaincre et ma mère s'efforce de détourner tous mes propos, fuyant la vérité comme si elle fuyait la mort. Il n'y a plus aucun retour en arrière possible maintenant qu'ils sont au courant. Je me lève et quitte le salon à grandes enjambées alors que les cris de mon petit-frère, resté silencieux pendant tout le débat, s'élèvent depuis la pièce de laquelle émane toujours une vive tension. Sa chaise rappe bruyamment sur le carrelage de la cuisine et malgré les protestations de mon père, je l'entends courir pour me rejoindre. Je suis déjà en haut des escaliers lorsque sa main attrape la mienne, et je me retourne sur un Luffy en larme, tremblant de tristesse et de peur.
- P'tit ange… Je murmure d'un ton brisé face à ce spectacle désolant dont je suis le metteur en scène.
Je me baisse pour le prendre par les hanches et à peine ai-je commencé à le soulever du sol que ses jambes s'enroulent déjà autour de mon corps, jusqu'à ce qu'il soit assez haut pour venir entourer mon cou de ses bras. Il n'est pas musclé, pourtant j'ai l'impression qu'un étaux se referme sur moi. La force du désespoir…
- J'veux pas qu'tu partes ! Me dit sa petite voix tremblante.
Ses mains agrippent fermement mon T-shirt et je sens qu'il essaie de raffermir sa prise comme si, d'un instant à l'autre, je pouvais disparaître.
- Schh...Schh… Je souffle en boucle pour essayer de le calmer tandis que ma main libre remonte caresser son dos.
Je termine de gravir les marches et longe le couloir d'un pas un peu plus lent pour profiter de cet étreinte avec mon ange. D'un léger coup de pieds, je pousse la porte de ma chambre et cette dernière s'ouvre sans bruit sur une pièce plongée dans l'obscurité. Seuls quelques rayons de lumières provenant des lampadaires passent à travers les volets mal fermés. Je me dépêche de refermer la porte avant de chercher à tâtons l'interrupteur sur le mur. La lumière s'allume et éclaire enfin ma chambre, la seule pièce de la maison dans laquelle j'ai pu être tranquille, être qui j'étais vraiment. Mon regard balaie le lit défait, sur lequel je ne m'attarde pas, par peur de devoir faire face à des souvenirs encore trop récents pour être indolores.
"De toute manière, la douleur s'efface-t-elle vraiment avec le temps ?"
Mon regard continue sa course avant de se poser sur un sac à dos noir, peut-être un peu petit, mais je n'ai pas grand chose à prendre dans tous les cas. Je fais un pas et grimace en retenant tant bien que mal un cri peu viril lorsque mon pieds écrase un Légo. En temps normal, j'aurai surement essayer de le faire bouffer à Luffy, mais cette fois, c'est juste un sourire tendre qui vient étirer mes lèvres.
- T'abuses, je râle sans conviction en baissant la tête pour regarder le bordel que ce démon a mis sur le sol de ma chambre.
Je le force à me lâcher, feignant d'être insensible à ses pleurs comme si rien de grave n'était en train de se produire, et je lui donne une petite tape derrière la tête.
- Je t'ai déjà dit de pas venir jouer dans ma chambre quand je suis pas là, allez, ramasse tout ça.
Mon ordre est dit d'un ton ferme mais doux, et pour une fois, il s'exécute sans protester. Sa mine déconfite me brise le cœur et je traverse la chambre pour pouvoir lui tourner le dos, pour ne pas le regarder plus longtemps. J'attrape mon sac de cours repérer quelques minutes auparavant pour le vider sur mon lit, avant de prendre quelques vêtements de rechange et tout ce qui traine sur ma table de chevet. Une bouteille d'eau presque pleine, une montre cassée, une photo de Luffy, un petit carnet me servant de journal intime... Tout tombe en vrac dans le sac au fur et à mesure que je les jette dedans. Je me relève et pars à la recherche de mes papiers d'identité en espérant que je n'ai pas à aller les demander à mes parents. Fort heureusement, après avoir fouillé dans plusieurs tiroirs de ma commode, je mets la main sur un petit portefeuille qui contient ce que je recherche. Il n'y a que des papiers dedans, pas le moindre billet et même pas une seule pièce. Mon sang ne fait qu'un tour, et sentir le regard du gamin peser sur mes épaules me fout encore plus la pression. Je suis dans la merde. J'y ai sauté à pieds joints et il va falloir que je fasse avec maintenant, c'est comme ça, il n'y a pas de retour en arrière possible. Mes paupières se ferment le temps de plusieurs petites secondes, et après m'être répété cette phrase plusieurs fois, je soupire et laisse tomber le portefeuille dans mon sac.
Luffy a terminé de ranger ses Legos, et il me regarde avec une pointe de fierté - première fois qu'il le fait aussi rapidement - mais je ne suis pas dupe et je constate avec amertume que l'éclat de vie qu'il a habituellement dans le regard a aujourd'hui disparu. Je pose le sac sur le lit, le ferme rapidement et lance un sourire en coin à Luffy. Un sourire joueur qui le laisse perplexe, jusqu'à ce que je réduise l'espace qui nous sépare pour l'attraper et le lancer sur le lit. Son regard s'agrandit et lorsque mes mains et mes lèvres viennent chatouiller son ventre, son rire mélodieux s'élève dans la pièce.
- Ace ! Ace, arrêtes ! Supplie-t-il en se tordant dans tous les sens.
Il s'étouffe de rire et je ris aussi, presque innocemment alors que j'essaie d'éviter ses coups de pieds qui frôlent de prêt mon visage. Un dernier moment de douceur avant mon départ. Un des derniers souvenirs que je veux garder de lui. Je finis par me redresser, laissant mon prince reprendre ses esprits après cette séance de chatouille-surprise. Il se tient les côtes et halètent avec un sourire débile sur les lèvres. Ce sourire qui lui va si bien, et qui va tellement me manquer. Une ombre doit voiler mon visage, car l'expression heureuse de Luffy diminue lentement avant de retrouver une mine déconfite. Je l'assieds en face de moi et pose mes mains sur ses épaules, prêt à avoir une discussion sérieuse avec lui.
- Mon cœur...
J'ai à peine commencer à parler que des larmes embuent ses yeux, m'arrachant un frisson plus que désagréable.
- Papa et maman ne veulent plus de moi à la maison parce que j'ai fait quelque chose de mal. Tu es un peu jeune pour comprendre, mais je sais qu'ils te l'expliqueront bientôt pour être sûr que tu ne fasses pas comme moi. J'aimerai que tu écoutes ce qu'ils te disent, mais promets moi de ne pas tout croire. Promets moi de réfléchir par toi même, de ne pas faire tout ce que papa te dira de faire.
Mes mains glissent le long de son cou et viennent encadrer son visage, couvrant entièrement ses joues humides de larmes.
- Promets moi de ne pas me juger, de continuer de m'aimer quoi qu'il arrive, et surtout promets moi de ne pas m'oublier.
Il hoche la tête, puis la secoue, puis hoche de nouveau la tête et renifle bruyamment avant de répondre de vive voix, explicitant son langage corporel légèrement flou.
- Je t'oublierai jamais et je t'aimerai toute ma vie, jure-t-il d'une voix tremblante en sanglotant.
Je me force de ne pas craquer, de rester fort pour toi mon ange, mais te voir pleurer comme ça est tellement douloureux. Je suis tellement désolé. Pardonne-moi.
- Je vais devoir part…
- NON !
Les plaintes de Luffy redoublent, ses pleurs s'accentuent, et je soupire lorsqu'il se met debout sur le lit pour se jeter dans mes bras. Je profite de serrer encore une fois son corps d'enfants contre le mien, il aura surement grandit lorsque je le reverrai, peut-être que je ne le reconnaîtrai même pas.
"Mais...Est-ce qu'on se reverra un jour ?"
Je chasse cette possibilité dévastatrice de ma tête. Je ne supporterai pas de vivre sans jamais le revoir. Je ne supporterai pas de mourir sans qu'il ne soit au courant, pourtant dehors, ce n'est pas une vie qui m'attend, et ici, je ne suis plus qu'un déchet à supprimer.
- ME LAISSE PAS ! Hurle mon petit-frère si fort que sa voix résonne dans la chambre.
- Je peux pas rester ! Luffy écoute-moi, il faut que je me dépêche. Il faut que je sorte avant le couvre feu sinon j'aurai des ennuies plus grave.
Il proteste mais l'idée que quelque chose de grave puisse m'arriver l'aide à renoncer petit à petit à me serrer si fort contre lui. Sans que je ne comprenne, il me lâche, repousse mes bras et part en courant dans sa chambre, en face de la mienne. Il disparaît de mon champs de vision et peu de temps s'écoule avant qu'ils ne reviennent aussi vite qu'il est partit, tenant cette fois un petit paquet dans ses mains.
- Je...Je voulais te l'offrir pour ton anniversaire mais...Enfin… Commence-t-il la morve au nez.
Ça lui fait trop mal de dire que je ne serais pas là demain, que pour un premier janvier, jour de fête, jour de mon anniversaire, nous ne serons pas ensemble. Je lui tends un mouchoir alors que lui me tends son petit cadeau, qui me touche beaucoup plus que ce qu'il ne peut imaginer. Mes mains tremblantes s'efforcent de le déballer, et je souris niaisement en voyant un collier de perle rouge, leur couleur étant la préférée de Luffy, et en phase de devenir la mienne aussi.
- Tu me l'accroches ? Je demande en lui tendant le collier.
Mon bout de chou acquiesce, et prend le collier pour m'aider à le mettre. Son souffle chaud balaye mon visage et ses mains maladroites que je sens trembler également parviennent enfin à l'attacher. Les perles tombent sur mon cou, légère et douce, me rappelant les mains de Luffy lorsqu'elles caressent mes joues.
- C'est moi qui l'ai fait... Tu aimes ? Me demande-t-il presque inquiet.
Je lui adresse un sourire ravissant qui font rosir ses petites joues à croquer.
- Beaucoup, dis-je tout bas d'une douce voix. Bon…Luffy…
Le désespoir regagne ses yeux, et je sais qu'il va se mettre à pleurer, et lorsque je serai partis, il continuera surement, mais je ne serai plus là pour le consoler.
Je l'attire à moi, une dernière fois, pour embrasser ses joues humides, son front, le haut de son crâne...
- Je t'aime frangin, je serais toujours là, dis-je en posant une main sur son cœur. Promis.
Son étreinte se fait plus forte, de plus en plus désespérée, et ses pleurs augmentent alors qu'il constate que du haut de ses dix ans et moi de mes seize, il ne fait absolument pas le poids pour me retenir. Je finis par me lever, espérant désespérément qu'il me lâche mais ses bras s'obstinent à tenir fermement mon cou.
- Lu'...
En seule réponse me parvient ses gémissements de douleur, brisant petit à petit mon cœur et mon âme.
- Tout va bien se passer, je te le promets.
C'est un mensonge. Je ne vois pas comment les choses pourraient bien se passer. Il n'y a plus que de la peur et du désespoir en moi. Je force ses bras à me lâcher, embrasse une dernière fois son front en attrapant d'une main mon sac, puis sans me retourner je quitte ma chambre et dévale les marches quatre par quatre, les larmes aux yeux.
- AAAAAAAAAAAAACE.
Luffy est en haut des escaliers lorsque je passe déjà la porte. Il me semble que mon père lance quelque chose comme "ne remets plus jamais les pieds ici" mais sa voix ne me parvient pas.
- Je t'aime, p'tit ange.
Ma voix est basse, si basse que seul l'intéressé qui a vu ces mots imprégner mes lèvres semble les comprendre. La dernière image d'un Luffy paniqué, désemparé, se grave dans mon esprit. Je ferme les yeux et fais les derniers pas qui marquent le point de non retour. Adieu ma maison, adieu ma famille, adieu mon Luffy... Le froid glacial de l'hiver agresse mon visage, et c'est, le coeur meurtri et l'esprit embrumé par la tristesse, que je rabats la capuche de mon sweat avant de partir en courant.
Je n'ai nul part où aller.
Je ne sais pas quoi faire.
Je ne sais plus quoi faire.
Je suis perdu.
Je suis seul.
"Tu n'as pas peur ? ..."
Et voilà ! Ce prologue est terminé, j'espère qu'il vous aura donné envie d'en savoir plus et de suivre notre Ace chéri dans ses aventures. N'hésitez pas à laisser une review, ça fait toujours énormément plaisir ! Sur ce, je vous laisse en vous disant à dimanche prochain, keur keur sur vos fesses !
Salem.
