BIENVENUE AU 12 SQUARE GRIMMAURD

Résumé : Quand Molly Weasley appelle d'urgence une jeune française rencontrée pendant la guerre pour jouer les Mary Poppins au 12 Square Grimmaurd… le résultat en est presque magique !

Disclaimer : Univers entièrement créé par J.K. Rowling à travers les romans Harry Potter.

Raiting : K+
Genre : Romance - Humour
Characters : Harry Potter - OC

Débutée le : 04/02/2010

Notes de l'auteur :

Bonjour à tous (même si vous êtes peu nombreux ! ^^) ! Voici ma première fanfiction ! Je ne promet pas un grand récit, mais une histoire sympathique, sans prise de tête, pour passer un moment de détente entre cours et examens ! Histoire racontée en grande partie à travers le regard d'une jeune française, personnage créé de toute pièce, venue travailler au 12 Square Grimmaurd après la guerre. C'est donc une fic Post-Poudlard. Je ne tiens pas vraiment compte des derniers tomes de Harry Potter puisque je me suis surtout attachée à faire vivre mes personnages préférés ^^. Il ne faudra pas vous étonner si parfois vous trouvez que les sentiments et émotions des personnages en question ne sont pas très bien retranscrits… Je ne suis pas très douée pour cela et j'avoue ne pas avoir voulue me prendre la tête avec des discours existentiels (que je trouve en général très intéressant mais uniquement quand ils ne sont pas écrit par moi… xD). Nous dirons que j'ai fait le strict nécessaire ! J'espère que vous passerez un agréable moment et surtout bonne lecture ! XD

P.S : D'avance je m'excuse pour les fautes d'orthographes…

Atan-Koi


Chapitre 1

…La maison n'est vraiment pas reluisante. Elle est sombre, il fait froid et elle sent le renfermé. Là, je suis blasée. Je sais que j'ai besoin de ce job, d'abord pour mon équilibre mental (non, tourner en rond dans un petit appartement n'est pas vraiment bon pour la santé) et aussi, parce qu'il faut le dire, j'ai grandement besoin de renflouer mon portefeuille… Cependant, il était difficile pour moi de deviner que le 12 Square Grimmaurd ressemblerait à… ÇA, et pas à un jolie cottage entouré d'un petit jardin bien entretenue ! Bon, c'est sûr, c'est difficile de trouver un cottage en plein centre de Londres, mais après tout, j'ai à faire à des sorciers ! Remarque, vu l'état du hall, je ne sais pas si ils possèdent vraiment une baguette… Sinon, ils pourraient faire quelques sorts de nettoyage, non ? Vous me direz, moi je n'en connais pas ! Mais, ça c'est parce que c'est hors de mes compétences. Je ne suis pas une sorcière. Enfin, pas vraiment. Enfin, disons que je possède un potentiel magique mais que je ne peux pas l'exploiter. Il reste emprisonné dans mon corps, sans que je ne puisse en faire quoique ce soit. Alors c'est vrai, je ne connais pas de sort de nettoyage, mais je sais me servir d'une éponge ! Bon, ça fait au moins dix minutes que je poireaute dans ce couloir qui me donne des frissons. Mais je n'ose pas interrompre la conversation, ou plutôt la dispute, qui se tient derrière la porte, tout au bout du couloir. Je ne sais pas de quoi ils parlent, mais je commence sérieusement à avoir froid. Il y a de ces courants d'air, c'est fou ! Pour m'occuper j'observe un peu ce qui m'entoure. Les murs sont recouverts d'une tapisserie à fleur d'un autre âge sur laquelle se superpose des taches indescriptibles. À droite de la porte est installé un pied de troll creux du plus mauvais effet. Tout au fond il y a la fameuse porte d'où s'échappe toujours des filet de voix et à gauche un grand escalier en bois très poussiéreux. Au-dessus des marches, au milieu du mur, trône un immense cadre recouvert d'un tissu de soie noir à l'aspect miteux. Quelques toiles d'araignée pendent du plafond et le tapis sur lequel je suis possède la même teinte que la tapisserie en un savant mélange de sombres couleurs.

- Non, j'en ai plus qu'assez ! Tu n'es jamais là ! Maintenant ça suffit ! C'est la goutte de jus qui fait déborder le verre de citrouille ! Tu viens, tu ne restes que deux jours et tu prends à peine le temps de me dire bonjour !

Une petite rousse mignonne vient de sortir de ce qui semble être la cuisine en claquant la porte. Elle n'a vraiment, mais alors vraiment pas l'air contente.

- Je ne suis peut-être jamais là, mais ce qui est sûr c'est que tu ne me donnes jamais envi de rentrer ! À chaque déplacement que je fais, en pleine mission, juste pour te voir, je me retrouve dans tous les cas face à un mur de reproche ! Et non, ne me regarde pas comme ça ! Tu dis que tu m'attends alors que je sais parfaitement que tu passes le plus clair de ton temps à l'extérieur de cette maison, avec je ne sais qui !

Tiens, elle est suivi par un jeune homme d'une assez grande prestance. Brun avec des lunettes rondes, lui non plus n'a pas l'air très content… C'est fou ce qu'il respire la magie ! Du moins c'est ce que je me dis tant l'air qui nous entoure s'est tout à coup alourdi. Soudain, les yeux de la jeune femme se pose sur moi. Oulà, je sais pas pourquoi mais je le sens mal là… J'aurais peut-être dû m'habiller un peu moins décontracté pour venir… C'est vrai ! Après tout quand on est bien habillé, on a tout de suite l'air plus crédible ! Alors que moi, avec mon saroual noir, mes kickers rouges et oranges, mon T-Shirt bariolé et ma veste violette je dois faire un peu tâche dans le décors… Surtout dans ce décor-là… Tâchons d'avoir l'air tout à fait pacifique ou bien essayons de nous fondre dans la tapisserie, mais ça risque d'être un peu difficile…

- C'est qui elle ?

Ah ben d'accord ! Non mais je rêve ! Je fais tout pour être ici le plus rapidement possible, alors que je viens de France et que le trajet n'est pas vraiment des plus plaisants, je suis fatiguée, je poireaute depuis vingt minutes dans un couloir lugubre, j'assiste à une dispute qui semble des plus sérieuses, et voilà ce qu'on me sort ! Ouais, ben je repasserais pour l'exceptionnel accueil anglais…

- Trop c'est trop ! Harry c'est fini ! Tu n'est vraiment…
- GINNY WEASLEY !

Ah. Ça, c'est Molly.

- Comment ose-tu ? Je ne me souviens vraiment pas de t'avoir éduquer comme ça ! Non mais… Non mais vraiment ! Tu pourrais être un peu plus aimable ! Astride est ici pour aider Remus et remettre un peu d'ordre dans cette maison !

Oui, oui, c'est bien ça ! C'est bien moi ! Je suis là pour ça ! Tiens, le dénommé Harry ouvre la bouche.

- Une aide pour Remus ? Mais pourqu…
- Oui une aide ! Écoutez-moi bien tous les deux, parce que je ne me répéterais pas ! Ça fait un certain temps que j'essaie de vous en parler, mais ça fait également un certain temps que vous vous disputez sans arrêt ! Et comme je ne tiens pas à finir estropiée par votre faute, j'ai préférée ne pas intervenir ! Remus est très fatigué en ce moment. Ses transformations l'épuisent et je ne peux pas toujours être là pour lui ! En plus avec la prochaine naissance du bébé…
- Le bébé ?
- Oui, Ginevra, le bébé. Tu te souviens que Fleur est enceinte au moins ? Vraiment ! C'est temps-ci tu es insupportable ! Tu ne penses qu'à toi ! Et les autres, hein ? J'ai bien assez à faire avec ma maison, sans en plus avoir à m'occuper de celle-ci. Longtemps je me suis dit que vous étiez normalement assez grand pour vous débrouillez seul, mais le temps nous à démontré le contraire. Alors j'ai engagé une personne qui va vous aider. Elle est ici pour entretenir cette maison, s'occuper des tâches domestiques et elle est également parfaitement qualifiée pour soigner Remus. Elle sera ici comme chez elle et vous n'avez pas votre mot à dire !

Coool ! Euh non, en fait, pas cool. Je sais pas si j'ai vraiment envi de me sentir comme chez moi dans une maison comme celle-là… La dite Ginevra se crispa, puis se redressa et dit très froidement :

- Très bien. Mais de toutes façons, ça ne me concerne plus. Je te quitte Harry ! C'est fini ! T'attendre a été la plus belle erreur de ma vie. Maman, si tu me cherche, je suis chez Dean.

Et la voilà qui prend ses cliques et ses claques et part en claquant la porte. Ça doit être une manie. Ou bien une sorte de rituel chamanique… Je me retourne vers les deux autres personnes. Les yeux d'Harry, brillants de colère il y a à peine cinq minutes, se sont éteints. Il se tourne vers la mère de Ginny, comme tout à coup très las, et s'excuse avec un très mince sourire :

- Je suis désolé Molly. Je ne fais pas très attention… en ce moment je n'ai pas trop la tête à ça…
- Ce n'est rien Harry. Mais tu sais, je m'inquiète pour toi. Tu as vraiment l'air fatigué. Il serait peut-être temps pour toi de prendre quelques jours de vacances, tu ne crois pas ? Tu en as assez fait. Tu peux bien lever le pied de temps en temps, non ? Et laisser les aurors s'occuper des derniers mangemorts.
- Pas tant que je n'aurais pas enfermé Greyback. Nous sommes sur le point de l'avoir ! Je ne peux pas laisser tomber l'équipe comme ça !
- Fais attention quand même.

Tout à coup, c'est comme si cette femme avait pris dix ans. Ses traits se sont durcis et un voile sombre s'est posé devant ses yeux. Elle est vraiment inquiète. Je le sais parce qu'elle avait exactement la même expression en voyant Bill. J'aidais alors Poppy Pomfresh à l'infirmerie de Poudlard et c'est moi qui l'avait pris en charge. Intérieurement, je me fais la promesse de m'occuper d'Harry autant que je le peux. Molly semble tenir à lui comme à l'un de ses fils. J'ai toutes les chances de passer un moment ici, alors… autant essayer de rendre les choses plus agréables ! Harry se tourne vers moi en me faisant un petit sourire. Je m'approche de lui et lui tend la main :

- Astride Pocus ! Ravie !

Il m'attrape la main et me la serre dans une poigne chaleureuse et rassurante.

- Harry Potter.

Harry Topper ? Euh… Potter ! Je n'aurais jamais deviné ! Cette manie aussi de garder des cheveux longs ! Je n'ai pas pu voir sa cicatrice… En plus ça ne lui va pas très bien…

- Bonjour Molly. Ça fait longtemps…

Je lui tend la main, qu'elle me serre elle aussi chaleureusement. Je ne compte pas m'éterniser dans les présentations, ça n'a jamais été mon fort et puis je préfère largement faire connaissance autour d'un verre ou d'une tasse de thé, alors j'embraye directement :

- Bon alors ? Il est où mon grand malade ?

Ils s'échangent un regard que je ne tente pas d'interpréter et Molly se tourne vers moi.

- Je vais vous laissez avec Harry. Je m'excuse, mais j'ai beaucoup à faire chez moi. Nous nous reverrons prochainement, ne vous en faites pas. Nous en profiterons pour discuter de votre salaire d'ailleurs ! En tout cas merci d'être venu aussi rapidement ! Comme vous pouvez le constater, vous arrivez au bon moment… Je passerais le bonjour à Bill et Fleur !
- Oui, merci ! Je leur rendrais visite dès que possible !

Et sur ce, elle serre Harry dans ses bras, me fait un grand sourire et s'en va en faisant un petit signe de la main. Je me tourne vers Harry. Il a tout à coup l'air un peu perdu… Alors je lui dit d'une voix douce :

- Vous pourriez commencer par me faire visiter ?

Il hoche la tête et me demande de le suivre. Nous montons les escaliers, qui se trouvaient dans le hall et il m'entraîne dans le dédale des couloirs. Bon, d'accord, c'est plus grand que ce que je m'imaginais. Mais pour vous le dire franchement, j'avais encore l'infime espoir qu'ils aient fait quelques travaux, au moins à l'étage. Mon espoir a définitivement été ruiné quand nous sommes entrés dans un salon recouvert d'une tapisserie qui représentait l'arbre généalogique de la famille a qui avait appartenu la maison. Et pour tout vous dire, ils avaient tous des têtes de psychopathes… Harry a du percevoir mon regard de profond abattement puisqu'il finit par me dire :

- Je sais, c'est un peu glauque, mais pour ma défense, ce n'est pas moi qui aie choisi la décoration et franchement, pour tout vous dire, je n'ai jamais eu le temps ni le courage de tout changer… Je… Beaucoup de souvenir sont liés à cette maison.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée de rester accroché aux restes d'un passé de toute façon révolu.

Il se tourne brusquement vers moi, soudain assez énervé. Quoi ? Bon, d'accord, ça n'est peut-être pas à moi de lui faire ce genre de remarque, mais il faut bien que quelqu'un lui explique non ? Et si c'est moi, c'est même peut-être mieux, parce que contrairement à ce qu'il doit penser en ce moment, moi aussi je suis déjà passée par une phase comme celle-ci…

- Je ne vous permet pas de critiquer ma façon de vivre et de voir les choses. Je ne pense pas que vous soyez apte à comprendre quoique ce soit qui ait pu avoir lieu ici et je pense encore moins que vous puissiez me comprendre.
- Oui, mais si personne n'essaie qui le fera ?

Il fronce les sourcils et d'une voix extrêmement sèche me répond :

- On ne peut pas dire que vous fassiez parti de mes amis intimes.
- Je n'ai jamais prétendu le contraire. Seulement voilà, je n'ai pas pour habitude de garder la langue dans ma poche et de plus je suis très observatrice. J'ai aussi bonne mémoire et si j'ai bien compris, on ne peut pas dire que votre vie sociale soit des plus palpitante ! Vous venez de vous faire larguer parce qu'elle est avec un autre et bien que vous aimant beaucoup, vos amis ont eux aussi une vie ! J'ai peut-être l'air négligée comme ça, et même complètement nulle, et à vrai dire je m'en fiche, mais contrairement aux apparences, ce n'est pas tout à fait le cas ! On ne se connaît pas ; je le sais ; j'en ai tout à fait conscience.

Je soupire un peu avant de reprendre, plus calme :

- Mais je voudrais vous aider. Vous avez l'air seul, un peu perdu aussi parce que vous ne vous êtes peut-être jamais retrouvé dans ce genre de situation. Moi si. À une époque, ma vie étais dans une impasse. Tout ce que je ressentais, tout ce que je pensais et même tout ce que j'entreprenais ne semblait plus avoir aucun sens, et la personne qui m'a aidée à faire demi-tour et à prendre la bonne voie est sortie de ma vie aussi vite qu'elle y était entrée. Je n'ai pas pu lui rendre la pareille. Laissez-moi vous tendre la main, en hommage à cette personne, chère à mon coeur.

Je lui tends la main. Il la regarde fixement. Ce que je lis dans ses yeux me déstabilise plus que je ne le montre : il est bouleversé et indécis. Ses pupilles brillent un instant avant qu'une lueur n'assombrisse son regard, sans que je n'en sache la source. Il lève le visage vers moi, soupire, comme résigné, et sert ma main fermement. Un instant nous restons dans cette position. Il me fixe, puis me dit, avec un très léger sourire en coin :

- Il va falloir me laisser un peu de temps pour me familiariser à autant de sincérité et de franchise.

Je souris, sincèrement heureuse et lâche sa main.

- Dorénavant, je m'occupe de tout dans cette maison. Vous n'avez plus à vous préoccuper de quoique ce soit. Je suis ici non seulement en tant qu'aide, mais aussi en tant que maîtresse de maison. Et croyez-moi, vous n'avez pas de souci à vous faire ! Ça fera déjà ça de moins sur vos larges épaules qui, bien que solides, n'en peuvent plus de toutes les charges qu'on leur impose.

Contre toute attente, cette fois-ci, il me sourit. Franchement. Aaah ça fait du bien ! Un vrai sourire, enfin ! Tout de suite ça détend l'atmosphère !

- Vous savez… Je… Merci.

Je regarde ma montre et m'aperçois qu'il est déjà 18h00. J'en profite pour couper court à tout instant gênant.

- Oh ! Vous avez vu l'heure ? Bon, vous savez ce qu'on va faire ? Je vais rendre visite à mon malade, pendant ce temps vous allez dormir un peu et dans deux heures je vous appelle pour le repas.

Il semble hésiter un instant, puis finalement souri, vaincu.

- C'est d'accord. Sa chambre est juste là.

Il frappe à la première porte à droite et l'entrouvre.

- Remus, il y a quelqu'un pour toi.

Puis tout à coup il se tend imperceptiblement et rentre dans la chambre. Je n'entends pas ce qu'ils se disent mais la conversation semble assez animée. Finalement, il ressort, le visage fermé. Il ouvre un peu plus la porte et me fait signe d'y aller.

- Il est tout à vous. Prenez soin de lui.

Puis, il s'engouffre dans la deuxième porte à gauche, sa chambre probablement. Je me retrouve seule, livrée aux sombres couloirs de cette maison, qui n'a rien à envier à celle qui sont censée nous faire peur dans les fêtes foraines. Je ne sais pas si j'arriverais un jour à accepter de vivre vraiment là-dedans… Ce qui est sûr, pour l'instant, c'est que je ne vais pas rester là, avec toute ces questions qui m'assaillent.


Merci de votre lecture !