Bonjour ! Une vieille fic qui traînait dans mon ordinnateur, mon premier essai sur le fandom Sherlock. Cette fic contiendra du slash (Johnlock bien sûr) mais pas que. Il y aura une affaire à résoudre, mais ne possédant pas l'intelligence des protagonistes, elle servira plutôt de toile de fond. Voilà, j'espère que ça vous plaira.
Amicalement.
Paris, 10 octobre 2014
Dans la clarté du petit jour, une silhouette se détachait clairement, grande, svelte et décidée. Elle marchait à pas rapide, sans se soucier de la pluie et du vent. Après avoir fait quelques allers-retours devant les numéros 12 et 13, un bout de papier maintenant illisible à la main, l'homme trouva l'adresse précise. Il courut jusqu'au porche, appréciant l'abri et toqua trois coups brefs.
« Je t'aime beaucoup tu sais, mais bordel, qu'est-ce que tu fous ici à cette heure-ci ? » Grogna une voix féminine, qui n'appréciait visiblement pas d'être tiré de son sommeil.
« Moi aussi je suis ravi de te revoir Jeanne. » Lâcha l'homme en embrassant tendrement la femme sur la joue.
« Rentre, il pleut beaucoup trop. J'en ai marre, je veux partir d'ici. » Pesta-t-elle en le laissant rentrer, refermant la porte avec précaution.
L'homme s'avança dans le salon, plissa les narines et ouvrit la fenêtre d'un grand coup avant de commencer un peu de ménage, se précipitant d'abord sur les cendriers remplis à craquer. Jeanne ricana et s'installa confortablement sur le canapé, laissant à son ami le soin de ranger son appartement. Elle avait une petite quarantaine d'année, mais faisait plus jeune, notamment à cause de son grand sourire accompagné de ses yeux verts rieurs. Elle cendra négligemment dans le cendrier que son amie venait de vider. Il soupira et après avoir fini de passer le balai, s'immobilisa devant elle, se toisant du regard en souriant. Il lui était impossible de lui donner un âge, il pouvait tout aussi bien avoir vingt ans que quarante. Il était mince et musclé, son charisme impressionnant le vieillissait mais la joie constante qu'on pouvait lire sur son visage et l'étincelle de malice dans ses yeux le rajeunissait considérablement.
« Je vais faire du thé. » Sourit Jeanne en écrasant son mégot et en se levant en direction de la cuisine. Cuisine qui croulait sous la vaisselle sale, les restes de repas où se développaient un véritable écosystème et les plats sous vide à moitié entamés. Après avoir fait de la place dans l'évier pour remplir la bouilloire, elle y remit d'un coup de coude toute la vaisselle sale, dont quelques verres n'en sortirent pas vivants, pour préparer sa théière. L'homme la regardait faire avec un sourire et un air blasé, il avait l'habitude.
« C'est très bien que tu ais envie de thé, tu es prête pour notre voyage à Londres. » Lâcha-t-il doucement, sachant les risques que sa proposition ne soit pas acceptée. En effet, Jeanne se retourna d'un mouvement brusque, faisant choir une tasse qui se brisa, en ponctuant le tout par des jurons innommables.
« Quand j'ai dit que je voulais partir, c'était partir loin de la pluie ! Pas aller dans un pays avec un temps plus merdique qu'ici ! » Soupira-t-elle en mettant deux tasses et la théière sur un plateau. Évitant précautionneusement les éclats de verre, elle mit plusieurs minutes à revenir dans le salon. « Désolé, je sais que tu viens de passer la balai, mais il ne faut pas me prendre par surprise comme ça. » S'exclama Jeanne en remplissant les tasses. « En plus, en Angleterre, ils n'ont que du thé de merde. »
« Tu emmèneras ton propre thé ! »
« Mais il ne fait pas beau ! »
« Je t'offrirait tous les parapluies du monde et tous les pulls que tu veux. Je t'offrirais même un Christmas Jumper représentant un pudding. »
« Vraiment ? » Fit Jeanne en plissant les yeux, en proie à une intense réflexion.
« Vraiment. En plus, tu t'ennuies ici, ça se voit. »
« C'est pour faire quoi ? » Demanda-t-elle en s'allumant une autre cigarette.
« C'est Annabelle. » Murmura à demi-mots l'homme.
Jeanne sourit, même si cela n'avait été qu'un murmure, l'amour qu'éprouvait son ami pour la jeune femme était perceptible. Elle fronça les sourcils, se rendant compte que la situation devait être grave pour qu'il soit chez elle.
« Qu'est-ce qu'il s'est passé de nouveau ? »
« On lui a encore envoyé des lettres de menaces. » Lâcha l'homme entre ses dents serrées par la colère. « Et son père veut l'éloigner de France, croyant que le connard est à Paris. Mais il la suivra, cet homme à un désir obsessionnel pour elle, une obsession malsaine. »
« Et toi non ? » Pouffa Jeanne.
« Non ! » S'offusqua l'amoureux. « Moi je l'aime. D'un amour pur et innocent. Je l'aime depuis que j'ai vu à l'ambassade d'Angleterre, rougissante et charmante dans sa robe noire. Ses yeux bleus s'émerveillant et… »
« Oui. J'ai compris, elle portait un collier en perles, ainsi qu'un bracelet que tu lui as volé pour avoir un souvenir d'elle... » Souffla Jeanne avec un petit geste impatient de la main, elle avait déjà entendu cette histoire de nombreuses fois.
« Elle l'a fait tomber, je lui rendrais quand le moment sera opportun. » Sourit l'homme d'un air bien trop innocent.
« D'accord. Qu'est-ce qu'on fait alors ? On en parle à Scotland Yard ? On la suit à Londres, on l'espionne, tu la courtises pendant que j'élimine chaque personne qui veut attenter à sa vie ? » Proposa Jeanne en allumant une nouvelle cigarette.
« Quelque chose comme ça. Mais en plus subtil. On ne peut pas mêler la police à ça… » Souffla-t-il.
« Et pourquoi ? Si tu leur montre les lettres de menaces. »
« Ce n'est pas possible parce que cet homme est des plus influents, il a constitué un énorme réseau autour de lui, il est intouchable. Il a des espions dans chaque poste de police. »
« Tu sais qui c'est ? Parce que tu me donnes son nom et gentiment je lui colle une balle entre les deux yeux en toute discrétion. » Rétorqua Jeanne en haussant les épaules.
« Non. Il nous faut des preuves, il ne mourra que si l'on n'a pas le choix. » Lâche Arsène en serrant les dents. « Tu sais que je ne tues pas. »
« C'est pour ça que je suis là. » Sourit Jeanne. « Donc, on va se battre contre tout un réseau de criminel à nous deux ? Je sais que tu es très intelligent et que je suis mortellement efficace avec des armes, mais cela me paraît un peu risqué. »
« On va se chercher des alliés autres que la police. » Sourit-il d'un air énigmatique.
« Tu penses à qui ? » S'étonna Jeanne en s'avançant de curiosité.
« Un vieil ami, Sherlock Holmes. »
Jeanne resta quelques instants stupéfaites, son cerveau rassemblant lentement toutes les informations qu'elle possédait sur le dénommé Sherlock Holmes.
« Le détective consultant, génie et sociopathe ? Ton copain de défonce ? Celui de quand vous aviez 16 ans ? Celui qui t'a arrêté et t'a insulté ? Le seul mec qui est aussi intelligent que toi ? Celui qui est du côté des flics ? Merveilleuse idée. » Ironisa Jeanne en écrasant son mégot.
« En effet, je pense que c'est la meilleure idée que j'ai eu. » Rigola l'homme.
« Tu es vraiment fou. » Souffla Jeanne en souriant. « Mais juste pour voir ça, je viens avec toi Arsène Lupin. »
Rien ne m'appartient, Sherlock est à Arthur Conan Doyle et Arsène Lupin est à Maurice Leblanc
