Résumé : La vérité n'est pas toujours ce que l'on croit. Gregory Lestrade sait que Sherlock Holmes est mort, il le sait parce qu'il l'a vu, mais lorsqu'une petite fille vient lui demander son aide et l'entraîne vers un lieu sordide, qu'elle n'est pas sa surprise... Sherlock. Sherlock est vivant ! Mais celui que Greg retrouve, séquestré, enchaîné, torturé, n'est plus " son " Sherlock, mais un être brisé, fragile, si fragile. Peut-il redevenir celui qu'il était ou est-il déjà trop tard ?... Et qui est cette mystérieuse petite fille.

Note de l'auteur : Je n'étais pas entièrement satisfaite de la première version que j'ai présenté. Voici donc une réécriture. L'histoire reste la même, mais le lecteur pourra y trouver quelques modification et peut-être quelques améliorations. La présente histoire s'inspire librement de " Broken Wings and Cigarettes " de Jellyhair pour ce qui concerne les six premiers chapitres.

Avertissement : Je possède Sherlock et suis propriétaire de tous les droits. Ah, non ! Je crois que je viens de fantasmer là... Bon ! Je ne possède pas... etc. Seul le personnage de la petite Aurore est ma création.

PROLOGUE

Les pierres noires et froides de la cave, suintantes d'humidité, étaient déjà rougies du sang des assauts précédents et l'homme claqua une fois de plus la tête de son captif contre le mur pour faire bonne mesure. Sa jeune victime, à genoux devant lui et gémissant entre ses mains cruelles, semblaient croître vers l'inconscience à chaque seconde.

- Regarde-moi,grogna-t-il d'une voix menaçante comme il attirait le visage de sa victime à quelques centimètres du sien.

Le jeune homme essaya d'ouvrir les yeux, cherchant désespérément à obéir, mais le monde éclatait à ses pupilles en un éventail de couleurs trop lumineuses, trop éclatantes. Tout tournait, le plafond devenait le plancher, les murs se rapprochaient, allaient l'écraser. Il sentait qu'il allait vomir. Les yeux fermés, il essayait de fuir la vague de nausée qui montait peu à peu en lui et l'atroce douleur qui vrillait sa tête.

- Je... je suis dé... désolé, maître, gémit-il dans un murmure presque inaudible.

- Les excuses ne suffisent pas, aboya son tortionnaire.

Il ponctua ses propos d'un violent coup de poing dans le ventre de son prisonnier et, agrippant le collier de cuir qui enserrait son cou, il attira plus près de lui, l'obligeant à se tenir debout. L'atroce douleur de ses chevilles mutilées, horriblement amplifiées par les lourds bracelets de métal trop serrés qui les entravaient, auraient tiré des hurlements de souffrance au malheureux jeune homme mais le collier, relié au mur par une chaîne trop courte, l'étranglait. Il suffoquait, cherchant désespérément un reste d'air dans ses poumons en feu.

Son geôlier, souriant méchamment, le rejeta violemment contre le mur. La tête du prisonnier vola en arrière et claqua une fois de plus contre les pierres du mur. Le sang qui, déjà, souillait la chevelure emmêlée du jeune homme, coula de nouveau. La force du coup fut, cette fois, de trop. Il glissa mollement au sol, incapable de résister plus longtemps.

- Petite chose inutile, lui lança l'homme, menaçant. Lèves-toi tout de suite ou se serra le fouet une fois de suite.

Et déjà il levait l'épaisse lanière de cuir enroulée autour de son poing. Mais le jeune homme était maintenant bien au-delà de pouvoir répondre. Il tenta pourtant une dernière fois d'ouvrir les yeux. D'un violent coup de pied dans ses côtes, le bourreau bouscula le corps offert, sans défense. Il toisa le corps trop mince, trop frêle, meurtri par trop de souffrance. Son captif ne bougea pas, ne réagit pas, si ce n'est un faible gémissement qui s'échappa de sa gorge tel un prière, une supplication :

- John... John, aide-moi.

- John ne viendra pas, ricana l'homme. John ne t'aideras pas. Tu es à moi. Tu m'appartiens, petite chienne.

Il se pencha et, saisissant les cheveux du jeune homme, il tira violemment sa tête en arrière.

- Je te laisse pour le moment. Nous nous amuserons plus tard... Et gare à toi si tu t'avises de t'endormir.

oOoOoOo

L'homme quitta la cave sans un regard en arrière. Un sourire mauvais aux lèvres, il imaginait déjà les tourments qu'il ferait subir à son jeune captif et, déjà, jouissait des souffrances qu'il lui infligerait, de voir son corps fragile se tordre de douleur entre ses mains, de voir les larmes couler sur son visage, d'entendre ses cris, ses hurlements, ses supplications.