Hello! Voici ma première fanfiction sur ce fandom, parlant des derniers instants que va vivre le capitaine Nicholls. L'ayant vu en anglais, je ne sais pas vraiment si tout correspond au contexte, mais j'espère que ça s'en rapproche.
War Horse et ses personnages ne m'appartiennent pas!
Bonne lecture (:
Le regard perdu dans le vide. Non, pas dans le vide. Le regard perdu dans l'image des lignes ennemis, cachées par la forêt se profitant devant lui. Le cavalier savait déjà l'issue de cet affrontement. Cavaliers avec épées contre fusils et autres armes à feu, la fin ne pouvait se finir que par une seule chose : sa fin et celle de ses hommes. Face au soleil qui l'accompagnait à sa fin, ses yeux brillèrent. Une lueur de tristesse, une lueur de courage, une lueur de nostalgie de perdre ainsi tôt le droit de vivre. Il ne pourrait fêter aucune victoire avec ses camarades, il ne pourrait pas ramener Joey à son vrai propriétaire. Un jeune homme tellement innocent qui avait pourtant voulu l'accompagner rien que pour être avec son ami équidé.
Malgré qu'il entrevoyait parfaitement le futur, se voyant déjà à terre et Joey courant dans les lignes ennemies, le capitaine Nicholls continua sa chevauchée en accompagnant fièrement ses hommes et leurs compagnons à quatre pattes. Hors de question de filer, d'abandonner chacun des hommes qui avaient confiance en lui, en qui il avait confiance également.
Un murmure d'encouragement à son cheval passa la barrière de ses lèvres, puis il se tint à goûter à son destin final.
Bientôt, les deux camps furent suffisamment rapprochés pour s'entretuer. Les balles meurtrières fusèrent immédiatement vers les chevaux et les cavaliers. Les ennemis, les allemands venus envahir le pays, tirèrent en direction des hommes en particulier. Inutile de tuer les bêtes, pensaient-ils. Elles leur serviraient de repas ou de montures.
Peu à peu, à l'aide de sang et de cris, les cavaliers tombèrent. Nicholls regarda ses frères de cœur et d'armes mourir, des balles transperçant leur bel uniforme ou leur peau tremblante. Il continua pourtant son chemin vers les allemands, jusqu'à ce qu'une douleur perçante ne l'atteigne.
Une main s'accrocha fermement à la crinière de son cheval.
L'autre se posa sur son uniforme, sur la tâche rouge qui commençait à la souiller.
Sa poitrine. On avait touché sa poitrine.
Le capitaine ne put résister à l'appel de la mort, et tomba lourdement de son fidèle ami qu'il avait promis de ramener en sécurité à un jeune homme.
L'image dudit jeune homme apparut quelques secondes à son esprit alors qu'il tombait brusquement sur un sol rempli de cadavres de chevaux et d'hommes.
-Pars…, murmura-t-il à son cheval.
Il ne releva pas la tête pour contempler avec peur ou horreur le massacre qui avait lieu. Il ne fit pas de signe de croix, à quoi lui servirait l'assurance d'aller en Enfer ou au Paradis ? Il garda juste le regard posé sur le plafond céleste. Son regard bleu, devenu vert par la lumière du soleil, s'éteignit doucement. Il sentit son cœur cesser de battre lentement, très lentement.
Là, devant lui, se dressait un tunnel blanc. Il l'emprunta sans hésiter, rêvant d'aller dans sa nouvelle demeure à cheval, montant son fidèle ami. Joey allait survivre, pour lui, pour son vrai propriétaire.
Dans un dernier souffle à peine audible, le capitaine Nicholls murmura le nom de ce jeune équidé, puis laissa la mort l'emporter. Une issue fatale et finale.
