Bonjour

petite nouveauté dans le fandom SPN et avec le pairing Destiel (c'est foutu, maintenant, je suis vraiment tombée dans le Destiel)

Une petite histoire qu'une scène de la saison 12 m'a inspirée donc ATTENTION SPOILER de l'épisode 9 de la saison 12.

Un grand merci à ma bêta Calliope sur laquelle je peux toujours compter et qui fait un boulot formidable.

Pas de warning, y a pas de sang, pas de morts... quelques gros mots, mais ça c'est à cause de Dean.

ça devrait être en deux chapitres... 3 maximum.

Bonne lecture de ce premier chapitre


Le premier numéro

Sam n'y avait pas pensé tout de suite. Il fallait avouer que les événements s'étaient enchaînés si rapidement qu'il n'avait pas eu le temps d'y réfléchir sur le moment, et puis ensuite, il avait un peu oublié. Ce ne fut que ce matin-là, alors qu'il reposait le téléphone de Dean sur la table du bunker après avoir répondu à un appel de sa maman qu'il y repensa.

Son esprit remonta loin dans le temps. À une date bien particulière, pour tenter de se souvenir parfaitement de ce moment spécifique. Des lambeaux lui revinrent peu à peu en mémoire et, enfin, il réussit à se remémorer cet instant précis du passé. Il frissonna, incapable d'endiguer les émotions que cette date faisait resurgir en lui. Cette date, c'était la journée de leur libération de la prison bien gardée dans laquelle Dean et lui avaient passé plus de deux mois, dans une pièce isolée et verrouillée, sans contact avec l'extérieur. Il ferma les yeux et expira longuement pour ne plus penser à cet endroit, puis il ouvrit les yeux et se concentra sur ce que Dean avait fait le jour où ils avaient été relâchés. Sur l'identité de la personne qu'il avait appelée ce jour-là. Quelque chose le frappa et il sourit malgré lui. C'était donc vrai. Son souvenir de ce moment était tout à fait vrai. Il n'avait pas rêvé, même s'il n'avait pas percuté tout de suite. Il soupira, satisfait, et s'en alla à la cuisine. Dean devait être à l'extérieur du bunker, peut-être en ville… ou ailleurs, en tout cas l'aîné ne semblait pas être présent dans le bâtiment. Sam veillerait donc à lui parler une fois qu'il reviendrait.


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Dean posa son sac de courses sur la table et en sortit une tarte qu'il regarda avec envie avant de la poser sur une assiette et d'aller chercher un couteau sur la cuisinière. Il coupa une part de tarte et la mangea en la tenant dans une main, debout dans la cuisine déserte. Il entendit des pas, puis vit Sam qui débarqua dans la pièce avec le sourire.

- Sérieux ? demanda le cadet, levant un sourcil interrogateur, le regard posé sur son frère dégustant un morceau de tarte.

- J'avais faim, se justifia Dean, la bouche pleine.

- Des nouvelles de Castiel ? questionna innocemment Sam en prenant place sur un tabouret disposé contre la table de la cuisine.

Dean faillit s'étouffer avec sa part de tarte et il prit le temps de la terminer avant de s'essuyer la bouche avec sa manche et de s'asseoir en face de son frère.

- Pourquoi est-ce que j'en aurais ? Il est parti hier soir, je ne pense pas qu'il ait déjà besoin de nous.

- Je demandais ça comme ça, tenta-il, essayant de ne pas sourire, mais il n'y parvint pas et Dean le regarda fixement, mais aussi suspicieusement.

- Quoi ? grinça-t-il, soudain mal à l'aise et tendu.

- Rien. Passons à autre chose. Des nouvelles de Crowley, alors ?

- Non plus, non ! T'as qu'à les appeler toi, t'as aussi leurs numéros que je sache. Si tu veux de leurs nouvelles, tu en prends.

- Je pourrais faire ça aussi. Par contre, j'ai eu des nouvelles de maman.

- Elle va bien ? demanda d'un ton un peu trop intéressé Dean, heureux de faire dévier la conversation sur un autre sujet.

- Elle est dans le Nevada, à la poursuite de loups-garous. Elle va bien. Dean, tu appelles souvent maman ?

- Sérieux, t'es pas net aujourd'hui. C'est quoi le problème ?

- Tu sais, quand on est sorti de prison après les deux mois qu'on a passé enfermés… tout ça, tout ça… J'ai cru que tu avais appelé maman pour qu'elle vienne nous aider. J'ai pensé que, comme elle n'avait pas répondu, tu avais essayé d'appeler Castiel.

- J'ai appelé Castiel, grogna Dean, ne comprenant pas où son frère voulait en venir exactement.

- C'est vrai, tu as appelé Castiel. Pourquoi ? Je veux dire… pourquoi tu n'as pas appelé maman en premier ?

- Qu'est-ce que maman était censée faire pour nous ? Je ne pensais même pas qu'elle savait qu'on avait été emmenés et enfermés. Cass était là, lui. Il a tout vu. J'ai pas pensé à déranger maman pour ça. Et puis, je connais pas le numéro de maman par coeur.

- Depuis quand tu ne connais pas un numéro d'urgence par coeur ?

- Depuis… Maman n'était pas revenue avec nous depuis très longtemps à cette époque.

Sam fronça les sourcils.

- Quoi ? s'énerva Dean en se levant.

- Oh rien… Je me demandais juste pourquoi tu avais pensé à ce moment-là à appeler Castiel en premier et pas quelqu'un d'autre.

Dean grogna quelque chose d'inaudible et s'en alla, serrant les poings. Sam entendit la porte de la chambre de son frère claquer et le silence régna en maître autour de lui. Bien, Dean n'avait pas vraiment eu la réaction qu'il attendait, mais ça confirmait tout de même ce qu'il pensait. Dean avait appelé Castiel parce qu'il avait été la première personne à laquelle il avait pensé en sortant de deux mois d'emprisonnement. Si ça, ce n'était pas un peu étrange…


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Sam devait reconnaître que ce n'était pas la première fois qu'il trouvait le comportement de Dean envers Castiel un peu douteux. Il avait déjà eu des soupçons avant cela, bien avant même. Ce n'était pas comme si la relation entre Dean et Castiel n'était pas un peu spéciale. Elle l'était, depuis leur rencontre. Depuis des années maintenant. Mais il savait aussi que Dean aurait dû penser à la personne qu'il aimait le plus en sortant de prison et ça semblait logique dans l'esprit de Sam que c'était Mary, leur maman, cette personne. Pourtant… Dean ne l'avait pas appelée. Il n'avait même pas parlé d'elle. Il avait appelé Castiel, et seulement lui. Pourquoi ce choix avait paru comme étant le meilleur dans l'esprit de Dean ? Parce qu'il avait pensé à l'ange en premier ? Parce qu'il ne savait réellement pas par coeur le numéro de sa maman ? Ou… pour d'autres raisons ? Avait-il pensé que Mary ne les aiderait pas ? Avait-il pensé que ce serait plus rapide avec Castiel ? … Si Castiel avait encore eu ses ailes, Sam aurait compris, mais là... pourquoi ?


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Sam n'allait pas lâcher le morceau. Maintenant qu'il avait cette histoire en tête, il n'arrivait pas à oublier. Il rejoignit Dean dans la grande salle l'après-midi même et demanda innocemment :

- J'ai pas le nouveau numéro de maman enregistré dans mon portable, tu peux me le passer ?

Dean leva à peine les yeux de son ordinateur et récita le numéro par coeur, ce qui surprit Sam.

- Attends, maman a ce numéro depuis à peine plus de 24 heures et tu le connais déjà par coeur ?

Dean leva franchement les yeux et fusilla son frère du regard.

- Tu deviens fou à force d'être enfermé dans ce bunker. Va courir, bordel, et lâche-moi avec tes histoires de numéros de téléphone.

- Je me demandais juste pour-

- Pourquoi j'avais appelé Castiel et pas maman, je sais. Ok, frérot, je vais te le dire. On a été enfermés pendant deux mois, je suis presque devenu taré entre ces murs et la seule chose qui me faisait tenir et garder l'esprit net, c'était de penser que quelque part, Castiel entendait peut-être mes prières. Alors ouais, j'ai pas pensé à appeler maman en sortant parce que penser à elle, ce n'est pas ce qui m'a gardé en vie dans cette prison et qui m'a permis de tenir bon. Maintenant, lâche-moi !

- Attends… t'as passé ton temps à penser à Castiel ?

- T'as pas compris que je t'ai demandé de me lâcher ?

- Si, si, j'ai entendu. Mais pourquoi as-tu appelé Castiel ? Ça ne répond pas à ma question. Maman est une chasseuse. On connaît des dizaines de chasseurs et même Jody. Ton choix s'est quand même porté sur Castiel. Et t'as essayé de le joindre plusieurs fois. T'as insisté. Pourquoi n'as-tu pas appelé maman ? C'est ça, le mystère.

- Mais y a pas de mystère, tu te prends pour Sherlock ? Y a pas d'affaire à analyser, là. Tu cherches quoi exactement ? J'avais sûrement le numéro de Castiel en tête ce jour-là et puis, point barre, y a pas à chercher plus loin. Me fait plus chier avec ça sinon je vais t'en coller une.

Sam leva ses deux mains en signe de paix et s'assit en face de son frère qui bougonna. L'aîné sursauta quand son portable se mit à sonner et à vibrer sur la table et il décrocha. Il ne connaissait pas le numéro qui s'était affiché.

- Winchester, annonça-t-il, déjà blasé par l'appel qui annoncerait sûrement une chasse quelconque dans laquelle il leur faudrait se lancer.

- Dean ?

Le chasseur écarquilla les yeux et se raidit une seconde.

- Cass ? demanda-t-il pour être sûr, même s'il avait déjà la certitude que c'était l'ange qui l'appelait.

- C'est moi.

- Je sais que c'est toi. Qu'est-ce qui se passe ? T'es où ?

- Quelque part en Alabama.

- Qu'est-ce que tu fous en Alabama ?

- Je suivais une piste.

Dean fronça les sourcils.

- C'est possible d'avoir plus de détails ? s'énerva-t-il après un moment de silence de la part de l'ange.

- Eh bien, je suivais la piste d'un ange qui semblait acheter des âmes, mais ça m'a mené à une affaire de monstres et ce n'est plus de mon ressort. C'est pour ça que je t'ai appelé.

- Et ? insista Dean.

- Peut-être qu'il faudrait que tu viennes voir ce qui se passe.

- Tu m'appelles d'où exactement ? J'ai besoin de plus d'infos, là, Cass !

- Je suis à…, je ne sais pas vraiment, pas très loin de Greenville. Je t'appelle d'une chambre de motel.

Et Castiel raccrocha.

- Cass. Castiel ?

Dean serra son téléphone dans sa main en l'écartant de son oreille.

- Je déteste quand il fait ça. Bon, viens, on part en Alabama, annonça-t-il à Sam, prenant déjà le chemin vers leurs chambres pour préparer ses affaires de voyage.

- Pourquoi en Alabama ?

- Pose pas de questions. Il a appelé, il demande à ce qu'on le rejoigne, je t'expliquerai le peu que je sais en route. Magne-toi le cul !


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- Donc on va rejoindre Cass en Alabama, mais on ne sait pas exactement où ni pourquoi ? C'est bien ça ? demanda Sam tout en regardant le bitume de la route défiler sous ses yeux.

- C'est Castiel en même temps. Tu l'as déjà entendu donner des détails quand il a besoin d'aide ?

- Non. En même temps, c'est pas comme s'il m'appelait souvent, hein.

Dean grogna en serrant le volant. Voilà que Sam en remettait une couche avec cette histoire.

- Le D est avant le S dans une liste de contacts, expliqua Dean, sachant pertinemment que l'ange n'avait aucun contact enregistré dans son téléphone. Il avait simplement tous les numéros en tête.

- Castiel a une liste de contacts ? s'étonna Sam et Dean roula des yeux.

Bien sûr, il fallait qu'il connaisse aussi cette particularité de leur ami.

- Non ! Je ne comprends pas ce que tu cherches à faire exactement depuis ce matin. À part peut-être me mettre en rogne ?

- Dean, à ton avis, quel est le premier numéro que je compose quand j'ai un problème ?

- Qu'est-ce que j'en sais, moi, je suis pas dans ta caboche ! Et je ne suis pas non plus devin ni expert en psychologie spécialisé dans les cerveaux de fouineur !

- Le tien, idiot. Pourquoi ? Parce que tu es mon numéro d'urgence. Tu es mon frère et tu es la première personne à laquelle je pense quand je suis en danger ou quand j'ai besoin d'aide.

- On chasse ensemble, abruti ! Forcément que tu vas m'appeler moi. Je suis le seul à pouvoir te sauver les miches !

- Maman est de retour, maintenant, et puis, il y a Castiel aussi et Eileen autour de nous. Je pourrais très bien appeler l'un d'eux, mais je t'appelle toi parce t'es le premier auquel je pense, poursuivit Sam, tâchant d'ignorer les sarcasmes de son frère.

- Super, je suis très flatté d'apprendre ça, grinça Dean d'un ton ironique. On peut arrêter maintenant avec cette histoire avant que j'aie envie de nous foutre dans le fossé.

- Pourquoi ne veux-tu juste pas reconnaître que tu appelles Castiel en premier parce que c'est à lui que tu penses en premier ? Avant, tu n'appelais que moi, maintenant, avoue-le, même quand je ne suis pas avec toi, tu as tendance à appeler Castiel en premier.

- Et, c'est censé prouver quelque chose ?

- C'est censé prouver que tu appelles Castiel en premier, c'est tout. Et lui, il t'appelle aussi toujours en premier.

- Mais n'importe quoi ! Faut vraiment que tu te calmes sur ce délire.

- Je peux te le prouver, Dean. Je peux te prouver que quoi qu'il arrive, Castiel t'appellera toujours en premier.

Dean soupira, dépité. Sam ne comptait vraiment pas lâcher l'affaire, visiblement.

- Très bien, j'attends que tu me le prouves, alors.

- Si j'arrive à te le prouver et que j'ai eu raison, je mangerai une tarte devant toi et t'auras pas le droit d'y toucher.

Dean grogna, mais fut quand même d'accord avec ce deal. Il n'avait plus qu'à attendre que Sam lui prouve la véracité ce qu'il avançait.


Voici pour ce premier chapitre

à bientôt pour le prochain

j'espère que ce début vous a plu

KitsuneA