Et oui... C'est moi. J'ai enfin la nouvelle version de word, ce qui me permet de nouveau d'ouvrir mes fichiers =), ce que je ne pouvais plus faire...
Donc voici enfin la suite de Périples internationaux! à Londres!
J'espère que ce sera à votre goût. Cette deuxième partie de la fic ne fait que deux chapitres.
Bonne lecture et vive les reviews!
LONDRES.
Chapitre 1 : Combat.
Elle le regarda s'approcher, sur ses gardes. Elle guettait le moindre de ses gestes, tentait de décrypter le moindre de ses mouvements. Elle n'avait aucun droit de se faire avoir. Elle devait gagner, et pour ça, être la plus forte. Ne rien montrer de ce qu'elle ressentait, ne surtout pas se laisser distraire par le monde qui l'entourait, et ne pas s'attarder à éprouver de la pitié. Elle avait reçu un ordre et devait se contenter de l'exécuter. Si cet ordre lui avait été donné, c'est qu'une raison valable et justifiée devait exister, elle n'avait pas à se poser plus de questions. Elle avait cessé de se poser plus de questions, tout était beaucoup plus simple comme ça.
Elle le vit avancer son poing dans le but de lui mettre un droit en plein visage, et riposta immédiatement. Elle voulut le faire basculer à terre et entreprit pour cela de lui faire un croche-pied, mais il se montra plus résistant que prévu et c'est elle qui faillit tomber.
Elle perdit l'équilibre plusieurs secondes et l'homme avec qui elle se battait en profita pour sortir son arme. Elle se rattrapa comme elle put, évitant à tout prix de se retrouver à terre. Être à terre signifiait être faible. C'était avouer être vaincu, être plus faible que son adversaire et perdre l'avantage. Ce serait aussi redonner de l'espoir à l'homme qu'elle avait pour mission de tuer. C'était donc à lui de chuter et non à elle.
D'un coup de pied bien placé elle le désarma puis éloigna son arme afin qu'elle ne lui soit plus à portée de main. Il avait peut-être un couteau sur lui, mais elle n'en était pas sûre. Dans tout les cas elle était à présent la plus armée. Elle se prit un coup dans l'estomac et étouffa un râle de douleur. Elle répondit violemment à cette attaque, et une mèche s'échappa de sa queue de cheval.
Elle le vit ensuite reculer de plusieurs pas. Peut-être tentait-il de fuir? Elle le rattrapa précipitamment. Une des artères principales de la ville se trouvait derrière lui, perpendiculairement à la ruelle plus sombre dans laquelle ils étaient en train de s'affronter. Il était essoufflé. Elle avait plus d'entraînement que lui pour ce genre de combat. Un légère satisfaction s'empara d'elle à cette pensée, il tentait de gagner du temps. Elle comprit qu'il ne tiendrait plus très longtemps et qu'il le savait. C'est pourquoi il cherchait à attirer des regards de passants, à ce que quelqu'un remarque qu'il était en train de se battre pour sa vie, ce que Ziva ne voulait surtout pas. Elle avait enfin un faible avantage, ce n'était pas le moment de le perdre.
Elle le rattrapa et le poussa plus profondément dans la ruelle. Il tenta de lui résister et se débattit. Elle se baissa pour esquiver un nouveau coup et en profita pour se saisir du couteau qu'elle avait à la cheville. Toujours avoir un couteau sur soit pensa t'elle en le sortant de son étui. Elle le garda hors de la vue de son adversaire le plus longtemps possible tout en se redressant. Elle se montra ensuite plus faible et le laissa s'approcher.
Alors qu'il ne se trouvait plus qu'à une dizaine de centimètres d'elle elle étendit son bras et son couteau se planta dans son thorax non loin de son cœur. Elle le vit immédiatement se raidir et se courber en avant sous le coup de la douleur, il ne parvenait à riposter, elle était parvenue à planter correctement son couteau dans sa poitrine.
Toujours en alerte, ne relâchant surtout pas sa garde dans les derniers instants elle tourna le couteau sur lui-même tout en l'ôtant de sa poitrine. Elle s'éloigna alors légèrement de lui et le regarda pour vérifier qu'il ne jouait pas la comédie et évaluer la scène avec un peu plus de distance.
Il commençait à se vider de son sang. Elle avait gagné. Elle le regarda tomber à genou sur ce macadam. Elle venait de poignarder cet homme. Un de plus à accrocher à son blason. Elle pourrait dire au Directeur du Mossad que la mission qu'il lui avait accordée avait une fois de plus était une réussite. Le petit soldat obéissant avait fait son travail. Un autre ordre de mission pourrait lui être transmit, elle écrirait son rapport sur le chemin du retour en direction de Tel-Aviv.
Un gémissement de l'homme à terre la tira de ses pensées et la ramena à la réalité. Elle le voyait et l'entendait à présent souffrir. Elle se demandait si elle devait le laisser ainsi et le regarder souffrir puis mourir, ou si elle ne ferait pas mieux d'abréger ses souffrances. Une marre de sang se répandait doucement autour de lui. Que préférerait elle si elle avait été à sa place? C'était bien la première fois qu'elle se posait une telle question. Le travail commençait à lui monter à la tête, il faudrait qu'elle pense à demander quelques jours de congés.
Elle resta quelques secondes de plus à regarder cet homme, puis fit demi-tour en direction de la rue plus peuplée. Elle s'avança jusqu'à l'intersection des deux rues et regarda à droite et à gauche si quelqu'un avait remarqué la scène qui venait de se dérouler. Toutes ces personnes continuaient de marcher d'un pas pressé, les voitures klaxonnaient dans les bouchons, le monde ne s'était pas arrêté de tourner et personne ne semblait avoir remarqué son air décoiffé.
Ce constat la rassura et son couteau toujours à la main elle repartit en direction de l'homme qu'elle devait abattre sans laisser de traces. Elle le vit alors avec son portable à l'oreille. Elle se demanda où il avait puisé suffisamment de forces pour composer un numéro et avoir une conversation. Elle se demanda jusqu'où avait pu aller cette conversation et se dirigea rapidement vers l'homme à terre qui pressait sa blessure d'une main. Elle aurait du porter le coup plus haut sur sa poitrine pensa-t-elle. Sa mort aurait été plus rapide et elle n'aurait pas eu ce doute de se faire griller.
Elle lui arracha le téléphone des mains et coupa la conversation qui était toujours activée. Elle baissa ensuite ses yeux en direction de celui qu'elle venait de poignarder et croisa son regard. Elle ne savait pas qui était cet homme. Elle ne connaissait que l'essentiel, quelques informations qu'elle avait très rapidement trouvé. On lui avait dit qu'il serait là aujourd'hui et à cette heure, elle n'avait pas cherché plus loin.
Elle savait que c'était contraire à ce qu'on lui avait enseigné lorsqu'elle avait fait ses débuts au Mossad. Mais elle fonctionnait ainsi depuis plus de trois ans maintenant, et ça ne lui avait jamais causé le moindre problème. Alors elle continuait. Elle ne faisait qu'un minimum de recherches sur ses victimes, se contentait de l'indispensable. Pour cet homme, elle ignorait même jusqu'à son nom.
C'était là une façon qu'elle avait trouvé de se protéger. Elle n'avait pas de nom à mettre sur ces yeux qui la regardaient, elle ne connaissait pas l'identité de cet homme. Elle ne savait pas quel métier il exerçait, si il avait une famille, des enfants, où il habitait. Si il avait une bonne réputation et des amis nombreux, si il était malade où encore si il avait des dettes. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'il avait eu la mauvaise idée d'entrer en contact avec des terroristes qui avaient pour but de faire chuter Israël, et que sa mission était de faire totalement disparaître ce petit réseau terroriste.
Un de moins. Cet homme était le dernier. Mission accomplie.
Ses yeux la fixaient toujours. Elle le sentait qui commençait à divaguer. Elle pouvait voir ses paupières qui se fermaient de plus en plus souvent et sa bouche qui cherchait désespérément un peu plus d'air. Sa fin était proche à présent. Elle se demandait si elle ne devrait pas ressentir quelque chose à le voir ainsi mourir. Elle se sentait vide. Un film lui aurait fait plus d'effets. Comment avait-elle pu en arriver jusqu'à ce point? Elle glissa le téléphone dans une de ses poches. Elle s'en débarrasserait plus tard.
Elle se dit qu'en un sens il valait mieux qu'elle ne ressente rien. A une époque qui lui semblait une autre vie elle s'était laissée trop atteindre par son travail au Mossad, et c'est ainsi qu'elle en était arrivée à s'installer aux USA. A cette époque chaque fois qu'elle avait exécuté une mission elle avait senti une partie d'elle mourir, elle n'avait plus supporté toute cette souffrance. Ajourd'hui tout ça lui était étranger, et ce n'était pas plus mal.
- J'ai… Prévenu un ami, entendit-elle l'homme prononcer. Il était décidemment bien plus résistant qu'elle ne l'aurait cru.
Elle prit peur un instant face à cette remarque, puis se dit que de toute façon il ne savait rien d'elle, et que vu la durée du moment où elle lui avait tourné le dos et s'était éloignée, il n'avait pas du avoir le temps d'entrer dans les détails, elle n'avait donc pas vraiment de souci à se faire. Et puis si cet ami venait à débarquer dans cette ruelle, elle n'aurait qu'à l'abattre lui aussi. Cet ami n'avait aucune preuve contre elle.
Toutefois, par peur que la situation ne lui échappe, elle s'avança une fois de plus vers cet homme, approcha une seconde fois son couteau de son corps et sectionna sa carotide. Ce n'était plus qu'une question de quelques secondes ainsi.
Suite à ça elle se saisit du bas du manteau de cet homme et essuya la lame de son couteau dessus, le replia et le replaça dans son étui à sa cheville. Lorsqu'elle releva les yeux, elle remarqua qu'il avait cessé de respirer et qu'il était cette fois définitivement mort. Elle ressentit un léger soulagement. Elle pouvait se détendre un peu, elle n'avait plus qu'à faire le ménage. Sa vie n'était plus en danger.
Elle retira l'élastique placé dans ses cheveux et ceux-ci tombèrent sur ses épaules. Elle passa ensuite plusieurs fois ses mains dans ses cheveux, les tirant vers l'arrière. Elle se les rattacha en une queue de cheval plus serrée, comme avant qu'elle ne commence à se battre.
Elle se saisit des deux mains du cadavre et commença à le déplacer. Elle entreprit de le traîner vers le fond de la ruelle où se trouvait une benne à ordure. Elle l'avait à peine déplacé qu'une carte s'échappa d'une des deux poches arrières du jean qu'il portait. Ziva le remarqua et la ramassa aussitôt, il ne fallait pas qu'elle laisse une trace de son passage. Elle prit le bout de papier rigide et le regarda quelques secondes. Il s'agissait d'une carte de Marin. Son nom, sa nationalité, son grade apparaissait sur cette carte.
La jeune israélienne constata non sans douleur qu'il s'agissait bien d'un Marin, et que celui-ci était américain. La nostalgie la prit. Depuis combien de temps n'avait-elle pas mis les pieds en Amérique? C'était à se demander si son père n'évitait pas de lui donner des missions qui l'enverraient dans ce pays. Six ans déjà qu'elle avait quitté Washington D.C. Ziva plaça la carte de ce Marin dans la poche de son manteau qui contenait déjà le portable de cet homme.
Elle se remit rapidement au travail, elle ne voulait pas avoir à repenser à tout cela. Elle avait intérêt à bien faire son boulot. Elle ne tenait surtout pas à ce que quelqu'un retrouve ce corps et ne remonte jusqu'à elle. Il y avait des chances que le NCIS se retrouve en charge de cette affaire, et elle ne le désirait pas du tout.
Elle fouilla entièrement cet homme et le déposséda de tous ses objets personnels. Elle finit par détacher la chaîne qui comme tout Marin se trouvait autour de son cou. Elle n'aurait ensuite plus qu'à le traîner une bonne fois pour toute jusque dans la benne à ordures, et elle pourrait partir, quitter l'Angleterre.
Elle était penchée au-dessus du corps, elle avait la chaîne dans les mains et était en train de la refermer quand une voix s'éleva dans la ruelle et s'imposa, suivie de pas précipités en sa direction. Elle venait de se faire prendre, ce qui la mettait dans une très mauvaise position pensa-t-elle. Se saisissant de l'arme à sa ceinture qu'elle avait préféré ne pas utiliser l'instant précédent pour que le bruit d'un coup de feu n'attire pas des regards curieux, elle se redressa brutalement dans l'espoir de surprendre son visiteur et la pointa en sa direction.
Elle remarqua immédiatement que lui aussi pointait une arme vers elle. Le combat n'allait pas être simple. Il se trouvait à une dizaine de mètres d'elle. Elle pouvait l'atteindre sans problèmes. Elle remarqua ensuite son visage, et l'étonnement marqua ses traits quand elle reconnut les siens. Elle ne put réagir et garda son arme levée en sa direction, s'accrochant à celle-ci. Que faisait-il ici?
- NCIS, lâchez votre arme et éloignez-vous de mon ami, tout de suite, cria-t-il en s'enfonçant lentement de quelques pas dans la ruelle.
Il faisait sombre, il avait agi rapidement, il était loin d'elle, elle n'avait toujours pas dit un mot songea-t-elle en frémissant à l'entente de ces quelques paroles, il était normal que contrairement à elle il ne l'ait pas reconnu.
Elle ne réagit pas, se demandant quel comportement elle devait adopter, jusqu'où irait cette scène, ce qu'il allait penser d'elle. Elle se demandait s'il allait la dénoncer. Car le fait qu'ils se connaissent ne changeait rien à la situation actuelle. Elle venait d'abattre un homme et il l'avait prise sur le fait.
- J'ai dit lâchez votre arme! Répéta Tony en avançant toujours.
Ziva se résigna, voyant que Tony n'allait pas tarder à la reconnaître vue la distance qui les séparait à présent. Ce n'était vraiment pas le moment de se prendre une balle. Elle se baissa lentement, évitant d'avoir un mouvement précipité, et posa son arme à terre. Elle se redressa ensuite en levant ses deux mains, faisant ainsi comprendre qu'elle se rendait et n'opposait aucune résistance.
Elle dirigea son regard vers Tony, et leurs yeux se croisèrent. L'italien crut un instant perdre la raison. Et pourtant c'était bien Ziva qui lui faisait face. Décrispant légèrement ses mains de son arme il se redressa tout en continuant d'avancer, lentement.
La situation n'était pas du tout simple. Un des marins du navire sur lequel il était embarqué se trouvait étendu entre eux. Il se devait de lui passer les menottes à cet instant. Et pourtant la seule chose qu'il put penser fut de remarquer à qu'elle point elle était magnifique dans cette ruelle sombre. Des flashs de Barcelone lui revinrent rapidement en mémoire. Quatre ans déjà pensa-t-il. Il n'aurait jamais cru pouvoir la revoir ces jours-ci, et encore moins dans cette situation. Pourquoi à chaque fois qu'ils avaient la chance de se revoir rien n'était jamais simple?
Il continua de progresser en direction de la jeune femme tout en rangeant son arme à sa ceinture, ce qui rassura quelque peu l'israélienne. Elle avait la chance d'être tombée sur lui pensa-t-elle. Un autre aurait tiré. Elle resta cependant stoïque. S'il était là c'est qu'il devait connaître l'homme étendu à ses pieds. Cela devait être lui l'ami que celui-ci avait prévenu par téléphone.
