Premier OS dans cette catégorie. Si vous n'avez jamais joué à ce jeu, foncez !

(Mais sérieusement, qu'est ce que vous foutez là ?)

Comme d'hab', rien ne m'appartient.


Maya lui était tombée dessus comme un piano aurait pu le faire sur un humain : De manière inattendue et brutale. Elle était arrivée tel une tempête, dévastant tout sur son passage. Phoenix aurait du être effrayé par cette jeune femme à peine sortie de l'adolescence. Il aurait pu l'associer à un signe des dieux qui s'acharnaient sur lui. Après tout, la première fois qu'il l'avait vu, elle était accroupie près du corps de sa sœur aînée. Elle avait été ensuite faite prisonnière par les rouages de la justice, toutes les apparences étant contre elle, l'accusant d'avoir assassiné Mia. Mais Phoenix n'y avait pas cru. Jamais. D'abord parce qu'elle était la sœur de son mentor. Ensuite parce qu'il n'avait pas vu une once de haine dans les yeux de Maya.

Il aurait pu se tromper. Encore. Ça n'aurait qu'ajouter un point de plus à sa longue liste de personnes qui avaient fini par le trahir quand il leur avait fait confiance. Ses amis, lorsqu'il était enfant. Puis Dalhia, qui l'avait manipulé du début jusqu'à la fin. Il était tombé amoureux d'elle au premier regard. Son apparence fragile l'avait séduit, quitte à lui faire fermer les yeux sur tout le reste. Elle s'était jouée de lui. Et depuis ce temps, gagner sa confiance était devenu très difficile.

Phoenix n'avait jamais eu de famille. Il était un solitaire. Son sourire et sa moue gênée attiraient la sympathie, mais le jeune avocat ne donnait jamais suite à ces relations. Pourtant, Maya avait réussi à creuser dans son cœur froid pour s'y aménager une place. Elle était cette jeune fille qui souriait toujours, malgré le destin qui semblait se jouer d'elle. Elle était enthousiaste, s'extasiant devant tout et n'importe quoi. C'était une grande enfant qui avait conservé son âme pure et qui propageait des ondes positives autour d'elle. Mia lui avait demandé de prendre soin d'elle. Il se demandait parfois si ce n'était pas Maya qui avait le plus de bénéfices sur lui. Lui qui était seul s'était retrouvé avec une jeune femme et une petite fille de 8 ans, Pearl vouant un culte à sa cousine et appréciant Phénix plus que de raison.

Phoenix ne savait pas mettre de mot sur cette étrange relation qu'il entretenait avec Maya. S'il s'était laissé aller, à l'abri des regards, il aurait admis que la jeune femme était un peu comme son ange gardien ou comme une jeune sœur qu'on aurait envie de mettre à l'écart de tout danger.

Et pourtant. Il était debout. Face à ce pont en flammes. Paul, un ami d'enfance, balbutiait un babillage incessant. Mais Phoenix ne voyait que les planches de bois qui menaçaient de se briser. Une ritournelle incessante ne cessait de se répéter dans son esprit : Maya est de l'autre côté. Elle est en danger. Il n'avait que ça en tête. Si bien qu'il en oublia son instinct de survie pour foncer sur les planches. Il courut le plus vite qu'il le put, fixant la bâtisse où devait se trouver la jeune femme, ignorant les cris d'avertissement de l'autre homme.

Phoenix perçut le craquement des planches. Les cordes qui cédèrent. Il sentit ses jambes se dérobaient, son corps chutait dans le vide. Mais son esprit était obsédé. Maya. Pourvu que Maya aille bien. Pourvu que Maya aille bien. Même en touchant le sol, quand ses membres émirent un craquement macabre, il ne se déconcentra pas. Il priait. Lui qui ne croyait à rien se mettait à invoquer les dieux. Maya. Il refusait qu'il lui arrive la moindre chose. Qui prendrait soin d'elle ? Et Pearl ? Si Maya disparaissait, qui s'en occuperait ?

Ses paupières semblaient peser de plus en plus lourd. Le sommeil gagnait en terrain. Et Phoenix jura qu'il sauverait les filles. Parce qu'ils étaient une famille. Une famille étrange. Mais une famille.