Je vais éviter de polluer la section Fruits Basket, donc je regroupe mes OS ici ! Et puis c'est plus pratique... Avertissements appropriés au début de chaque "chapitre"
Disclaimer : tous les persos utilisés appartiennent à Natsuki Takaya, les sous vont aussi dans la poche des éditions Akata/Delcourt, mais surement pas dans la mienne !
Rating : T
Avertissements : shojo-ai, spoils jusqu'au tome 15
Autres : POV Hana, Uoh/Hana, trèèèès léger angst
Cela fait très longtemps que je suis amoureuse d'Uoh. Depuis le tout début en fait. C'est comme ça, je n'y peux rien. Je n'ai pas eu le temps de comprendre quand et comment c'est arrivé. Alors je n'ai pas cherché d'explications artificielles et je n'ai pas tenté d'aller contre mes sentiments. Les questions ne servaient à rien, alors je ne m'en posais pas, tout simplement. C'était la première fois que mon cœur battait aussi fort en présence de quelqu'un. J'en étais heureuse, vraiment… Au début du moins. Même si je savais pertinemment que cette relation resterait à sens unique. J'ai donc préférer me taire pour ne pas les embarrasser, elle et Torhu. Je me contentais de son amitié bienveillante et je n'osais même pas rêver à autre chose.
Mais un jour, les choses ont changé. Arisa a rencontré quelqu'un, un certain Kureno. Et elle en est tombée amoureuse. Je savais que j'aurais du me réjouir et partager le bonheur de mon amie. Mais je n'y arrivais pas, c'était trop difficile. A la place, l'émotion que je ressentais était beaucoup plus sombre, beaucoup plus laide. J'ai eu tellement honte de moi… Je n'étais qu'un être abject et indigne de cette amitié. Je n'en avais pas le droit, moi, alors que je n'arrivais même pas à être heureuse pour elle. Pourtant, je ne pouvais rien faire contre cette haine qui prenait racines dans mon cœur, ma haine envers cet homme qui voulait prendre Uoh, ma Uoh ! Mais ça, personne ne l'ai jamais su et je ne le confierai sans doute jamais à qui que ce soit. J'ai fait des efforts pour faire semblant, et personne n'a rien vu, pas même Torhu.
Si j'étais incapable de me réjouir de son bonheur, sa peine était loin de me rendre heureuse. La suite des événements allait me le prouver. Kureno a rapidement disparu, sans laisser la moindre trace en dehors de son nom. Uoh a essayé de faire son insouciante, comme si finalement, ce n'était pas si important. Mais je la regardais trop pour ne pas remarquer que c'était faux. Elle avait peut-être changé de travail, elle le menaçait peut-être de tous les maux, elle s'interdisait peut-être d'y croire… Mais cela ne changeait rien. Elle l'aimait toujours, elle voulait toujours le revoir, elle espérait toujours le croiser au coin de la rue. Elle était dans cet état entre la nostalgie et la tristesse, sentiment propre aux cœurs brisés. Je connaissais trop bien cette émotion pour ne pas la déceler sur le visage de celle que j'aimais.
Tout a fini le jour de notre pièce de théâtre pour le festival de l'école. Ou plutôt… tout a commencé, cela dépend du point de vue. Arisa avait quitté son rôle d'étudiante pour se glisser dans la peau d'un personnage fictif. Un nouveau nom, une nouvelle vie, un nouveau caractère. Affranchie de la pudeur qui la retenait, cachée derrière son masque, elle avait pu crier.
« Tu dois la revoir espèce d'imbécile ! »
Elle s'était enfin libérée des émotions qui l'encombraient. Elle était comme un oiseau qui se libérait d'une cage trop étroite. Elle avait écarté les bras, comme si elle étendait ses ailes pour s'envoler. Son dernier cri d'espoir, pour pouvoir abandonner. Puis elle avait quitté son costume, comme une carapace trop abimée. Et avec lui, tous ses vieux sentiments qui la faisaient souffrir, et le fantôme de cette rencontre avec Kureno qui la hantait. Elle s'était ensuite éclipsée rapidement. J'ai fait comme si je n'avais rien vu, avant de me décider à la suivre.
Elle n'était pas allée bien loin. Dans le recoin d'un couloir, elle s'était effondrée pour pleurer. Un peu effrayée par cette nouvelle liberté, par cet avenir qui s'affranchissait du passé. Couper les liens qui l'enserraient de si près n'avait pas été facile. Sans un mot, je me suis accroupie près d'elle. Elle m'a regardé un instant au travers de ses larmes avant de se jeter dans mes bras. Je la serrais contre mon corps, profitant de sa chaleur que je désirais si ardemment. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à agir, ce qui m'en a donné le courage. Ce n'est pas l'important. J'ai pris son visage entre mes mains et j'ai laissé mes sentiments passer la barrière de mes yeux pour la première fois. Doucement, j'ai séché les larmes qui ravageaient ses joues, comme pour effacer définitivement le souvenir de Kureno. Nos lèvres se sont rencontrées pour un premier baiser au goût salé. Il était loin d'être le dernier.
