Disclaimer : Les personnages et l'univers à Eiichiro Oda, ChocOlive Flamous pour l'idée originale.
Rating : K+
Genre : Général, Amitié, Humour
NDA : hi, everybody ! Voilà un petit OS pour dire coucou. Ou plutôt une sorte de recueil. Il regroupera les blagues de Jabura sous toutes ses formes. J'ai encore pas mal d'idées en tête mais, pour le moment, je le mets en "complet". Comme j'ai pas mal de travail, il n'est pas dit que j'actualiserai ce recueil régulièrement. En ce qui concerne le rating, il est changeant, donc je mettrai un petit warning au début de chaque OS. Bien, maintenant, je vais pouvoir me mettre à "Waiting" !
Sur ce, bonne lecture !
Dans la fraicheur de début d'après-midi, un imposant bateau voguait sur l'eau, l'écume se brisait par intermittence sur la coque épaisse, en un grand fracas de gouttelettes éparpillées ; les voiles s'agitaient faiblement sous la poussée du vent. Le soleil pointait timidement son nez, après une matinée mouvementée, prémices d'une belle journée.
Sur le pont avant, les mains sur le bastingage, Lucci observait l'horizon, songeur. Au loin, se découpaient les côtes d'une petite station balnéaire. Ils avaient changé d'itinéraire à la dernière minute et avaient dépassé les falaises de Dressrosa sans s'y arrêter. Nul doute que quelque chose se tramait au royaume des oiseaux. La preuve la plus flagrante leur avait été donnée ce matin-même, avec la parution du journal. La raison qui les avait poussés à passer leur chemin.
Ses cheveux voletant librement au gré du vent, le leader dévia son regard vers le ciel, observant distraitement le passage des nuages. Tout à ses spéculations, ses pensées se tournèrent progressivement vers l'incident de Punk Hazard, réunissant les pièces du puzzle petit à petit. Le délai entre l'évènement de l'île bipolaire et la démission du roi de Dressrosa, Doflamingo, était beaucoup trop court pour qu'il s'agisse d'une simple coïncidence.
D'une manière ou d'une autre, Monkey D. Luffy avait quelque chose à voir avec tout ça, il l'avait aperçu sur l'île via les escaméras de Caesar Clown. D'ailleurs, cela faisait maintenant quelques jours que le scientifique n'avait plus donné de nouvelles de son arme chimique. Ce qui voulait probablement dire que le gamin s'en était sorti. Encore une fois…
Un mince sourire fleurit sur les lèvres de l'ancien assassin. Ce petit était décidément plein de ressources…Tournant le dos à l'océan, Lucci s'engouffra dans le couloir du pont supérieur. Sa veste, posée négligemment sur ses épaules, ondulait au rythme de ses pas. Les mains dans les poches, il se dirigea vers la bibliothèque, ou salon commun, comme aimait à l'appeler Jabura.
En passant devant la cuisine, un bruit de vaisselle l'arrêta. Le repas étant passé depuis un moment, il ne devrait y avoir personne aux fourneaux. Fronçant les sourcils, il passa la tête par la porte, cherchant du regard l'auteur du bruit et… ouvrit imperceptiblement les yeux devant un spectacle… quelque peu singulier.
Affublé d'un tablier à motif de cœurs, Jabura s'affairait à préparer une pâte non-identifiée. Une odeur de pain cuit s'élevait agréablement dans la pièce, titillant son odorat sensible. Sur le plan de travail s'étalait moult ingrédients en tout genre, ainsi qu'un livre de recettes de cuisine. Interdit, Lucci se pinça le bras. Cela ne pouvait pas être réel… Quoi que, venant d'un être aussi imprévisible que Jabura, on pouvait s'attendre à tout. Surtout s'il s'ennuie. Dans ces moments-là, tous aux abris, l'ex-leader est intenable.
Décidé à avoir le fin mot de l'histoire, il toussota légèrement, attirant l'attention de son homologue.
« Je peux savoir ce que tu fabriques ?
- Je cuisine, se contenta-il de répondre.
Clair, net, concis. L'homme-léopard leva les yeux au ciel.
-… Ça, je le vois, rétorqua le cadet, agacé. Ce que je te demande, c'est pourquoi ?
- Secret. »
… Il finira par lui tirer plus de deux mots, foi de Lucci. Celui-ci ferma les yeux et se pinça l'arête du nez. Il reporta son attention sur son interlocuteur et retint un claquement de langue agacé à la vue de Jabura nonchalamment adossé au plan de travail, un sourire chafouin trônant sur son visage insolent. Dieu qu'il détestait quand l'homme-loup faisait ça, ce sourire l'horripilait au plus haut point. Un sourire qui clamait clairement : « Attrape-moi si tu peux, mais saches que je t'aurai avant ! ».
Avant qu'il ne demande plus d'explications, Jabura s'approcha de lui après s'être sommairement essuyé les mains sur son tablier et claqua des mains bruyamment, sans se départir de son sourire.
« Tu m'excuseras, commença-t-il en poussant l'homme-léopard dans le couloir, mais j'ai aut' chose à faire que d'taper la discute avec toi, Kitty. »
Et sur ce, il claqua la porte sans plus de cérémonie. Seul dans le corridor, Lucci mit quelques secondes avant de réaliser que, premièrement, il s'était fait mettre à la porte – pas de la façon la plus classe, de surcroît – et deuxièmement… une minute… Comment il l'a appelé ?!
Sans que son visage ne trahisse la moindre émotion, il se dirigea vers sa destination première : la bibliothèque. Cependant, nul doute que s'il avait eu sa forme féline, ses oreilles se seraient plaquées contre sa tête, trahissant son irritation.
Il avait besoin d'un verre de scotch… avec des glaçons… beaucoup de glaçons…
Un bruissement d'aile l'avertit de l'arrivée d'Hattori, qui se posa sur son épaule avec légèreté avant de lui mordiller affectueusement le lobe de l'oreille en guise de salutation. Il avait senti les ondes négatives de son maître et avait accouru à tire d'aile. Un doux roucoulement résonna dans l'air lorsque Lucci caressa les plumes soyeuses de l'oiseau.
Devant les portes de sa future paix intérieure, l'homme-léopard ne se fit pas prier et poussa le lourd battant en bois massif. S'avançant dans la pièce, il laissa une ouverture afin d'avoir un accès visuel sur le couloir. Quoi que fasse ce satané cabot, le cadet était certain qu'il passerait devant le salon. L'autre corridor menait sur le pont supérieur et, par conséquent, dehors. Et vu le soin qu'apportait Jabura à sa création, c'était certainement pour en faire usage pour quelque chose… ou quelqu'un.
S'approchant des rayons, il choisit un livre au hasard puis s'empara de sa bouteille de scotch avant de s'installer dans le fauteuil, à-demi tourné vers l'entrée. Satisfait, il croisa les jambes – on a la classe ou on ne l'a pas – et entama sa lecture, son verre préalablement rempli du liquide ambré. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à attendre…
.x.
Cela faisait maintenant une heure qu'il parcourait les lignes d'un ouvrage complexe sur la sociabilité en société. Dans son large fauteuil, Lucci commençait à s'impatienter et décrochait régulièrement son regard des pages rugueuses pour jeter un œil vers le couloir, tendant subrepticement l'oreille dans l'espoir d'entendre la démarche chaloupée de Jabura. Peut-être s'était-il trompé sur les intentions de l'homme-loup, finalement… Ce serait bien la première fois…
Soupirant doucement de contrariété, il se leva et remis le livre à sa place dans la foulée. Il avait suffisamment perdu de temps. Il se saisit de son verre pour en avaler le contenu… et s'arrêta dans son geste. Un sourire de triomphe ourla ses lèvres. Quand on parle du loup… Jabura venait de passer en catimini, un objet non-identifié dans les mains. Il s'agissait certainement de sa préparation, à n'en pas douter.
Lucci termina prestement son verre, le reposa sur la table basse et s'engouffra à la suite de l'aîné dans le corridor du bateau, Hattori sur l'épaule. Pressant le pas, il vit une tresse disparaître au détour d'un couloir, en direction de l'arrière du navire. Intrigué, l'homme-léopard suivit son frère d'arme discrètement. Il lui avait semblé voir un sourire en coin sur le visage de l'homme-loup… Le genre de sourire qu'il arbore lorsqu'il est sur le point de faire une sale blague.
Lucci fronça les sourcils. Qu'avait-il encore inventé ?
Au second croisement, Jabura bifurqua vers les… chambres ? De plus en plus sceptique, le cadet s'arrêta derrière le mur du couloir, à l'abri du regard de l'ex-leader. Apparemment, celui-ci avait senti qu'on le suivait et regardait de tous côtés, à la recherche du pisteur. Après un instant, semblant rassuré, l'aîné continua sa route, ne se doutant pas de la présence du chef sur ses talons.
Lucci poursuivit son enquête, suivant son frère d'arme turbulent étrangement guilleret. Lorsqu'ils furent dans le corridor des chambres, l'homme-léopard se stoppa et épia discrètement Jabura, à l'abri des regards. Celui-ci reprit son chemin avant de s'arrêter devant une porte en particulier : la chambre de Kaku. Le propriétaire du pigeon plissa les yeux.
Que pouvait-il bien vouloir à Kaku ?
Le plus jeune avait eu le dernier tour de garde, cette nuit. Par conséquent, il dormait encore à poings fermés, récupérant ses heures de sommeil perdues. Nul doute qu'il ne serait pas de bonne humeur si on venait à le réveiller maintenant. Kaku a beau être serviable et quelque peu naïf, il n'en reste pas moins effrayant lorsqu'il n'a pas ses heures. À cette pensée, un sourire fleurit sur le visage froid de Lucci. Il observa Jabura entrer dans la pièce, son fameux paquet en main.
Placidement, l'homme-léopard s'adossa au mur et croisa les bras, entreprenant un décompte dans sa tête.
3… 2… 1…
« Mais qu'est-ce que… », entendit-il depuis sa cachette.
Un silence suivit, lourd, pesant, accroissant le sourire de Lucci. Soudain, un cri de rage et de fureur mêlée parvint à ses oreilles, agrémenté d'un grand fracas. Un claquement de porte s'éleva dans l'air, suivit de pas précipités.
« JABURA ! »
Hilare, le susnommé passa en trombe devant le leader, sans le remarquer. Riant à gorge déployée, il s'enfuit dans le dédale de couloir, évitant par intermittence des objets volants. Lucci ne bougea pas d'un pouce, observant le dos de l'homme-loup disparaître à un croisement. Ce fut au tour de Kaku d'apparaître devant lui. Jurant et pestant, il courut à la suite de l'importun, les cheveux en bataille, vêtu en tout et pour tout d'un simple pantalon noir, lançant tout ce qui avait le malheur de tomber entre ses mains, ses pieds nus résonnant sur le parquet du bateau.
« Combien de fois faudra-t-il que je te le dises ?! »
Seul un rire lui parvint du fond du corridor. Neutre, l'homme-léopard attendit que les injures et les rires se fassent plus lointains avant de sortir de sa cachette. Avec élégance, il entra dans la chambre du cadet. Du peu qu'il avait vu, il lui avait semblé que Jabura ne détenait pas le paquet lorsqu'il était sorti. Donc…
Lucci fit un tour de la pièce, cherchant le colis du regard. Il le trouva sans peine, posé sur le lit, à moitié déballé. Repoussant les couvertures d'un revers de main, il se saisit du paquet pour y jeter un œil. Un sourire orna ses lèvres. Un petit mot accompagnait le sachet.
Jabura était un être profondément exaspérant et horripilant mais… il devait bien l'avouer, ce cabot avait un sacré sens de l'humour quand il ne passait pas son temps à se battre ou à mentir.
Amusé, il regarda le gâteau qui trônait dans ses mains. De taille moyenne, Jabura lui avait donné la forme singulière d'une… girafe. Mais, si ça n'avait été que ça… Le plus singulier n'était pas tellement sa forme. C'était plutôt la garniture très originale. L'homme-loup avait enseveli la pâtisserie sous de multiples verdures, passant du cresson au persil. Lucci lâcha un petit rire et relut le mot qui accompagnait cette petite blague sucrée.
« Pour bien grandir, mange cinq salades par jour. »
Fini ! J'espère que ce petit recueil vous plaira. Et si vous avez des critiques ou que vous voulez vous plaindre de l'attente de "Waiting", vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Sur ce, je m'envole sur mon olivemobile. A plus !
