Bonjour tout le monde! Bon première fic pour cette série que j'adore. Comme d'habitude rien n'est à moi, même pas cette histoire que j'ai adoré. Avec l'accord de son grand auteur Cindy123 je traduis cette fic « Dying from a broken heart » que vous pouvez trouver en version original sur le site. L'histoire est complète donc je vous promets que vous aurez la fin! Sur ce, à votre lecture et les avis font toujours plaisir!

Mourir d'un cœur brisé

Ames, Iowa - 10 Juin 2001

"Mais Papa! Pourquoi tu peux pas… juste cette fois, être fier de moi!" cria Sam alors que des larmes de colère et de douleur coulaient le long de ses joues rougies.

"Fier de quoi! Fier que tu manigance dans mon dos? Fier que tu abandonnes ta famille?" rétorqua John, l'homme tremblait sentant la colère couler dans ses veines.

Dean regardait des coulisses la bataille faire rage, ses yeux verts regardaient son frère, le jeune homme attendait avec le souffle coupé d'entendre ce que l'adolescent allait dire. Son cœur se serra quand il entendit la tristesse dans la voix de Sam quand il répondit finalement.

"Stanford, Papa. J'ai été accepté à Standford. La plupart des familles y verrait de quoi y être fier," dit le garçon doucement.

"Tu veux que je sois fier de toi? Fais quelque chose qui importe! Bouge tes fesse et devient un homme! Sois plus comme ton frère!" sifflait John, ses yeux noirs fixant son benjamin.

"Je ne suis pas Dean! Je ne serais jamais Dean!" cria Sam désespérément.

"Oui…et c'est là qu'est le problème." dit John froidement, l'homme savait que ces mots faisaient très mal, mais il était trop en colère et têtu pour les reprendre.

Sam regarda avec les yeux écarquillés, l'impression sur son visage brisa presque la résolution de John. Après un petit moment il secoua lentement la tête, vidé, tout lutte le quittant."Maman aurait été fière de moi," dit il doucement.

La gifle était inattendue, la furie et ce que Sam voyait comme de la haine dans les yeux de son père la rendit tellement plus douloureuse qu'elle ne l'aurait été dans toute autre situation. Sam leva une mais à sa joue, ses yeux noisettes se déplacèrent vers le visage stupéfait de son frère avant de retrouver son père. "Ne parle plus jamais d'elle," siffla John en se rapprochant d'un pas de son fils. "Elle n'aurait pas été fière. Elle aurait été dégoutée. Elle aurait eu honte."

Sam recula visiblement face aux mots de son père. L'idée que sa mère aurait honte de lui lui brisait le cœur et lui coupait le souffle. Inconsciemment il leva sa main et la porta à son cœur alors qu'il regardait son père d'un air brisé. Si John l'aimait encore, il ne le montrait pas et Sam se brisa un peu plus quand il se demanda si son père l'avait aimé un jour. Peut être quand il était petit, avant qu'il ait sa propre façon de penser. Avant qu'il n'ose vouloir quelque chose de plus que la chasse. Peut être qu'alors John l'avait aimé, mais maintenant? Maintenant, Sam n'était pas si sûr. Il ne s'était pas senti aimé depuis très longtemps, mais il pensait que c'était simplement la façon d'être de son père. Il s'était convaincu que John l'aimait toujours, même s'ils se disputaient constamment, mais maintenant il semblait que ce n'était peut être pas juste la façon d'être de son père. Peut être qu'il avait perdu l'amour de son père quand il avait trouvé son indépendance. Quand il avait compris qu'on pouvait choisir son propre chemin dans la vie.

Sam essaya de parler, mais la douleur dans sa poitrine ne lui permettait pas plus que d'expirer. Il repris son souffle et essaya encore, mais sans succès. Regardant une nouvelle fois dans les yeux profonds de son père et n'y voyant que de la rage, Sam se retourna pour quitter la cuisine. Il essaya d'échapper à son père, mais l'homme avait d'autres plans. John attrapa Sam et le repoussa en arrière, grognant dans la direction de Dean quand le jeune homme s'avança. Sam le repoussa et essaya de libérer son bras, mais John le claqua contre le mur, la force de l'impact faisant claquer la mâchoire de Sam et il se mordit la langue jusqu'au sang.

"Où crois tu aller jeune homme?" siffla John en tirant Sam vers lui simplement pour le repousser contre le mur.

Sam ravala sa salive puis fixa dans les yeux de son père. "Je m'en vais," répondit il en tremblant.

John fronça les yeux, mais peu après il lâcha brutalement Sam et recula laissant le garçon chanceler. Sam se dépêcha de s'éloigner de son père, de passer près de son frère et de disparaître dans le couloir qui menait à la chambre qu'il partageait avec son frère. Dean se retourna pour le suivre, mais John attrapa son bras et le retint. "Papa…" commença Dean.

"Laisse le, Dean," répondit John d'un ton bourru, sa voix semblait soudainement fatigué.

"Mais, Papa… il s'en va! On peux pas…"

"Il bluffe. Il ne va nulle part." interrompit John.

"Et s'il ne bluffe pas? On fait quoi dans ce cas?" interrogea Dean, ses yeux verts fixant le couloir sombre.

"Il ne partira pas, Dean. Il ne te quittera pas." Dit John.

Dean jeta un œil à son père et regarda de nouveau le couloir. "J'espère que tu as raison," dit il doucement.

Sam se hâta dans le couloir et poussa la porte de la chambre et la referma rapidement derrière lui. Il trébucha vers son lit et se laissa tomber sur le matelas avant d'empoigner son torse et de replier ses genoux. Il prit plusieurs profondes respirations et attendit que la douleur se calme. Finalement, quand la douleur fut plus sourde et qu'il pouvait respirer de nouveau, Sam se redressa et passa sa main devant sa bouche. Il y avait du sang sur sa main et il ravala le reste du sang qu'il avait dans la bouche après avoir mordu sa langue. Il resta assit pendant plusieurs minutes avant de se sentir enfin assez fort pour tenir de nouveau debout. Il commença à bourrer son sac de ses quelques possessions, quand il fut plein il alla vers le placard et prit sur une étagère une boîte à chaussures. Il ouvrit la boîte et pris un paquet de billets. Il les mis dans la poche de sa veste et la ferma, puis il attrapa son sac et le passa sur son épaule et se dirigea vers la porte.

Sam arriva dans le petit salon et jeta un œil vers la cuisine. Il entendait la voix de son père et déglutit face aux émotions qui le submergeaient. Il fit un pas vers la cuisine puis y repensa. Peut être que se serait mieux s'il partait simplement. Il avança vers la porte d'entrée mais s'arrêta quand quelqu'un l'appela.

"Sam…arrête."

Sam se retourna et essaya de ravaler ses larmes qui menaçaient de retomber. Dean le fixait, ses yeux vers l'imploraient de ne pas partir. Dean fit un pas en avant, mais s'arrêta quand John apparu et attrapa son bras. John avança vers Sam, son visage illisible alors qu'il considéra son plus jeune fils. Il regarda à sa droite quand Dean arriva près de lui puis retourna son attention vers Sam.

"Où penses-tu aller?" interrogea John, aucune trace d'émotions dans sa voix.

Sam regarda le sol avant de relever les yeux vers son père."A Stanford, papa," dit il doucement en réponse.

"Tu ne vas nulle part, jeune homme," dit John alors qu'il fit un autre pas en avant. "Arrête…juste, s'il te plaît…arrête," supplia Sam en levant une main devant lui. "Tu n'as pas besoin de moi, Papa. Tu n'as jamais eu besoin de moi. Je suis juste ce… ce fardeau que tu dois traîner."

"Nous avons besoin de toi, Sam. On doit rester ensemble…comme une famille," répondit John, sa voix se calmant légèrement.

"C'est juste l'université. Je peux chasser pendant les vacances et pendant l'été…"

"Non, Sam! On n'a pas simplement besoin de toi quand ça t'arrange! Tu n'iras pas!" cria John, sa colère retournant de plein fouet.

Sam regarda tristement son père et secoua la tête. "Je vais à l'université, Papa. J'espérais que tu sois content pour moi… que tu sois fier de moi, mais je suppose que c' était trop demander," dit il doucement alors qu'il se tourna vers la porte.

"Si tu passes cette porte, Sam… ne reviens jamais," siffla John, coupant le souffle de son fils aîné à ses côtés.

Sam s'arrêta soudainement et se retourna pour regarder son père. "Qu-quoi?" murmura-t-il, son air assommé brisant presque la colère de son père.

John ravala l'excuse qu'il voulu dire et durcit ses yeux. "Tu m'as entendu," dit il froidement. "Si tu pars, tu peux te considérer orphelin. Moi et Dean seront mort en se qui te concerne… et tu seras mort pour nous."

Sam resta bouche bée alors qu'il fixait son père. Il regarda son frère et attendit qu'il parle, qu'il dise quelque chose pour le laisser savoir que ce n'était pas vrai. Dean ouvrit la bouche, mais le jeune homme jeta un œil à son père et referma la bouche. Les yeux de Sam se remplirent de larmes, mais il les retînt alors qu'il acquiesça doucement. Il jeta un dernier regard suppliant vers son frère puis il se tourna vers la porte quand Dean baissa les yeux au sol. Il ouvrit la porte et s'avança sous le porche puis il s'arrêta alors qu'il considéra faire demi tour, et donc laisser Standford derrière. Le regard presque haineux de son père et le silence de son frère le fit fermer la porte doucement derrière lui et descendre péniblement les marches pour avancer vers le trottoir. Il regarda par-dessus son épaule, le garçon espérant voir son frère courir derrière lui mais la nuit était silencieuse et les rues vides. Il ravala sa peine et sa déception et il accéléra sa marche, espérant attraper un bus et partir aussi loin de cette ville que possible.

Le cœur de Dean se serra alors qu'il regarda Sam fermer la porte derrière lui. Il se tourna vers son père, ses yeux grands ouverts reflétant sa peine et son choc. John le regarda avant de retourner son regard noir vers la porte comme s'il s'attendait à ce qu'elle s'ouvre à chaque instant. Dean s'avança vers la porte, le jeune homme attrapant sa veste au passage. Il tendit le bras vers la poignée, mais s'arrêta quand la voix de son père résonna derrière lui.

"Dean…arrête."

Dean se retourna et lança un regard noir vers son père, ses émotions menaçant de le submerger."Je dois aller après lui, papa! Tu as dis qu'il ne partirait pas! Tu disais…"

"A oui? Et bien, je suppose que j'avais tort. Je suppose que ton frère est vraiment l'égoïste fils de **** que j'espérais qu'il ne soit pas. Il a pris sa décision…"

"C'est des conneries! Tu ne lui as pas vraiment laissé le choix hein!" cria Dean. Il lâcha la poigné et s'éloigna de la porte. "Ca t'aurais tué de lui dire que tu étais fier de lui? Merde… je le suis! Mais je ne lui ais pas dit non plus, donc je suppose que ça me rend aussi coupable que toi!"

"Surveille ton langage, Dean! Sam a choisit l'école avant nous! Il n'a jamais suivi le programme… il n'a jamais pensé que ce que nous faisons est important!" hurla John.

"Tu te trompes! Il pense que c'est important. Il pense simplement qu'il y a plus que la chasse, papa. Il n'est pas comme nous…il…"

"Tu as raison. Il n'est pas comme nous."

"Je pars à sa recherche, " l'interrompis Dean en se tournant de nouveau vers la porte.

"Non…tu restes là. S'il veux nous tourner le dos laisse le. On trouvera l'assassin de ta mère nous même et il peux avoir sa parfaite petite vie dont il a toujours rêvé!" interrompit John plein de colère.

Dean s'arrêta et se tourna. "Tu es sérieux? Tu pensais ce que tu lui as dit? Qu'il est mort pour toi? Pour nous?"

John soupira et baissa les épaules. "Non… bien sûr que non. Je ne pensais pas qu'il partirait. Mais il est parti… même après ce que je lui ai dit. Cela prouve qu'il ne se soucie pas de nous, Dean," dit il tristement.

"Non, papa. Ca veux dire qu'il est blessé et borné. Il serait prêt à mourir pour nous et tu le sais. Simplement il… cette vie… je crois que ça le tue lentement et il devais s'en aller et maintenant… maintenant il pense qu'il ne peux plus revenir," répondit Dean.

John regarda son fils et il su qu'il avait raison. Il savait que Sam les aimait et qu'il serait prêt à mourir pour eux, mais Sam avait décidé de les laisser derrière. Il avait choisit de les abandonner et pour John, c'était inexcusable. John repris un air froid. "Ce qui ai fait est fait. Sam a pris sa décision et maintenant nous devons aller de l'avant. Il y a d'autres choses plus importantes que…"

"Plus importantes que Sam? Tu ne peux pas croire ça papa," s'énerva Dean.

"J'en ai finit avec cette conversation, Dean. On part de bonne heure donc tu as intérêt à aller dormir," dit John en tournant le dos à son fils.

Dean regarda son père et secoua la tête. "Je ne te crois pas. C'est ton fils," dit il doucement.

John se tourna et regarda son fils lassé. "Plus maintenant, Dean. Plus maintenant," répondit il avant de se retourner et de laisser Dean le fixer dans un silence assourdissant.

Sam essuya en colère les larmes sur ses joues alors qu'il approcha la gare routière presque déserte. Il s'était attendu à entendre le moteur de l'Impala sur le chemin, mais à présent il réalisait qu'il était vraiment seul. Ce qu'avait dit John était vrai. Il était mort pour sa famille et il y avait de grandes chances qu'il ne les revoit jamais. Ca ne l'avait pas totalement surpris de la part de son père, mais Dean? Il n'aurait jamais pensé que son frère puisse le laisser partir comme ça, sans un mot. Ca le blessait que son père puisse se débarrasser de lui aussi facilement, mais ça le brisait presque totalement de savoir que Dean le pouvait.

Alors qu'il approcha l'entrée de la gare routière, Sam du s'assoir pour apaiser la pression dans son torse. Ca redevenait difficile de respirer et il supposa que c'était dû au stress de la dispute et tout ce qui l'accablait. Il s'assît sur le banc froid près de la porte pendant plusieurs minutes et pris de profondes respirations jusqu'à ce que la douleur se calme. Il se leva et mis son sac sur son épaule puis il entra dans la gare routière. Il acheta son ticket de bus puis il se dirigea vers l'endroit où le bus allait partir et pris un siège. Il était assis depuis presque une demi heure quand il entendit le ronronnement d'une voiture qui se gara près du bâtiment. Il releva la tête et fixa avec anticipation par la fenêtre, mais rapidement il s'affaissa de nouveau quand il vu par la fenêtre une Firebird rouge passer et quitter le parking. Il baissa les yeux et essuya une larme sur sa joue.

Sam sursauta quand il entendit une voix sortir du haut parleur annonçant les instructions pour le chargement de son bus. Il se leva un peu raide, il n'avait même pas réalisé qu'il s'était endormi. Il s'étira les bras et attrapa son sac. Il attendit dans la petite file de personne pour monter dans le bus et trouva un siège dans le fond. Il rangea son sac sous son siège et s'avachit près de la fenêtre. Il baissa le siège au maximum et ferma les yeux. Quand le bus partit, il ouvrit les yeux et regarda longuement par la fenêtre, espérant contre tout espoir de voir son frère là, mais l'aire de départ était vide. Il reposa la tête et croisa les bras sur son abdomen. Sa main droite se leva et il se massa la poitrine sans y faire attention, et en quelques instants il tomba dans un sommeil agité.

Lincoln, Nebraska –tôt le matin, June 11, 2001

Sam se réveilla en sursaut, sa main agrippant son cœur alors qu'il avait des difficultés à respirer. Le cauchemar l'avait terriblement secoué, son torse lui faisait toujours mal où le chien noir l'avait mordu avant de le déchiqueter avec ses griffes tranchantes. Il réussi à regarder par la fenêtre et vu qu'ils étaient dans une ville dont il ignorait le nom. Il attrapa son sac sous son siège et le mis sur son dos.

Soudainement, une douleur tranchante lui poignarda le torse faisant crier l'adolescent. Sam se leva tremblant alors qu'il prenait conscience que quelque chose allait terriblement mal. Il trébucha quelques pas, son corps se cognant contre le dos d'un siège vide. Il attrapa le siège et se pencha, essayant de reprendre son souffle.

"Tu vas bien?" demanda une voix et Sam leva les yeux à travers ses mèches trempées de fièvre et vu une femme d'une quarantaine d'années le regardant avec inquiétude.

Sam déglutit, mais ne répondit jamais à la femme. Il essaya d'avancer de nouveau, se cognant contre d'autres sièges, faisant émaner des cris de stupeur des autres passagers. Le chauffeur, entendant la commotion regarda dans son rétroviseur, ses yeux fixés sur le jeune homme remontant l'allée.

"Retournez à votre siège!" appela le chauffeur tout en conduisant.

Sam continua d'avancer, la douleur dans son torse causant un bourdonnement dans ses oreilles, assourdissant tous les autres sons autour de lui. Il devait sortir du bus… ça il le savait. Il trébucha encore quelques pas avant que ses jambes ne se dérobent sous ses pas et il s'effondra essoufflé sur le sol sale du bus. Il senti des mains sur lui et essaya de les repousser, mais il n'avait plus de force. Finalement il abandonna et laissa les mains l'emmener où elles voulaient. Pourquoi devait il se battre de toute façon? Il était mort pour sa famille après tout. Comme ça ils n'auraient pas à prétendre.

Sam laissa l'obscurité l'envelopper sans se battre. Il n'entendit pas les appels affolés d'appeler les secours. Il ne sentit pas le bus s'arrêter sur le bord de la route, où quand on le souleva et qu'on le porta jusque dehors avant d'être délicatement déposer sur le sol froid. Il ne sentit pas quand quelqu'un commença à faire désespérément des compressions sur son torse ou quand des lèvres se fermèrent sur les siennes et que de l'air fut forcé dans ses poumons. Il n'entendit pas les sirènes au loin ou les appels des urgentistes quand ils arrivèrent et commencèrent à essayer de sauver sa vie. Il ne vit pas les larmes couler sur les joues de la femme d'une quarantaine d'années, il n'entendit pas non plus ses prières. Il n'entendit rien et ne ressentit rien parce qu'il était déjà parti.

Et voilà pour le premier chapitre. Dites moi ce que vous en pensez. Et merci encore à Cindy de me laisser traduire sa fic.