Me voilà de retour avec une nouvelle fic, plus longue que la précédente! (et rédigée en une semaine ^_^)
L'histoire se déroule dans le monde du film 2 mais si vous ne l'avez pas vu, pas de souci, il n'y a pas de spoiler (et puis Gin est le Gin de l'anime donc il découvre avec vous), vous aurez peut être juste du mal à visualiser l'apparence des personnages.
J'espère que vous l'apprécierez~
Gintama ne m'appartient pas !
Ce matin-là, lorsque Gin ouvrit les yeux, un terrible mal de crâne s'empara de lui, accompagné de nausées. Ses souvenirs de la veille étaient flous, mais il n'eut pas trop de mal à deviner ce qu'il lui était arrivé : il avait dû boire toute la nuit et rentrer totalement saoul. La migraine l'empêchait de réfléchir clairement, alors, d'une voix pâteuse, il demanda le plus fort possible :
-Kagura-chaaan ? Tu pourrais m'apporter de l'aspirine s'il te plaît ? Une boîte entière devrait suffire !
Pas de réponse. Peut-être n'avait-elle pas entendu ? Il reposa la question un peu plus fort. Toujours pas de réponse. Gin se força à se lever en grommelant diverses insultes à propos de la jeune fille. Puis, soudain, il se souvint. La veille, s'il était sorti boire, c'était parce qu'il s'était disputé avec elle. Une raison stupide, vraiment, il lui avait juste demandé si elle ne pouvait pas être plus originale quand elle cuisinait parce qu'il n'en pouvait plus du riz avec un œuf cassé dessus. Elle avait de toute évidence passé une sale journée, puisqu'elle s'énerva instantanément à la remarque.
-Si ma cuisine ne te convient pas, pourquoi t'irais pas manger ailleurs ? Je fais ce que je peux et tu devrais m'en être reconnaissant !
Gin n'avait pas voulu démarrer une dispute mais refusait encore plus d'avaler ce plat, alors il s'était levé et avait quitté l'appartement pour n'y retourner que le lendemain au petit matin.
Faisait-elle encore la tête pour ça ? Gin soupira. Il n'avait pas besoin d'une gamine en pleine crise d'adolescence ici. Etre reconnaissant ? De qui se moquait-elle ? C'était bien à elle de montrer de la gratitude, il l'hébergeait, la nourrissait, avait déjà sauté plusieurs repas quand les fins de mois étaient difficiles pour qu'elle ne manque de rien !
-Oi, Kagura. Désolé pour hier.
Il n'estimait pas être particulièrement en tort, mais il voulait éviter que le conflit ne se prolonge. Cependant, elle ne répondit pas.
-Kagura ? Oi ! Bon, écoute, je vais ouvrir ta porte. Alors si tu es en train de te changer ou quoique ce soit, tu as intérêt à réagir.
Silence. Dans un soupir, Gin ouvrit la porte du placard qui servait de chambre à la jeune fille.
Il referma la porte aussitôt. Se pinça. Se frotta les yeux. Se mit une claque. Puis rouvrit.
Là où il s'attendait à voir un futon posé sur l'étagère, avec une tête rousse qui en sortait, il ne vit que des JUMP. Pas de futon. Pas de tête rousse. Juste des piles et des piles de JUMP. Cette scène lui parut étrange, mais il avait presque l'impression qu'elle était naturelle. Qu'il l'avait déjà vue à de nombreuses reprises.
Le plus étrange était qu'il s'assurait de faire recycler tous les mois ses magazines. Et il était bien certain de les avoir emmenés deux jours plus tôt. Quand bien même il ne l'aurait pas fait, il y aurait eu quatre revues, pas plus. Devant lui s'étendait bien une année complète de JUMP.
Perplexe, il ne comprenait pas comment tout ça aurait pu… Une idée lui traversa l'esprit. La gamine s'était tirée (fugue ? Ou simplement partie promener Sadaharu, qui manquait aussi à l'appel ?) et avait conçu cette mise en scène pour lui envoyer un message du genre « tes magazines comptent de toute évidence plus pour toi que moi ! ». Cette théorie lui plaisait bien, mais toutefois… Comment avait-elle pu mettre la main sur tous ces numéros ? Elle ne pouvait pas préparer son coup depuis un an sans qu'il ne s'en rende compte !
Gin n'aimait pas réfléchir. Cette histoire devenait compliquée, il n'avait qu'à attendre qu'elle rentre pour lui demander des explications. Et il l'attendrait en lisant tous ces vieux JUMP.
Il en saisit un en haut de l'une des piles. Un grand nombre de personnages de la couverture lui étaient inconnus – étrange, tant de séries débutaient en même temps ?
Le plus étrange fut quand il jeta un œil à l'une de ces séries. Le chapitre était numéroté, et… c'était le numéro 183 ! Comment Gin aurait-il pu passer à côté de cette série pendant trois ans ? Perturbé, il lança le JUMP au loin. Sa migraine s'était dissipée mais il sentait qu'une nouvelle commençait à naître à l'arrière de son crâne.
La voix de Shinpachi lui redonna le moral. Il venait d'entendre la voix du garçon de l'autre côté de la porte. Peut-être saurait-il lui expliquer ce JUMP truqué.
-Shinpachi ! S'exclama Gin avant même que le garçon n'ouvre la porte. Est-ce que tu as croisé Kagura et Sadaharu en venant ? Cette sale gosse m'a fait une blague bizarre et je compte bien le lui faire regretter !
Mais à peine aperçut-il Shinpachi qu'il fut celui qui regretta.
Car l'homme en face de lui était tout autant Shinpachi qu'il ne l'était pas. Les lunettes n'avaient pas changé. Ses cheveux étaient toujours d'un noir de jais.
Mais pourtant, ses cheveux avaient poussé. Pas énormément, mais sa coupe lui cachait d'avantage le visage qu'avec sa coupe habituelle de petit garçon. Son regard s'était durci. Pas énormément, il avait toujours un peu une tête d'ahuri, mais Gin pouvait voir que ce garçon n'était pas celui qu'il connaissait. Même sa musculature s'était développée, il ne nageait plus dans ses habits de kendo, et un sabre était glissé à sa ceinture.
Oh, bien sûr, Gin connaissait cet homme, qui devait avoir son âge. Il l'avait déjà vu, s'était déjà battu à ses côtés. Mais tout cela était arrivé dans le futur. Cinq ans dans le futur.
Shinpachi ne remarqua pas son désarroi et le regarda avec un air surpris.
-Kagura ? Sadaharu ? Et bien, je les ai peut-être vus, mais…
-Mais quoi ?
Gin était sur la défensive. Les évènements prenaient une tournure qu'il n'aimait pas. Au moins, il n'était pas mort, mais ça ne voulait pas dire que quelque chose de mauvais se tramait.
-Mais je ne peux pas te confirmer ça, puisque j'ignore de qui il s'agit ! Des clients que tu viens d'avoir ?
Gin fixa Shinpachi sans rien dire pendant un moment, le dévisageant de ses yeux vides de toute expression. Shinpachi commença à s'agiter. Il semblerait que ce Shinpachi déteste tout autant être le sujet d'attention que le Shinpachi du présent de Gin.
-Tu plaisantes, n'est-ce pas ?
-Je devrais ? Est-ce le nom d'anciens clients que j'aurais oublié ?
-Je te parle de Kagura. La gamine bruyante qui vit ici, dans ce placard. Celle qui se moque de toi en permanence. Je te parle de Sadaharu. Le chien le plus énorme que la terre ait connu, un monstre qui fait ta taille, avec des sourcils étranges, qui mange tout ce qu'il trouve.
Shinpachi fronça les sourcils.
-Désolé, Gin-San, mais je n'ai pas la moindre idée de qui tu veux parler. Aucune enfant n'a vécu ici, de son plein gré ou que tu l'aies retenue captive. Quant au chien… J'ignorais que tu lui avais donné un nom. Je veux dire, oui, un jour, quelqu'un a déposé un chien correspondant à ta description devant notre porte, mais tu as décidé que tu n'en voulais pas et au bout de trois jours passés dehors, il a fini par être hébergé dans un temple bizarre. Gin-san, tu dors éveillé, ou bien… ?
Gin s'était assis sur le canapé, tremblant. Impossible. Tout cela était impossible. Il n'avait pas imaginé Kagura, elle n'était pas un fruit de son imagination. Il la revoyait clairement s'être fâché la veille. Il revoyait le sourire qu'elle avait fait quand il lui avait offert un paquet familial de Sukonbu l'avant-veille. Il revoyait les larmes qu'elle avait versées quand Sadaharu s'était blessé violemment la patte et saignait abondamment. Il ne pouvait pas avoir imaginé tout ça.
-Ah, Hijikata-san, vous tombez bien ! Gin-san n'a pas l'air dans son assiette… Si vous aviez un boulot à lui confier pour lui changer les idées, ce serait formidable.
Gin leva la tête. Hijikata aussi avait changé conformément à ses souvenirs. Un grand manteau noir, des cheveux ébouriffés, l'air stupide. Cette dernière partie ne changeait pas, cela dit, pensa Gin. Alors comme ça, plus d'uniforme du Shinsengumi ? Dans ce futur aussi, il a été dissous ?
-Un boulot ? Je ne pense pas qu'on puisse appeler ça comme ça. Je viens juste aux renseignements. Tu n'aurais pas aperçu Sougo, récemment ? Kondo-san voudrait lui parler, mais il est introuvable.
-Souichirou-kun ? Pourquoi est-ce que je l'aurai vu ? Pourquoi devrais-je savoir mieux que toi ce que font tes hommes ?
-Et bien, c'est évidemment parce qu'elle est toujours…
Hijikata s'interrompit, son expression montrant une vive réflexion. Shinpachi le regarda, interrogatif.
-Elle ? Qui est « elle » ?
Hijikata porta ses mains à sa tête, se massa les tempes.
-Je… Je sais pas. J'ai eu l'impression un court instant que… Non rien. Sinon, je ne sais pas pourquoi tu le saurais mieux que moi, mais mieux vaut demander ! Et depuis la dissolution du Shinsengumi, il n'est plus un de mes hommes, il bosse à son compte en temps qu'assassin, ne fait pas comme si tu ne le savais pas !
Gin serra les poings. Il continuait à espérer que c'était une mauvaise plaisanterie. Hijikata venait de toute évidence de manquer de se rappeler de quelque chose, de quelqu'und'important.
Soudain, un téléphone sonna. Gin réalisa que c'était le sien.
J'ai un téléphone maintenant ? Incroyable, j'aurais donc gagné des sous sans tout dépenser à un moment de ma vie.
Voyant le nom qui s'affichait, il fronça les sourcils. La voix de l'autre côté était familière.
-Danna, je crois qu'on a un grave problème.
Des problèmes ? De quoi peut-il bien parler ? Ne manquez pas le prochain chapitre pour le découvrir ! [n'hésitez pas à "follow"er l'histoire pour savoir quand sortira le prochain chapitre ! Il y en aura 5 en tout ^^]
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